Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Le stress declencheur de nos addictions
r
2 mai 2007 10:43
Salamoaleikom.



De plus en plus, les femmes souffrent de dépendances. Obsession de l’excellence, pression professionnelle, peur du lendemain…
Voila les explications du psychiatre William Lowenstein et de la sociologue Christine Castelain-Meunier:
Madame Figaro. – Consultations, cliniques spécialisées et livres se multiplient… Depuis quatre, cinq ans, l’ addict attitude semble beaucoup progresser. Pourquoi ?
Dr William Lowenstein (1). – C’est la première réponse à notre société d’hyperconsommation. Plus on consomme, plus il y a risque de dérapage vers l’abus, puis vers Dr William Lowenstein et Christine Castelain-Meunier l’addiction. D’autant plus qu’hier, nous valorisions la maîtrise des pulsions, quand aujourd’hui nous ne nous limitons plus.
Christine Castelain-Meunier (2). – Hier, nous étions portés, encadrés. Aujourd’hui, nous sommes des électrons libres ! En cherchant à s’affranchir de tous les carcans, l’individu hypermoderne s’est retrouvé vulnérable. Il a finalement troqué les contraintes de jadis contre d’autres dépendances, au travail, au jeu, ou à Internet…
Comment glisse-t-on dans la dépendance ?
Dr W. L. – Les sensations agréables stimulent la production de neurohormones, qui font cracher de la dopamine, hormone du plaisir par excellence, dans le cerveau. Ces neurones dopaminergiques constituent la voie d’action de la plupart des drogues (y compris le tabac), mais aussi de certains comportements (sport intensif, jeu compulsif, travail excessif…). Le cerveau mémorise aussitôt l’expérience comme une sorte de « court-circuit biochimique », remède facile à nos angoisses. Les premières fois n’entraînent aucun dommage sur la santé. Mais arrive un jour où, à force de répéter, on devient accro à cette élévation de dopamine : on en a besoin pour vivre sans souffrir.
À vous lire, Dr Lowenstein, les femmes seraient de plus en plus nombreuses à franchir le stade de la perte de contrôle. Pourquoi ?
Dr W. L. – C’est d’abord une histoire de stress ! Le stress est le premier facteur déclenchant les addictions. Les spécialistes l’ont constaté sur des rats de laboratoire : plus on les stresse, plus ils sont sensibles aux « produits de récompense », comme la cocaïne. Or, les femmes souffrent deux fois plus d’anxiété que les hommes, surtout pendant la première partie du cycle menstruel.
Les plus accros seraient, selon vous, les plus jeunes, les trentenaires, celles qui cumulent vie professionnelle et enfants en bas âge ?
C. C.-M. – Les femmes de 25-35 ans, qui sont filles des féministes, ont énormément de choses à gérer en même temps. Soumises à une injonction d’excellence, elles aspirent non seulement à réussir leur carrière, comme leurs mères souvent, mais aussi à réaliser leur côté féminin, comme leurs grand-mères : faire la cuisine, le tricot, la déco… Bref, elles ont récupéré les névroses des unes et des autres…
Dr W. L. – Elles sont constamment sur la brèche. Tenaillées par la peur du lendemain dans une société qui ne leur garantit aucune stabilité, elles sont dans une « anticipation anxieuse » permanente : que vais-je devenir ? Que vont devenir mes enfants ? Pour certaines, les substances – un comprimé de Lexomil, un verre de whisky… – servent de sas de décompression.
C. C.-M. – Les trentenaires ou les jeunes quadras souffrent aussi d’un manque d’insouciance. Elles ne s’octroient plus le droit aux « sas de repos », même temporaires, dont bénéficiaient leurs mères.
Dr W. L. – C’est manifeste dans les relations au travail. Si elles s’arrêtent, même un tout petit peu, elles craignent de perdre leur emploi. D’où le recours à des produits dopants – café, amphétamines, et parfois même cocaïne, dans certains milieux d’affaires – simplement pour tenir. Jusqu’au jour où elles se découvrent dépendantes.
Les femmes seraient ainsi de plus en plus nombreuses à être work addicts, dépendantes à leur travail ?
Dr W. L. – Oui, le workaholisme n’est vraiment plus l’apanage des hommes. Cette addiction au travail a été renforcée par les nouvelles technologies : le portable allumé en permanence pendant les vacances, avec Internet qui excite la « pulsion du savoir ».
C. C.-M. *– Cette pulsion du savoir a été si longtemps freinée, bridée, à l’échelle de l’Histoire ! Il y a un vrai retour du refoulé aujourd’hui dans ce domaine. Les femmes se lâchent, se « débrident », sont assoiffées de connaissance. Il n’y a plus de domaine réservé aux hommes. Elles se jettent à corps perdu dans le travail ; c’est ce qui explique leur hyperactivité.
Ne faut-il pas distinguer les hyperactives des work addicts ?
Dr W. L.* – C’est une question de degré entre l’abus et la dépendance. Certaines femmes commencent à «sucrer » les jours fériés, à grignoter sur leurs week-ends, puis réduisent leurs vacances à la portion congrue… Elles finissent par faire de vraies déprimes pendant leur temps libre.
Reference(lE figaro)
Vous ne passerez par ici qu'une seule fois.Tout le bien que vous pouvez faire,toutl'aide que vous pouvez apportez a qui que soit,c'est maintenant,sans attente ni negligence,car vous ne repasserez pas
r
2 mai 2007 15:34
Voila la suite:



Peut-être parce qu’elles éprouvent un vrai plaisir dans le travail ?

C. C.-M. – Sans doute. Il y a un réel plaisir aujourd’hui, pour les femmes, à exercer le pouvoir. Alors que les hommes l’exercent selon un modèle encore stéréotypé, les femmes sont démiurges dans ce domaine. Chez elles, pouvoir et créativité sont étroitement liés, ce qui rend le travail très euphorisant. En outre, qu’elles exercent en politique ou dans les entreprises, les femmes ont un devoir d’exemplarité auprès des autres. Elles ont la certitude de réaliser le rêve d’autres femmes, se sentent investies par le désir des autres femmes, ce qui redouble le leur. Et ça, c’est jouissif.

Dr W. L. – Jouissif ?... Je parlerais plutôt d’ivresse du pouvoir. Il y a une excitation dans le fait de travailler en excès, qui, je l’ai dit, stimule la sécrétion de dopamine, un excitant dont les effets sont proches de la cocaïne. Aujourd’hui, nombre de femmes confessent être plus heureuses à leur bureau, qui leur « prend la tête totalement », qu’à la maison, où la taylorisation et la répétition des tâches les minent.

N’est-ce pas aussi parce qu’une fois rentrées à la maison, elles sont vidées de leur énergie, notamment sexuelle ?

C. C.-M. – De retour au foyer, elles aimeraient continuer à s’exprimer, à vivre sur le même rythme, ou bien pouvoir se relâcher – prendre un bain, traîner en jogging, donc avoir une attitude dite masculine, mais elles n’y ont pas encore vraiment droit ! Elles ne se l’autorisent même pas elles-mêmes, car, prises au piège de leur propre désir de performance, beaucoup veulent aussi être compétitives à la maison. Les femmes ont encore peur de perdre leur conjoint dans l’affaire…

Dr W. L. – D’autant plus que les dépendances affectives ont autant augmenté chez les femmes que chez les hommes. Et c’est logique : plus le couple se fragilise, plus on se sent dépendant. N’ayant plus aucune garantie sur la durée du couple, nous restons tous scotchés à un texto, dans l’attente d’un e-mail, par crainte d’être abandonnés.

C. C.-M. – Dans ce monde rude, ultracompétitif, encore dominé par les hommes, les femmes sont tenues de serrer les dents et, quoi qu’on en dise, de réprimer leurs émotions, surtout dans l’univers professionnel. Résultat : elles ne s’écoutent pas et en souffrent.

Dr W. L. – Je suis surpris par les femmes qui, en consultation, se plaignent de ne pas supporter la solitude… Elles vivent dans un tourbillon. Nous devrions essayer de « mieux être » plutôt que de faire toujours plus. Et inciter nos enfants à s’exprimer, à rêver, sans l’aide d’un portable ou de SMS : ce serait la meilleure façon de leur apprendre à vivre sans dopants…

(1)Directeur de la clinique Montevideo, auteur, avec Dominique Rouch, de Femmes et dépendances (éd. Calmann-Lévy).

(2) Spécialiste des femmes et du travail, responsable à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) d’un séminaire sur le masculin et le féminin, auteur des Métamorphoses du masculin (éd. PUF).
Reference(le figaro)
Vous ne passerez par ici qu'une seule fois.Tout le bien que vous pouvez faire,toutl'aide que vous pouvez apportez a qui que soit,c'est maintenant,sans attente ni negligence,car vous ne repasserez pas
P
2 mai 2007 19:52
Wa salam raja140,

et tu en penses quoi ? smiling smiley
La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder :)
r
3 mai 2007 12:14
Citation
Petite_flechette a écrit:
Wa salam raja140,

et tu en penses quoi ? smiling smiley

Salam Petite flechette.Je partage l'avis des psychologues,il faut apprendre a mieux etre que de faire tjrs plus et moderer notre plaisir de performance.
Vous ne passerez par ici qu'une seule fois.Tout le bien que vous pouvez faire,toutl'aide que vous pouvez apportez a qui que soit,c'est maintenant,sans attente ni negligence,car vous ne repasserez pas
m
5 mai 2007 21:00
P
6 mai 2007 18:36
Citation
malia a écrit:
up

Salam malia smiling smiley

et toi tu en penses quoi ? tongue sticking out smiley

Moi je répondrai demain inchALLAH car manque de temps, je ne fais que passer en deux speed.

UP ^^
La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder :)
K
6 mai 2007 19:47
C'est très connu que sous angoisse et stress, les dépendances apparaissent plus facilement. Combien de personnes «mangent leurs émotions»? C'est une phénomène bien connu et difficilement contrôlable lorsqu'on a les deux pieds dans le stress et l'angoisse.

Le meilleur truc est d'apprendre à reconnaître les facteurs qui nous mènent au stress et à l'angoisse et à faire en sorte de les éviter. Tout est dans les décisions pour nos choix de vie. Dans mon cas, avant d'avoir ma petite famille, je faisais un boulot très stressant. Je bossais dans le milieu des communications, de la publicité et ainsi de suite. Combien d'heures supplémentaires j'ai dû faire? Combien de fois ai-je été sur appel les weekends? J'avais un très bon salaire, mais je ne pouvais pas trop en profiter, manque de temps. Un jour, je me suis mise à réfléchir à tout ça, à m'imaginer dans une vie de famille avec ce train de vie insupportable et je me suis dit que non, ce n'est pas ce que je désirais dans la vie. Alors j'ai opté pour un métier moins à l'avant où en quittant le bureau à 16h30, je pouvais rentrer chez moi la tête tranquille. Certaines considèrent qu'il s'agit là d'un sacrifice. Pour ma part, je considère qu'il s'agit plutôt d'une sage décision. Aujourd'hui, j'ai mon petit boulot à temps plein à l'université, je rentre chez moi avec mes enfants bien pénarde, je profite de mes weekends en famille et je souris lorsqu'une copine n'ayant pas voulu ''sacrifier'' (il s'agit là de son expression) son emploi auprès d'un ministre se plaint de toujours devoir faire garder ses enfants, même le weekend.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook