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Tensions dans la péninsule Arabique
h
7 avril 2006 10:57
Critique
Tensions dans la péninsule Arabique
LE MONDE | 04.04.06 | 16h19 • Mis à jour le 04.04.06 | 16h19


Les monarchies arabes du Golfe sont confrontées à quantité de questions nouvelles et problématiques. Comment s'adapter au rajeunissement de la population, à la mondialisation de l'économie et à la circulation des idées, au projet de Grand Moyen-Orient lancé par les Etats-Unis. Comment faire face aux risques d'instabilité générés tant par le djihadisme que par la situation en Irak, ou à la "menace" iranienne ?



Quels sont les nouveaux équilibres créés dans cette région qu'un cliché répandu réduit à une zone rétrograde et lourde de menaces pour l'Occident, notamment depuis les attentats du 11-Septembre ? Quels choix les pouvoirs en place dans chacun des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis, Bahreïn et sultanat d'Oman) ont-ils fait pour assurer leur pérennité à travers les turbulences d'une zone particulièrement sensible, compte tenu, entre autres, de ses immenses ressources pétrolières et gazières ?

L'enquête comparative conduite dans ces six monarchies par Fatiha Dazi-Héni, chercheur associé au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po, permet de répondre à ces questions. En rappelant de façon aussi précise que concise l'histoire des querelles, partages et alliances qui ont présidé à l'existence de ces monarchies avant et au moment de leur constitution en Etats indépendants, l'ouvrage souligne les équilibres internes et externes qui se sont alors constitués. Il révèle surtout que, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les réponses aux exigences du siècle varient d'une monarchie à une autre, en fonction de facteurs divers : l'âge du monarque et une conception plus ou moins volontariste des changements. Il faut prendre également en compte les structures sociétales, la densité de la population autochtone. Dans certains cas - celui des Emirats arabes unis et du Qatar, par exemple -, on doit être attentif à la course à "l'avant-gardisme" dans l'adaptation aux nouvelles technologies et à travers elles à la diversification d'une économie et de traditions de vie, essentiellement fondées jusqu'à présent sur les richesses du sous-sol et la redistribution des richesses pour la première, l'Etat-providence paternaliste et le conservatisme social pour les secondes.

Dans ce paysage, les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001 ont joué un rôle d'accélérateur de changements amorcés plus ou moins timidement quelques années auparavant par ces six pays. A marche quasi forcée, comme c'est le cas au Qatar, beaucoup plus lentement en Arabie saoudite, où le monarque avance à la manière d'un équilibriste entre les forces du changement et celles du conservatisme, pour ne citer que ces deux exemples, le rythme des changements varie d'un pays à l'autre. Partout, à ce stade, les réformes introduites "par le haut" continuent de profiter aux dynasties en place et aux classes qui leur sont traditionnellement alliées, mais celles-ci doivent désormais compter avec la génération montante de jeunes technocrates pour mener à bien leurs projets.

Les changements induisent des tensions internes, tant dans la société qu'au sein des dynasties régnantes, et un remodelage des alliances extérieures. Les petites monarchies fragiles ont ainsi pratiquement supplanté l'Arabie saoudite auprès des Etats-Unis, seuls à même d'assurer leur défense contre les risques extérieurs, notamment les incertitudes liées à l'Iran et à l'instabilité en Irak. Mutatis mutandis, les inquiétudes que suscitent ces deux derniers pays poussent l'administration américaine à ériger ces petites monarchies en exemples à suivre, tout en continuant de composer avec la monarchie saoudienne, néanmoins tenue sous une surveillance plus grande.


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MONARCHIES ET SOCIÉTÉS D'ARABIE, LE TEMPS DES CONFRONTATIONS de Fatiha Dazi-Héni. Les Presses de Sciences Po, 364 p., 22 €.




Mouna Naïm
Article paru dans l'édition du 05.04.06
E
7 avril 2006 11:06
vive la monarchie marocaine ..azzine oue tbatta..azzine ouedrafa..ahrache elaynyne..rah yehaouem..
E
7 avril 2006 11:14
assydy ila kane elkra nkrihhe..oui lakane elchra nechryhhe..ahah ammoul elaaoude..rah yehaouem
E
7 avril 2006 11:15
koula yezha maa mtilou..
E
7 avril 2006 11:21
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source nass elghiwane evil
E
7 avril 2006 11:24
saadatte ly rda alyhhe alrezouany..
E
7 avril 2006 17:36
myatte alam dayza tahtte alamousmoking smiley
 
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