Citation
L'aigrie a écrit:
Que Dieu vous en préserve. Amine.
Je dois l'avouer.
Déjà en virtuel sur yabie, j'ai plusieurs vie, plusieur façon de penser, tantôt homme tantôt femme, tantôt raisonnable et halal, tantôt délurée et provocatrice (à votre image quoi). En fait yabi (en dehors des sujets vraiment grave ou sérieux) c'est une grande cours de récré, chaque jour on peut être quelqu'un d'autre.
Mais dans la vrai vie c'est plus difficile à gérer. J'ai 2 personnes à gérer, et c'est dure, car souvent l'une empiète sur l'autre, et l'autre ne peut exister sans la première.
Chaque matin quand j'arrive face à l'immeuble de mon travail je retire le voile qu'il y à sur ma tête. Je devie, ns une autre. Je joue à cacher ma religion (puisque qu'on m'impose un devoir de réserve). Et, en fin de journée, je redeviens moi.
Cette situation me complexe parfois. C'est un fait.
Je refuse toute les sortie extra professionnel, pour ne pas leur "imposer" mon voile (car hors de question que je le retire pour paraître plus sympatique). Je refuse aussi àce qu'il me voit voilé car je ne souhaite pas m'exposer à leur médisance, leur jugement, je ne souhaite pas non plus que mes conditions de travail soient affectées. Car ce qu'il faut savoir, c'est que même si vous travaillez tête nue, ça ne sera jamais assez pour eux. On vous rapprochera d'être musulmane pratiquante dans votre vie privé. Jamais directement, non. Car le français de base, manque d'intégrité. Mais on vous traitera jamais comme n'importe qui. Soit on en fera trop,
soit on vous meprisera par l'indifférence. (Non, je ne suis pas paranoïaque, juste scschizophrène)
Après il y à aussi ces collègues qui découvre au detour d'une rue que vous portez le voile, et alors ils se sentent trahis, leur visage devient pâle ou hostile... Un vrai délire.
Bref c'est super compliqué, alors que ça devrait être simple. Et je vais m'arrêter là, car il se passe trop de trucs dans tête, trop d'interrogations.
Je suis loin d'être épanouie au travail, c'est dernière semaine j'ai de plus en plus de mal à y aller.
Je suis vraiment triste de la France d'aujourd'hui.
Elle m'a rendu aigrie et schizophrène.