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25 octobre 2006 10:05
SUJET : Syndicaliste gênant renvoyé en correctionnelle

Venez nombreux le jeudi 26 octobre –13h30- à la 17ème chambre correctionnelle du
TGI de Paris –M° CITE

Fondateur et Secrétaire Général du Syndicat de la Police Nationale (Syndicat
ultra minoritaire à cause, notamment, de la Loi dite Perben de 1996), seul
syndicat qui ait accepté de perdre toutes les subventions et les exemptions de
service dont il bénéficiait pour conserver son indépendance et sa liberté de
penser et de s’exprimer, Erik BLONDIN, victime d’un règlement de comptes entre
commissaires d’un côté et de l’intense volonté de l’institution policière de se
débarrasser de lui de l’autre, est envoyé sur les bancs de la 17ème chambre
correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris pour y répondre de
dénonciations calomnieuses.
Il raconte :
Le 03 Mai 2001 je distribuais un tract dénonçant le climat pesant et
insoutenable régnant au Tribunal de police de Paris. Plusieurs de ceux qui
m’avaient saisi, et dont tous réclamaient un anonymat total du fait de leurs
peurs de représailles, craignaient que certains policiers n’en arrivent à des
tentatives de suicide Une guerre entre chefs de service était principalement à
l’origine de ce climat. Mais dans cette guerre, il apparaissait clairement que
le comportement et la personnalité de deux commissaires, soutenus aveuglément
par le Chef du Parquet et pouvant compter également sur l’aide de quelques
officiers, étaient seules en cause. Avec arrogance, dédain, mépris, elles
humiliaient tous ceux qu’elles jugeaient, à tort ou à raison, à l’origine du
rendement médiocre de certains services du tribunal.
Je dénonçais aussi :
- des horaires à la carte qu’elles s’étaient négociées avec leur copain
le Chef du Parquet
- le pilonnage des lettres de réclamation des citoyens qui, sous
prétexte de manque d’effectifs, n’étaient pas traitées et étaient entassées dans
des couloirs pendant que les administrés recevaient des injonctions de payer
leurs amendes majorées
- je m’interrogeais aussi, au regard des rumeurs qui commençaient à
circuler, sur le caractère judicieux d’affecter à un poste de chef de service du
tribunal de police en charge des infractions à la circulation un commissaire
dont l’époux dirige plusieurs entreprises de transport dans le même secteur. Je
proposais de saisir les parlementaires de ce sujet de réflexion.
L’audit qui était mis en œuvre à la suite du tract démontrait bien tout cela, -
il mettait même à jour des pratiques délictueuses de la part du Chef du parquet
qui détruisait des pièces de justice pour éviter à ses amis de payer leurs
infractions (Excès de vitesse jusqu’à 60 km/h au dessus des limitations) - mais
l’interprétation des personnels de l’IGS, contre toute attente, niait
l’évidence, et se contentait de noter les dérives délictueuses sans le moindre
commentaire. Le juge ne trouvera pas, à mon grand étonnement, opportun
d’approfondir ces dérives. Se sentant soutenues, les deux Commissaires
déposaient plainte contre moi-même et contre tous ceux dont l’enquête pourrait
révéler qu’ils ont fourni les renseignements qui ont permis la rédaction du
tract. Par cette manœuvre au travers de laquelle les deux plaignantes visaient
principalement au départ une commissaire du tribunal de police du camp opposé au
leur, permettait de désigner comme complices tous ceux qui m’auraient informé.
Ainsi, tous mes témoins potentiels deviendraient des complices. Leur plan
fonctionnait, du moins au départ, puisque la commissaire qu’elles visaient était
immédiatement placée en « témoin assisté » du fait des accusations de « donneuse
d’ordre » portées contre elle »
Par ailleurs, en pleine instruction, une lettre anonyme parvenait au juge
d’instruction. Elle dénonçait les mêmes dérives dénoncées dans mon tract, mais
allait bien plus loin, donnant des noms, des exemples, et dénonçait, preuves à
l’appui, les dérives délictueuses dont certains hauts fonctionnaires du tribunal
de police usaient pour supprimer les contraventions de leurs amis. Cette lettre
accusait aussi précisément l’une des commissaires de s’adonner à du trafic
d’influence en relation avec la profession de son mari.
N’est-il pas surprenant que l’auteur du tract initial, moi-même, n’ait même pas
été suspecté d’avoir pu être l’auteur de cette lettre ? Je n’ai même pas été
auditionné au sujet de cette lettre…. Bizarre, non ? Par contre, la commissaire
visée par les deux plaignantes était, elle, auditionnée en profondeur. Et pour
cause, les plaignantes l’avaient nommément désignée comme étant l’auteur de
cette lettre.
Les éléments des investigations liées à l’instruction ont fait apparaître
clairement que l’objectif principal visé par les deux plaignantes était de
mettre en cause cette commissaire qui pouvait, s’il était établi qu’elle m’avait
informé, faire l’objet de poursuites disciplinaires même si le cadre de la
dénonciation calomnieuse n’était, lui, pas établi.
Les conclusions de l’IGPN et de l’IGS démontraient qu’ils tentaient d’utiliser
cette instruction pour me renvoyer devant un conseil de discipline pour avoir
transgressé le devoir de réserve. Là non plus, les hautes autorités ne
conditionnaient pas leurs conclusions à la caractérisation du délit de
dénonciation calomnieuse à mon encontre. D’ailleurs, ils auraient voulu exprimer
qu’ils convenaient que le délit n’était pas caractérisé, ils n’auraient pas
mieux fait…
Mais alors, pourquoi me renvoyer en correctionnelle ? Je vous invite à venir
nombreux à l’audience pour le découvrir, car ayant confiance dans la justice de
la République, je ne doute pas que la volonté de porter atteinte au droit
syndical et à la liberté de parole qu’il implique sera mise au jour par les
débats. La lecture de ce qui suit devrait pouvoir donner quelque crédit à mon
pressentiment.

En effet, je tiens tout de même à rappeler le contexte particulier qui entoure
cet événement :

Depuis plusieurs années, je subis un véritable calvaire, fait de harcèlement
hiérarchique, de sanctions iniques, de représailles, de menaces, d’atteintes à
mes droits et de harcèlement moral. Les faits principaux sont les suivants :
- Je dénonce des violences illégitimes sur des enfants, je subis alors
le harcèlement, les tentatives d’intimidations et les menaces de ceux que j’ai
dénoncés. Les dénonçant à nouveau dans ces comportements, rien n’est fait par la
plus haute hiérarchie et je suis contraint d’être mis en arrêt maladie pour
échapper à cet enfer.
- Je dénonce des comportements déviants de violences physiques, de
provocations et de propos injurieux et vulgaires de la part d’un policier envers
un mineur à l’occasion d’un contrôle. Le policier en question est ostensiblement
soutenu par la hiérarchie qui lui octroie des mutations-promotion. Pour ma part
je suis épié dans mes moindres actes pour tenter de me prendre en faute. Ma
notation s’en ressent
- Dans ce contexte, je me vois infliger un blâme pour m’être immiscé
dans un contrôle de police. Dans les faits, j’avais simplement demandé, étant
hors service et témoin d’un contrôle à l’encontre de jeunes que je connaissais,
à l’un des fonctionnaires de police procédant au contrôle l’autorisation d’y
assister. Mon intervention avait été des plus courtoises et ma requête avait été
acceptée. Tout s’était passé sans incident. Mais à mon insu, l’un des
fonctionnaires a établi par la suite un rapport contre moi. Dans le mépris total
de mes droits, ce rapport m’a été occulté, et ce malgré l’avis favorable de la
CADA. (Commission d’Accès aux Documents Administratifs), je n’ai à ce jour,
plus d’un an après avoir pris mon blâme, pas pu en prendre connaissance.
- Un fonctionnaire de police gradé, mécontent de mes propos dénonçant
les violences policières lors de l’émission 7 à 8 de TF1, me prend à partie et
me moleste devant un témoin. Je relate les faits par rapport. L’IGS est saisie
et m’auditionne ainsi que le gradé mis en cause et que mon témoin qui relate
les faits. Plusieurs mois plus tard elle classera sans suite. Entre temps, le
gradé a obtenu une promotion.
- En Juillet 2002, une enquête administrative est mise en œuvre sur
instruction ministérielle au sujet, entre autres accusations, d’un courrier
datant de Mai 1999 au travers duquel je dénonçais les comportements déviants
(racisme, violences illégitimes, propos homophobes…) d’un Capitaine en poste à
Bordeaux. Ce Capitaine avait fait valoir ses droits à la retraite peu après le
courrier, et nous avions pensé que le problème était réglé. En effet, malgré les
graves dérives que nos tracts dénoncent parfois, jamais ils n’ont débouché sur
la moindre sanction de leurs auteurs et nous avons appris à nous satisfaire de
l’arrêt des dérives, sans plus. Cette enquête administrative affirmait qu’une
enquête avait, à l’époque des faits, démontré la fausseté des faits allégués et
une grave sanction était réclamée. J’étais convoqué en conseil de discipline une
première fois en Juin 2003. La consultation de mon dossier administratif et
disciplinaire, préalable à ma comparution faisait apparaître l’absence de
plusieurs documents, dont le principal, l’enquête qui démontrait que j’avais
menti. Je demandais un report pour permettre à l’administration de se mettre en
conformité avec mes droits. Accepté
- Je suis convoqué à nouveau le 14 Janvier 2004. Je consulte mon dossier
et les documents manquants n’ont pas été versés. Je demande un nouveau report et
le versement des pièces manquantes au dossier. Report accepté.
- Je suis convoqué le 09 mars 2005 en conseil de discipline. Je vais
consulter mes dossiers, les pièces sont toujours absentes. Je m’élève vivement
contre les pratiques de l’administration et demande un troisième report en
exigeant le versement des pièces et en dénonçant le harcèlement moral que
représentent de tels procédés. Le report est accepté
- Je suis convoqué fin novembre 2005 et je consulte pour la quatrième
fois mon dossier. Les pièces manquantes sont toujours absentes. Je demande un
nouveau report, je m’élève encore contre ces pratiques, mais je suis fatigué. Je
suis en arrêt de maladie depuis plus de deux mois pour harcèlement moral de la
part d’une partie de ma hiérarchie locale. Le report est accepté…. J’attends une
nouvelle convocation.
- Au regard de mon ancienneté, je rentre dans le cadre d’un possible
avancement au grade de brigadier. Pour cela, je dois faire l’objet d’un avis
circonstancié de ma hiérarchie locale. Contre l’avis de mon officier de brigade,
le commandant du service en accord avec le commissaire central rédige une fiche
de non-proposition. Pour justifier ce refus de promotion il est fait état de mes
choix philosophiques. Je m’élève contre cette grave atteinte aux termes de notre
constitution, je suis alors interdit de toute mission de responsabilité au sein
de ma brigade. Je suis confiné, contre l’avis de mon officier, aux tâches
subalternes dans lesquelles je suis en concurrence avec mes collègues
stagiaires. Je vois la médecine du travail, mon médecin traitant, le
médecin-chef…. Tous sont unanimes, je ne suis pas considéré apte à reprendre le
travail dans ces conditions. Visiblement, on cherche à me pousser à la faute.
Depuis trois mois et demi, je suis en arrêt de travail….

Ces éléments ne sont que les principaux, de nombreux autres détails viennent se
greffer à ceux-là. Il serait fastidieux de les énumérer, mais tel le supplice de
la goutte d’eau, ils ont leur importance et leurs effets ne sont pas
négligeables.
Obtiendra-t-on la mise à mort du droit syndical ?
L
25 octobre 2006 15:42
le pot de terre contre le pot de fer
Il s'agit bien de Erik Blondin ?
S
25 octobre 2006 22:00
Oui Erik Blondin est un bon citoyenClap
Fonctionnaire du ministère...
De l'intérieur...
Qui a osé dénoncer les ripoux...thumbs up
Et il s'en trouve confronté
A l'appareil supra-légal...et extra-pénal
Qui cherche à broyer l'honnete homme... thumbs down
L
26 octobre 2006 16:36
le corporatime, c'est cela que je vois dans cette afaire

"on n'aime pas ceux qui crachent dans la soupe" disent ceux qui croient défendre une corporation en empechant que soient dénoncé ce qui ne va pas
H
26 octobre 2006 17:52
Mais que fait Nicolas Sarkozy devant cette racaille ? !! grinning smiley
a
26 octobre 2006 19:16
Bien parlé Hamza !

rachid
S
27 octobre 2006 00:52
Citation
Hamza a écrit:
Mais que fait Nicolas Sarkozy devant cette racaille ? !! grinning smiley

Il s'en sert, en use et en abuse...!
S
27 octobre 2006 00:58
Citation
La Boetie a écrit:
le corporatime, c'est cela que je vois dans cette afaire

"on n'aime pas ceux qui crachent dans la soupe" disent ceux qui croient défendre une corporation en empechant que soient dénoncé ce qui ne va pas
Qui pourrait nous dire comment cela s'est passé???

Moi, je suis allé à ce "procès" en juin dernier mais l'audience a été renvoyé à ce jour car les "plaignants" n'ont pas osé venir montré leur bout du nez devant un dossier vide et scandaleux...!!!

Je parie qu'aujourd'hui ils ne sont pas venus non plus ...!
Ils aiment jouer des tours de cache cache comme le chat et la souris...
Mais il s'agit en l'occurence de gros matous qui puent comme des porcs...!!!
 
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