Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Stupeur à New-York
l
16 septembre 2008 09:20
Les gens sont en état de choc et sont inquiets de l'avenir. La perte de deux banques d'investissement aura des conséquences sur l'économie de la ville et sur l'emploi.

Stupeur. Ebahissement. Le choc à Wall Street est à la mesure de ces images inconcevables du 11 septembre 2001. A part « je ne peux pas y croire », les mots sont difficiles à trouver. En un week-end, Lehman Brothers est rayé de la carte et Merrill Lynch a changé de mains. A quelle catastrophe faut-il s'attendre demain ? Dès dimanche soir, les salariés de Lehman Brothers, en short, T-shirt et casquette, entraient et sortaient par les portes tournantes du siège de la banque sur la Septième Avenue. Ils ressortaient les bras chargés d'un carton, éventuellement un club de golf dans la main. Vendredi, ils s'étaient quittés sans beaucoup d'effets démonstratifs, raconte une salariée à des amis. Les gens avaient travaillé comme d'habitude. En privé, la colère gronde. En particulier chez les managers. L'inflexibilité du PDG, Richard Fuld, son obsession à garder la firme indépendante jusqu'à ce qu'il soit trop tard les consterne. L'épisode de la négociation avec une petite banque publique coréenne les navre, la faillite les humilie et les ruine.

La disparition de trois des cinq banques d'investissement de Wall Street en huit mois va évidemment avoir des répercussions sur New York. Le maire de la ville, Michael Bloomberg, gère la situation de près. Tout le week-end, il a été en liaison avec les autorités à la Réserve fédérale de New York et avec les patrons des grandes banques de Wall Street. Il a indiqué hier que la crise aurait des répercussions fiscales. Sans annoncer une augmentation des impôts, il a confirmé qu'il faudra trouver de nouvelles sources de revenu pour équilibrer le budget.

Les spécialistes du recrutement estiment que cela peut représenter 50.000 emplois supplémentaires perdus dans la finance, après les 86.000 depuis le début de la crise des « subprimes ». Cela va avoir un impact fort sur les rémunérations et les bonus de ceux qui sont toujours en poste. La recherche d'emploi paraît problématique dans un secteur financier qui traverse une telle crise. Ceux qui vont devoir fusionner savent que c'est également une épreuve. « J'avais des amis chez Bear Stearns, l'intégration dans une nouvelle organisation n'est pas une chose aisée », commente un banquier.


Les Echos - 16/9/08
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook