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Téhéran reconnaît des tortures en prison
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27 juillet 2005 01:33
Régulièrement montrée du doigt par les organisations internationales pour la persistance de la torture dans ses prisons, la République islamique d'Iran vient d'en admettre l'existence. Un rapport sans précédent avoue que jusqu'à récemment, la torture et le maintien à l'isolement étaient pratiqués dans les prisons du pays. Rédigé par le chef du pouvoir judiciaire de Téhéran, Abbas Ali Alizadeh, le rapport fait aussi état, indirectement, d'aveux extorqués, de séjours de plusieurs années en prison sans jugement.


Mais tout cela appartient «au passé», assure la justice iranienne. «Nous avons pris des mesures, a indiqué Abbas Ali Alizadeh, qui a enquêté dans différentes prisons. Nous pouvons dire avec fierté que tous ces manquements ont disparu. Les prisons iraniennes sont aujourd'hui parmi les meilleures du monde.» «Grâce aux actions entreprises, de grands progrès ont été faits pour les droits civiques», a renchéri le porte-parole du ministère de la Justice, Jamal Karimi Rad.


La mort de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazémi a jeté une lumière crue sur certains agissements contre les prisonniers en Iran. Arrêtée le 23 juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant une prison de Téhéran, Kazémi est décédée le 10 juillet suivant, d'une hémorragie cérébrale consécutive à des coups. Entre-temps, elle était passée entre les mains des agents du procureur, de la police, puis de nouveau du procureur et enfin des renseignements. Reza Aghdam Ahmadi, un agent des renseignements accusé d'avoir porté le coup fatal, a été acquitté en première instance le 24 juillet 2004.


Les circonstances de la mort de Kazemi n'ont jamais été élucidées. Hier encore, le Prix Nobel de la paix Shirin Ebadi a accusé le tribunal de Téhéran chargé de rejuger le meurtrier présumé d'ignorer les demandes des avocats, et a menacé de se tourner vers la communauté internationale pour obtenir justice. Mais la République islamique rejette toute critique comme les ingérences ou de mauvais procès instruits par des organisations «sous influence».


A votre avis, de quelle couleur devient un schtroumpf quand on l'étrangle ?
 
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