Le Point.fr - Publié le 14/12/2011 à 10:20 - Modifié le 14/12/2011 à 11:14
Vous revenez sur la répression des manifestants en Syrie, qui a encore fait 17 morts dans la journée de mardi. Votre parti pris : à Damas, les démocraties sont en train de perdre leur honneur.
Hélas, peut-être même qu'elles l'ont déjà perdu. Le rapport de la haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, rendu il y a quelques jours, affirme que 5 000 personnes ont été tuées par le régime syrien depuis le début du mouvement de contestation, en mars. Ce qui est décrit dans ce rapport donne le frisson et la nausée : des arrestations, des tortures, mais aussi des atrocités inimaginables, y compris sur des enfants. On est dans la sauvagerie absolue. Et pendant ce temps-là, les grandes nations jouent une sorte de partie d'échecs au conseil de sécurité pour savoir si, oui ou non, on peut signer une résolution qui condamnerait le président Assad et ses hommes. Pardon d'être un peu naïf, mais il est sans doute déjà bien tard pour les mots. Il faudrait passer aux actes.
Vous voulez dire une intervention militaire de l'ONU ? Mais la Russie et la Chine s'y opposent obstinément...
Sans doute, mais l'ONU n'est jamais favorable a priori à des interventions armées - c'est la moindre des choses pour une organisation chargée d'assurer la paix. Quand la question s'est posée en Libye, il a fallu aussi convaincre les dirigeants de la Russie et de la Chine qu'on ne pouvait pas se contenter de froncer les sourcils ou de décréter des embargos. Nicolas Sarkozy s'y est employé - au départ dans le scepticisme général, mais il a eu raison. La différence, c'est que Kadhafi hurlait qu'il ferait couler "des rivières de sang". Alors que Bachar el-Assad, lui, dit à la télévision américaine, avec le sang-froid d'un psychopathe, qu'il est étranger à la répression et que "seul un fou pourrait faire tirer sur son peuple". On ne le lui fait pas dire, mais c'est comme si on le croyait sur parole puisqu'on ne fait rien !
L'Europe a quand même annoncé mardi qu'elle veut convaincre le président russe Medvedev (qui sera demain à Bruxelles) d'accepter des sanctions contre Damas. Donc les choses avancent...
Trop lentement, mais c'est aussi le problème d'une Europe sans leadership - ce que la crise de la dette montre jour après jour. D'une façon générale, les démocraties sont aussi entravées par leurs propres règles, leurs contre-pouvoirs, l'opinion qu'il faut ménager. Obama n'est pas très chaud pour engager des soldats en Syrie à un an des élections - et alors qu'il a eu du mal à quitter l'Afghanistan. Et Nicolas Sarkozy pas beaucoup plus. C'est pourquoi tout le monde fait semblant d'en tenir pour des sanctions économiques - qui n'empêcheront pas la répression syrienne de continuer. Donc il faut dire stop. Et proposer une résolution chaque semaine s'il le faut. Jusqu'à ce que Vladimir Poutine cède - ne serait-ce que pour prouver qu'il est bien dans le camp des démocraties, non du côté des dictatures...
Et si rien ne se passe, comment peut se terminer le soulèvement syrien ?
Par le pire, mais en réalité la fin de l'histoire est écrite. Le régime syrien ne pourra pas tenir éternellement sur la peur. On l'a cru pour la Tunisie et plus encore pour l'Égypte, et les dictatures sont tombées. Comment imaginer que demain, on discute de l'avenir du Proche-Orient avec un tyran qu'on aurait laissé massacrer son peuple ? C'est impensable. Donc la solution n'est plus aux atermoiements de la realpolitik. Elle est à la fois simple et brutale : il faut menacer puis agir militairement. C'est-à-dire résolument préférer l'honneur à l'horreur.
Les insurgés syriens ne veulent pas d'opération militaire. Il veulent de l'aide sous d'autres formes.
Ils ont d'ailleurs raison: Accepter une aide militaire signifie pour eux qu'ils perdraient la paix.
En effet: Les Islamistes se précipiteraient sur l'opportunité de raconter que le soulèvement aurait été téléguidé depuis "l'Occident" et, par là même, faire perdre dans l'opinion la victoire qu'ils auraient conquis par les armes.
Il est cependant un point très clair: Rien n'empêche de bien faire savoir que le régime de Bachar fait appel à des mercenaires iraniens et à des mercenaires du Hezbollah. L’Iran et le Hezbollah sont donc directement coupables du massacre de nombreux civils innocents syriens.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt.
Les chiens aboient, la caravane passe.
***********************************************************************
Il faut livrer des armes aux soldats qui se sont mutinés pour encourager les autres à les suivre. Il faut accentuer les sanctions sur ce regime pour amener un effondrement de l'etat syrien, qu'il n'ai plus d'argent pour payer ses soldats, ses fonctionnaires et ses policiers.
L'OTAN et l'occident sont déjà mort il n y a aucune crainte pour ça. Et il n'ont et n'auront aucune solution. ils le savent. Le problème c'est qu'il veulent tous détruire derrière eux pour une possible survie après la mort.
vue comment se sont les islamistes qui ont mangé les marrons que les "démocrates" ont retiré du feu dans les autres pays du " printemps arabe" , je crois que les opinions publiques des pays occidentaux n'ont plus vraiment envi de donner un coup de pouce à ces pseudos révolutions, si en fin de compte ce sont les islamistes qui en profitent ( en raison de leur image déplorable ). Et leurs gouvernants n'ont pas vraiment envi d'aller à l'encontre de leur opinion, d'autant plus que pour certains ils y a des échéances électorales. Je crois qu'on va beaucoup trainer des pieds, là où on s'indignait si prestement... Et puis il n'y a pas assez de pétrole en Syrie pour que la raison d'état l'emporte.
l'honneur des democraties ont aimeraient le voir en palestine pour la lever du blocus de gaza qui est un camp de concentration a ciel ouvert , la france de sarkonazi ont aimeraient la voir indigné au conseil de securité quand les usa oppose leur veto a toute les resolutions sur israel [www.infosyrie.fr]
Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/12/11 20:45 par riad-al.
Mais vous savez pas ce qui se passe là bas... On vous fait croire ce qu'on veut...
Quoi? je dois vous servir un journal qui dit les martiens ont débarqués" pour vous apprendre à douter de ce qu'on lit dans les médias?
Arrêtez d'être aussi naifs... C'est lourd à la fin.
On vous montre quelques atrocités... Ca existe. Tout le monde en fait quand c'est le bordel dehors... Et on met le titre qu'on veut.
On vous balance quelques statistiques invérifiables... Et hop, on attends que vos sentiments explosent.
Vraiment vraiment naifs...
Commencez à apprécier le silence. Et si vous voulez faire quelque chose. Prenez une Kalashnikov et partez en Syrie pour protéger la veuve et l'orphelin.
Là, vous allez justifier des milliards de dollars de bombes "intelligentes" pour sauver "vos fréres syriens"... Et vous allez justifier des BHLs et des Sarkozy pour la guerre qui sauve des vies...
Coldman, pour un coco, tu es pro-systeme.
Oui oui. Libérons les Syriens avec les bombes. Et aprés ils seront libres d'aller faire du shopping dans des Syria Mall / temple à la déesse de la con-sommation.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/12/11 20:19 par LeMask.
je suis pas pro systeme. je suis pro liberation du peuple contre la tyrannie. méme les palestiniens de syrie se sont opposés à leur intrumentalisation en aout dernier par les services de bachar et dénoncent le regime assassin. il n'y a plus que toi et des pro bachar pour continuer à douter de la réalité de la repression.
la situation en Syrie ne nous concerne pas, que les syriens règlent ce problème entre eux (à coups de kalachnikov). Les Marocains n'ont aucun intéret ni d'un coté, ni de l'autre, idem pour les occidentaux.
la Chine et la Russie, qui s'opposent aux sanctions contre la Syrie et mettront leur véto, ne sont pas des démocraties. Et la Chine ne fait pas partie de l'Occident. Donc ne tapons pas sur les démocraties et "l'Occident". C'est tout le contraire.
Rien à voir avec le pétrole non plus: le Kosovo n'a pas de pétrole et les démocraties européennes sont intervenues car elles étaient chez elles, la région était sûre et démocratique.
Et il y avait du pétrole en Irak alors que la France n'est pas intervenue mais a menacé de poser son véto, obligeant les États-Unis à se passer de l'autorisation du conseil de sécurité de l'ONU qu'ils n'auraient pas eue.
La Syrie accueille 400 000 palestiniens et quand on voit ce que les réfugiés palestiniens ont fait du Liban, en le privant de sa souveraineté, en le plongeant dans une guerre stupide et en le mettant sous la coupe de la Syrie , on peut légitimement se dire qu'il y a un vrai risque de libanisation du conflit dans la région en cas d'intervention Avec un soutien potentiel de l'Iran, du Hezbollah etc ... qui se précipiteront pour mettre la région à feu et à sang en tirant à hue et à dia qui pour les sunnites, qui pour les alaouites, qui pour les chiites, qui pour les druzes, qui pour une république islamique, qui pour un sultanat etc ....
De toute manière, avec une certaine partie du monde, l'OTAN a tort quand il intervient et tort quand il n'intervient pas. les marges de manœuvre sont donc étroites, non ?
De toute manière, avec une certaine partie du monde, l'OTAN a tort quand il intervient et tort quand il n'intervient pas. les marges de manœuvre sont donc étroites, non ?
oui donc autant ne pas intervenir et laisser Bachar liquider calmement la révolte.
chargement...
ce que je sais c'est que je ne sais plus RIEN 
+ 
