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Tant qu’il y aura des recettes fiscales…
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2 février 2005 21:42
. Près de 88,6 milliards de DH réalisés en 2004

· C’est ce qui a permis de sauver le budget

· Oualalou minimise le rapport du FMI

«Le budget de l’Etat dépend de moins en moins des recettes des privatisations». La conclusion est de Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, annoncée lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège de son département. Pour appuyer ses propos, le ministre avance l’amélioration du déficit budgétaire hors privatisation de près de 1,3% du PIB. Ce dernier s’est en effet établi à 4,4% du PIB contre une prévision initiale de la loi de Finances 2004 de 5,7%. «Cette évolution conforte la volonté du pays de parvenir à moyen terme à un déficit des finances publiques de l’ordre de 3% du PIB», indique Oualalou. Selon lui, le stock du Trésor s’est élevé à fin décembre dernier à 294,5 milliards de DH, réparti à hauteur de 76% pour la dette intérieure (224,1 milliards) et 24% pour la dette extérieure (70,4 milliards). Quant aux avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, ils se sont établis à plus de 134 milliards de DH, «ce qui permet de couvrir largement la dette extérieure publique», ajoute-t-il.
Par rapport au PIB, l’encours de la dette du Trésor s’inscrit dans une tendance baissière continue depuis 1997, passant de 79,1% à 66,7% en 2004. C’est dire que «le Maroc n’a connu depuis 1997 que des progrès au niveau de l’endettement et qu’il se rapproche de plus en plus des normes internationales (60% du PIB )», souligne Oualalou. Pour lui, rien n’est encore gagné. «Il faut rester vigilant en matière de maîtrise du déficit budgétaire d’autant plus que les fragilités ne manquent pas». Il s’agit notamment du poids de la masse salariale et des dépenses de compensation, ainsi que du niveau élevé du taux de chômage et du déficit commercial.

· 1er pays de la région Méditerranée

Par ailleurs, le ministre se dit satisfait des premiers résultats macroéconomiques de l’année 2004 et ce en dépit des différents chocs exogènes auxquels était confronté le budget 2004. Allusion faite aux retombées du tremblement de terre d’Al Hoceïma, de la lutte antiacridienne, mais surtout le renchérissement du prix du pétrole. Avec un taux de croissance de 3,5%, un déficit budgétaire de 3,2%, un compte courant excédentaire de 1,3% du PIB et une inflation inférieure à 2%, Oualalou estime que «le pays dispose d’un cadre macroéconomique sain, capable de faire face aux différents aléas économiques et sociaux». Le ministre s’appuie sur les conclusions du rapport du FMI concernant la situation macroéconomique du pays. Celles-ci sont similaires aux siennes. Le rapport fait également ressortir les points faibles du pays. Il s’agit notamment du poids de la masse salariale, la situation de la Caisse de compensation, l’accélération des réformes et l’amélioration des exportations. Sur le registre des investissements, le Maroc est le 1er pays de la région Méditerranée en matière d’investissement au titre des années 2003-2004.
L’amélioration du déficit budgétaire est imputable essentiellement au bon comportement des recettes fiscales et non fiscales. Ainsi, les recettes ordinaires ont enregistré une hausse de 7,4 milliards de DH par rapport à l’exercice précédent. Les recettes fiscales (hors TVA des collectivités locales) ont totalisé près de 88,6 milliards de DH, soit une augmentation de 5,1 milliards de DH. Pour l’argentier du pays, «cette progression compense le manque à gagner des 50% des recettes de privatisation qui vont vers le Fonds Hassan II pour le développement économique et social». L’augmentation a concerné les impôts directs (9,3%), notamment l’IGR, l’IS, la TVA (11,8%) et les droits d’enregistrement et de timbre (6%).
Sur le registre de la TVA, Oualaou a souligné l’effort de l’Etat en matière de remboursement des crédits de TVA dus aux entreprises. Celles-ci ont encaissé 3,3 milliards de DH contre 1,5 en 2003.
Les droits de douane se sont également inscrits en hausse de 7% suite à la forte progression des importations taxables (+14,3%). Les exportations n’ont par ailleurs pas pu suivre cette évolution. Elles ont enregistré une hausse modérée de 2%, ce qui a causé un creusement du déficit commercial de près de 34%. Selon le ministre, cette aggravation a été compensée par la croissance des avoirs extérieurs, notamment les recettes touristiques (+10%) et les transferts des MRE (7,1%). Quant aux recettes non fiscales (hors privatisation), elles ont totalisé près de 10,6 milliards de DH, soit une hausse de près de 2 milliards de DH par rapport à l’exercice précédent. S’agissant de la croissance économique (3,5%), elle est due essentiellement à l’amélioration de la production céréalière qui a atteint l’année dernière 83 millions de quintaux. Les autres secteurs ont également contribué à cette performance, notamment le BTP, les industries manufacturières et les secteurs minier et touristique.
Parallèlement à la présentation des résultats de la loi de Finances 2004, le ministre a également rappelé les réformes sectorielles conduites au cours de cette année, notamment celles à caractère économique (financier, tourisme, transport) ou encore social (habitat, santé, eau, éducation…). Et pour accompagner ces réformes, l’Etat compte investir en 2005 près de 71 milliards de DH (voir tableau) contre 64,4 milliards prévus par la loi de Finances 2004.

Meryeme MOUJAB
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4 février 2005 20:32
Le déficit commercial du Maroc s'est aggravé de 33,5% au terme de 2004 qui a connu une augmentation de 14,1% des importations du royaume alors que les exportations ont augmenté de seulement 2,1%, a indiqué vendredi à Rabat l'Office marocain des changes (public).
Les importations se sont situées à 155,3 milliards de dirhams (environ 14 milliards d'euros) en 2004 alors que les exportations n'ont progressé que de 2,1% à 85,7 milliards de dirhams (7,72 milliards d'euros).

Le solde négatif ressort à 69,6 milliards de dirhams (environ 6,3 milliards d'euros).

Le taux de couverture des importations s'est situé à 55,2% contre 61,7% pour l'exercice écoulé, soit un recul de 6,5 points.

Les exportations des phosphates et dérivés se sont accrues de 22% par rapport à 2004, se situant à 14,5 milliards de dirhams (1,31 milliard d'euros).

Mais l'accroissement de 57,7% des achats de pétrole brut à 14,5 milliards de dirhams (1,31 milliard d'euros) et l'augmentation de 11% de la valeur des produits non pétroliers - a notablement aggravé le déficit commercial.

La hausse des importations de pétrole brut représente 27,6% de l'accroissement global des importations du royaume, a souligné l'Office des changes.

Le Maroc ne possède pas de ressources pétrolières et importe la quasi-totalité de ses besoins énergétiques.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
 
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