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Succés de la marche du 6 mars contre Agrexco
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7 mars 2010 12:11
Sète
Un millier de manifestants contre l'implantation d'Agrexco


Vincent ANDORRA


Publié à 18 h 30 - Mis à jour à 18 h 50 - Entre 1.100 manifestants, selon la gendarmerie, et 1.500 selon les organisateurs , opposés au projet d'implantation de l'importateur israélien de fruits et légumes Agrexco sur le port de Sète, se sont rassemblés ce matin à Montpellier, avant de marcher jusqu'au port de Sète. Le cortège a marché « dans une ambiance bon enfant », a précisé le groupement départemental de gendarmerie de l'Hérault.

« Agrexco, le port de Sète n'est pas à toi », ont scandé les manifestants rassemblés devant le conseil régional Languedoc-Roussillon, propriétaire et gestionnaire du port de Sète. Sur des pancartes,



on pouvait lire des slogans hostiles au projet défendu par Georges Frêche, président sortant DVG de la Région Languedoc-Roussillon et candidat à sa succession.

A une semaine du premier tour des élections régionales, la marche anti-Agrexco a d'ailleurs pris des allures de fronde anti-Frêche, avec la présence, à son départ de Jean-Louis Roumégas, tête de liste d'Europe Ecologie en Languedoc-Roussillon, Paul Alliès, porte-parole de la candidate socialiste Hélène Mandroux, et René Revol (Front de Gauche/NPA).

« Je suis opposé à la venue d'Agrexco à Sète pour deux raisons, a expliqué M. Roumégas. D'une part, on ne peut pas commercer à n'importe quel prix, en fermant les yeux. Les produits d'Agrexco viennent de terres volées, où la liberté et l'eau sont volées. On est dans la violation du droit international. D'autre part, en développant ce type d'emploi sur le port de Sète, ne tue-t-on pas l'emploi de dizaines et de centaines de producteurs locaux? »

« On ne veut pas d'Agrexco à Sète car cette entreprise exploite les produits des colonies palestiniennes, a renchéri Jean-Paul Nunez, délégué régional de la Cimade. C'est contraire à la 4e convention de Genève. Agrexco est une entreprise criminelle, qui n'a rien à faire sur le port de Sète ». Il a regretté que la direction du port n'ait pas reçu de délégation. « Les autorités régionales ne veulent pas dialoguer », a-t-il dit.

José-Luis Moragues, animateur de la coalition anti-Agrexco, a annoncé deux actions en justice, « une au niveau européen, devant la Cour pénale internationale, en invoquant l'exploitation économique de territoires occupés; une, plus urgente, au niveau civil, pour demander une enquête sur l'origine des produits ».

Agrexco table à Sète sur un trafic annuel de 200.000 palettes au démarrage de l'activité, en 2012 ou 2013. La pose de la première pierre de l'entrepôt frigorifique de GF Group, qui doit accueillir principalement Agrexco, a été retardée et est désormais annoncée "pour septembre", a déclaré M. Frêche début février. Le terminal fruitier doit employer une centaine de personnes.

Source : [www.viaducdemillau.fr]



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