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Sourate Youssef - six leçons pour les jeunes
h
26 août 2010 05:26
Six Leçons Pour les Jeunes, Inspirées de Sourate Youssef, écrit par Ben Halima Abderraouf

LEÇON I : UN BUT, UNE VOIE


Le grand enseignement de la sourate est ce que Youssef a dit à ses frères en conclusion: «Quiconque agit selon la piété et patiente, très certainement, Allah ne perd pas la récompense des bienfaisants» (v90). La sourate nous montre du début à la fin que celui qui agit pieusement est gagnant tôt ou tard, alors que celui qui fait le mal est toujours perdant.

1) Faux calcul, double perte

Les frères de Youssef analysent la situation en disant: «Youssef et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes un groupe bien fort. Notre père est dans un tort évident» (v8). Au lieu de se demander pourquoi leur père préfère Youssef et Benyamin, et de comprendre que c'est par leurs qualités morales et qu'ils n'ont qu'à s'efforcer d'acquérir eux aussi ces mêmes qualités ce qui leur ferait gagner l'amour de leur père ainsi que l'amour d'Allah, et la bonne vie dans ce monde et dans l'au-delà, au lieu de se remettre eux-mêmes en cause, ils rejettent la faute sur leur père et le traitent d'égaré. Les voici déjà en train de commettre un péché majeur qui est la médisance, pire même puisque c'est de la calomnie, et pire encore puisque c'est contre leur propre père et qui est de surcroît un homme saint et un prophète fils de prophète et petit-fils de prophète. Peuvent-ils espérer obtenir l'amour de leur père alors qu'ils le méprisent, qu'ils médisent de lui et qu'ils le calomnient? Non, car les coeurs communiquent, et on ne peut obtenir l'amour de quelqu'un qu'avec un amour et un comportement sincères. Nous voyons bien la double perte et le double gain: par leur raisonnement ils perdent encore l'estime de leur père et ils récoltent la colère d'Allah; s'ils avaient pensé à s'améliorer, ils auraient obtenu l'estime de leur père et l'agrément d'Allah.

Puis la solution qu'ils trouvent: «Tuez Youssef ou bien éloignez-le dans n'importe quel pays, afin que le visage de votre père se tourne exclusivement vers vous, et que vous soyez après cela des gens de bien» (v9). Ils croient qu'en se débarrassant de Youssef leur père les aimera à sa place et puis ils auront le temps de devenir pieux et de satisfaire Allah, car ils sont quand même croyants et ne négligent pas totalement la satisfaction d'Allah. Ce calcul est doublement faux: pour l'amour de leur père, nous venons de l'expliquer; et quant à la piété, ils ne pourront jamais l'obtenir jusqu'à se repentir de ce péché qu'ils vont commettre, ce qui veut dire le regretter du fond de leurs coeurs et demander le pardon ou le dédommagement à ceux qui ont subi le tort. Or dans leur calcul, si tout se déroule selon leurs prévisions, ils ne regretteront jamais leur acte et s'en féliciteront jusqu'à la fin de leurs jours. De même, ils ne s'excuseront jamais auprès de leur père et encore moins auprès de Youssef. Leur péché leur pèsera donc toujours sur la conscience. Bien pire, il pèsera de plus en plus lourd puisqu'ils ne cesseront de mentir à leur père, et le bien-être dont ils jouiront sera construit sur ce péché. Ainsi, ce péché les empêchera jusqu'à la fin de leurs vies d'améliorer leur relation avec Allah, car on ne peut pas aimer Allah, on ne peut pas le supplier avec sincérité, on ne peut pas lui dire sincèrement: «c'est toi que nous adorons» en gardant des péchés sur la conscience, en les oubliant, et en se disant que cela n'est pas à négocier, qu'Allah n'a pas à s'en mêler et que c'est ma chose personnelle dont je ne me déferai jamais.

Quand j'ai commencé à pratiquer l'Islam, j'ai rapidement constaté que chacun avait avancé dans l'Islam jusqu'à un certain niveau puis s'est arrêté en se donnant lui-même une barrière en disant: «cette chose-là, je ne la ferai pas, je ne peux pas la faire, c'est réservé aux compagnons du Prophète, ce n'est pas pour moi». Il croit alors qu'il lui manque une toute petite partie de l'Islam, disons 0,5%, et qu'il peut travailler sur les 99,5% restants. Il ne se rend pas compte que cette chose qu'il a laissée l'empêche de pratiquer une autre, et de comprendre une troisième. Ces trois réunies l'empêchent d'accéder à toute une partie de l'Islam, puis arrivent des circonstances où cette lacune et ce déséquilibre lui jouent des mauvais tours graves. En vérité, ce n'est pas un détail de 0,5% qu'il a laissé, mais c'est une barrière qui le limite de tous les côtés et qui l'empêche de progresser jusqu'à ce qu'il se décide de se mettre à cette chose qui lui manque.

Je pourrais citer d'innombrables exemples, mais je vais me contenter de deux. Je disais à un jeune pratiquant qui était très motivé et très dynamique que ce dont il avait besoin dans son état actuel était d'apprendre l'arabe, qui lui donnera accès aux leçons dans la mosquée, aux sens du Coran, et donc à un profit dans la prière et une motivation à prier la nuit, ce profit spirituel qui le lancera plus dans l'Islam, et l'accès aux livres arabes car les traductions ne lui conviennent plus pour progresser, ce qui lui permettra de bien apprendre la religion et de progresser énormément. Je lui ai ensuite expliqué que le moyen le plus direct, le plus facile et le plus efficace pour apprendre l'arabe était de le parler chaque fois qu'il rencontre un arabophone, même s'il est cassé, même s'il mélange le dialecte et le littéral. Il pourra ainsi assimiler les mots qu'il apprend, corriger les erreurs de langue et apprendre constamment des mots et des expressions nouvelles, sans compter le contact sympathique avec les gens. Or, la «nafs» (les envies, les attachements et les habitudes constituant la personne) préfère le français car il est plus facile, on n'a pas besoin de faire travailler sa tête ou de se ridiculiser devant les gens, et on se laisse aller, et les années passent et on prend un retard incroyable.

Un deuxième exemple est un jeune qui m'avait dit que son seul défaut était les jeux vidéo. Les jeux vidéo ne sont pas interdits tant qu'ils ne causent pas un interdit, mais le problème n'est pas là. Ces jeux excitent la personne et la mettent sur les nerfs. Son esprit est totalement absorbé et le jeu envahit une bonne partie de la mémoire vive de la personne. Pour cela, après le jeu il est quasi-impossible de se concentrer dans sa prière, dans la lecture du Coran ou dans le dhikr. Quand on ne se concentre pas, on ne profite pas spirituellement de ces actions et elles perdent leur goût et deviennent lourdes et on n'est plus motivé à les faire. D'autre part, il développe dans le jeu un savoir-faire qui ne sert pratiquement à rien, au lieu de raisonner sur des problèmes réels dans les études, dans la religion ou dans la vie courante. Enfin, le temps (et éventuellement l'argent) passé dans le jeu pourrait être infiniment mieux investi: les études, la vie familiale, le sport, apprendre la religion, aller aux mosquées, visiter des gens, participer à des activités associatives...

De cette constatation j'avais conclu que je dois repousser au maximum cette barrière si elle est inévitable, et que je ne dois jamais baisser les bras devant toute action que je n'arrive pas à faire, devant tout péché que je n'arrive pas à arrêter, devant toute qualité que je n'ai pas, et devant toute énigme que je ne comprends pas. Même si je n'arrive pas directement, j'essaye par d'autres moyens, je me fais un programme avec des étapes, je concentre mon énergie sur deux ou trois points clés et je mets le paquet là-dessus. Puis après six mois ou un an, je fais mon bilan, je corrige le tir et ça continue. Ainsi, il y a des oeuvres que je n'ai pu accomplir qu'après dix ans, des sensations que j'avais lues et que je n'ai connues qu'après dix ans, des prières que j'ai faites et dont je n'ai vu la réponse qu'après dix ans et des énigmes que je n'ai découvertes qu'après douze ans, des fruits des efforts que j'ai trouvés après des années dans ma vie familiale et professionnelle, et le plus beau de tout est quand Allah te récompense de tes bonnes actions par un cadeau en foi, en science et en bonnes oeuvres!

Plus on avance plus on découvre que la route est immense. Malheureux ceux qui stagnent! Malheureux ceux qui se résignent à leur équilibre quotidien entre bonnes actions et péchés! L'intimité avec Allah, le goût de l'adoration, la miséricorde divine, la sincérité dans les supplications ne peuvent être obtenus qu'avec une remise en cause et un effort permanents. Après chaque étape, la nafs s'attache à de nouvelles choses qu'il faut encore sacrifier pour obtenir la lumière divine. Ceci est bien illustré par le hadith qoudoussi: «Quiconque se rapproche de moi d'un empan (une main ouverte) je me rapproche de lui d'une coudée. Quiconque se rapproche de moi d'une coudée, je me rapproche de lui d'une brassée (d'une main à l'autre quand les deux bras sont ouverts). Quiconque vient vers moi en marchant, je viens vers lui en courant». On démarre dans la religion avec un empan puis une coudée, puis il faut avancer régulièrement vers Allah pour que sa miséricorde soit déversée sur nous de manière continue.

Revenons aux frères de Youssef qui veulent devenir pieux avec la seule faute de s'être débarrassés de leur frère alors qu'ils ne pourront jamais l'être tant qu'ils ne se repentent pas de ce péché. Ils commettent leur méfait et Allah nous montre le résultat. La colère d'Allah n'est pas à démontrer, et nous avons expliqué que leur relation avec Allah est compromise tant qu'ils ne se repentent pas de ce péché. Mais Allah nous explique le résultat sur leur père: il s'aperçoit de leur stratagème car ils ramènent la tunique de Youssef en sang mais ils ont oublié de la déchirer... et ils chutent gravement dans l'estime de leur père qui est physiquement incapable de les punir ou de partir à la recherche de Youssef et qui se résigne à patienter. Sans compter que c'est un prophète qui ne manque pas de demander conseil à Allah et de connaître la vérité par voie divine. Il connaissait d'ailleurs le rêve de Youssef et son destin de prestige et de prophétie. Bref, le calcul des frères de Youssef est totalement faux, et ils perdent l'estime de leur père et d'Allah jusqu'à la fin de l'histoire quand ils regrettent véritablement.

Face aux malheurs qui vont les frapper, ils résisteront jusqu'au bout dans leur mauvais chemin, voulant sans cesse résoudre leurs problèmes avec leur calcul matériel limité et doublement perdant. Pourtant, à chaque situation et à chaque instant, il leur suffirait pour résoudre tous leurs problèmes de se repentir de leur péché, de reconsidérer le problème initial, de décider de s'améliorer en prenant exemple sur Youssef, paix sur lui, et les voici obtenant l'estime de leur père et d'Allah.

Voyez par exemple quand Benyamin, le frère de Youssef, apparaît en voleur, ils s'écrient: «S'il a commis un vol, un frère à lui auparavant a volé aussi» (v77). Au lieu de commettre une calomnie méchante et inutile contre Youssef, s'ils avaient raconté et regretté la vérité, Youssef leur aurait pardonné et ouvert les bras sur le champ. Mais qu'est-il arrivé? Leur père a cru qu'ils avaient encore comploté de lui enlever Benyamin, et voyez comment ils chutent encore dans l'estime de leur père et comment Allah leur inflige la punition d'un péché qu'ils n'ont pas commis pour qu'ils goûtent l'injustice et l'impuissance comme ils les ont infligées à Youssef.
assalam o alykoum
h
26 août 2010 05:30
[figuier.ifrance.com]


6 LEÇONS POUR LES JEUNES
INSPIRÉES DE SOURATE YOUSSEF

INTRODUCTION

LECON I : UN BUT, UNE VOIE
1) Faux calcul, double perte
2) La double récompense pour la piété
a) Les dons d'Allah pour la piété
b) Le piège satanique.
c) La longue épreuve.
3) L'énigme de la sourate.
4) L'équilibre dans la religion.

LEÇON II : LE COMPORTEMENT
1) Le pardon.
2) Contrôler la langue.
3) Les parents.

LEÇON III : LA TENTATION SEXUELLE
1) La foi attaquée.
2) Pour une nouvelle conception du mariage.
3) Sortir de l'engrenage.
4) Les leçons de la sourate.

LEÇON IV : LA DAÂWA
1) Importance du prêche.
2) Le schéma de base.
3) Traiter cas par cas.
4) Le perfectionnement du prêche.

LEÇON V : LA POLITIQUE
1) Le pouvoir n'est qu'une toile d'araignée.
2) respecter le système.
3) Agir dans le système.
4) Youssef : étranger ou citoyen ?

LEÇON VI : PROFITER DE SES RÊVES
1) Les rêves de nafs.
2) Les rêves de Satan.
3) Les rêves d'Allah.
assalam o alykoum
f
28 août 2010 07:30
Citation
habib75 a écrit:
[figuier.ifrance.com]


6 LEÇONS POUR LES JEUNES
INSPIRÉES DE SOURATE YOUSSEF

INTRODUCTION

LECON I : UN BUT, UNE VOIE
1) Faux calcul, double perte
2) La double récompense pour la piété
a) Les dons d'Allah pour la piété
b) Le piège satanique.
c) La longue épreuve.
3) L'énigme de la sourate.
4) L'équilibre dans la religion.

LEÇON II : LE COMPORTEMENT
1) Le pardon.
2) Contrôler la langue.
3) Les parents.

LEÇON III : LA TENTATION SEXUELLE
1) La foi attaquée.
2) Pour une nouvelle conception du mariage.
3) Sortir de l'engrenage.
4) Les leçons de la sourate.

LEÇON IV : LA DAÂWA
1) Importance du prêche.
2) Le schéma de base.
3) Traiter cas par cas.
4) Le perfectionnement du prêche.

LEÇON V : LA POLITIQUE
1) Le pouvoir n'est qu'une toile d'araignée.
2) respecter le système.
3) Agir dans le système.
4) Youssef : étranger ou citoyen ?

LEÇON VI : PROFITER DE SES RÊVES
1) Les rêves de nafs.
2) Les rêves de Satan.
3) Les rêves d'Allah.
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