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rony brauman sur la syrie
c
8 juin 2012 20:57
Syrie : "Intervenir militairement ne serait que poursuivre la spirale des violences"

L'intégralité du débat avec Rony Brauman, médecin et essayiste, mercredi 14 mars 2012

Rony Brauman : Bonjour.

Bili : Bonjour Rony Brauman, êtes-vous favorable à une intervention militaire en Syrie ? Et pourquoi ?

Non, je ne suis pas favorable à une intervention militaire en Syrie, car je suis convaincu qu'une telle intervention aggraverait la situation bien plus qu'elle ne l'arrangerait.

Martine : Qu'est-il possible de faire concrètement pour venir en aide à la Syrie ?

Il faut maintenir de façon à la fois patiente et tenace une pression sur les dirigeants syriens, mais également une pression sur l'opposition armée, de façon à les conduire vers une autre phase du conflit, qui serait plus politique, c'est-à-dire faite de négociations et de compromis. Les premiers responsables des violences, ce sont évidemment Bachar Al-Assad et son entourage. Mais la militarisation de la rebellion a, je pense, aggravé les tensions, entraîné une spirale ascendante des affrontements et des violences, et c'est cela qu'il faut tenter de saper. Intervenir militairement ne serait que poursuivre cette spirale ascendante. Ce sont donc toutes les autres options qui doivent être retenues, c'est-à-dire condamnation politique, rétorsions économiques, envoi de délégations, et en particulier de délégations provenant de pays proches de la Syrie, comme la Russie et la Chine. Et d'ailleurs, il faut relever que ces deux derniers pays semblent évoluer dans leur position. Sans doute parce qu'ils sont embarrassés par l'image extrêmement négative que projette sur eux leur défense acharnée de ce régime indéfendable.

Harry : Bonjour . Quelles solutions humanitaires sont possibles ?

Je pense que le mot solution n'est pas adaptée. Je parlerais plutôt d'actions que nous devrions pouvoir mener. La première est celle que le CICR a mise en avant, à savoir l'adoption d'une trêve régulière, de deux ou trois heures quotidiennes, permettant de faire entrer les secours - vivres et médicaments - et sortir des blessés. MSF a également appelé au respect de la neutralité des lieux de soins, en particulier en réaction à l'utilisation de ceux-ci comme centres de détention, voire de torture. Trêve et neutralisation des lieux de soins sont les priorités les plus pressantes du point de vue humanitaire. Cela passe par une acceptation du gouvernement, et bien entendu de l'opposition armée également, mais cela ne peut pas se faire par la force pour les raisons que j'ai dites auparavant.

emma : Les négociations pour arriver à un déblocage doivent-elle passer par la Ligue arabe, par l'ONU...

Toutes les organisations internationales peuvent jouer un rôle positif. Le rôle de l'ONU est naturellement central, comme est central celui de deux membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Russie et la Chine. C'est, me semble-t-il, par leur intermédiaire qu'on pourra avancer sur les questions humanitaires, et dans le même mouvement, pour l'obtention d'un cessez-le-feu et le début d'un compromis politique. Un mot sur la Ligue arabe : celle-ci est très largement passée sous le contrôle des pays du Golfe, qui ont des intérêts particuliers en tant que tels dans une confrontation avec l'Iran, dont leur position en Syrie n'est que l'un des éléments. En somme, la Ligue arabe est un acteur important, mais son rôle est plus qu'ambigu, puisque elle a eu tendance à souffler sur les braises, à encourager la guerre, et d'ailleurs, ses dernières positions continuent d'aller dans ce sens.

Anne-Laure Guihéneuf : Pourquoi la Chine et la Russie refusent d'intervenir en Syrie ?

Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela. Sans ordre hiérarchique dans ces raisons, les voici. D'une part, l'adhésion très forte à un principe intangible de souveraineté qui caractérise la position de ces pays, et d'ailleurs de bien d'autres de manière constante. Deuxièmement, la conscience qu'eux-mêmes, dans leur propre espace territorial, utilisent la violence et veulent pouvoir continuer à le faire sans interférence extérieure. Troisièmement, ce que j'appellerai la "facture diplomatique" de la Libye, c'est-à-dire l'utilisation abusive, voire humiliante, de la résolution 1973, autorisant l'usage de la force pour protéger la population de Benghazi. L'OTAN est passée du bouclier de Benghazi à l'attaque de Tripoli et au renversement du régime. Cette interprétation très extensive de la résolution 1973 a eu des conséquences, puisque ceux qui s'étaient abstenus se sont sentis, à juste titre, totalement floués. C'est le prix de cet abus qui est aussi réglé, d'une certaine manière, aujourd'hui.

Fatou : Qu'en est-il de la responsabilité de protéger les populations ?

La responsabilité de protéger telle que cette formule a été adoptée par les Nations unies en 2005 a été à la base de la résolution 1973 dont je parlais précédemment. L'abus extravagant qui en a été fait me semble avoir durablement compromis toute possibilité de l'utiliser une deuxième fois. Donc il me semble que les avocats de la responsabilité de protéger l'ont menée à sa tombe dans leur expédition libyenne.

luc : Une campagne internationale de boycott des produits chinois et russes tant que ces deux pays mettent le veto à une résolution de l'ONU est-elle susceptible de faire évoluer la position de ces deux pays ?

Non, je ne le crois pas. D'abord, parce qu'en général, les campagnes de boycott sont assez faibles, elles ne jouent qu'un rôle symbolique. Cela peut compter mais en l'occurrence, cela me semble très minime. Et par ailleurs, imaginez que vous n'achetiez plus de produits fabriqués en Chine, votre vie deviendrait certainement très compliquée.

Dufourd : Pouvez-vous nous expliquer en quoi la situation pourrait-elle être pire ?

La situation pourrait être pire, sous-entendu en cas d'intervention étrangère, en faisant monter de plusieurs crans la violence. Prenons un peu de distance pour constater : 8 000 morts en un an, dont 2 000 parmi les forces armées syriennes et 6 000 parmi l'opposition - civile d'abord, mais combattants également. C'est à la fois très choquant, mais c'est aussi un bilan limité. Je veux dire par là qu'en dépit des apparences, il y a une certaine retenue dans l'usage de la violence. Une intervention étrangère justifierait de la part des autorités un surcroît de violence, l'usage d'armes plus lourdes, des arrestations plus massives, probablement une fuite en avant dans la violence, dont les Syriens seraient les premiers à payer le prix. Sur le plan politique, de plus, il me semble à peu près acquis que cela entraînerait une division du pays, un peu sur le mode libyen que l'on constate depuis plusieurs mois et d'une manière qui s'approfondit semaine après semaine. Et la fragmentation d'un pays dans une région aussi sensible et explosive que le Proche-Orient aurait des conséquences sur le voisinage potentiellement extrêmement dangereuses.

Berni : L'opposition n'est-elle pas trop divisée pour être un interlocuteur réel ?

Si, en effet, l'opposition syrienne est divisée, ce qui est d'ailleurs classique, sur le plan des moyens politiques, des objectifs politiques, de l'usage de la violence, du projet de société alternatif à mettre en place. Mais c'est précisément la négociation, la mise en place de rapports de force politique qui permettent à ces divisions de trouver une issue politique. Mais pour l'instant, en effet, lorsqu'on parle de l'opposition syrienne, on parle de plusieurs entités qui ne sont pas facilement conciliables, ce qui est un élément de complexité supplémentaire dans la réaction à cette crise majeure.

Guest : Pensez-vous réellement que le pouvoir syrien puisse prendre place autour d'une table des négociations ?

Je ne suis pas un connaisseur de la vie politique syrienne, et je me garderai bien de faire des pronostics. Mais pour ce que j'en sais, le régime syrien, celui de Hafez Al-Assad puis celui de Bachar Al-Assad a, dans l'histoire récente, montré sa compréhension de la vie internationale et de la vie politique et ne doit pas être totalement inaccessible à une négociation, qui débouchera sans doute sur le départ d'une partie de ce clan, et le maintien d'une autre partie ouverte à des compromis avec certains secteurs de l'opposition. C'est une réponse dont je reconnais le caractère assez vague et incertain, mais qui me semble indiquer la voie politique qui sera la plus positive pour les Syriens, mais également pour les voisins de la Syrie, qui sont tous extrêmement inquiets de l'évolution de la crise syrienne.

Guest : Bonjour Mr Brauman. Que pouvons-nous faire à l'échelle individuelle pour aider la population syrienne ?

Au stade où nous en sommes, malheureusement, je n'ai pas de réponse à cette question. En tant que membre de MSF - mais je précise que je m'exprime à titre individuel -, je peux vous dire de soutenir des organisations comme MSF, qui envoie des secours à l'intérieur de la Syrie grâce aux réseaux de médecins syriens avec lesquels elle ne cesse d'être en contact. Sur un plan plus général, organiser des manifestations, pacifiques évidemment, pour exprimer sa révolte, son indignation face aux méthodes employées par Damas me semble aussi quelque chose à faire, car bien peu de pays restent insensibles à l'image qu'ils projettent d'eux-mêmes dans le reste du monde. Je n'ai pas d'autre perspective à donner que celles-là, mais elles ne sont pas négligeables dans un premier temps.

Baby : Que pensez-vous de la position du gouvernement français sur la Syrie ?

Je la trouve raisonnable, je pense que la diplomatie française a joué un rôle constructif en mettant à la fois la pression fortement sur Damas tout en écartant explicitement l'usage de la violence. Je pense qu'il faut maintenir cette position, la tenir avec ténacité, et qu'elle contribue ainsi à une meilleure évolution du conflit dans ce pays.

[www.lemonde.fr]
c
8 juin 2012 21:19
une interview plus récente ou rony brauman dénonce les centres de soins, véritables pieges des services de bachar ou "les gens qui s'y rendent se font tirer dessus ou embarquer tout droit vers des centres de torture".......


SYRIE. Convaincre Poutine et s'armer de patience
Créé le 06-06-2012 à 16h04 - Mis à jour le 07-06-2012 à 15h41

Par Sarah Halifa-Legrand
Que peut-on faire pour arrêter les massacres ? Pour "Le Nouvel Observateur", des experts de la Syrie, des arcanes de la diplomatie ou des questions militaires ont retourné ce casse-tête dans tous les sens. Voici les propositions de Rony Brauman, ex-président de Médecins sans frontières.

Est-il vraiment impossible d'intervenir militairement en Syrie ?

- Il est légitime de se poser la question d'une intervention militaire compte tenu des massacres perpétrés par le régime syrien mais j'y suis opposé, comme d'ailleurs j’étais opposé à l’intervention en Libye. Mais ce n'est n'est pas une opposition idéologique ; il y a des interventions militaires que j’ai approuvées. L’opération en Libye a beau être considérée comme un succès, elle n’a pas épargné les vies humaines : le CNT parle de 30.000 morts. Or, en Syrie, c’est d’abord de ça qu’il s’agit puisque ce qui nous révolte, nous bouleverse, ce sont ces tueries qui ont déjà fait 15.000 morts.

Je crois qu'une intervention armée n'est pas la bonne réponse à cette tragédie humanitaire d'autant que, contrairement à la Libye, la Syrie n'est pas isolée, elle a d'importants alliés, elle a une armée plus forte et personne ne s'attend à une victoire rapide en cas de guerre, et l'opposition ne semble pas représenter une solution de rechange compte tenu de son apparente division. Je crois d'ailleurs que Poutine rend un service indirect au reste du monde car tout le monde a peur d’une intervention.

Ne peut-on pas intervenir autrement pour faire cesser le massacre ?

- Je n'ai pas de solutions alternatives. Eventuellement des réponses mais pas des solutions. Je pense qu’il faut accroître encore les pressions diplomatiques, économiques et financières. Essayer encore et encore de convaincre Vladimir Poutine, avec des arguments géopolitiques plutôt que moraux, que l’issue de ce conflit doit être un changement de régime, et que son intérêt n’est pas de s’accrocher au clan Assad.

Il faut adresser des signaux à l'opposition lui montrant qu’elle est soutenue : par exemple en accroissant le nombre d’observateurs, même s’ils sont désarmés, et en renforçant les sanctions financières sur les membres du régime et non sur tout le peuple syrien. Il faut sans relâche appuyer ces processus diplomatiques, économiques, politiques de soutien moral et matériel (en informations, en argent, en ouverture à l’étranger) à l’opposition et d’isolement du régime.

Est-il envisageable de soutenir aussi militairement l’opposition ?

- C’est une question à laquelle j’ai beaucoup de mal à répondre. Donner à des gens les moyens de se défendre, ce n’est pas a priori honteux. Mais l’opposition est diverse et divisée. Quelle composante aider ? Ceci dit, personne ne nous a attendus en la matière, puisqu'on sait que le Qatar et l’Arabie Saoudite ont fait passer des armes en Syrie comme ils l’avaient fait très tôt aussi en Libye. Mais la spirale de violences dans laquelle on incite ainsi les protagonistes à s’engager peut se révéler très dangereuse, d'abord sur le plan humain. D’autant que c’est un langage que l’armée syrienne sait très bien parler. Rien ne dit non plus qu’en militarisant encore un peu plus le conflit on n’affaiblisse pas l’opposition sur le plan politique.

Mais ne peut-on agir d'urgence pour limiter le nombre de victimes qui croît chaque jour ?

- Dans les organisations humanitaires, la Syrie est une obsession. Les demandes répétées pour le respect d’une trêve humanitaire sont restées lettre morte. Même lors de guerres aussi durables et intenses que celles qu'ont connues le Salvador, le Sri Lanka et la Somalie des trêves humanitaires étaient respectées, permettant le passage des vivres, des médicaments et des blessés avec une relative sécurité accordée aux convois humanitaires.Ce n’est absolument pas le cas en Syrie. Les moyens de la terreur sont utilisés par le régime pour démoraliser un peu plus encore son opposition. Voyez les centres de soin, ce sont des pièges : les gens qui s'y rendent se font tirer dessus ou embarquer tout droit vers des centres de torture. Ces questions de respect d'espaces humanitaires, de lieux où la guerre est retenue doivent faire partie de ce qui est mis sur la table dans les discussions diplomatiques.

C’est le devoir des diplomates, des gouvernements et des ONG de maintenir une pression continue, de faire preuve de ténacité, de ne pas s’enfoncer dans l’idée que chaque jour qui passe est en quelque sorte un signe d’échec supplémentaire. Car ce serait une manière de disqualifier toute offensive diplomatique au profit de l'option militaire. Au contraire, il faut s’armer de patience, ne pas se décourager si au bout d’un an on n’a pas obtenu la fin du conflit. Nous voulons des conflits courts mais l’histoire nous montre que les conflits politiques et armés s’étirent dans le temps.

Interview de Rony Brauman, ex-président de Médecins sans frontières, par Sarah Halifa-Legrand
[tempsreel.nouvelobs.com]
K
9 juin 2012 00:35
c
9 juin 2012 11:43
tiens?????? perplexe
personne pour traiter rony brauman de complice du complot anti bachar?
B
9 juin 2012 12:44
Tiens, tu n'es pas sur ce sujet , non plus:

[www.yabiladi.com]
c
9 juin 2012 13:09
moi,, je suis contre le mal logement.
c
10 juin 2012 12:24
Syrie: le régime touche "à sa fin", selon le nouveau chef de l'opposition

- Publié le 10/06/2012 à 12:10



L'armée a bombardé des bastions rebelles, dont la ville de Homs (centre - 12 morts) et la région d'Heffa dans la province de Lattaquié (nord-ouest - 14 civils tués), où elle avait perdu des dizaines d'hommes dans de précédents combats, selon l'OSDH.

Le nouveau chef de l'opposition syrienne estime que la spirale de violences en Syrie, où 83 personnes ont été tuées samedi en majorité par des bombardements de l'armée, montrait que régime touchait "à sa fin".

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, a élu à sa tête le Kurde Abdel Basset Sayda, exilé de longue date en Suède, qui, malgré son manque de notoriété et d'expérience politique, a fait le consensus autour de sa personnalité modérée.

"Nous entrons dans une phase sensible. Le régime touche à sa fin. Les massacres qui se multiplient et les pilonnages montrent qu'il se débat", a déclaré M. Sayda dimanche matin à l'AFP, peu après son élection lors d'une réunion à Istanbul des instances dirigeantes du CNS, qui rassemble islamistes, libéraux, nationalistes, indépendants et militants sur le terrain.

"D'après les informations, le régime a perdu le contrôle de Damas et d'autres villes", a-t-il ajouté, sans donner de précisions. Les combats se sont récemment intensifiés dans la capitale, qui reste cependant la ville la mieux protégée par les forces du régime.

"Le plan (de sortie de crise de l'émissaire international Kofi) Annan existe toujours mais il n'est pas appliqué. Nous oeuvrerons pour que ce plan soit inclus sous le chapitre VII" de la charte de l'ONU, ce qui permettrait des sanctions économiques, voire un usage de la force, a déclaré M. Sayda.

Fin mars, la plupart des opposants syriens avaient reconnu le CNS comme le "représentant formel" du peuple syrien, et en avril, les "Amis du peuple syrien" l'avaient qualifié de "représentant légitime de tous les Syriens".

Mais les militants de l'intérieur s'estiment sous-représentés au CNS, qui n'a pas de coordination avec l'Armée syrienne libre (ASL), force d'opposition armée essentiellement formée de déserteurs.

"Nous voulons renforcer les liens avec les militants sur le terrain et l'Armée syrienne libre (ASL), que nous allons soutenir par tous nos moyens", a assuré M. Sayda.

Le CNS s'est vu reprocher le manque de soutien financier et militaire apporté à l'ASL, au risque qu'elle se tourne vers des groupes jihadistes ou étrangers et se coupe de l'opposition politique.

"Respect" de Peres

Un journal koweïtien a d'ailleurs rapporté dimanche que des dizaines de Koweïtiens combattent aux côtés de l'ASL, qui leur fournit armes et papiers syriens.

Des proches de ces volontaires ont également affirmé au quotidien Al-Qabas que d'importants groupes de combattants originaires d'Arabie saoudite, d'Algérie et du Pakistan se trouvaient aussi en Syrie.

Le CNS devra pousser à l'action la communauté internationale, paralysée par ses divisions au sujet des moyens de mettre fin aux violences en Syrie qui ont fait plus de 13.400 morts en près de 15 mois de révolte.

Samedi, quelque 83 personnes ont péri dans de nouvelles violences en Syrie selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'armée a bombardé des bastions rebelles, dont la ville de Homs (centre - 12 morts) et la région d'Heffa dans la province de Lattaquié (nord-ouest - 14 civils tués), où elle avait perdu des dizaines d'hommes dans de précédents combats, selon l'OSDH.

A Deraa (sud), l'OSDH a recensé 23 tués, dont neuf femmes et trois enfants.

Après des massacres de civils ces derniers jours, "pour la première fois depuis le début de la crise, la question d'une intervention militaire se pose de manière aiguë et émotionnelle", a estimé samedi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Il a immédiatement ajouté que la Russie, alliée de Damas, s'y opposerait.

Moscou, qui a pris ses distances avec Assad ces dernières semaines, verrait en revanche d'un bon oeil le président syrien quitter le pouvoir "si les Syriens eux-mêmes tombent d'accord sur ce point", a observé M. Lavrov.

Dans un communiqué, le CNS a fustigé les efforts de M. Lavrov pour "couvrir la responsabilité évidente et grave" du régime dans les massacres et estimé que le soutien de Moscou à Damas représentait "une forte menace pour l'amitié historique entre les peuples syrien et russe et pour les relations entre la Russie et la nouvelle démocratie syrienne".

Le président israélien, Shimon Peres, a appelé dimanche la communauté internationale à multiplier ses efforts pour faire cesser l'effusion de sang en Syrie et a souhaité la victoire des rebelles, pour lesquels il a dit éprouver "le plus profond respect".

[www.lepoint.fr]
B
10 juin 2012 15:56
Le chef de l'opposition est kurdeperplexe

Vouloir déloger une minorité (les alaouites) pour la remplacer par une autre minorité (les kurdes)

Syria’s Kurds represent around nine percent of Syria’s 23 million population. Most of them live in the north of the country and in Damascus.
 
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