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Taounate
n
14 août 2009 19:46
bonjour N7abb-bladi
je viendrai à taounate bientôt et pour la première fois (mutation). Pouvez-vous me renseigner sur cette ville en me contactant directement (mon e-mail).J'ai beaucoup de questions. merci d'avance pour l'aide.
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14 août 2009 21:34
Citation
nanou73 a écrit:
bonjour N7abb-bladi
je viendrai à taounate bientôt et pour la première fois (mutation). Pouvez-vous me renseigner sur cette ville en me contactant directement (mon e-mail).J'ai beaucoup de questions. merci d'avance pour l'aide.

Soyaez la bienvenue à Taounate,

Taounate est une ville qui se trouve sur les flancs des montanges du Rif pas loin des rivières d'Ourgha et Asra. Elle est située à 80 Km environ de Fès. La ville est bien desservie par les moyens de transport et surtot les Taxis grandes distances. le loyer est bon marché.

Il y a tous les services de base por une ville: Prefecture, lycées, 2 hopitaux, une clinique, 2 hôtels (NY et celui du Lac), 2 collèges, un commissariat, une gare routière, un tribunal, gendarmerie, un rectorat, une DPA, DPS, Impôts, Trésor publics, 4 banques, la Poste, un centre commercial, satation grand TAxis, petits taxis (rouge), ...un terrain de foot, des équipes de foot, une coopérative de lait frais (vers Demna), des cafés, des restaurants, des mosquées, 4 stations services, des boutiques et magasins, un journal (Sada Taounate), un grand Saint Sidi Bouzid, de grandes personnalités ayant décedés ou actuellemet au service de l'Etat, beaucoup de figues, de raisins, de prunes, de volailles, ......12 barrages et lac colinaires, 3 grandes rivières (Sebou, Ouergha, Inaoeun) et une douzaine plus petites comme Asra, Lben, Aoudour, ..., 16 Moussems dont les plus connus celui du cheval de Tissa et Moulay Bouchta Khamar, 4 fermes de raisins et oranges (avant il y avait 80), des monuments depuis l'antiquité surtout des forteresses comme celles de Tissa, Fectala et Taounate ville, le plus grand cavernes saline d'Afrique à Tissa (422 m), le gisement de sel à Tissa, un gisment à Karia BA Mohamed, beaucoup de terres agricoles chez les Hyayna (blé, orge, fève, ....), des arbres fruitiers chez les Jbala (orange, prune, caroube, raisin, ...), beaucoup de chevaux chez les Hyayna, des us et coutumes locales inédites comme 3Azziz, Dakhla La3riss, Bwardia, chant de femmes 3ay3ay ou 3ayou, Rba3ra et Ben Allalate (Danse du Hait), .....

On trouve de tout dans cette province qui a une vocation plutot agricole. Les gens sont généralemet sympa, instruits, mais humbles, ....J'espère que ça va te plaire car la région est très attachante comme le raconte tous ceux qui y ont séjournés.

Quelles sont vos questions sur Taounate? je répondrai dans la limite de ma connaissance biensûr.

C'est quoi votre travail à Taounate si ce n'est trop indiscret? 73 est une année de naissance ou un dépatremnt français?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/09 21:55 par N7abb-bladi.
N
15 août 2009 02:17
Dans le journal Assabah du 14 aout 2009, on peut lire les informations suivantes sur Taounate:

- à la page 9, on cite la bagarre généralisée de 2 familles à Houjdiane à cause d'un différent sur la fumée causant plusieurs bléssés et un passage devant le tribunal.

- à la page 10, on parle de la mort par noyade dans rivières et barrages de plus de 20 personnes et parmi eux un certain nombre de personnes étrangeres à la région.

- à la page 14, l'Association Marocaine des Droits de l'Homme tire la sonnette d'alarme concernant la délinqunce des adolescents (10 à 15) à TAounate et parmi lesquels on trouve des jeunes qui s'adonnent à l'alcool et à la drogue.
N
15 août 2009 16:38
Un article intéressant sur l'arabisation des tribus marocaines dont les Jbala et l'origine très probable du nom de la rivière Ouergha


L'article est écrit par Simon Levy (membre PPS?) :

"Repères pour une histoire linguistique au Maroc", Simon Levy, EDNA (1996), pp. 127-137.
On peut le trouver sur le lien suivant: [www.ieiop.com] ou bien en copiant le lien suivant sur IE ou FireFox:

http://www.ieiop.com/pub/libro_segundo_art.5reperes_pour_une_histoire_linguistique_du_maroc_f41b0f56.pdf
On va s'intéresser surtout à :

- l'arabisation des tribus berbères dont les Jbala faisaient partie.
- l'origine probable du mot Ouergha qui désigne la rivière protant ce nom à Taounate et qui désigne l'alose (Chabel) à Essaouira et Jdida/casa.


En fait, on apprend que les Jbala ont été arabisés très tôt avec les gens de Sefrou comme le signale Al Idrissi et Ibn Khaldoun aussi. Cependant il faut savoir que les Jbala au départ était la régon qui se trouvait aux evirons de Tanger/Tetouan/Asilah car l'arabisation des Jbala méridionnaux dont TAounate fait partie est surement venue plus tard.

On trouve beacoup de mots berbères cités dans l'article qui sont courament utilisé jusqu'à nos jours à Taounate comme:

- Akkeffous (suie) qu'on met sr les gagnglions poussant sous les selles ou dans le bas de l'aine appelés Boukefsane. On l'apelle aussi Amelli7 car il devait servir avant à s'embellir ou dans l'esthétique pour faire des cérémonies. Amelli7 veut dire celui qui rend bien ou beau car on dit Mli7 ou Mli7a ou les choses bonnes (belles) et machi mli7 pour les mauvaises (laides). En religion, nos parents nous le disait pour nous signifier qu'une chose est Halal et Haram aussi. Pour une belle femme, on dit Mli7a ou Sbi7a.
- Adoqqa (argile)
- Sayfat (envoyer)
- Zizoun (muet)
- Tibruri (grêle) et Tiberra (les croutins d'ovins et caprins) qui ressemble en forme et grosseur à la grêle
- Lussa (belle soeur) masculin Alus.
- Zrkoum (verrou)
- Sarout (Clé)

L'auteur rapporte du nouveau en disant que des mots latins se trouvent chez les berbères (nous pebnsons l'inverse) comme:

- Temmoune (flèche de la charrue chez les Zaers comme le précise l'auteur). Chez nous, Temmoune est la pyramide de paille qu'on batit à la fin du batage de blé.
- Zaglou (Joug chez les Zaers d'après l'auteur) . Chez nous, il indique la même chose et certains rifains disent Azaylou dont dérive Zayla qui indique la bête et souvent une mule et âne.
- L'auetur parle de Afzan que je ne connais pas. Mais Tafgha et Tabgha sont des plantes différentes. Tabgha est le fruit d'Akhlij ou Stif et que les Jbala occidentaux appellent 3olliq

- Aslili est l'aneth ou sorte de fenouil d'après l'ateur, ce qui est vrai chez nous aussi puisque on ne mange que le coer de cette plante apelé 3asslouje.

Le plus attirant dans les noms proposés par l'auteur est le nom du poisson dit Awragh (Essaouira) et Awragha chez les gens de Jdia et Casablanca. Il dit que le poisson Awragh est l'alose (Chabel). Or, on sait que ce pisson qui vit d'habirude entre Safi et Agadir remonte la rivière d'Ouergha de Taounate en grand nombre que même une commune s'appelle Bouchabel. Alors la question qui se pose:

- Est ce que la rivière Ouergha se nomme ainsi à cause de ce poisson qu'on y trouvait en grande quantité (avant la construction du barrage)? C'est très probable car les gens parlaient le berbère qui nomme l'alose avec le nome Awragha ou Awragh qui a donné Ouergha.

- Ou bien que la rivière Ouergha avait son nom qui vient du mot Awragh (jaune ou or) et que le fait de trouver ce poisson dans cette rivière, on a appelé ces poissons Awragh ou Awragha?

- Le nom est latin d'après l'auteur et donc peut-on déduire qu'il était donné par les Romains qui était au MAroc à ce poisson en se basant sur des mots berbères? Il faut savoir que beaucoup de mot ayant la même origine se trouvent dans le latin et le berbère. Or le Grec et le Latin découlent du punique (mélange Phinicien et berbère à Carthage en Tunisie). Par conséquent, on peut déduire logiquement que c'est le latin qui emprunte au berbère. Mais, peut-être aussi que le berbère aait puisé chez le Latin qui état en conact avec d'autres langues. Parmi les mots latin trouvé en berbre par exemple: Asinus (Asnous en berbère) qui est le petit de l'âne ou Ja7ch en darija, Sliqua (Slighwa en berbre) ou la Caroube dit Kharroub en darija.

CE qu'on sait maintenant, c'est que l'alose (Awragha) et la rivière Ouergha sont liés. Mais, on ne sait pas qui a donné le nom à l'autre.

D'autres lien pour en savoir plus (démarche intellectuelle) sur les étapes et les endroits arabisés su Margheb:

- [209.85.229.132]

- [www.inalco.fr]



Modifié 4 fois. Dernière modification le 15/08/09 18:43 par N7abb-bladi.
N
16 août 2009 01:05
Pêche de poissons dans 2 barrages de Taounate par l'Association des Pêcheurs Sportifs de Meknès


Cette association pêchent pertout au Maroc et participe à des concours sur des rivières et barrages. Ils sont venus à Taounate qui contient 12 barrages et lacs collinaires pleins de poissons pour:

- la pêche au barrage sidi EL MAKHFI qui se trouve à 6 km au Nord-Ouest de la ville Taounate. Il y'a un panneau indicatif à la sortie de la ville en allant vers Hoceima ou bien en venant de Sidi Mokhfi ou Gualaz. On peut y pêcher du BROCHET, SANDRE, BLACK BASS, ROTENGLE et la CARPE. Voir le lien pour plus de détails sur la pêche du dimanche 21 juin de 9h à midi avec photos: [abouabdallah.e-monsite.com]

- la pêche au barrage de Bouhouda à Mthiwa. La retenue du barrage BOUHOUDA se trouve à 20 km au Nord-Est de Taounatesur la route d'Al Hoceima, pas loin du village Machkour et du Sebt aussi. On peut l'admirer d'en haut en prenant la route de Beni Berber de Sebt. Les membres de l'association disent avoir passé le dimanche 21 Juin 09 de 06h30 à 08h (coup du matin): Pas de trace de black bass, pas même d'alevins.

Voici le lien avec photos pour la pêche à Bouhouda avec photos: [abouabdallah.e-monsite.com]

Pour voir les photos de black bass, poisson américain introduit par les français au Maroc, voir ce lien: [abouabdallah.e-monsite.com] ou bien: [abouabdallah.e-monsite.com]

Pour les autres poissons: BROCHET, SANDRE, ROTENGLE et la CARPE, taper le nom de chaque poisson dans la recherche google et cliquer sur image en haut à gauche pour avoir les sites qui donnent des images.
PAr exemple pour Sandre, voici les résultats foogle images: [images.google.fr]
Pour Brochet: [images.google.fr]
Pour Rotengle: [images.google.fr]
Pour carpe (jusqu'à 40 Kg ou plus): [images.google.fr]

Pour plus de détails sur ces poissons carnassiers et leurs alevins (nommés aussi fretins, nourrains) et qui sont les petits des poissons ou des larves de poissons qui dépendent du sac vitellin pour leur nourriture, voir le lien ci-dessous.

Voici le lien pour le BROCHET, le BLACK et le SANDRE, et leurs reproductions pour donner des alevins: [go.microsoft.com]

Détendez-vous, vous êtes à Taounate tout simplement......à suivre.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/08/09 01:23 par N7abb-bladi.
N
16 août 2009 20:11
Le projet MCA de plantation d'abres fruitiers (olivier) à Bouhouda - Taounate


Ain Médiouna (Senhaja Mosbah) n'a pas pu bénificier de l'argent de ce projet américain MCA pour se développer économiquement. En fait, il fallait au moins ré-implanter la ferme de Louta vu son passé historique coloniale (une des plus grandes pépinières au Maroc au temps du protectorat) et Bouhallouf. J'espère qu'il reste le temps pour faire une demande et des études de terrain.

Cependant, d'autres lieux à Taounate avait la chance comme à Bou3ayta-Hyayna et Bouhouda-Mthiwa. Voici une étude sur la région de Taounate Louta 5bouhouda) qui permet à cette région de bénifier de l'implantation d'oliviers sur 160 Ha dans le cadre du MCA américain (Millinium Challenge Account).

Voici l'étude pour Bouhouda: [tc3a.arboriculture-maroc.org]
N
16 août 2009 21:16
Mission médicale d'une association française "Goutte d'Eau" à Taounate



Comme on le répète à chaque fois, cette association n'intervient jammais sur la partie EST de Taounate, malgré qu'une personne habitant Lyon avait envoyé une lettre à cette association lui demandant de faire au moins une intrvention à Ain Médiouna.

L'association française "Goutte d'Eau" suit les consignes de l'association partenaire à Taounate et qui se nomme l’Association " Fleur de Vie" pour intervenir dans différentes communes.

Il faut lire les avis des participants à la mission aux pages 2 et 3 du journal de l'association sur le lien suivant: [www.unegouttedeau.com]

On remarque que les intervenants soulignent surtout les difficulté de vie et l'état de santé de la population dans certains endroits de Taounate.

On les attends toujours à Senhaja de Mosbah (Ain Médiouna) pour aider la population locale au niveau sanitaire car il faut intervenir dans dfférents lieux de Taounate pour faire bénifier le maximum de votre aide et non pas cibler les mêmes communes et depuis longtemps.
N
17 août 2009 16:12
Un livre sur l'influence arabe sur la grèce antique: beaucoup de mots et noms propres sont d'origine arabe


Publié sur le site: [www.elwatan.com]

Parution. Colonisation arabique en Grèce antique
Mythologie et lexique

Spécialisé dans les langues européennes et arabe, l’auteur Abderrahman Benatia signe un sixième ouvrage intitulé Histoire de la colonisation arabique dans la Grèce antique à travers la mythologie, la toponymie, l’onomastique et le vocabulaire, aux éditions Houma.

Ecrire sur les langues, quelle que soit leur appartenance, n’est pas chose aisée. Abderrahman Benatia a effectué des recherches pointues pour aborder son thème. Un thème axé sur la colonisation arabique dans la Grèce antique. Constitué de 512 pages, ce volumineux ouvrage s’articule autour de trois grandes parties : rétrospective historique et civilasationnelle, linguistique grecque et importance du substrat de la langue arabe dans le grec classique. Selon l’auteur, de nombreux mots que nous employons dans la langue courante en français ou en d’autres langues européennes actuelles sont certes d’origine grecque. Mais cette dernière cache une étymologie plus ancienne. « Une étymologie méconnue probablement par certains linguistes, sûrement par le grand public, tant celui qui parle des langues indo-européennes que celui qui pratique la langue arabe », argumente-t-il. A titre d’exemple, les termes académie, arithmétique, histoire, lycée, roi ou encore rose... et plus de 200 autres étudiés dans cet ouvrage sont des termes arabes. Mieux encore, Abderrhamn Benatia nous apprend dans son intéressant livre que les noms de philosophes, poètes, artistes, savants tels que Pindare, Platon, Phidias, Thales... et autres sont des appellations d’origine arabique. Les hommes politique de la grande Grèce, notamment les rois et les reines, tyrans, ne sont pas en reste. Nombre d’entre eux sont d’origine arabique, de même pour les noms qu’ils portent, à l’image de Crésus, Philippe (Macédoine), Pisstrate, Solon, Péricles. En guise de conclusion, Abderrahman Benatia affirme que l’étude des noms propres de la Grèce et l’importance du substrat de la langue arabe dans le grec classique rejoignent et confirment l’histoire des colonisations arabes dans la Grèce antique. En somme, Abderrahman Benatia invite le lecteur à découvrir un pan de l’histoire arabique et ce, à travers une foule d’exemples à l’appui. Un sérieux travail de recherche a été fourni.

Abderrahman Benatia

Histoire de la colonisation arabique dans la Grèce antique, à travers la myhologie, la toponymie, l’onomastique et le vocabulaire, Edition Houma. 512 pages. Mars 2005. Prix public : 760 DA.


Par Nacima Chabani
N
17 août 2009 16:31
Article intéressant pour exlpiquer des noms rentenue par l'Etat Civil et les noms des lieux (Toponomie) au Maghreb


Après le dictionnaire de Mouna Hachem pour l'origine des noms de familles au Maroc, cet article vient faire la même chsoe, mais à une échele moindre en Algérie. Cependant, l'article reste intéressant car il nous permet et nous aide à expliquer certains noms de personne et de lieux qu'on peut trouver même au Maroc. Il donne des exmplicatons sur des origines de ces noms et qui sont soient latines, berbères, arabes, turques, ...Dans tous les cas, on prend ce qui nous intéresse pour avoir des réponses sur nos noms et nos toponomies au Maroc. Il y a pas mal de choses intéressantes.

Voici le lien de l'article et ensuite l'article au complet: [www.elwatan.com]

Aux origines des noms de famille

Le patronyme est un support de notre identité. C’est un héritage familial inaliénable. Il nous parvient du fond des âges comme une chaîne qui nous lie à un ancêtre. A cheval entre la science du langage et l’histoire, ce nom si familier à notre mémoire recèle parfois le code d’accès qui perce le secret d’énigmes séculaires.

Il arrive que les noms résistent étonnament à l’effet du temps. Pour l’exemple, nous retiendrons Aouchich, Rezzoug ou Mazigh consignés par l’historien Hérodote dans son périple africain en 405 avant l’ère chrétienne. Nous proposons dans ces lignes une petite ballade festive et sans prétention savante dans cette heureuse association historico-identitaire que le lecteur attentif complètera selon ses besoins. Du point de vue de la loi, le nom de famille est un patrimoine protégé par le code civil. Il a valeur de propriété privée. La loi permet, en effet, de modifier ou de changer de nom, mais consacre son caractère personnel. Un changement de patronyme doit obligatoirement faire l’objet d’une publicité pour vérifier l’éventualité d’une opposition puisqu’il a valeur de propriété privée inaliénable. A sa naissance, l’enfant algérien reçoit deux noms propres : le patronyme de son père et un ou plusieurs prénoms. Les parents ont le libre choix des prénoms, mais l’enfant portera obligatoirement le nom patriarcal. L’ordonnance 75-58 du 26 septembre 1975 portant code civil considère le nom et les prénoms comme un attribut de la personnalité identifiant la personne. Cette ordonnance a permis la nomination des personnes qui étaient dépourvues de nom et identifiées sous « SNP » (sans nom patronymique). Depuis la publication de cette loi, les dépositaires des registres d’état civil sont tenus de ne pas reproduire ce sigle « SNP », lors de la délivrance des copies conformes des actes d’état civil. Dans cette première partie, nous nous pencherons sur quelques noms d’origine turque....

Istanbul, Istanbul...

Les liens de l’Algérie avec l’empire Ottoman apparaissent sur une multitude de noms de famille. Baba Ali désignait le fonctionnaire de la sublime porte, autrement dit « El Bab El Ali ». Tout comme de nos jours, il arrive qu’une personne soit désignée du nom de l’institution qui l’emploie. Jusqu’au XIIe siècle, le mot « porte » désignait couramment, le palais impérial sous le règne ottoman. Plus tard, il a évolué pour définir les quartiers du grand vizir, siège du gouvernement à Istanbul. A partir du XIIIe siècle, ce siège ne sera connu que sous le terme de la sublime porte. Pour de nombreux chercheurs, y compris le grand spécialiste de l’Islam, Bernard Lewis, le nom « Istanbul » a été adopté en remplacement de Constantinople à sa conquête le 29 mai 1453 par Mehmed Ali. En réalité, Istanbul est une simplification phonétique du nom original « Constantinopoolis » qui s’est édulcoré dans le langage populaire en Stanpool pour se stabiliser définitivement en Stanbul et Istanbul. Les signes particuliers ont été une source assez importante dans la formation des noms propres chez les Ottomans. Ainsi, sari qui définit l’homme au teint clair, blond ou roux, va se compléter par un préfixe et devenir Bendissari, Bensari. Tobbal qu’on confond souvent avec le joueur de tambour signifie le boîteux. Dali est la qualité de l’homme particulièrement courageux face à l’ennemi, autrement dit, « le téméraire ». Si on le définit comme « le fou », c’est dans le sens de guerrier intrépide. Il a donné les Bendali, les Dali Bey. Quant à Mami, il qualifie les Européens réfugiés en pays d’Islam notamment sous l’inquisition. L’homme frappé d’un défaut de langue est appelé tétah. De sobriquet, il devient un nom de famille. L’homme grand de taille est appelé ouzzou et devient Bouzzou. Sous l’empire ottoman, l’armée, pilier de la dynastie, était un grand pourvoyeur d’emplois. C’est pourquoi on constate tant de noms liés à la fonction militaire. Ainsi, Boumabadji, c’est le bombardier. Tobji ou bachtobji sont artilleurs ou canonniers. Quant à danedji ou dennane, c’est le maître des forges.

Suite....
N
17 août 2009 16:35
Suite noms et Toponomie...

Il coule les bouches de canons et les boulets des projectiles. Alemdar, tout comme Sandjak sont les porte-étendards. Raïs, c’est bien évidemment le capitaine du navire. Ghazi appartient à la caste militaire chargée de la garde des frontières de l’empire. Dans leur immense majorité, ils étaient turcs et parlant turc. Le yéni cheri qui a donné le mot janissaire signifie le « nouveau soldat ». Il était reconnaissable à son grand bonnet blanc. Baltadji, c’est littéralement « l’homme à la hache ». Il fait partie du corps d’armée affecté exclusivement à la garde du harem du sultan à Topkapi. Baïri est probablement un raccourci de bey raïs. La fonction juridique a donné kazi qui est une prononciation turque de Qadi. Kazi ouel et kazitani (Tlemcen) signifient « el qadi el awwal et el qadi etthani » premier et second juge. Hadji est un arrangement de hachti qui désigne le cuisinier. Il s’est largement répandu en tant que patronyme. L’officier de police se nommait Zabanti de l’arabe dhabet. Il devient patronyme en se déclinant Sabati. Zabanti survit encore sous l’appellation argotique de zbaïti, èquivalent de flic en français.

D’où viens-tu ?

L’origine géographique est une source importante dans la formation des patronymes. C’est une règle universelle. L’empire Ottoman avait, sous son contrôle, une mosaïque de peuples de l’Asie centrale, de l’Europe centrale, du Monde arabe et de l’Afrique du Nord à l’exception du Maroc. Le Qara-Bagh est une région du sud-ouest du Caucase. Elle donne les Karabaghli. Le suffixe « li » indique l’origine géographique. Menemen, décliné en Moumen est le chef-lieu de Kaza, dans la région d’Aïdin. Quant à la ville d’Izmir, elle a donné les Zemirli, Zemirline (Medéa, Tizi Ouzou, Alger Mostaganem), Kara signifie, le Noir. Entendons, le mat foncé. Ainsi, Karadeniz, c’est la mer Noire. Les habitants d’Albanie se nomment les Arouani. Le Kossovar donne Kosbi. Fochtali vient de Phocée. Il existe aussi les Fechtali en berbère il s’agit certainement d’une coïncidence linguistique. Khorci transcrit de plusieurs façons, indique le Corse, tout comme l’île de Rodhes a donné Rodesli. Djenoui vient de Gènova (Gênes). Venise se disait Ounis. Ses habitants se nomment Ounesli (Ounes = Venise et Li = originaire de...) Lounis et Ounissi. Il devient aussi El Ounès. Kherchi c’est le Crétois et Bouchnak, c’est le Bosniaque. Le port turc de Bodrum (ancienne Alicarnas de la haute antiquité) a tissé des liens avec la côte algérienne. C’est pourquoi on retrouve tant de Bedroni, Betroni, Bedrina, Trari, nom berbère appartient aux Trarast ; ensemble de tribus de la région du nord de Tlemcen entre la côte méditerranéenne et les monts Fellaoucen ayant Nedroma comme centre géographique. Les Traras regroupent Oulhaci, Jebbala, Msirda, Souahlya, Beni Khaled, Beni Menir, Beni Abed, Beni Warsous, et Mesahlia d’où sont, probablement, originaires les Mesli qui donneront Messali. L’Andalousie a fourni une multitude de noms. Le Galicien devient Ghennouchi. Ghennoudja, comme prénom, c’est la Galicienne toujours en vogue à Annaba et à Azzaba. Il en est de même pour l’exemple de « Olga » qu’on attribuait d’office à toutes les captives d’Europe centrale. Ce prénom slave devient Aldjia en passant par El Oldja qu’on retrouve couramment dans la littérature populaire. El Aychi et Ayachi sont les originaires de Ouadi Aych, le nom arabe de la ville de Cadix en Espagne une transposition de Ouadi Aych du Nejd, dans la péninsule arabique. Chebli, qui vient Chbilia, (Séville) et Gharnati de Grenade et Korteby de Cordoba. Le quartier El Blansa au centre de Blida indique une population originaire de Valence installée dans la nouvelle cité sous la protection de Sid Ahmed El Kebir. De même que les émigrés de Cadix vont fonder Oued Aych dans la périphérie de BLida vers 1510. Après la chute de Grenade en 1492, des musulmans et des juifs ont tenté de se maintenir en Andalousie. Ils ne quitteront définitivement leur patrie qu’après plus d’un siècle de présence dans la résistance et la clandestinité. Cette longue attente a eu des effets sur les noms. On retrouve ainsi des indicateurs d’identité dont la signification est parfois énigmatique. C’est le cas de Tchicou (El Chico), Randi, (El Grandé) Longo, le long, Gad el Maleh (Oued El Malah) .

Les arts et métiers

Les métiers et les arts sont une source de patronymes. Le tarzi, c’est le tailleur. Quand il est collé au préfixe « bach », il devient bachtarzi, autrement dit chef d’atelier dans l’art de la confection. Il est en lien direct avec Tellidji, le tisseur de brocard. Dans ce même corps de métier, on retrouve el kettani. Il fabrique la matière première, el kettan d’où dérive le coton. Le cordonnier se dit papoudji qui se prononce baboudji et parfois, il se dit tout simplement babou. Debbagh, c’est le tanneur et daouadji, le caravanier ou l’administrateur du caravansérail.

Suite....
N
17 août 2009 16:37
Suite Noms et Toponomie...

Serkadji signifie le fabricant de vinaigre. Kateb et racim, noms prédestinés, désignent l’écrivain et l’artiste des arts graphiques. Quant à Sermadji, c’est l’industriel de la cosmétique et produits de beauté, en particulier le khôl, essentiel pour protéger la vue chez les marins et les caravaniers. Damardji s’occupe de la gestion de l’eau. Le sermadji se dit yantren et yataghen en tamazight car dérivant de iaattaren de attar. Tout comme ihaddaden désigne le forgeron et ioualalen, le potier. La guerre a aussi ses metiers, allag, en tamazight signifie le lancier et ghozzali (de ghozz) est un corps d’archers turkmènes venus à Tlemcen à l’appel de Youcef Ibn Tachfin pour renforcer la défense de la ville aux prises avec ses ennemis de l’Ouest. Dans son long poème consacré au tatoueur el ouchem, Ben El Messayeb évoque « bled er roum, bled el ghozz. » En ce qui concerne le nom « berbère » proprement dit, assez courant dans les milieux citadins (Blida, Médéa), il désigne le coiffeur en turc. On le retrouve aussi sous d’autres formes comme Barbar. Djerrah et Bachdjerrah, un mot arabe passé au turc désigne le chirurgien. Bestandji, jardinier, saboundji, savonnier, kahouadji, cafetier, halouadji, pâtissier, fnardji gardien de phare, Fekhardji, fabricant de porcelaine (équivalent d’ioualalen en berbère). Guerrache ou kerrache, c’est l’homme qui se consacre à lutte sportive. Et quand on dit mokdad il faut comprendre, évidemment, le guide. Des surnoms peuvent devenir des patronymes au point de faire oublier l’identité d’origine. Embarek est une déclinaison populaire El Moubarek. Cet homme fut un personnage illustre de Constantine originaire de Mila. D’où Embarek El Mili. Ahmed Ben Omar était nommé Cheïkh El Hadj Ahmed El Moubarek. Il est né à Constantine vers 1800 et vécu toute sa vie dans cette ville jusqu’à sa mort en 1870. Il appartenait à la confrérie des Hansalyya, implantée à Constantine par Cheïkh Ahmed Ezzouaoui. Grand savant de l’Islam. Il occupa la chaire de Djamaâ El Kebir et succèda au grand mufti Mohamed El Annabi. Il est révoqué du poste de magistrat du haut conseil par les autorités coloniales pour « intelligence avec l’ennemi » en raison des rapports secrets qu’ils entretenait avec le Bey Ahmed de Constantine. Il écrivit une quantité d’ouvrages parmi lesquels Histoire de Constantine, non publié jusqu’à ce jour. Il existerait deux exemplaires du manuscrit dans les fonds d’archives de la Bibliothèque nationale et l’ancienne Médersa d’Alger.

Ruines romaines et usures phonétiques

Bon nombre de noms de famille portent une marque latine sans équivoque datant de l’époque romaine. Ils se reconnaissent à la finale « us » prononcée et écrite en ouche. Maouch dérive de Marius. La chute de la voyelle médiane « r » et le suffixe ouch constituent une réhabilitation du schème berbérophone. C’est la même règle qui va transformer « Cassius » ou « Caïus » en Chaouche. Cette pratique latine ancienne qui fait terminer un nom par une finale « ouch » est encore vivace. C’est l’exemple de Mouhouch Saïtoche... On retrouve, aujourd’hui Titus conservé sous sa forme la plus latine avec une phonétique qui a gardé l’accent de l’époque antique Titous. Dans les régions est, le « t » s’est adouci en « d ». Mathieu et Mathias (père de la Kahina) deviennent Maâti. Quant à Saint Paul (Paulus) apôtre de Jésus, son nom se perpétue en Ballouche et Belhouche. Aurélius devient Allouch et Ouenjelli, est une légère dérive de Evangelii autrement dit, l’homme qui enseigne les Saintes écritures. En ce qui concerne Guechtouli, il s’agit d’Augustin. Memmius est un nom tout aussi classique de la période romaine et survit sous sa forme actuelle de Mammech. Hammadouch, si commun à Béjaïa et à sa région vient de Amadeus (aimé de Dieu) prononcé amadéouch en latin. Claudius devient Gaddouch. Jerôme subsiste en Guerroum et Kherroum et Grégoire de l’époque byzantine, se retrouve après 2000 ans en Guergour et Benguergoura. Driouche dérive de Andréouch (Andréus). Certains patronymes opèrent des modifications, des « usures » jusqu’à faire perdre le sens original. C’est le cas de Abdiche qui est un nom composé. Il faut scinder les deux parties pour découvrir ave deouch autrement dit « salut à Dieu » supplantant progressivement le respectueux Ave César qui était le « bonjour » classique de l’époque antérieure à l’avènement du Christ en Afrique. Cette rébellion à l’autorité de César pouvait conduire à la peine de mort. L’arabisation d’un nom d’origine latine ou berbère se fait souvent dans le but de donner un sens et rendre compréhensible le patronyme. Nous citerons l’exemple du toponyme Oued Messelmoun qui dérive de oued Ousselmoun tirant son nom d’une écorce recherchée par les marchands phéniciens pour la teinture des cheveux et du lainage. En y ajoutant un « m » au préfixe, le toponyme prend un sens identifiable.

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17 août 2009 16:40
Suite Noms et Toponomie...

Les divinités carthaginoises ont aussi laissé des monuments de traces dans les noms de famille : Amon et Baal se retrouvent dans Hammou, Hammani, Baali, Bellil. De cette époque punique, on hérite de Kert et Kirat, qui signifie la cité. Aussi, retrouve-t-on des Benkirat et Boukirat pour nommer le citadin. Ce qui n’a pas de lien avec El Kirat arabe équivalent au carat grec connu des bijoutiers en tant qu’unité de poids et mesure.

Les noms Toponymiques

Bon nombre de noms de famille sont tirés de noms de lieux (toponymie). Il se trouve que tous les noms de lieux, de villes et village, de cours d’eau, de vallées et de montagnes portent des noms berbères à quelques rares exceptions. En comparant la carte d’Algérie avec celle de l’Espagne, on constate ce paradoxe : la toponymie espagnole est nettement plus arabisée que celle d’Algérie. Parmi les synonymes de montagne en berbère, on a Adrar et Amour qui vont donner Ammouri, Amraoui, Drari et Bouzina, un pic des Aurès. Le Touat qui traverse le boulevard de la date au Sahara était une région convoitée par le passé, de par sa position stratégique sur la route du Soudan. Cette riche région a donné les Touati. Oued Draâ, dans le sud-ouest a donné les Draï tout comme Metidja a donné les Metidji. Tayebi désigne un originaire de Tayiba (la douce) qui est la cité de Médine, qualifiée ainsi par le Prophète (QSSSL) . Aggoun, Laggoun, (ne pas confondre avec le muet en arabe) sont également des toponymes qui désignent un relief. (Plateau surélevé, plateforme dominante comme la Table de Jugurtha dans la zone est des Aurès. La part de la faune et de la flore est tout aussi importante dans la formation des patronymes. Ouchen, (le chacal), Aflelou (papillon) Ouar (le lion). Kerrouche le chêne ainsi que l’une de ses variétés le zane, (déformation phonétique de dhane) recherché pour l’industrie des arcs et les flèches. Depuis la nuit des temps, le corail sert de support identificatoire ; c’est le prénom Boussad, typique de Grande Kabylie (voir encadré). Quant à Bahmane, bien que le même patronyme existe dans les contrées iraniennes, en Afrique du Nord, il désigne une racine médicinale aux propriétés stimulantes.

Sur la piste des Banou Hilal

Le milieu du XIe siècle de J. C. a été marqué par une fracture politique significative entre les Zirides du Kairouan sous le règne d’El Moezz et le calife fatimide du Caire. En guise de représailles, le calife d’Egypte El Moustançar Billah lance sur le Maghreb les turbulentes tribus Banou Hilal et Banou Souleym. Ces vagues humaines originaires de la péninsule arabique allaient modifier durablement et structurellement les fondements sociopolitiques du Maghreb, de la Cyrénaïque au Maroc. Ibn Khaldoun consacre à cet épisode une partie essentielle dans sa volumineuse Histoire des Berbères. Guerriers redoutables, ils étaient originaires de la région de Ghazouan près de Taïf et pratiquaient la transhumance d’hiver et d’été sur les confins de l’Irak et de la Syrie. Ils émigrent dans la Haute Égypte sur la rive orientale du Nil. Au premier choc contre l’armée d’El Moezz, les Canhadja furent défaits et l’Ifriqiya livrée au partage. Ces deux grandes tribus issues des Beni Amer tirent leur légitimité de leur appartenance aux Beni Saâd d’où est originaire Halima Essaâdya, la nourrice du Prophète (QSSSL). A ces deux souches se rattachent des fractions, des clans et des familles dans une structure pyramidale. Parmi ces fractions, il y a les Djachem, les Athbedj, les Zughba (nombreux à Ouargla), les Kholt, les Sofyane, les Hamyane les Riyah, les Rabiâ et les Addi. Plusieurs familles vont se former à partir d’une fraction. Ainsi, les Riyah se divisent en Merdaci, Banou Attyya, Kerfali, Zemmam, Dhyab, Dhahhak, Hymmier. De ces familles, des figures vont émerger. Ibnou Abil Ghaïth (celui qui annonce la pluie) occupe Tunis avec son clan et perpétue son nom sous la forme actuelle de Belghiche et Belghith. De ces nombreuses tribus, nous retiendrons des noms comme Assam, Ayad (dépositaires des clés de La Kaâba) Muqaddem, Dridi, Douadi, Taâllah, Allahoum, Saâdallah, Rezkallah, Difallah, Khelfellah, Ata’illah (Ataïlyya), Brahimi, Brahmia, Benbrahim, Kerfali, Benyagoub, Abid, Aounellah d’où sont issus les Aouni, Chaffaï, El Amri, Sellami, Sakhri, Saâdani, Saïdani, Ben Cherif, Yahlali, Benhelal. Ouled Metaref (Metref) Ouled Salah (Salhi) Ouled Menia, Kraïche, Reddad, Attaf, Ouled Daoud, Ouled Ghanem, Ouled Rebbab, Ouennadi, Arif, Ouled Zian, Ouled Choaïb, Saâdi , Selmi, Slaïmi, La liste n’est pas exhaustive.

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17 août 2009 16:43
Suite Noms et Toponomie ..

Jusqu’au bouleversement colonial, ces familles et ces clans ont vécu, des siècles durant, sous le mode de production pastoral et sont restés fidèles à une sensibilité littéraire très proche des classiques arabes des temps préislamiques que recèle la poésie bédouine, en particulier.

L’estampille berbère

On dénombre deux formes constitutives des patronymes amazighs : maz et zagh. Il n’est pas exclu que le radical « zagh » soit relatif au teint de la peau et par conséquent à une forme de noblesse de sang. Le fondement maz va former une longue série de noms : Mazouni, Mazouna, Mazari, Mezghich, Mzali, Mezali, Mazi (Naït Mazi) Messis, Mezghenna et même Massinissa qui est un nom amazigh adapté au prononcé latin par les historiens Tite-Live (troisième décade) et Salluste (La guerre de Jugurtha). On retrouve dans Massinissa le radical maz qui peut laisser penser qu’il s’agirait à l’origine d’un nom proche de Mazghenni. Le débat reste ouvert. Ce préfixe se modifie dans les dialectes du Sud algérien pour devenir madh (Aïn Madhi). De même que le mot tamazight devient, chez les zénètes du sud, tamachek de même que l’oasis de Djanet est issue vraisemblablement de zénète. Avec le second radical zagh, on liste les Zaghbib, Benzaghou (berbère Masmouda), Zaâmoucha, (la finale moucha rappelle Moussa) Zaâmoum, Zaghrani, Sakrani, Bouzeghrane, Zerouali, Zaghidour, Zeggar, Zaccari (djebel Zeccar) Zouccal, Zerari, Zighi, Zeghbouche Zaghouane, Zaghloul (Djaghloul dans le parler zénète), Zeggaï, Izghen, Zeghni, Segni, Rezzag, Rezzoug, Rzighi etc. Les patronymes berbères ont conservé la nomination des origines tribales fondatrices répertoriées par Ibn Khaldoun : Zemmouri et Meskouri, Soumati, Merniz, Oulhaci sont des familles des N’fousa. Fetani, Mediouna, Maghili se rattachent au même ancêtre éponyme, Faten fils de Tamzit, selon Ibn Khaldoun. Mais il est fort probable que tamzit serait une contraction de tamazight. Les Semghouni, Zenati, Zouaoui, Meknassa, Foughali ont la même filiation berr. Dans la chaîne des Bernis, on retrouve les Canhadja, les Arouaba, les Djazouli, Ghoumari, Masmouda.

Les noms écorchés

A partir de 1871, l’administration coloniale a systématisé le registre de l’état civil. Ce travail correspond à la phase active de la colonisation avec l’arrivée des civils réfugiés d’Alsace et de Lorraine. C’était aussi le début des troubles en France avec la commune de Paris, les révoltes des Hananchas et le soulèvement dans les Babors à l’appel d’El Mokrani. Les années 1870 seront celles de la plus terrible famine qu’a connue l’Algérie avec une mortalité estimée à deux tiers de la population. Ce recensement avait donc pour objet d’organiser l’expropriation des terres « évacuées » de force par les Algériens. Il faut reconnaître que les erreurs de transcription n’ont pas été nombreuses.. Bien qu’ils soient rares, ces noms méritent une réhabilitation. Ainsi, Dzanouni est une transcription hasardeuse de Sahnouni qui désigne l’adepte de Sidi Sahnoun, Imam du Xe siècle. Il a été à l’origine de l’enracinement au Maghreb de la doctrine malékite. C’est à cet Imam que El Hadj M’hammed El Anka consacre sa fameuse pièce Sidi Sahnoun.

Les confréries et les tribus

Les nombreuses confréries religieuses ont été facteur de cohésion sociale à des moments précis de l’histoire. C’est ainsi que la Kadiriya, Chadiliya, Rahmaniya, Ammariya, Aïssaouiya, Hansalya ont donné Kadri, Chadli, Rahmani, Lammari, Aïssaoui, Hansali. Nous recensons aussi une multitude de noms qui font référence à une tribu de rattachement, Nemmemcha, Hrakta, Frarha, Dharissa, Zenata, Djeraoua. C’est pourquoi on retrouve dans la liste des patronymes les Nemchi, Harkati, Ferrah, Deriassa. Souibes est une déformation de Thabet (tribu des Kotama installée sur les hauteurs de Dellys). Dahou est une abréviation de Dahmane, dérivé de Abderrahmane. Les Dahou se rattachent à l’autorité spirituelle de Sidi Dahou Ben Dherfa dans les Beni Chougrane. On relève parfois des noms énigmatiques comme le cas de Baouya. Il s’agit de deux initiales « El Ba Ouel Ya », autrement dit « B.Y. » qui pourrait être « Ben Yamina » ou Ben Yagoub. Le mystère reste entier.

Débarquement français à Jijel

Le 21 juillet 1664, sous le règne de Louis XIV, une flotte française commandée par le duc de Beaufort débarque à Jijel en vue d’une implantation en concurrence avec les Espagnols qui occupent Oran. L’aventure tourne mal pour les marins français affaiblis par les fièvres, la malaria et les attaques incessantes des montagnards. Le 1er novembre de la même année, le corps expéditionnaire français est forcé de quitter la ville sous un déluge de feux de l’artillerie turque. La marine française abandonne sur les rivages des blessés, des malades et une quantité considérable de matériel de guerre.

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17 août 2009 16:45
Suite et Fin Noms et Toponomie...

Ils étaient normands, picards, bretons, anglais, hollandais et maltais. Ils ont été adoptés en raison de leur savoir technique : charpentier, bourrelier, spécialiste des cordages, de la navigation. Soignés et nourris, ils passeront chez le coiffeur pour le rituel de la circoncision et s’intègrent dans la population. Leurs descendants se reconnaissent à leur type européen prononcé et leurs patronymes plus ou moins berbérisés ou arabisés. L’événement a eu des effets durables sur la génétique mais aussi sur les noms propres : Dupres, Oudin, Belle-Gueule, Beaufort, Bourbon qu’on devine, aujourd’hui, sous des patronymes parfaitement algérianisés.

Par Rachid Lourdjane
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17 août 2009 18:59
Deux vidéos du chercheur Benrand Lugan sur les berbères qu'il affrime être de la même branche que les arabes et les égyptiens et que toutes ces langues contiennent des mots en commn. Il parle de leurs royaumes Maurétanien, massisyle et Massyle où règnait Massinnissen, ainsi que le relation avec les Romains, les bizantains, les arabes, ....:

- [www.dailymotion.com]

- [www.dailymotion.com]
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18 août 2009 13:16
Remarques sur l'article Noms et Toponomie



-D'abord, en lisant cet article, on comprend pour quoi des marocains disaient Kahwayji ou Kahwadji pour désigner celui qui prépare le café, Fornatchi pour celui qui travaile au Ferrane, .....En fait, c'est l'influence turque qui se trouvait en Algérie depuis le 16ème siècle. Je pense que ce sont les pélerins et ceux qui partaient travailler en Algérie qui devaient ramener ces noms, ainsi que les turcs qui venaient pour une raison ou une autre au Maroc. Il y avait aussi un corps d'armée et des gardes-corps turcs au temps des saâdiens aussi.

- L'auteur affirme ou le nom Ounjelli vient du mot Latin Evangelli désigant une personne qui faisait le prêhe pour la religion chrétienne. Est ce que c'est le cas de la tribu Beni Ounjel à Taounate? Je pense que c'est difficile de dire oui car il faut des preuves.

- L'auteur dit que Kert deésigne la cité, or à Sidi Kacem, il y a HAd Kourt. J'avais lu que Kourt était le nom d'un général romain. MAis, on peut aussi approcher le mot Kourt de Kert qui désigne la cité. Danzs ce cas, il faut chercher une cité disparue vers Had Kourt. De même l'auteur dit que Moucha désigne Moussa (Moise). Or, à Taza, il y a une localité Marmoucha qu'on peut cinder en deux mots: Mar et Moucha. Alors que veut dire Mar dans ce cas?

- Dans la partie patronymes berbères, l'auteur parle de noms contenant Zagh et MAz. Il dit que Zagh est lié à la couleur et donc à une noblesse de sang. Or, à Taounate, nous avons Ourtzagh qui est formée des mots Ourti voulant dire jardin et Zagh qui ici voudra dire de bonne couleur càd très verte, ce qui est vrai. On peut évoquer aussi le cas des Beni Yazgha et Zouagha pour ce radical zagh.

- Pour le rite de l'Imam Malik, ce n'est pas l'Imam Sahnoun qui est à l'origine de l'enracinement du rite Malékite. C'est plutôt au Maroc et grâce à l'Etat Almoravides que le Malékisme a été maintenu au Maghreb par l'intermédiare du savant et faqih Darras Ibn Ismaïl al Fassi mort en 959.

- Je ne sais pas ce qu'on pourra sortir de cet article pour Taounate? car il faut voir les noms (personnes et lieux) et les faire passer devant la grille de lecture de cet article.
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18 août 2009 20:38
Des artistes-peintres de Taounate



Je ne prétend pas les connaire tous, mais on va essayer de donner des noms dont certains sont connus. A vous de compléter la liste si vous connaissez d'autres artistes ou si vous n'êtes pas sur la liste. Le classement est fait au hasard.

Voici des noms:

- le premier à commencer est Yvon Cayrel : [yvoncayrel.fr]
- Ahmed El Hayani
- Bouchta El Hayani
- Nourredine Belhaj qui a des vidéos sur youtube comme: [www.youtube.com] ou bien: [www.youtube.com] ou bien : [www.youtube.com] ou bien : [www.youtube.com]

- Hamid Mouqadmine
- Lotfi Mouqadmine
- Lahcen Mouqadmine
- Chakir Saidi
- Youness El Merabti
- Abdessamad El Mansouri
- AbdelAziz El Merabti
- Mostapha El Attar
- Miloud Ait Afkir
- Said Baqloul
- Abdellah Mehdi
- Kamal El Ouali
- Fouzia Abra
- Fatima El Abbadi
- Mohamed El Azâar
- Latifa Belkahia
- Youssef Âayyat
- Mounir Boutahar
- Omar saâdoune
- Abdelkrim Diani
- Farès Rida Abou-Sofiane
- Mohamed Sbâi
- Nabil Ouli
- Abdelhaq El Abbadi dont le blog décrit le réalisme: [blog.ifrance.com]


Complétez la liste SVP ou bien donnez des biographies de certains artistes que vous connaissez. Les artistes peuvent le faire eux même aussi. Bonne continuation.
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18 août 2009 20:52
Après le Taounati Mohamed Laroussi qui fait renaitre la Taqtoqa, Chama Zaz alias Najmate Chamal est La femme Taounatie qui chante la 3ayta Jablia



Voici un article publié qui traite un sujet relatif à Chama Zaz et la 3ayta Jablia. Cette femme originare d'une famille de Chorfa Hammoumyine à Sidi Mokhfi (Taounate) a fait revivre la 3Ayta Jablia. Elle a même participé à la marche verte en 1975 et chanté avec d'autres artistes come LAroussi et Hadji Srifi. Elle a été l'hote d'honneur au festival de la Taqtoqa à Tanger organisé chaque année par l'association Ajrass.

Voici le lien et en dessous l'article complet: [www.aujourdhui.ma]

Tanger : La ville rend hommage à la chanteuse de l’Aïta Al Jabalia, Chama Zaz

La cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du festival de la Taktouka Al Jabalia qui a eu lieu, vendredi 17 juillet, s’est distinguée par l’hommage rendu à l’artiste populaire, Chama Zaz, plus connue par Najmat Achamal.

La ville du détroit vibre, jusqu’au 21 juillet, aux rythmes de l’Aïta Jabalia. sous le thème «Pour sauvegarder le patrimoine artistique jabali», la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du festival de la Taktouka Al Jabalia s’est distinguée, vendredi 17 juillet, par l’hommage rendu à l’artiste populaire, Chama Zaz, plus connue par Najmat Achamal.

«L’artiste Chama Zaz est le symbole de la femme battante et militante dans les régions rurales et montagneuses du Nord. Elle a réussi à défier un grand tabou social et braver des obstacles pour s’imposer comme un grand nom dans le domaine de la musique populaire jabalie», souligne Abdelaziz Tabit Benslimane, président de l’Association Ajrass pour le développement et les arts populaires, initiatrice et organisatrice de ce festival.

Née en 1953 au douar Sidi El Makhfi (province de Taounate), Chama Zaz est issue d’une famille de Chorfa de Sidi El Hammoumi. Dès son jeune âge, elle a découvert son amour pour l’Aïta Al Jabalia. Son mariage à l’âge de 14 ans avec un homme âgé ne l’a pas empêché de développer sa passion pour cet art populaire. «Je m’inspirais de tout ce qui m’entourait. Et la mort de mon mari m’a poussé à composer la musique et les paroles de ma chanson «Ya Ouladi Babakoum Tarakni (Ô mes enfants, votre père m’a quitté…)», confie à ALM Chama Zaz.

Cet artiste a réussi à s’imposer comme chanteuse de l’Aïta Al Jabalia grâce à sa participation en 1975 à la Marche Verte. Elle se distinguait par sa belle voix et son dynamisme. «L’ambiance et les circonstances m’ont inspiré à l’époque une belle chanson patriotique en l’honneur de Feu SM le Roi Hassan II. Cette chanson a plu à mes compagnons de la Marche Verte. Ce qui m’a valu à mon retour au douar le titre de la chanteuse», se souvient Chama Zaz. Et d’ajouter que «c’était un grand exploit pour moi. Je devais par la suite quitter le douar et laisser mes deux enfants à ma mère et partir faire carrière à Fès».

L’artiste Chama Zaz a entamé son parcours artistique sous le pseudonyme de Najmat Achamal. «Par peur ou par respect pour ma famille et surtout pour mon oncle Nakib Chourfa El Hammoumiyine, j’évitais de mettre ma photo sur la pochette de cassettes», précise-t-elle. Cet artiste de l’Aïta Jabalia a produit, elle-même, des dizaines de chansons de l’Aïta Al Jabalia qui ont connu un grand succès auprès du public. Elle a chanté en duo avec les grandes icônes de cet art populaire traditionnel, notamment Mohamed Laaroussi et Hajji Srifi. Très connue pour sa belle voix, Najmat Achamal a commencé, en 2006, à se produire dans les soirées artistiques. Elle a délivré depuis au public son vrai nom de Chama. Notons qu’en plus de l’artiste Chama, cette 3ème édition se distingue par la participation de noms féminins de l’Aïta Jabalia tels ceux de Karima Tanjaouia et Lbatoul Lghmaria.

Le 20-07-2009 à 11:31
Par : Najat Faïssal
DNCR à Tanger
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19 août 2009 13:09
Des écrivains, poètes, intellectuels de Taounate



Comme d'habitude la liste d'écrivains contemporains sera non exhaustive et c'est à vous de la compléter si vous connaissez des écrivains ou si vous êtes vous même écrivain. Il manquera surement des noms de Taounati à l'étranger ou des chercheurs ou professeurs dont les noms nous échappent, ainsi que les noms des anciens savants comme ceux de Qaraouyine par exemple( Ibn Jerroum Senhaji, El Jai, ....).

Le classement est arbitraire car aucun critère n'est retenu. Si vous remarquez qu'une personne est mal-classée car elle n'appartient pas à cette catégorie, vous pouvez rectifier la liste.

Voici une liste:

- Abdellah Baqqali et son blog : [bakali.maktoobblog.com]
- As-Satte Bouchta (Enseignant Meknès et écrit en français)
- Kninah (historien)
- Abdelhak Tricha,
- Abdenbi Cherrat
- Mohamed Moâtassim
- Alia Idrissi Bouzaidi
- Aziz El Ouali
- Farid Tricha
- Mohamed Ramssiss
- Mohamed Abou El Khibra
- Abdessallam Moussaoui
- Moamed Kharqouq
- Abdelhaq Tricha
- Mohamed Hammani
- Abdelqader Aztoute
- Mohamed Bakkouri
- Naima Haddad
- Amjad Majdoub-Rachid
- Safia Badraoui
- Alia Darkaoui
- Naima Rafîe
- Abdelilah Doukh
- Adil Amraoui
- Mohamed El Jai
- Ahmed Marzouki
- Farid Merahi
- Mouhcine El Merabety (artsite-peintre)
- etc....


A vous de compléter en donant des noms et des biographies....Merci d'avance.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/08/09 13:13 par N7abb-bladi.
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19 août 2009 13:31
Des Chanteurs, des équipes de musique et de folklore à Taounate


Il existe beacoup de groupe musicaux, de chanteurs, ....et chaque tribus ou régions possèdent les siens. MAis, on va essayer de donner au moins les noms les plus connus de ces chanteurs et groupes de musiques.

Voici la liste:

- Mohamed Laroussi (Taqtoqa Jabalia)
- Chama Zaz alias Najmate Chamal,
- Lahcen Laroussi
- Abderrahim Senhaji (Ain Médiouna)
- Ghriwta (je pense qu'il a quité le domaine)
- Bouâlam Senhaji
- Morad Hejjaji
- Asmae Mazouz
- Haj Meddah
- Groupe Madani et Farid
- Ali Taounati
- Abdelilah Taounati
- Mohamed Sentaoui
- Assocaition Nassim pour la musique
- Salah Touil
- Ben Allalate pour le Haiti et la poésie improviése
- etc...


Il y aussi des groupes qui se forment juste l'été pour les mariages, Moussems, festivals et surtout :

- les groupes qui jouent au hautbois (Ghayta) et tambour comme M3allem Khammar, .....On les trouve au centre de Taounate dans un café de l'Avenue Mohamed V.
- Groupe de la danse des olives
- Groupe de Tbourida à pieds ou à cheval
- des groupes de la Dakka Marrakchia qu'on peut trouver grâce aux traiteurs qui organisent les mariages

- Sinon chaque région, elle a ses musiciens plus ou moins connus. A vous de complèeter la liste si vous connaissez un chanteur ou un groupe de musiciens.
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