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Syrie : les manifestants saisis par le doute
c
11 mai 2011 08:53
Syrie : les manifestants saisis par le doute

INFOGRAPHIE - Face au rouleau compresseur de la répression, les protestataires se sentent abandonnés par l'étranger.

«Ne me citez plus», demande un intellectuel syrien vivant en France, après avoir reçu des menaces sur son téléphone portable. Pour faire taire les opposants, la police secrète de Damas n'hésite pas à intensifier ses manœuvres d'intimidation contre ses expatriés en Europe ou dans le Golfe. «On pousse nos parents restés en Syrie à dire à leurs enfants de rester tranquilles. Car de toute façon, le régime leur jure qu'il n'y a plus rien à faire et que pour les manifestants, la partie est perdue», raconte une Syrienne, également mise en garde. Sur le terrain, pendant ce temps, le pouvoir poursuit sa stratégie d'asphyxie militaire des villes qui osent encore se rebeller contre le président Bachar el-Assad, tout en arrêtant à tour de bras des centaines de personnes. «Des arrestations inacceptables», a protesté lundi le Quai d'Orsay.

Après Deraa, berceau de la contestation, les chars sont déployés depuis dimanche sur la corniche et dans les quartiers sud de Baniyas, ville côtière de 50.000 habitants. Les perquisitions, maison par maison, s'y multiplient durant la nuit. Dimanche, les leaders de la révolte, cheikh Anas al-Ayrout et Bassam Sahiouni, ont été arrêtés, et lundi des centaines de femmes sont descendues dans les rues pour réclamer la libération de leurs proches.

Comme Deraa, il y a quinze jours, Baniyas est désormais isolée du reste de la Syrie. L'eau, l'électricité et les communications téléphoniques sont coupées. Après leur interpellation, de nombreux jeunes ont été entravés, puis contraints de marcher jusqu'aux villages alaouites voisins pour y être insultés par des membres de la minorité au pouvoir à Damas depuis quarante ans. Objectif de ces humiliations: «fomenter une guerre confessionnelle», selon un expert français de la Syrie. «Le régime espère que les jeunes vont finir par prendre les armes, et à ce moment-là, ajoute-t-il, il pourra les discréditer et passer encore plus fortement à l'action.» Même si la ficelle est un peu grosse, la peur d'une dérive à l'irakienne amène de nombreux Syriens, issus de la minorité chrétienne mais aussi des laïcs sunnites, à s'interroger.
Abandonnés par l'étranger

Face au rouleau compresseur de la répression, le découragement guette également les «révolutionnaires». «On le constate sur Facebook, le ton n'est pas encore défaitiste, mais il est alarmiste», reconnaît Hala Kodmani, une journaliste indépendante de retour de Damas.

Certes, vendredi encore, des milliers de Syriens ont de nouveau bravé les interdits pour manifester en plusieurs points du pays. Mais les «révolutionnaires» ont du mal à faire sortir la population un autre jour que celui de la prière hebdomadaire. Le déploiement militaire massif finit par décourager les plus téméraires. Et là où le pouvoir jure que l'armée s'est retirée, il ne s'agit en fait que d'un simple redéploiement des chars, à la périphérie de Deraa par exemple. Pour sortir de la «ville martyre» en voiture, il faut une autorisation spéciale du gouverneur. «De quel retrait s'agit-il?», proteste un observateur.

Après bientôt deux mois de manifestations qui ont fait plus de 620 morts, «la révolte est à un moment charnière», reconnaissent plusieurs Syriens interrogés. «Aujourd'hui, les jeunes se sentent abandonnés par la communauté internationale», déplore l'un d'entre eux. «Les manifestants ne réclament pas une intervention armée de l'Otan comme en Libye, mais au moins un soutien moral à leur combat qui permettrait de tenir bon. Mais à part la France, qui a réclamé que Bachar el-Assad soit visé par des sanctions? Quel autre pays dénonce avec vigueur la sauvagerie de ce régime?», s'indigne cet expatrié.

La semaine dernière, l'Union européenne a voté des sanctions limitées à treize responsables syriens, mais en a écarté le président. «C'était pourtant très important que Bachar soit, lui aussi, frappé par ces mesures», insiste un diplomate français. Aujourd'hui, «le régime a compris que la communauté internationale n'avait pas la volonté de le renverser, il a les mains libres pour faire le ménage chez lui» , regrette-t-il.
11 mai 2011 10:20
Dommage pour les manifestants, il n'y a pas de pétrole en Syrie...
l
11 mai 2011 10:40
Citation
boutrioult1 a écrit:
Dommage pour les manifestants, il n'y a pas de pétrole en Syrie...


+1 . quel massacre !

[www.google.fr]
f
11 mai 2011 10:46
Pourquoi sarkozy ne va pas sauver le peuple syrien. Au peuple lybien et au peuple arabe en général, si un jour sarkozy (ou un homme politique d'europe ou des usa) vient à votre secours, ne soyez pas naïf, sarkozy est là pour votre petrole, il n'en a rien à foutre de votre vie. ptdr
D
11 mai 2011 11:28
Il n'y a pas que ça, regardez une carte de la région, la Syrie est un pays stratégique qu'il ne faut surtout pas déstabiliser. Au carrefour de l'Irak, du Liban et d'Israel...
La Libye, c'est le contraire, on y espère un bouleversement qui se répercute sur tout le maghreb.
11 mai 2011 15:17
Citation
Djemila75 a écrit:
Il n'y a pas que ça, regardez une carte de la région, la Syrie est un pays stratégique qu'il ne faut surtout pas déstabiliser. Au carrefour de l'Irak, du Liban et d'Israel...
La Libye, c'est le contraire, on y espère un bouleversement qui se répercute sur tout le maghreb.

Salut Djamila,

Donc? On ignore et on laisse tuer?
D
11 mai 2011 15:32
Citation
boutrioult1 a écrit:
Citation
Djemila75 a écrit:
Il n'y a pas que ça, regardez une carte de la région, la Syrie est un pays stratégique qu'il ne faut surtout pas déstabiliser. Au carrefour de l'Irak, du Liban et d'Israel...
La Libye, c'est le contraire, on y espère un bouleversement qui se répercute sur tout le maghreb.

Salut Djamila,

Donc? On ignore et on laisse tuer?

Salut Boutrioult,

J'espère que tu as compris que je parlais du point de vue de ceux qui interviennent en ce moment en Libye (pas du mien). C'est bien la question qui est posée ici : pourquoi on soutient les rebelles libyens et pas les syriens.

Donc, si ton "on" est une continuité du mien, la réponse est oui, "on" (l'OTAN, l'ONU) ignore et laisse tuer parce-que stratégiquement dans cette région, "on" préfère Al Assad à ceux qui risquent de prendre le pouvoir, ou à l'anarchie. Tout le contraire du cas libyen...
11 mai 2011 20:44
les hauts militaires arabes doivent prendre conscience que l'enjeu de ces

revolutions depasse de beaucoup leurs " richesses" ou leurs pouvoir ( du reste tres limité)

ce qui se joue là , c'est le developpement du monde arabe vers une nation moderne, respectée

et juste

il faut qu'ils aient bien conscience qu'a chaque fois qu'ils tirent a balles reelles sur des civils

ça revient a dire a ces civils " non vous n'aurez pas de developpement "
" non vous ne serez pas une nation moderne"
" non vous ne serez pas respecté"


mon message aux militaires des pays arabes c'est ; montrez vous dignes

vous avez entre les mains la possibilité de changer le destin de vos pays , apres 6 siecles de

malheurs et de stagnation , l'histoire vous jugeras

pensez a ces centaines de millions d'hommes de femmes d'enfants qui

qui vont continuer de souffrir par votre faute
 
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