Les 73 ressortissants d'Afrique au Sud du Sahara refoulés de Mélillia ont été bien accueillis à Tanger où ils ont pu avoir couvert, gîte et soins après une longue et douloureuse errance.
Dans le cadre de sa coopération avec le voisin ibérique dans la coûteuse et pénible lutte contre les flux des migrants clandestins, le Maroc vient de consentir un nouvel effort en acceptant, jeudi dernier, le rapatriement de quelque 73 subsahariens clandestins.
Les ressortissants de différents pays d'Afrique subsahariens ont été remis, dans la nuit de jeudi à vendredi, aux autorités marocaines au poste frontières du port de Tanger. Les forces de l'ordre ont pu contenir sans heurts la colère des subsahariens qui venaient de se rendre compte, à leur arrivée au port de Tanger, qu'ils étaient en train d'être refoulés vers le Maroc.
''On croyait qu'on allait être autorisés à résider en Espagne en tant que réfugiés. Durant notre voyage, on ne savait pas qu'on allait être refoulés'', explique Mamouto Ollogo, un jeune malien de 23 ans. Après une vive tension qui s'est soldée par quelques dégâts dans l'autocar qui transportait les migrants, les forces de l'ordre du côté marocain ont pu, avec tact, calmer les esprits. ''Nous avons été correctement traités par les Marocains. Ici, on a pu avoir droit à de vrais sanitaires, des lits, des repas et les personnes malades ou blessées ont été soignées'', reconnaît le jeune clandestin.
Pour ces migrants, c'est presque la même histoire du long et épuisant périple jusqu'au Maroc d'où ils comptaient tenter leur chance de rejoindre ''l'eldorado'' à l'autre rive. De longues et douloureuses marches à travers les déserts qui convergent toutes en Algérie à partir de laquelle ils rejoignent le Maroc au niveau des frontières orientales.
Souvent en petits groupes, ces subsahariens ont échoué dans des forêts limitrophes des deux présides occupées Sebta et Mellilia. Un nouveau calvaire est encore au rendez-vous. Durant des mois, ils se sont terrés dans des campements de fortune et un dénuement total dans l'attente d'une occasion propice de tenter la périlleuse traversée vers l'autre rive.
Avec le renforcement de la surveillance des côtes pour empêcher les départs des sinistres ''patéras'', la décision d'élever les grillages des enclaves de Sebta et Mellilia, et la perspective d'un hiver qui rendra encore pénible leur ''séjours'' dans les forêts, les clandestins ont décidé de lancer des assauts désespérés et suicidaires contre les doubles clôtures et les barbelés à lames.
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Je persiste et je signe:
Un étranger devient français quand il marque le but pour ce pays**Sniper**
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