Le temps est une des grande problèmatique de notre temps. La mise en perspective de sa perception et de sa gestion par les populations et par ses aménageurs nous permet d'éclairer une grande part des problèmes de notre société. Les « spécialistes », ces gouroux du temps rationnel et perdu ont fait de notre monde un enfer. Nous sommes guidés par une mécanique imparable qui fait de nous de pauvres et misérables pantins du grand Horloger capitaliste.
Qui ne connaît pas l'expression qui dit que le temps, c'est de l'argent? Elle a d'autant plus de sens qu'elle n'est pas dénuée de fondement. Certain l'on si bien compris, qu'ils spéculent sur des centaines de millions de vies. Une sangsue qui nous pompe lentement le sang, sans même que nous nous en rendions compte. La mort ne signifie t-elle pour ces gens là? Dans leurs mains, le temps est une panacée assoiffée de sang et de sueur, un gouffre sans fin dans laquelle les courbes spéculatives des chiffres doit sans cesse monter. Le dieu phallique est grisant, c'est de la jouissance sans orgasme. C'est le blasphème! L'amorale puanteur.
D'ailleurs, savez vous pourquoi l'Eglise catholique interdisait la pratique de l'usure?
Car le pret consiste à vendre du temps, et que le temps est une prérogative divine. Stupide diriez vous. Mais voilà qu'aujourd'hui l'actualité nous rattrape et leur donne raison. En parlant avec la bibliothéquaire d'Aimargues, lui demandant un peux de son temps pour écouter ce que j'avais à lui dire sa réponse fut claire. « Ce n'est pas ma spécialité, et je n'ai pas de temps à perdre. ». Pourtant, surpris de ces propos autant que j'en fus choqué, je fis ce que je fais d'habitude lorsque j'apréhende tels propos qui semblaient tout à fait justifié aux yeux de mon interlocuteur... Je m'interroge. Pourquoi n'est-ce pas sa spécialité? « Je n'habite pas à Aimargues me rétorque t-elle ». -Moi non plus. « Je n'ai pas le temps je dois m'occuper des habitués » reprend t-elle . Tout ce tien alors, nous sommes en face d'un problème temporel spécialisé. Comment se fait il qu'elle n'est pas le temps? Nous étions Mardi aprés midi, aux alentours de 16H30, les gens arrivent selon une régularité (étonnante), deux par deux. J'en conclu donc qu'elle n'a pas le temps car elle est occupée, puisque par un étonnant hasard, le monde arrive à la bibliothèque dans une régularité mécanique. Si nous répétons l'exercice tout les jours de la semaine, il est probable que ce même phénomène se reproduise à l'identique, avec des cycles de la clientèle en fonction de l'horaire choisie. Cela ne l'étonne pas, elle a l'habitude, d'autant plus qu'il s'agit d'une activité rémunéré. Elle doit donc répondre à une demande, dont dépend son salaire. Les heures fixés sont strictes. Marqué sur une pancarte, la bibliothéquaire qui effectu ce travail ce doit d'être la au moment dit, et partir à la fin du temps imparti. Il en résulte que logiquement, personne ne devrait venir aprés l'heure dite. Le temps est donc bien remplie. Ce qui explique pourquoi elle n'a pas de temps à perdre... Il est perdu dans son activité. Le ton impérieux (mais non violent, faut pas jeter mémé dans les orties) me fit comprendre qu'il n'était pas perdu pour elle, voir même qu'il était noble et utile. En effet, cette occupation correspondant à une activité rémunéré, en d'autres termes du travail lui était utile. Le temps de comprendre ce fait, la liaison avec le second me paru évident. Ayant reçu une formation de bibliothéquaire, elle ne s'occupe que de ses livres et ne prend pas en compte le reste. C'est sa spécialité! Il y a un devoir de non ingérence d'une spécialité envers les autres.
Madame ne s'occupe donc que des problèmes de bibliothéquaires. Ma demande lui paraissait innoportune, tandis que pour moi elle me semblait légitime. Faire appel au bon sens des personnes qui m'entoure et un de mes sport préféré. Hissons ce cas particulier, et comparons le aux autres. Nous obtiendrons la société dans laquelle nous vivons. Chaque membre de la communauté ne sort pas de la case qui lui est imparti, dans l'espace, dans le temps, et dans sa spécialité. Il en résulte que chaque partie agie en ignorant ce que fait l'autre. On oubli non pas de réfléchir mais de penser à la praxi de la vie de tout les jours. Quel sera le but de toute cette vie? Le bien-être. C'est à dire de quoi boire, manger, une bonne santé, un toit... Une fois que ce monde se sens bien, il a besoin de problème. Il s'en crée. C'est la naissance du mal être, de la dépendance, de la mort de l'esprit, et de la renaissance de la barbarie. Tous unie comme des moutons envers et contre tous, nous affrontons les bouchons à l'entré de la ville, choisissons les mêmes routes à la même heure pour être plus efficace. Les meilleurs places de parking sont irrémédiablement prises par les meneurs du jeux. Mais qui sont ils? Ceux qui ont compris que le temps c'est de l'argent, les patrons de Waltstreet et du Nasdaq. Les patrons des grandes firmes qui eux n'ont plus n'ont pas de temps à perdre pour gagner du fric. L'argent roi, ce n'est plus seulement un moyen, mais un but. Accompagné par les géographes les ingénieurs des pont et chaussés, et autres architectes qui rationalisent l'espace-temps, et le rend imperméable aux pertes. Resultat: nous avons jamais eu si peu de temps libre que depuis qu'on nous en donne. Je suis fou, c'est pourquoi je considère que le temps perdu, c'est du temps gagné.
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