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Tanger-Tétouan: sur 126 projets touristiques annoncés, très peu sont bouclés
4 mars 2015 12:20
Le contrat programme signé en 2013 avance lentement avec seulement 2% des projets qui sont réalisés. La
région doit augmenter fortement ses capacités hôtelières d'ici 2020.
Un document de la Délégation régionale du tourisme de Tanger et Tétouan réalisé pour le compte du
ministère du Tourisme il y a 10 semaines révèle un très faible taux de réalisation des objectifs du
contrat-programme de 2013.
Sur 126 projets listés :
-seuls 2% sont réalisés,
-un autre 2% le sont à plus de 50%,
-12% des projets sont crédités d'un taux de réalisation entre… zéro et 50%.

Sur ces 126 projets, plus de 70 concernent des hôtels.
Intitulé Qualité de l'offre Tanger-Tétouan, ce document dresse un bilan du contrat programme régional (CPR) signé en mai 2013 en présence du ministre du Tourisme, du wali Mohamed Yacoubi et du président de la région Rachid Talbi Alami et des représentants du secteur hôtelier de la région.
Son objectif est de concrétiser le concept Cap Nord inclus dans la Vision 2020 : il s'agit de passer de 16 000 à 28-29.000 lits. Le Maroc compte 210.000 lits à fin 2013 dont 70.000 à Marrakech et 35.000 sur Agadir.
Pas assez de lits, pas assez de promo, pas assez d'avions
Selon le document du ministère, 73 projets hôteliers sont prévus, qui permettront à la région d'atteindre 29.900 lits, pour un investissement de 40 MMDH d'ici 2020.
La région reste confrontée à une offre hôtelière en faible progression. Celle-ci est passée de 9.000 lits en 2004 à moins de 18.000 lits à fin 2014, alors qu'il reste six ans pour l'échéance 2020.
23% des établissements de la région sont des hôtels de la catégorie 3 étoiles avec 4.100 lits, 3600 lits pour les 4 étoiles (20%) et 1860 lits pour les 5 étoiles (10%).
45% de l'offre est composée d'établissements de moins de quatre étoiles. Les maisons d'hôtes, en majorité à Chaouen, comptent 1.046 lits.

La problématique « lits »influe sur la vente de la destination au niveau international, ses dessertes aériennes et ses budgets de promotion tant publics, comme l'ONMT, que privés, tour opérateurs et compagnies aériennes.
Ce rapport d'étape ne déborde pas d'optimisme et rappelle beaucoup de choses connues. Il liste les ressources naturelles dont deux façades maritimes et « une grande pluralité biologique et climatique ».
Il rappelle « la présence de médinas » à Tanger, Tétouan, Asilah et Chaouen ; l'artisanat et « la présence de musées ». Il est vrai que ceux de Tétouan, artisanat et art contemporain, de qualité, sont particulièrement méconnus. Mais globalement, l'offre en musées sur la région reste pauvre et les médinas de Larache, Ksar El Kébir et Ouezzane méritent qu'on s'occupe d'elles avant d'en faire la promotion.
La région, en revanche, ne manque pas de festivals, dispose de quatre parcours golfs dont le plus grand d'Afrique, à Tanger et de marinas à Smir, Kabila, Mdiq et Tanger… en 2016.

La problématique « lits »influe sur la vente de la destination au niveau international, ses dessertes aériennes et ses budgets de promotion tant publics, comme l'ONMT, que privés, tour opérateurs et compagnies aériennes.
Ce rapport d'étape ne déborde pas d'optimisme et rappelle beaucoup de choses connues. Il liste les ressources naturelles dont deux façades maritimes et « une grande pluralité biologique et climatique ».
Il rappelle « la présence de médinas » à Tanger, Tétouan, Asilah et Chaouen ; l'artisanat et « la présence de musées ». Il est vrai que ceux de Tétouan, artisanat et art contemporain, de qualité, sont particulièrement méconnus. Mais globalement, l'offre en musées sur la région reste pauvre et les médinas de Larache, Ksar El Kébir et Ouezzane méritent qu'on s'occupe d'elles avant d'en faire la promotion.
La région, en revanche, ne manque pas de festivals, dispose de quatre parcours golfs dont le plus grand d'Afrique, à Tanger et de marinas à Smir, Kabila, Mdiq et Tanger… en 2016.

Tanger-Gibraltar-Tanger le 29 mars prochain.
Lamento éternel, pistes pour en sortir…
Le rapport n'en reste pas au stade du constat. Il propose quelques pistes dont l' « élaboration d'une vision marketing de la destination » et la définition d' « un positionnement clair et différenciateur de la région ».
Le document suggère :
-plus de promotion des offres « bien-être », sports et golf ;
-une valorisation des circuits et du tourisme culturels ainsi que le tourisme rural ;
-une promotion plus dynamique de Tétouan et de sa région est également suggérée.
En termes de capacités hôtelières, de dépenses touristiques des nationaux et des étrangers et de taux de dépense, Tanger et Tétouan représentent entre 10 et 13% des résultats nationaux.
De nouveaux projets sont cependant en cours. Une majorité, lancés avant la crise de 2008-2009, sont toujours en chantier. Après une longue interruption et une révision du projet Qatari Dyar, la région avance sur ensemble de 1.500 lits sur la côte atlantique tangéroise. Deux Hilton, 1.000 lits au total, devraient ouvrir d'ici fin 2016. Un Royal Tulip vient de faire sa pré-ouverture sur la baie de Tanger.
Toujours sur la baie, entre le site de Ghandouri près du Mövenpick et celui du port de Tanger en cours de réaménagement, 4.000 lits devraient être prêts au cours des 36 à 48 prochains mois. Pas avant.
Des chantiers sans fin.
Un autre projet emblématique de la période de la bulle immobilière, celui du fonds Gulf Finance House, est lui à l'arrêt. Le projet bénéficie d'une convention d'investissement avec l'Etat et d'un foncier supérieur à 240 ha sur le cap Malabata. Mais le chantier est à l'arrêt depuis 2008.
Depuis cette date, Holmarcom dispose également d'un projet d'hôtel sur cette zone de Malabata, mais les travaux n'ont pas démarré.
Deux chantiers importants, sur le segment du très haut de gamme, sont en cours à Mdiq : un Sofitel et un Ritz-Carlton, moins de 600 lits au total.
Enfin, près de Larache sur le site de Lixus lancé dans le cadre du Plan Azur en 2007, aucun des trois programmés à l'origine n'est prêt. Un seul chantier est avancé et il ne devrait pas ouvrir pour cet été 2015.
Une addition de ces futures capacités donne un supplément par rapport à la période actuelle inférieur à 8.000 lits d'ici 2019. Un établissement Idou Anfa est dans les cartons sur la baie de Tanger depuis plus de six ans, ainsi qu'autre projet mitoyen à l'hôtel Rif sur la baie.
La stratégie toujours en cours
Depuis des décennies, l'absence de stratégie et de positionnement clientèle clairs pour le Nord-Ouest marocain, l'incapacité à mettre en place un business plan qui tiennent compte de facteurs économiques, politiques et économiques complexes, les à-coups de la conjoncture économique et politique depuis 2009 et des conventions d'investissement « faciles » incitent autant au moindre effort qu'à prendre peu de risques sur Tanger touristique.
Pour mémoire, au niveau Maroc, la barre des 10 millions de touristes fixée pour 2010 dans le Plan Azur n'a été atteinte qu'en 2013. L'objectif du détenteur actuel du portefeuille du tourisme Lahcen Haddad pour 2020 est de doubler les chiffres de 2010 : passer de 200.000 à 400.000 lits et accueillir 20 millions de touristes.
Depuis l'automne 2014, le premier marché émetteur à destination du Maroc, celui de la France, marque une baisse des réservations de 25 à 35% selon les destinations. Ce phénomène, enclenché par des mises en garde du Quai d'Orsay, a été amplifié par les attentats visant Paris et Charlie Hebdo les 7,8 et 9 janvier derniers.
Le 11 décembre dernier lors d'une conférence tenue à Tétouan, donc avant la remise de ce document de travail de la délégation régionale, Lahcen Haddad jugeait que « le Nord manque de lits », de taille critique. « 30.000 lits sont nécessaires pour attirer les investisseurs internationaux » affirmait-il. Un argument aussi avancé par la Royal Air Maroc pour justifier son relatif désengagement de l'aéroport de Tanger.
Après plus de deux ans sans comité reconnu à la tête du Conseil régional du tourisme de Tanger-Tétouan (CRTTT) celui-ci vient de se mettre en conformité avec les statuts des CRT courant février. Une situation qui devrait débloquer des fonds de l'ONMT pour la promotion du tourisme régional.

Source
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
a
4 mars 2015 12:26
Salam
j'ai un proche qui vit et travaille sur Tanger et on a aussi quelques proches ils sont unanimes , "ils ne sont pas concernés" et contre ses projets

je ne fais que rapporter le climat ambiant celui du peuple



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/03/15 12:27 par ainvittel.
a
4 mars 2015 12:29
en plus le littoral sur cette région est de plus en plus "grignoté"
5 mars 2015 19:12
Citation
ainvittel a écrit:
en plus le littoral sur cette région est de plus en plus "grignoté"

On peut toujours choisir de revenir à l'âge de pierre pour sauvegarder la nature contre tout les méfaits humains !
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
5 mars 2015 19:25
Des lits pourquoi ?

pour les barbus de L'Eil ??

Si rien n'est réalisé c'est pourtant simple... L'Espagne et le Portugal vont sérieusement prendre le relais dans le secteur du tourisme et ce pour les 30 prochaines années... je propose de laisser le littoral vierge...

D'investir dans le secteur industriels la chine s'essouffle le marché est truqué la chine va pas tarder à cracher toutes les industries qu'elle a avalé... Il faudra être prêt...

Le tourisme faut laisser ça au sud
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
5 mars 2015 19:56
Je crois que l'un n'efface pas l'autre. La France 1er pays touristique au monde a bien pu développer les différents secteurs de son économie malgré les problèmes que connais son industrie. Donc on peu mener les deux sinon les différent secteurs économiques en parallèle. Et c'est le propre des pays dotés d'une bonne gouvernance. Il faut que toutes les niches soient exploitées et valorisées afin de booster notre économie qui a pris trop de retard par rapport au peloton, non pas de tête, mais celui du milieu !
La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
 
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