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SYSTEME ECONOMIQUE ET BANCAIRE : La face cachée du monde
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22 août 2006 14:44
Banques centrales : opacité et dérives .
« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin . » l’industriel Henry Ford.


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Chronique du monopole du pouvoir décisionnaire et l’asservissement par l’endettement.

Officiellement, ‘’la création des banques centrales est un compromis historique : le souverain émet, contrôle, garantit la monnaie ; les marchands et les banquiers acquièrent la sécurité d’un prêteur en dernier ressort et d’une monnaie reconnue à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Dès lors, plus rien ne s’oppose à la dématérialisation totale, c’est-à-dire à la généralisation du système de dettes : les billets de banque sont des reconnaissances de dettes de la banque centrale, la monnaie scripturale est une dette de l’ensemble du système bancaire. Les sociétés ont définitivement conquis le pouvoir de créer de l’argent , de créer de l’avenir.’’ Cependant, dans la pratiques, les banques ont servi essentiellement à endetter les Etats : les Banques centrales [1] sont des organismes étatique en théorie (ou para-étatique) qui disposent en général des fonctions monopolistiques suivantes : émission de la monnaie ; banquier de l’Etat, et banquier des banques en tant que "prêteur en dernier ressort" ; gestion des réserves en devises et en or de la nation ; régulation et supervision de l’industrie bancaire ; fixation du taux d’intérêt officiel ("taux directeur" : taux auquel les banques commerciales se financent auprès de la banque centrale) pour maîtriser l’inflation et influer sur le taux de change de la devise nationale. Selon les libéraux, il n’y a aucune raison pour qu’existe un tel monopole, le pouvoir de "battre monnaie" étant trop sérieux pour être laissé à la merci des politiciens - la collusion de ces derniers avec les banques centrales étant à l’origine de toutes les catastrophes monétaires (voir Grande dépression, cycles), alors précisément que la mission d’une banque centrale consiste prétendument à maintenir la stabilité des prix et garantir la solidité de la monnaie. Il n’y a pas besoin de "politique" monétaire.

Pour essayer de donner un sens aux décisions politiques, comprendre les raisons des conflits mondiaux ou régionaux, il est impératif d’appréhender les fondements du système économique moderne, qui aujourd’hui impose l’ouverture des frontières. Les règles sont toujours à l’avantage des initiateurs de cette ‘’ouverture’’ ou plus prosaïquement appelé mondialisation ou globalisation. Après avoir tracé des frontières artificielles, diviser les hommes, aujourd’hui pour les mêmes objectifs on impose la mondialisation tout en utilisant une méthode opposée. Cette mondialisation dans ses objectifs va plus loin que la volonté seule de contrôler l’économie : le but est d’avoir une main mise sur la culture et le savoir, condition pour une uniformisation des us et coutumes planétaires, soumettre les humains au diktat des détenteurs du pouvoir suprême, l‘argent , motivation et arme de l‘oligarchie. Le billet de banque a permis à des tiers de partager avec l’acheteur et le vendeur le bénéfice dégagé d‘une transaction, d‘une production ou tout simplement de l‘effort fourni.

L’Objectif des banques centrales est dans la même logique, sauf que ces dernières ont un pouvoir ‘’supra étatique’’ : endetter les Etats pour les faire plier dans le sens de leurs intérêts (ceux qui auront pousser les États à faire les guerres en échange de soutien ). Napoléon en est un exemple criant, la Banque de France dans sa conception et sa réalisation fut le résultat d’une volonté de quelques familles. En échange de financement des campagnes militaires, l’empereur égocentrique concéda à quelques familles l’autorisation de créer la Banque de France : créée le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII), cette initiative imputé à Napoléon, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux. Celui-ci a fait fortune en spéculant sur les assignats de la Révolution. Ces billets sans valeur ont dégoûté les Français du papier-monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent. Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts, la « Caisse des Comptes courants ». Avec un groupe d’amis banquiers, il propose au Premier Consul d’octroyer à son établissement l’autorisation d’imprimer à nouveau des billets de banque. Ce droit d’émission vise officiellement à collecter l’épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation. C’est ainsi qu’est créée par décret la Banque de France. Le nouvel établissement absorbe la Caisse des Comptes courants et s’installe à son siège, l’hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière.

Actuellement, les gouverneurs de ces banques centrales sont nommés dans une opacité digne des sociétés secrètes, à l’instar de celle de la Banque d’Italie dont le gouverneur est souvent nommé à vie. D’ailleurs le gouvernement Berlusconi a eu énormément de mal à avoir la démission du gouverneur, impliqué dans des affaires financières.

Si le but des banques centrales est d’endetter les Etats pour les contraire à adopter une politique non pour les intérêts du pays, mais ceux des financiers, quelles sont les responsabilités des hommes politiques et dirigeants qui se soumettent à cette règle ?

Cette lutte des Financiers internationaux pour installer leur système frauduleux d’argent-dette a été particulièrement virulente aux Etats-Unis depuis le tout début de leur existence, où les faits montrent que plusieurs hommes d’Etat américains étaient bien au courant du système d’argent malhonnête que les Financiers voulaient imposer et de tous les malheurs qu’il entraînerait pour l’Amérique. Ces hommes d’Etat ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour conserver aux Etats-Unis un système d’argent honnête, libre du contrôle des Financiers. Les Financiers font tout pour tenir cachée cette facette de l’histoire des Etats-Unis, de peur que l’exemple de ces patriotes ne soit suivi encore aujourd’hui.

La Banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale chargée de la politique monétaire dans les 12 pays de la zone euro.

La Federal Reserve Bank (appelée souvent Federal Reserve ou "Fed"winking smiley, est la banque centrale des États-Unis, créée en 1913. En réalité, il s’agit d’une banque privée, propriété de banques nationales privées qui sont les actionnaires et pour le bénéfice privé desquelles elle opère. Comme on le dit parfois : la Fed n’est pas fédérale (c’est une société privée à but lucratif) et n’a pas de réserves.

Les origines des banques sont certes à peu près connues mais les motivations elles le sont moins et qui plus est, dissimulées. Le mot banque apparaît dans la langue française au VX° siècles. Les banquiers du nord de l’Italie réalisaient leur travail dans des lieux ouverts et s’installaient sur des bancs, d’où dérive probablement le nom. Les trésoriers du Temple ont disparu avec lui ; d’autres tels les Médicis ouvrent des établissements bancaires dans les grandes villes, qui agissent en ambassades, voire même deviennent les financiers des souverains.. L’activité de changeur Change de monnaie s’était développée face à la prolifération des devises au sortir du bas moyen-âge. Les princes d’Europe ont besoin de ces devises autant que d’épices orientales pour financer les États et les conflits incessants : le florin a un cours extraordinaire. Auparavant, le dogme chrétien avilissait le contact avec l’argent. Se produit alors, avec l’essor du commerce pratiqué par les républiques maritimes italiennes, les galères de la Républiques de Venise ont des échanges actifs avec la Hanse , l’ouverture de sociétés commerciales dépassant les comptoirs : la première bourse voit le jour à Amsterdam, son nom vient de la famille Borsa . Enfin, l’activité de crédit , jusqu’alors exercée par la communauté juive compte tenu de la prohibition évoquée ci-dessus, cesse d’être tenue par eux seuls. Les Églises ouvrent des monts de piété permettant aux miséreux de convertir leurs biens en espèce sonnantes et trébuchantes.

De la convergence de ces trois activités financières est né le monde contemporain de la banque, par concentrations successives.

Les financiers aux services des idéologies ou les idéologies au service des financiers ?

Ce qui c’est joué en France avec Napoléon n’est pas une exception, l’histoire montre à quel point les conditions dans lesquelles les banques centrales ont vu le jour sont troubles et obscures, toutes les nations modernes ont subi pareil chantage et menaces avant de céder au familles et groupes qui sont les vrais propriétaires de ces banques qui souvent portent à tort le nom du pays dans lequel ils sont, sans doute pour préserver l’ambiguïté de leur raison d’être.

Historique de La Banque impériale ottomane [2]

L’exemple de la banque Ottomane à lui seul démontre que les banques centrales existent non pas pour les intérêts de la nation dont il porte le nom en général, mais à l’affaiblir par l’endettement, comment expliquez l’ouverture de l’agence marseillaise de cette banque en 1916, alors que les Ottomans étaient en guerre avec la France ? La naissance de la Banque impériale ottomane fut l’aboutissement d’un contrat exécuté le 4 février 1863. Le contrat, conclu par les actionnaires de l’Ottoman Bank fondé en 1856 avec le capital britannique, les associés français nouvellement incorporés et le Gouvernement ottoman, fut immédiatement ratifié par le Sultan Abdulaziz, décidé à mettre fin à la crise financière qui sévissait dans tout l’Empire depuis la Guerre de Crimée. Ainsi la Banque impériale ottomane, qui se chargeait de l’héritage légué par l’Ottoman Bank, commençait à rendre ses services dans le secteur bancaire le 1er juin 1863.

Les ottomans connaissaient le danger de ce système, pourtant ils ont fini par céder en espérant trouver le salut dans des promesses occidentales qui ne seront jamais tenues.

Les USA aussi ont subi pareil chantage [3] :

Nous sommes en 1750. Les Etats-Unis d’Amérique n’existent pas encore ; ce sont les 13 colonies sur le continent américain qui forment la « Nouvelle-Angleterre », possession de la mère-patrie, l’Angleterre. Benjamin Franklin écrivait de la population de ce temps : « Impossible de trouver de population plus heureuse et plus prospère sur toute la surface du globe. » Faisant rapport en Angleterre, on lui demanda le secret de cette prospérité dans les colonies, alors que la misère régnait dans la mère-patrie :

« C’est bien simple, répondit Franklin. Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l’appelons Colonial Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs. Créant ainsi notre propre papier-monnaie, nous contrôlons notre pouvoir d’achat et nous n’avons aucun intérêt à payer à personne. »

Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie script et leur ordonnant de se servir uniquement de la monnaie-dette d’or et d’argent des banquiers qui était fournie en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié.

« En un an, dit Franklin, les conditions changèrent tellement que l’ère de prospérité se termina, et une dépression s’installa, à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs. »

Alors advint la guerre contre l’Angleterre et la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, en 1776. Les manuels d’histoire enseignent faussement que la Révolution Américaine était due à la taxe sur le thé. Mais Franklin déclara : « Les colonies auraient volontiers supporté l’insignifiante taxe sur le thé et autres articles, sans la pauvreté causée par la mauvaise influence des banquiers anglais sur le Parlement : ce qui a créé dans les colonies la haine de l’Angleterre et causé la guerre de la Révolution. »

Les Pères Fondateurs des Etats-Unis, ayant tous ces faits en mémoire, et pour se protéger de l’exploitation des banquiers internationaux, prirent bien soin de stipuler clairement dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787, dans l’article 1, section 8, paragraphe 5 : « C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur. »

La banque des banquiers

Mais les banquiers ne lâchèrent pas le morceau. Leur représentant, Alexander Hamilton, fut nommé Secrétaire du Trésor (l’équivalent de notre ministre des Finances) dans le cabinet de George Washington, et se fit l’avocat d’une banque nationale privée et de la création d’un argent-dette avec de faux arguments, tels que : « Une dette nationale, pourvu qu’elle ne soit pas excessive, est une bénédiction nationale... Le gouvernement se montrera sage en renonçant à l’usage d’un expédient aussi séduisant et dangereux, soit d’émettre son propre papier-monnaie. » Hamilton leur fit aussi accroire que seul l’argent/dette des banques privées était valable pour les transactions avec les pays étrangers.

Thomas Jefferson, le Secrétaire d’Etat, était fortement opposé à ce projet, mais le président Washington se laissa finalement convaincre par les arguments d’Hamilton. Une banque nationale fut donc créée en 1791, la « Bank of the United States », avec une charte d’une durée de 20 ans. Quoique nommée « Banque des Etats-Unis », elle était plus véritablement la « banque des banquiers », puisqu’elle n’appartenait pas du tout à la nation, au gouvernement américain, mais aux individus détenteurs des actions de la banque, les banquiers privés. Le nom de « banque des Etats-Unis » fut délibérément choisi dans le but de laisser croire à la population américaine qu’elle était propriétaire de la banque, ce qui n’était pas du tout le cas. La charte expira en 1811 et le Congrès vota contre son renouvellement, grâce à l’influence de Jefferson et d’Andrew Jackson :

« Si le Congrès, dit Jackson, a le droit d’après la Constitution d’émettre du papier-monnaie, ce droit leur a été donné pour être utilisé par eux seuls, non pas pour être délégué à des individus ou des compagnies privées. »

Ainsi se terminait l’histoire de la première Banque des Etats-Unis, mais les banquiers n’avaient pas dit leur dernier mot.

Les banquiers déclenchent la guerre

Nathan Rothschild, de la Banque d’Angleterre, lança un ultimatum : « Ou bien le renouvellement de la charte est accordé, ou bien les Etats-Unis sont impliqués dans une guerre très désastreuse. » Jackson et les patriotes américains ne se doutaient pas que le pouvoir des banquiers pouvait s’étendre jusque-là. « Vous êtes un repaire de voleurs, de vipères, leur dit le président Jackson. J’ai l’intention de vous déloger, et par le Dieu Eternel, je le ferai ! » Nathan Rothschild émit des ordres : « Donnez une leçon à ces impudents Américains. Ramenez-les au statut de colonie. »

Le gouvernement anglais déclencha la guerre de 1812 contre les Etats-Unis. Le plan de Rothschild était d’appauvrir les Américains par la guerre à un tel point qu’ils seraient obligés de demander de l’aide financière... qui bien sûr ne serait accordée qu’en retour du renouvellement de la charte de la « Bank of the United States ». Il y eut des milliers de morts, mais qu’importe à Rothschild ? Il avait atteint son but : la charte fut renouvelée en 1816.

On assassine Abraham Lincoln

Abraham Lincoln fut élu Président des Etats-Unis en 1860 avec la promesse d’abolir l’esclavage des Noirs. 11 Etats du Sud, favorables à l’esclavage des Noirs, décidèrent donc de quitter l’Union, de se séparer des Etats-Unis : ce fut le début de la Guerre de Sécession, ou Guerre Civile Américaine (1861-65). Lincoln, étant à court d’argent pour financer les armées du Nord, partit voir les banquiers de new-York, qui lui offrirent de l’argent à des taux allant de 24 à 36%. Lincoln refusa, sachant parfaitement que c’était de l’usure et que cela mènerait les Etats-Unis à la ruine. Mais son problème d’argent n’était pas réglé pour autant.

Son ami de Chicago, le Colonel Dick Taylor, vint à la rescousse et lui suggéra la solution : « Que le Congrès passe une loi autorisant l’émission de billets du Trésor ayant plein cours légal, payez vos soldats avec ces billets, allez de l’avant et gagnez votre guerrre. »

C’est ce que Lincoln fit, et il gagna la guerre : de 1862 à 1863, Lincoln fit émettre 450 millions $ de « greenbacks » (appelés ainsi par la population parce qu’ils étaient imprimés avec de l’encre verte au verso).

Lincoln appela ces greenbacks « la plus grande bénédiction que le peuple américain ait jamais eue. » Bénédiction pour tous, sauf pour les banquiers, puisque cela mettait fin à leur « racket » du vol du créditde la nation et de création d’argent avec intérêt. Ils mirent donc tout en oeuvre pour saboter l’oeuvre de Lincoln. Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times (citation tirée de Who Rules America, par C. K. Howe, et reproduite dans Lincoln Money Martyred, par R. E. Search) :

« Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s’installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s’acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent néces saire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe. » (La monarchie des contrôleurs du crédit.)

Tout d’abord, dans le but de discréditer les greenbacks, les banquiers persuadèrent le Congrès de voter , en février 1862, la « Clause d’Exception », qui stipulait que les greenbacks ne pouvaient être utilisés pour payer l’intérêt sur la dette nationale. Ensuite, ayant financé l’élection d’assez de sénateurs et de députés, les banquiers firent voter par le Congrès en 1863 le retrait de la loi des Greenbacks et son remplacement par le National Banking Act (Loi des Banques Nationales, où l’argent serait créé avec intérêt par des compagnies privées).

Cette loi stipulait aussi que les greenbacks seraient immédiatement retirés de la circulation aussitôt leur retour au Trésor pour paiement des taxes. Lincoln protesta énergiquement, mais son objectif le plus pressant était de gagner la guerre et de sauver l’Union, ce qui l’obligea à remettre après la guerre le veto qu’il projetait contre cette loi et l’action qu’il entendait prendre contre les banquiers. Lincoln déclara tout de même : « J’ai deux grands ennemis : l’armée du Sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis. ».

Bretton Woods : Naissance du FMI et de la Banque mondiale [4]

Le 30 juin 1944, le soir, deux trains spéciaux quittaient Washington et Atlantic City. Ils étaient bourrés de centaines de messieurs bien habillés (il y avait peu de femmes), en costume " bon chic bon genre ". Ils conversaient en un si grand nombre de langues européennes que les reporters locaux baptisèrent la procession " la Tour de Babel sur roues ".

Leur destination était la localité de Bretton Woods, située dans les pittoresques montagnes du New Hampshire. Ils devaient y assister à la Conférence monétaire et financière des Nations unies.

Cette rencontre de quarante-quatre pays avait été mise sur pied par le Président Franklin D. Roosevelt. L’objectif était d’établir les règles d’un nouvel ordre économique international pour l’après-guerre.

La séance inaugurale de la conférence eut lieu dans la grande salle de bal de l’hôtel Washington qui pouvait facilement contenir les centaines de délégués. Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor des Etats-Unis et président de la conférence, lut un message de bienvenue de Roosevelt. Le discours d’ouverture de Morgenthau donna le ton de la réunion et, en fait, en incarna l’esprit. Il envisageait " la création d’une économie mondiale dynamique dans laquelle les peuples de chaque nation seront en mesure de réaliser leurs potentialités dans la paix et de jouir toujours davantage des fruits du progrès matériel sur une Terre bénie par des richesses naturelles infinies. " Il mit l’accent sur " l’axiome économique élémentaire que la prospérité n’a pas de limite fixe. Elle n’est pas une substance finie qu’on puisse diminuer en la divisant ". Et il conclut ainsi : " La chance qui s’offre à nous, a été achetée dans le sang. Faisons-lui honneur en montrant notre foi dans un avenir commun ".

Les sept cents délégués se levèrent pendant que l’orchestre jouait le " Star Spangled Banner " (la Bannière étoilée).

Ce discours consensuel dissimulait les âpres discussions qui se déroulaient depuis des mois entre les chefs des délégations britannique (Lord J.M. Keynes en premier lieu) et américaine (H. Morgenthau). Les Etats-Unis voulant assurer définitivement leur suprématie sur le monde par rapport aux Britanniques. Le débat entre Américains et Britanniques avait été lancé dès avant l’entrée en guerre des Etats-Unis. W. Churchill avait déclaré au président Roosevelt : " Je pense que vous souhaitez abolir l’Empire britannique. (...) Tous vos dires le confirment. Malgré cela, nous savons que vous êtes notre seul espoir. Et vous savez que nous le savons. Sans l’Amérique, l’Empire britannique ne pourra pas tenir bon " (cité par George et Sabelli, 1994, p. 31). Les Etats-Unis réalisèrent leur objectif et les positions que J.M. Keynes défendit à Bretton Woods, bien que louées officiellement, furent marginalisées par H. Morgenthau.

La rédaction des statuts du Fonds Monétaire International occupa presque exclusivement les premières semaines de réunion. Ses dispositions étaient également en discussion depuis des mois. L’objectif premier des Etats-Unis était concentré sur la mise sur pied d’un système garantissant la stabilité financière de l’après-guerre : plus jamais de dévaluations concurrentielles, de restriction des échanges, de quotas d’importation et tout autre dispositif étouffant le commerce. Les Etats-Unis voulaient le libre-échange sans discrimination à l’égard de leurs produits - demande incontournable dans le sens où ils étaient alors le seul pays du Nord à disposer d’un excédent de denrées. Ils recherchaient ensuite un climat favorable à leurs investissements dans les économies étrangères et enfin, le libre accès aux matières premières, accès bloqué précédemment par les empires coloniaux européens.

La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement - la Banque mondiale, comme on l’appelle - était une institution sans précédent. Sa structure fondamentale, telle qu’élaborée dans les Articles de sa Convention, est restée inchangée.

Les buts principaux de la Banque étaient de " porter assistance à la reconstruction et au développement des territoires des nations-membres en facilitant l’investissement de capital dans un but productif " et " de promouvoir une croissance équilibrée du commerce international à longue échéance... " (article I).

Critique de la Banque mondiale et du FMI [5]

Rappels historiques :

A ses débuts (1945), la Banque Internationale pour la Reconstruction et de Développement (BIRD) finançait les infrastructures de l’Europe dévastée par la guerre. Elle a ensuite étendu ses activités aux pays en voie de développement.

A la BIRD est venue se joindre l’IDA, Association Internationale pour le Développement, formant ainsi la Banque mondiale.

De ses origines jusqu’en 1993, la Banque mondiale a prêté 313 milliards de dollars, auxquels il convient d’ajouter des dizaines d’autres milliards en cofinancement. Elle a traité ainsi environ 6 000 projets. Pour réaliser ces projets, les entreprises et les consultants ont signé pour plus de 212 milliards de dollars de contrats. La Banque mondiale emprunte sur les marchés financiers la plus grande partie des fonds qu’elle prête. Elle ne peut pas faire faillite car ses prêts sont garantis par les gouvernements du monde entier.

Elle engage 2,5 milliards de dollars toutes les heures. Ses profits annuels dépassent toujours le milliard et ses réserves sont de l’ordre de 17 milliards de dollars.

Principales critiques :

a- De nombreux projets de la Banque ont entraîné des dommages écologiques irréversibles et déplacé déjà des millions de personnes. 800.000 seront encore déplacées entre 1994 et 1997.

Plusieurs dizaines de pays du Sud et de l’Est sont sous tutelle de la Banque mondiale. Faute de pouvoir trouver sur les places financières des sources de prêts, les pays à monnaie faible dont la balance commerciale est déficitaire n’ont guère le choix : ils ne peuvent s’adresser qu’à la Banque mondiale. Celle-ci impose à des gouvernements qu’elle qualifie de "prodigues" (et qui le sont parfois) et incapables (ils le sont aussi parfois) une nécessaire "discipline" en réorientant les économies vers les secteurs d’exportation et en comprimant sévèrement les dépenses publiques - en particulier dans les domaines sociaux. De ce fait la Banque mondiale n’est plus seulement "une institution à caractère purement économique", mais, à travers les conditions des prêts qu’elle accorde, elle se substitue de plus en plus aux États.

Quand la somme des budgets de l’éducation en Afrique est réduite de 11 à 7 milliards de dollars en 10 ans ; quand 30.000 professionnels de la santé quittent ce continent parce qu’ils n’arrivent plus à y exercer leur métier,... les conséquences ne sont pas purement économiques ; quand pour un prêt de quelques millions de dollars, un pays doit souscrire à quarante pages de conditions détaillées, touchant les domaines les plus variés, on déborde sûrement le cadre purement économique... et certains critiques n’hésitent pas à parler de dictature.

La Banque mondiale par l’importance qu’elle a acquise a pris la place, laissée vide il est vrai, des pays riches et industriels en matière de politique Nord - Sud et Nord - Est. Lesdits pays en sont arrivés à se considérer comme dégagés de leurs responsabilités à l’égard des pauvres et des moins riches.

La Banque n’est soumise à aucun contrôle démocratique et son Conseil d’Administration, censé représenter l’ensemble des intérêts des pays membres, reflète essentiellement ceux des pays riches et des élites du Sud...

Aucun code déontologique n’oblige les technocrates de la Banque à se conformer à des normes éthiques. C’est une notion qui n’existe pas. L’organisation est telle que l’institution ne sera jamais sanctionnée, que ce soit par les membres ou par le marché financier. Elle est protégée de tous côtés. La formule de la Banque mondiale est idéale (pour elle) : pas de risques et des profits garantis.

Aux origines de la crise d’endettement argentine : un mécanisme bien huilé de décapitalisation [6]

Des preuves existent désormais, fruit d’une enquête judiciaire de 18 ans faisant suite à une procédure déposée par un journaliste, Alejandro Olmos, dès 1982 : la crise de la dette argentine a pour origine un mécanisme de dilapidation et de détournements de fonds mettant en scène le gouvernement argentin, le FMI, les banques privées du Nord et la Federal Reserve américaine. C’est pourquoi la Cour Fédérale argentine a, en juillet 2000, déclaré "illégitime" la dette contractée par le régime Videla, car contraire à la législation et à la Constitution du pays. Le Tribunal a recommandé au Congrès d’utiliser cette sentence pour négocier l’annulation de cette dette odieuse.

Retour sur les faits : en 1976, la junte militaire de Videla prend le pouvoir et instaure une dictature qui durera jusqu’en 1983. Durant cette période, la dette extérieure argentine est multipliée par cinq (passant de 8 à 43 milliards de dollars), alors que la part des salaires dans le PNB (produit national brut) passe de 43 à 22%. La dictature mènera à la crise de la dette puis à l’entrée officielle du FMI aux commandes financières du pays. La sentence du Tribunal argentin, lourde de 195 pages, retrace l’histoire de cet endettement originel. Divers types d’acteurs sont mis en présence : côté argentin, on trouve dans les rôles principaux le président Videla, le ministre de l’économie "offert" par le Conseil des chefs d’entreprise, Martinez de la Hoz, et le directeur de la banque centrale, Domingo Cavallo (celui-là même qui a démissionné le 20 décembre 2001).

On trouve ensuite le FMI, qui octroie un important prêt à l’Argentine dès 1976, apportant par là la garantie aux banques occidentales que le pays est un endroit privilégié pour recycler leurs surplus de pétrodollars. Mais le rôle du FMI ne s’arrête pas là, puisqu’on retrouve tout au long de la dictature Dante Simone, cadre du FMI au service du régime. Le FMI se justifie en affirmant qu’il avait octroyé un congé à Dante Simone et que celui-ci s’était mis à la disposition de la banque centrale du pays (p. 127 de la sentence). Cette dernière payait ainsi les frais de séjour et de logement de l’expert. Reste à savoir qui payait le salaire et si le congé était payé par le FMI...

Quoi qu’il en soit, Dante Simone a rédigé un rapport adressé à Domingo Cavallo de la banque centrale argentine (on a retrouvé un double au FMI), rapport assurant que d’importantes marges existaient en matière d’endettement avant qu’un danger économique majeur ne survienne (p. 31 de la sentence). Et le rôle de M. Simone a clairement été de rechercher d’importants et discrets financements externes... Ces financements externes n’étaient de toute façon guère difficile à trouver, tant les banques occidentales, regorgeant de pétrodollars impossibles à placer suite à la crise dans les pays riches du Nord, étaient avides de débouchés nouveaux. L’enquête montre ainsi que la banque centrale argentine a pu réaliser des placements discrétionnaires auprès des banques américaines, ceci sans passer par l’accord du ministre de l’économie, mais en s’appuyant sur le généreux intermédiaire de la Federale Reserve américaine !

L’entente entre ces différents protagonistes sera telle que des prêts bancaires octroyés à l’Argentine ne prendront jamais la direction du pays, mais seront directement détournés par les banques dans des paradis fiscaux au nom de sociétés-écrans. La dette n’a ainsi pas profité aux populations locales, mais bien au régime dictatorial et aux banques du Nord, apportant au passage un important soutien d’ingénierie financière.

Le reste des fonds furent dilapidés dans de généreuses subventions aux grands groupes privés amis du ministre Martinez de la Hoz.

Que se passe pour les nations qui ne se soumettent pas au diktat du pouvoir financiers ?

Tentative de coup d’Etat si les politiques oublient pourquoi ils sont là et à qui ils ont fait allégeance, déstabilisations politiques par la propagande, révolutions colorées, créer des faux débats publics, dénigrements médiatiques, ‘’think thank’’ ‘’club de réflexion’’ et autre fondations aux desseins obscurs sont là pour donner crédit aux mensonges propagandistes. En Bolivie, le nouveau président Evo Morales entré en politique par voie syndicale, va en faire l’expérience de la non soumission au système et à l‘empire, lui qui sort du circuit habituel.

Le Vénézuélien Chavez est un de ceux à qui les financiers n’ont pas fait de cadeau, jusqu’aux menaces d’assassinat, le dernier provenant de W. Bush.

Les services de renseignements sont les instruments de cette politique de déstabilisation :

Philip Agee est un ancien agent de la CIA [7] qui a quitté l’agence en 1967 après avoir perdu ses illusions en constatant que la CIA oeuvrait pour un statu quo dans la région. "J’ai commencé à réaliser que ce que nous faisions, mes collègues et moi, au sein de la CIA en Amérique latine n’était rien de plus que la continuation de pratiquement 500 ans d’exploitation et de génocide et ainsi de suite. J’ai commencé alors à penser à écrire un livre - chose impensable auparavant - pour expliquer les rouages." Le livre, "Inside the Company : CIA Diary" devint immédiatement un best-seller et fut publié dans plus de 30 langues. En 1978, trois ans après la publication du livre, Agee et un groupe de journalistes ont commencé à publier un bulletin "Covert Operations Information Bulletin" (bulletin des opérations clandestines" - appelé désormais Covert Action Quarterly [1] ) dans le cadre d’une "guérilla journalistique" visant à déstabiliser la CIA et à révéler ses activités.

Sans surprise, les réactions du gouvernement des Etats-Unis et de la CIA en particulier devant le travail d’Agee ont été quelque peu agressives, et celui-ci a été contraint depuis les années 70 à partager son temps entre l’Allemagne et Cuba. Actuellement, il est représentant d’une société pétrolière canadienne en Amérique latine.

Malgré la récente vague d’articles anti-Chavez dans les médias états-uniens, et les déclarations menaçantes de tout un ensemble de hauts représentants du Département d’Etat et de la Défense, Agee perçoit une stratégie plus cynique au Venezuela. S’appuyant sur les travaux de William I. Robinson sur l’intervention états-unienne au Nicaragua dans les années 80, et sur des documents récemment publiés qui détaillent les activités de la CIA et du gouvernement des Etats-Unis au Venezuela, Aggee suggère que la stratégie de la CIA de "promotion de la démocratie" est pleinement mise en oeuvre au Venezuela.

Avant d’espérer tout changement réel dans la condition humaine, il est plus que nécessaire de changer le système bancaire et économique qui est à l’origine de toutes les grandes décisions et de l’avenir du monde par cette main mise sur le pouvoir absolu des oligarques intrinsèquement lié au pouvoir politique. Les politiques eux mêmes sont les victimes de ce système délétère. Certains en sont conscients et complices, d’autres feignent l’ignorance, mais les plus nuisibles et pernicieux sont les ultra-libéraux ‘’décomplexés’’ qui font la promotion de ce système à coup de mensonges, manipulations médiatiques, discours démagogiques, propos et comportements populistes. Ceux qui ont conduit la France en situation de quasi faillite, ne sont ni de gauche ni de droite, leur priorité est de servir un système auquel ils ont voué une allégeance absolue qui est nécessaire pour atteindre les plus hautes fonctions de responsabilités étatiques. Condition sans faille pour intégrer la famille politique, politiquement acceptable. Après l’ultra libéralisme décomplexé, dans le même objectif, les discours et déclarations décomplexées, phraséologies et vulgates ouvertement racistes et xénophobes, affichée et glorifiée par Sarkozy et ses semblables néo-conservateurs. Le but étant nul doute d’afficher ses convictions fussent-elles racistes, élitistes, ségrégationnistes ou négationnistes, leur volonté de pratiquer le déni de droit aux plus faibles résulte sans équivoques de convictions communes entre dogmes religieux et politiques. Des valeurs volontairement amalgamées, des projets politiques sublimés, des propos insultants, choquants revendiqués avec fierté sous prétexte de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.

Une révolution mentale semble plus que jamais indispensable, afin de sortir de cette emprise financière, trouver les solutions alternatives pour offrir une harmonie et une paix sociale, plus que jamais nécessaire, si nous ne voulons pas être les témoins du plus grand génocide à l’échelle planétaire, latent. Le conflit Nord/Sud tant redouté, ne sera pas, mais celui du ’’Bien’’ contre le ’’Mal’’, lui aura bien lieu. Le ’’Bien’’ sera t-il incarné par les détenteurs du pouvoir financiers, et le ‘’Mal’’ par les soumis, les esclaves ? Ces derniers souvent amalgamés, volontairement confondus par l’Occident contre l’Orient, le monde chrétien contre le monde musulman ?

Ceux qui ont depuis des siècles décidé du destin de l’humanité, ne vont plus se contenter de l’asservissement et de la soumission totale des hommes. Après avoir monopoliser le contrôle des échanges : la clé d’une main mise absolu sur toutes les transactions, contrôle et gestion de l économie mondiale. Après la stratification des couches sociales (castes sociales), l’atomisation des individus (société individualiste) , la destruction du multiculturalisme (globalisation culturelle), l’uniformisation de la pensée (la pensée unique), l’étape suivante devait être la gestion de la démographie mondiale (élimination des populations par des catastrophes économiques, ‘’naturelles’’ et souvent criminelles : guerres civiles (fomentées), endémies, épidémies... Les fléaux et les maux de l’humanité ne sont pas ceux désignés les responsables de la situation nauséeuse du monde, mais bien ces lignées de familles qui sont au sommet de la hiérarchie économique et sociale depuis des siècles.

NOTES :

[1] wikipedia

[2] Autheman, André ; La Banque impériale ottomane, Paris : Comité pour l’Histoire économique et financière de la France, 1996.

[3] L’histoire du contrôle (Article d’Alain Pilote, paru dans Vers Demain de juillet-août 1985.)

[4] Eric Toussaint, auteur de " La Bourse ou la Vie. La finance contre les peuples " Co-Edition Luc Pire

[5] [www.amisdelaterre.org] publications_7.html#par2

[6] Arnaud Zacharie Chercheur au CADTM

[7] [www.coy.org]

Dimanche 25 Décembre 2005

Zeynel CEKICI

Source : [www.alterinfo.net]

[www.alterinfo.net] ?action=article&id_ article=270961&preaction=nl&id=&idnl=8590&
i
22 août 2006 23:44
oui, mais les banques centrales appartiennent aux Etats !
j
23 août 2006 12:46
Citation
icare99 a écrit:
oui, mais les banques centrales appartiennent aux Etats !

et la marmote, elle met le chocolat dans le papier d'allu...
j
23 août 2006 21:58
Fable qui fait comprendre le mystère de l’argent

par Louis Even

« L’Île des naufragés » fut l’un des premiers écrits par Louis Even, et demeure l’un des plus populaires pour faire comprendre la création de l’argent.

Louis EVEN

[www.michaeljournal.org]
f
23 août 2006 22:02
non pas du tout


Citation
icare99 a écrit:
oui, mais les banques centrales appartiennent aux Etats !
j
24 août 2006 16:06
alors ? qu'en pensez vous?
s
24 août 2006 16:30
Citation
jebly a écrit:
alors ? qu'en pensez vous?

Salut jebly,

J'en pense qu'il est super ton sujet mais pour être franc j'ai trop la flemme de lire
 
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