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Soufisme
k
16 février 2012 22:21
Je ne comprend pas ce qu'est le soufisme ? Quelqu'un peut m'expliquer svp ?
17 février 2012 20:59
Le soufisme dans la balance du coran et de la sounnah


Le soufisme est répandu dans le monde islamique.

Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties : la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve.

A quelle partie le vrai musulman doit-il adhérer ?
Doit-il se placer et marcher avec ses partisants, ou bien doit-il s'en éloigner avec les opposants ?

Pour mettre fin à sa tergiversation on lui conseille de se référer au Coran et à la sunna pour choisir sa place en obtempérant aux ordres divins :

«En cas de désaccord, remettez-vous-en à Allah et à Son Prophète» (Qur'an 4,58)

Du temps du Messager d'Allah et de ses compagnons, on n'a jamais entendu parler du soufisme.

Plus tard, un groupe d'ascètes portèrent des habits de laine d'ou leur appellation(car en arabe le mot laine se dit : « as-souf ») ou comme d'autres ont avancé qu'il vient du mot «sophia» qui signifie «la sagesse».

Que ce soit l'un ou l'autre, cette nouvelle secte a causé la division des musulmans.

Il se peut que le nouveau soufisme diffère de l'ancien du fait du nombre d'innovations qui furent répandues.

Le Prophète nous a mis en garde contre cela en disant :

«Gardez-vous des pratiques nouvelles apportées à la religion, car toute pratique nouvelle est innovation et toute innovation est égarement»
(Rapporté par Tirmidhi).

Mais il faut quand même mettre les enseignements du soufisme dans la balance pour bien connaître ses buts :

Le soufisme comporte actuellement plusieurs groupes, à savoir :

Al-Tijania, Al Qadryia, Al-Naqchabandia, Al-Chazlia, Al-Rifa'yia et autres, dont chacun prétend être dans le vrai et les autres dans l'erreur, alors que l'Islam interdit la désunion.

Allah a dit à ce propos:

«Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la salate et ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » (Qur'an 30, 31-32).

Les soufis invoquent d'autres qu'Allah, pris parmi les Prophètes

et les walis vivants ou morts quand ils dirent par exemple : «Ô Jilani, ô Rifa'i, ô Envoyé d'Allah aide-nous, ô Envoyé d'Allah nous nous fions à toi».

Allah interdit un tel comportement et ordonne de n'invoquer que Lui:

«N'invoque pas, en dehors d'Allah ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes. » Qur'an 10, 106

Et le Prophète a dit: «L'invocation, est l'adoration».

L'invocation est tout comme la prière, qui ne doit être adressée qu'à Allah même si celui qu'on invoque est un Prophète. Et ceci constitue un polythéisme qui anéantit les bonnes actions et jette l'auteur au Feu pour l'éternité.

Les soufis croient qu'Allah a conféré certains pouvoirs à des «Substituts» (Abdales), à des magnats ou à des walis pour expédier les affaires, oubliant qu'il a, en parlant des idolâtres, posé la question et répondu à leur place:

«Dis : « Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouie et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? » Ils diront : « Allah »...» Qur'an 10, 31.

Et, en plus, ils demandent un refuge auprès d'un autre qu'Allah quand ils sont accablés de calamités. Allah n'a-t-Il pas dit :

« Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'il fait qu'un bonheur te touche ... C'est qu'Il est omnipotent.» Qur'an 6, 17.

Et en parlant des idolâtres du temps de l'ignorance, Il a dit :

« Et tout ce que vous avez comme bienfaits provient d'Allah. Puis quand le malheur vous touche, c'est Lui que vous implorez à haute voix. » Qur'an 16, 53.

Les soufis croient à l'unité de «l'existence», en d'autres termes, ils ne considèrent pas que dans cet univers il y ait un créateur et des créatures, tout être est créature et tout créateur est Dieu. Leur chef Ibn Arabi qui est enterré à Damas a composé ces vers :

Le serviteur est Seigneur, et le Seigneur est serviteur
Que je désire connaître qui est le redevable
Si je dis: c'est le serviteur, ce sera la vérité
Et si je dis le Seigneur, pourquoi devrai-je être redevable?

Le soufisme exhorte à l'ascétisme en ce monde en négligeant ses biens et le Jihad - la lutte dans le sentier de Dieu-, alors qu'Allah a dit :

«Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. » Qur'an 28,77.

Et Il a dit aussi :

«Préparez pour lutter contre eux, tout ce que vous pouvez comme forces...» Qur'an 8, 60

Les soufis appellent les autres à conférer une place à leurs cheikhs (leurs maîtres) et demandent d'imaginer ces maîtres devant en invoquant Allah,même dans leurs prières.

J'ai vu (raconte l'auteur) un de mes proches mettre le portrait de son maître devant lui en priant, du moment que le Messager de Dieu a dit:

«L'excellence (l'Ihsan) consiste à adorer Allah comme si tu le voyais, si tu ne le vois pas Lui te voit.»
(Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim).

Les soufis prétendent que l'adoration d'Allah n'a pas pour but la crainte du Feu ou l'aspiration au Paradis.

A ces fins ils prennent pour argument ces paroles de Râbi'a al-'Adawyia:

«Oh mon Dieu ou Allahou akbar?, si je T'adore par crainte de Ton feu, précipites-y moi, et si je T'adore pour aspirer à Ton paradis prives-en moi».

J'ai entendu également un de leurs maîtres Abdul Ghani Nabulsi dire:

«Celui qui adore Allah par crainte de Son feu, aura adoré le feu, et celui qui l'adore pour chercher Son paradis, aura adoré une idole. ».

Ils ont oublié qu'Allah a fait l'éloge de Ses prophètes qui L'invoquaient pour obtenir Son Paradis et les préserver contre l'Enfer. Il a dit:

«Ils concourraient au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte...» Qur'an 21, 90.

Et Il a ordonné à Son Prophète de dire:

«Dis: « Je crains, si je désobéis à mon seigneur, le châtiment d'un jour redoutable.» Qur'an 6, 15.

Les soufis tolèrent la danse, le jeu au tambourin et l'invocation à haute voix alors qu'Allah a dit:

«Les vrais croyants sont ceux dont les coeurs frémissent lorsqu'on mentionne Allah...» Qur'an 8, 2.

Puis, on les entend répéter inlassablement le mot «Allah» tant qu'à la fin il ne disent plus que «Ah».

Le Prophète n'a-t-il pas dit:

« La meilleure formule de la mention d'Allah, est de dire : «Nul dévinité ne doit être adoré si ce n'est Allah». »

Elever la voix en mentionnant Allah et en L'invoquant est une façon qui contredit Sa parole :

« Invoquez votre seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Il n'aime pas les transgresseurs.» Qur'an 7, 55.

En entendant ses compagnons hausser la voix en implorant Allah, le Prophète leur dit:

«Ô hommes ! Ayez pitié de vous-mêmes, vous n'invoquez ni un sourd ni un absent, mais vous invoquez Allah qui écoute, qui est proche et qui est avec vous.»
Rapporté par Mouslim.


Les soufis mentionnent souvent le vin et l'ivresse.

Un de leurs poètes ibn Al-Fared a dit : En mentionnant notre bien-aimé, nous avons bu du vin. Nous nous en sommes enivrés avant même que les vignes ne soient créées.

Ces gens-là n'ont-ils pas honte de mentionner le vin alors qu'ils se trouvent dans une maison (mosquée) qui n'est bâtie pour ne mentionner qu'Allah ? Ont-ils oublié qu'Allah a dit:

«Ô les croyants! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées, les flèches divinatoires ne sont qu'une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez. » Qur'an 5, 90.

Les soufis courtisent les noms des femmes et des garçons dans leur assemblée pour mentionner et invoquer Dieu. Ils répètent souvent les mots de : l'amour, la passion, le désir, Laîla, Sou'ad et autres, c'est comme s'ils se trouvent dans des cercles de divertissement où on danse, boit du vin, applaudit et crie à haute voix.

Tout cela ne forme que des traditions héritées des idolâtres citées dans ce verset:

«Et leur prière, auprès de la maison, n'est que sifflements et battements de mains...» Qur'an 8, 35.

Extrait du Livre: Le soufisme dans la balance du Coran et de la sunna.
Par Mohammed ibn Jamil Zaynou.
traduit par...et revu et corrigé par Equipe alminhadj.fr
copié de alminhadj.fr
Cheikh Muhammad Ibn Jamil Zinou

[alghourabaa.free.fr][/quote]
k
18 février 2012 01:31
Barak ALlah oufik okhti , je te remercie pour cette réponse très explicite, ceci me semble très clair maintenant
18 février 2012 02:38
Assalam Aleikoum

Voici un autre avis sur le soufisme : " L'origine du soufisme "

[www.sunnisme.com]

En ce qui concerne l'origine du terme Tasawwuf ou Soufisme, comme pour beaucoup d'autres disciplines Islamiques, son nom n'était pas connu de la première génération de Musulmans. L'historien Ibn Khaldun note dans sa Muqaddima :

"Cette science est une branche des sciences de la Loi Sacrée qui a vu le jour au sein de la commnauté Musulmane (Umma). Dès de début, la voie de ces personnes a également été considérée comme le chemin de la vérité et de la guidance par la communauté Musulmane des Prédécesseurs, les notables, les Compagnons du Prophète , ceux qui ont appris d'eux et ceux qui sont venus après eux".

Il (le Tasawwuf) consiste essentiellement au dévouement dans l'adoration, un dévouement total envers Allâh le Très-Haut, l'indifférence pour la parure et l'ornement de ce monde, l'abstinence du plaisir, de la richesse et du prestige recherché par la plupart des hommes et se mettre en retrait par rapport aux autres de manière à adorer seul. Telle était la règle générale chez les Compagnons du Prophète et les premiers Musulmans, mais quand l'implication dans les choses de ce bas monde à commencé à se répandre, à partir du deuxième siècle Islamique, les gens ont alors été absorbés par les mondanités et ceux qui étaient assidus dans l'adoration ont été appelés Sufiyya ou "Gens du Tasawwuf". [1]

Dans les termes d'Ibn Khaldun, le fond du Soufisme, c'est à dire "le dévouement total à Allâh le Très-Haut", était "la règle générale parmi les Compagnons du Prophète et des premiers musulmans". Par conséquent, si le terme Tassawuf [Soufisme] n'existait pas dans les premiers temps, nous ne devons pas oublier que c'est également le cas pour beaucoup d'autres disciplines Islamiques, comme le Tafsir [l'Exégèse Coranique], 'ilm al-Jarh wa Ta'dil [la science des facteurs positifs et négatifs qui affectent l'acceptabilité des narrateurs de hadith], 'ilm al-Hadith [la science des traditions Prophétiques], ou même les principes islamiques de la Foi, dont le nom 'Aqida n'est pas mentionné une seule fois dans l'ensemble du corpus du Qour'an ou des hadiths. Toutes ces sciences se sont avérées d'une importance primordiale à la bonne conservation et à la transmission de la religion, mais aucune n'a été connue par son nom dans l'Islam des débuts, cela illustre bien pourquoi les savants traditionnels ont dit, "la qadh fi al-istilah", ou "il n'y a aucune objection à cette terminologie".

Quant à l'origine du mot Tasawwuf, elle doit venir de Soufi, la personne qui pratique le Tasawwuf, qui semble lui être étymologiquement antérieur, car la plus ancienne mention de l'un des deux termes remonte à Hasan al-Basri , décédé 110 ans après l'Hégire, qui a personnellement connu un grand nombre des Compagnons du Messager d'Allâh , et qui a dit : " J'ai vu un Soufi effectuer le tour de la Kaaba, et lui ai offert quelque chose, mais il ne voulait pas le prendre, disant : " J'ai quatre daniqs [2], ce que j'ai me suffit [3] ". Il semble donc préférable de comprendre ce qu'est le Tasawwuf en demandant d'abord ce qu'est un Soufi, et peut-être la meilleure définition à la fois du Soufi et de sa voie, certainement l'une des plus fréquemment citées par les Maîtres de la discipline, est celle issue de la Sunnah du Prophète , qui a dit :

" Allâh le Très-Haut a dit : « Quiconque montre de l'hostilité à un de Mes bien aimés, Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne s'approche de Moi par rien de plus excellent que ce que Je lui ai prescrit comme œuvres obligatoires, et Mon serviteur continue de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche. Qu'il Me demande [quelque chose], et Je la lui donnerai sûrement, et qu'il Me demande refuge, Je le lui accorderai sûrement. Aucune chose ne Me répugne plus que [de prendre] l'âme de Mon fidèle serviteur : il déteste la mort et Je déteste le blesser ". [4]

Ce hadith est rapporté par l'Imam Bukhari, Ahmad ibn Hanbal, al-Bayhaqi et d'autres avec de multiples chaînes de transmission contigües, et il est authentique [Sahih]. Il révèle la réalité centrale du Tasawwuf, qui est précisément le changement tout en décrivant le chemin à prendre pour procéder à ce changement, conformément à une définition traditionnelle, utilisée par les maîtres du Moyen-Orient et qui définissent un Soufi comme étant "Faqihun ‘amila bi ‘ilmihi fa awrathahu Llahu ‘ilma ma lam ya‘lam", c'est-à-dire "Un faqih [5] qui applique sa science, de sorte qu'Allâh lui donne la science de ce qu'il ignorait."

Pour clarifier, un Soufi est un homme de science religieuse, parce que le hadith dit : « Mon serviteur ne s'approche de Moi par rien de plus excellent que ce que Je lui ai prescrit comme œuvres obligatoires », et c'est seulement à travers la science que le Soufi peut connaître le commandement d'Allâh ou ce qui lui a été rendu obligatoire. Il met en pratique ce qu'il a appris car le hadith indique qu'il se rapproche d'Allâh non seulement par l'obligatoire, mais aussi par le fait qu'il « continue de s’approcher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime ». Et à son tour, Allâh lui lègue la connaissance de ce qu'il ne savait pas , parce que le hadith dit : « Et quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche », qui est une métaphore pour une prise de conscience parfaite du Tawhid, ou "Unicité d'Allâh", qui dans le contexte d'actions humaines telles que l'audition, la vue, le fait de saisir, de marcher, consiste à prendre conscience des mots du Qour'an, au sujet d'Allâh, qui est « Celui qui vous a créés ainsi que ce que vous faites ». [6]

L'origine de la voie des Soufis se situe dans la Sunnah Prophétique. La sincérité envers Allâh qu'elle implique était la règle parmi les premiers Musulmans, pour lesquels c'était tout simplement un état d'être, sans nom, tandis que cela est devenu une discipline distincte seulement lorsque la majorité de la Communauté s'en est détaché et a changé de cet état. Les Musulmans des générations subséquentes ont du recourir à un effort systématique pour l'atteindre [ndt : cet état], et c'est en raison du changement dans l'environnement Islamique après les premières générations, qu'une discipline sous le nom de Tasawwuf est venue à exister.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/02/12 03:33 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
a
18 février 2012 12:58
«Gardez-vous des pratiques nouvelles apportées à la religion, car toute pratique nouvelle est innovation et toute innovation est égarement»
(Rapporté par Tirmidhi).


D'un côté l'on nous parle de l'effort intellectuel AL IJTIHADE de l'autre l'on nous conseille la stagnation, surtout ne pas penser, car vous risquez de changer et d'apporter des améliorations aux textes vieillis qui datent du septième siècle et qui ne veulent pratiquement rein dire. Ils sont même dangereux pour l'humanité qui s'est élevée, malgré tout !
18 février 2012 21:45
Assalam Aleikoum

Cheikh Abdel kader el Jilani

Il s'agit du noble Cheikh, le pieux, le modèle dont la lignée est établie de la façon suivante : Abu Muhammad Abddekkader el Djilani Ibn Salah Ibn Mussa Ibn Yahia Ez-Zahed (le dévot) Ibn Muhammad Ibn Daoud Ibn Mussa El Djouzi Ibn Mussa Ibn Abd Allah Al-Mahd Ibn Al-Hasan Al-Muthanna Ibn Al-Hasan Ibn Ali Ibn Abu Talib, que Dieu l'agrée.

Ainsi, sa lignée rejoint-elle du côté paternel la branche florissante de l'Imam Al-Hasan Ibn Ali (gendre et cousin du prohéte Mohamed "que la paix et et salut soit sur lui Ibn Abu Talib (oncle du prohète), que Dieu les agréés tous deux.

Du côté maternel, il est le fils de Umm Al-Khayr Fatima Bent AbuAbd Allah As-Sawmaï. Sa mère fut, selon l'expression même d'Ibn Al-Wardî, dotée d'états spirituels et de prodiges. Quant à son grand-père maternel, Cheikh Abu Abd Allah As-Sawmaï, il est originaire de "Jîl" encore appelé "Kîl" dont il était l'un des plus nobles savants.

Il naquit dans la cité de Jîlân, dans la province nord-est de la Perse, en l'an 1077. A l'âge de dix-huit ans, il partit pour Bagdad à la poursuite de la connaissance et de la guidance divines.

Son apprentissage

Ses premiers maîtres en Loi divine furent le Cheikh Abu Al-Wafa Ibn Aqil, le Cheikh Muhammad Ibn Al-Hasan Al-Baqlani et Abu Zakariya At-Tabrizi. A l'ombre de ces trois grands, il apprit la science de l'exégèse du Coran, la science du Hadith, la science de la vie du Prophète (sirah), la théologie, la jurisprudence (fiqh), la grammaire, la récitation du Coran et la philologie. Il étudia l'école de jurisprudence hanbalite, mais il donnait aussi des verdicts religieux (fatwa) selon l'école chaféite. Il connaissait le Coran par coeur, et le récitait dans sept lectionnaires.

Après avoir acquis la maîtrise de treize disciplines relatives aux sciences religieuses et des sciences connexes, il se tourna alors vers la voie spirituelle sous la guidance du Cheikh Hammad Ibn Muslim Ad-Dabbas. Il reçut l'initiation dans la voie des chercheurs du Cheikh Al-Mubarak Saïd Ibn Al-Hasan. Le Cheikh Al-Mubarak Saïd fut le Cheikh de la plupart des plus grands chercheurs et maîtres de son temps à Bagdad.



Son rayonnement

Cheikh Abdel Kader El Jilani reçut l'Ijazah (autorisation et certificat d'un savant reconnu) et la direction de la tariqah ( désigne en général une confrérie soufie) à l'âge de cinquante ans, de son Cheikh, le Cheikh Al-Mubarak Saïd. Peu de temps après avoir reçu le titre officiel de Cheikh At-Tariqah, on le reconnaissait dans la cité et ses environs comme un grand maître, et comme la source à laquelle tous les coeurs habités d'un désir ardent devaient se tourner pour trouver la guidance et l'illumination propres à diriger les coeurs sur la voie de l'amour divin et de l'inspiration divine.

Abdel Kader raconte : "Au commencement, seules quelques personnes fréquentaient mon groupe. Quand de plus en plus de gens eurent entendu parler de moi, l'école devint surpeuplée. Je pris alors l'habitude de m'installer dans la mosquée de Bab Al-Hilbah, qui finit par être trop petite pour accueillir le grand nombre de gens qui venaient m'écouter. Ils venaient même au milieu de la nuit, portant des lampes et des bougies pour voir. Finalement, le lieu ne pu contenir les foules, et on transporta la haire d'où j'enseignais sur une voie de circulation, puis dans les faubourgs de la ville, dans un endroit qui devint le nouveau lieu de rassemblement. Les gens y venaient à pied, à cheval, à dos de mule, d'âne ou de chameau. On pu voir jusqu'à soixante-dix mille auditeurs assistant à ces rassemblements". Le grand savant indien Cheikh Abu Al-Hasan dit à ce sujet : "Près de soixante-dix mille personnes assistaient à son assemblée. Plus de cinq milles juifs et chrétiens sont rentrés en islam par ses efforts."

Dans ces rassemblements, il conseillait aux gens de faire le bien, et les dissuadait de commettre le mal. Son conseil s'adressait aux ministres, aux gouverneurs, aux juges, à ses disciples et aux gens ordinaires. Selon l'Imam Ibn Kathir, le grand exégète et historien : "Il se tenait debout dans les mosquées et réprimandait publiquement les gouverneurs qui commettaient le mal. Il le faisait en présence de tous, qui pouvaient ainsi en témoigner, dans des interventions publiques. Il évitait toutes les formes de conciliations politique, et ne craignait personne quand il parlait, sinon Dieu le Tout Puissant. Aucun reproche ne l'affectait".

Un jour, comme le calife du monde islamique venait de nommer une personne injuste comme grand juge, Abdel Kader El Jilani se leva, dans la plus grande mosquée de Bagdad, pour prononcer le sermon du vendredi. Il s'y adressa directement au calife. Il dit : " Tu as désigné le pire des injustes pour juger des affaires des musulmans ! Que répondras-tu demain au Seigneur des mondes, au Plus Miséricordieux des miséricordieux ? " Entendant cela, le calife trembla de peur. Versant des larmes abondantes, il se hâta, après la prière, de démettre ce juge.

Abdel Kader appelait les gens à se corriger eux-mêmes, à purifier leur coeur et à en chasser l'amour excessif de la vie d'ici-bas. Il les pressait de remplir leur coeur de l'amour de Dieu, de Son Messager et de ses saints. Il les exhortait à suivre le Prophète dans chacun de leurs actes et chacune de leurs pensées, en tout comportement et en toute attitude. Il les exhortait à éviter l'hypocrisie, à chasser de leur coeur l'orgueil, l'auto satisfaction, la haine, l'hostilité, la jalousie, la tyrannie, la tromperie et la rancoeur. Il appelait les gens à briser leur attachement à ce monde et à ceux qui en sont les esclaves, et de se tourner de tout leur coeur vers celui qui nourrit, Dieu le Tout Puissant, cherchant sa satisfaction, sa guidance, sa miséricorde et son pardon.

A ce sujet, Sheikh Abû Al-Hasan An-Nadwî écrivit : " Sheikh Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî ouvrit grande la porte de l'allégeance et du repentir. Des musulmans des quatre coins du globe y entrèrent pour renouveler leur pacte avec Dieu, en s'engageant à ne pas tomber dans le polythéisme ni la mécréance, ni la corruption, ni l'innovation, ni l'injustice et à ne pas rendre licite ce que Dieu interdit, ni délaisser ce qu'Il prescrivit. Ils s'engageaient à ne pas se dépenser dans la recherche de l'ici-bas et à ne pas oublier l'au-delà. Entrèrent par cette porte que Dieu eut ouverte par la main de Sheikh Abd Al-Qâdir Al-Jilânî des gens dont Dieu Seul connaît l'effectif tant ils étaient nombreux : leurs états étaient droits et leur islam fut bon. Le Sheikh persévéra dans leur éducation et l'évaluation de leurs actes, il supervisa leur état et leur progression si bien que ces disciples spirituels sentirent la responsabilité qui leur incombait près le pacte, le repentir et le renouvellement de la foi".

Dans l'une de ses prêches dont on dit qu'y assistaient plus de quatre cents scribes, il dit : "Les murs de la religion sont tombés et leurs fondations ont craqué. Rassemblons-nous, ô gens de la terre, et reconstruisons ce qui est en ruine, rétablissons ce qui est tombé ! C'est inacceptable. Ô soleil ! Ô lune ! Ô jour ! Venez tous ! Ô gens, la religion implore aide et assistance, tenant ses mains au-dessus de sa tête en signe de détresse, une détresse due aux débauchés, aux insolents, aux innovateurs, à ceux qui pervertissent la loi divine, aux gens insouciants, aux injustes et aux tyranniques, à ceux qui falsifient la connaissance divine et pourtant la revendiquent, alors qu'en fait elle n'est pas entre leurs mains.

" Ô hommes ! Que vos coeurs sont devenus durs ! Même un chien sert son maître. Il le garde, l'accompagne dans ses marches, chasse pour lui, garde ses troupeaux et veille sur lui avec loyauté dans l'espoir que son maître lui accordera quelques bouchées de son repas ou les lui mettra de côté pour plus tard. Réfléchissez y et comparez à la façon dont vous vous rendez obèses par les bontés de Dieu, la façon dont vous satisfaites grâce à elles vos désirs vils, sans même obéir à Ses commandements ni éviter ce qu'Il a interdit ! Vous ne Lui payez pas ce que vous Lui devez, vous négligez Ses ordres et vous n'observez pas les limites de ce qu'Il vous a ordonné".

Il disait aussi, que Dieu lui fasse miséricorde : "Toute vérité pour laquelle la législation ne témoigne point est zandaqah (mécréance hypocrite). Chemine vers le Vrai (Al-Haqq) en battant des ailes du Coran et de la Sounnah. Et présente-toi devant Lui, main dans la main avec le Messager d'Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui."

Dans le même sens, il disait à ses disciples : "Délaisser les oeuvres de cultes imposées est une mecréance. Tomber dans l'interdit est un péché. Nul n'a le droit de délaisser les Ordres [divins] en tout état de cause".



Ses Enseignements

Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî donna un jour à ses disciples l'ordre suivant : " Tuez un poulet à un endroit où personne ne peut vous voir, puis apportez-le moi. " Certains prirent l'ordre au pied de la lettre et pensèrent qu'il suffisait de garder le secret. Au bout de quelques heures, les disciples revinrent, chacun portant un poulet tué. Au moment de la prière de l'après-midi, l'un d'eux manquait toujours à l'appel. Il ne s'était pas encore montré. Le Sheikh dit : "Où est Untel ?" Personne ne savait. Le moment de la prière de la nuit vint, passa. Le jour suivant arriva et on ignorait toujours ce qui était arrivé au disciple manquant. Dans l'après-midi du lendemain, le disciple revint, un poulet à la main, mais un poulet toujours vivant. Le Sheikh lui demanda : " Où étais-tu tout ce temps ? Chacun a rapporté un poulet tué sauf toi. Pourquoi cela ? " Il répondit : " Ô mon Sheikh, l'ordre que tu m'as donné était de tuer un poulet dans un endroit où personne ne pourrait me voir. J'ai essayé toute la journée d'hier, toute la nuit et toute la matinée, de trouver un endroit où Dieu ne me voit pas, et je n'ai pas pu trouver un tel endroit. Comment aurais-je pu tuer le poulet ? " Sheikh `Abd Al-Qâdir dit : " [...] Mon fils qui est ici est mon successeur, qui vous enseignera le code de conduite correct et sera pour vous un bon exemple à suivre".

Il enseigna à ses disciples l'essence de l'ascétisme (zuhd): "Sors l'ici-bas de ton coeur, écrit-il dans Al-Fath Ar-Rabbânî, et dépose-le dans ta main, ainsi il ne te nuiera pas".

Sa gnose Bien qu'il fut éminent parmi les grands awliyâ' (saints) et c'est la raison pour laquelle on le surnomma Qutb Al-Islâm, le pôle de l'Islam, Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî est aussi un juriste hors pair de l'école hanbalite. On a signalé ses liens avec l'école chaféite et avec l'imâm Abû Hanîfa. Il fut le disciple de awliyâ prestigieux, comme Abû Al-Khayr Hammâd Ibn Muslim Ad-Dabbâs (mort en 525 H.) et Khawaja Abû Yûsuf Al-Hamadhâni (mort en 535 H.), second, après Abû Al-Hasan Al-Kharaqâni (qui fut le Sheikh de Al-Harawi Al-Ansâri dans la chaîne d'autorité primitive de la voie naqshbandiyya).

Les oeuvres les plus réputées du Sheikh `Abd Al-Qâdir sont les suivantes :

Al-Ghunya li Tâlibi Tarîq Al-Haqq (Provisions suffisantes pour ceux qui cherchent la voie du Vrai) : il s'agit d'une des présentations les plus concises qu'on ait jamais écrites de l'école juridique de l'imâm Ibn Hanbal, comprenant les enseignements solides de Ahl As-Sunna sur le 'Aqida et le tasawwuf (soufisme).

Al-Fath Ar-Rabbânî wal-Fayd Ar-Rahmânî (L'Ouverture Seigneuriale et la Manne du miséricordieux), recueil de sermons destinés aux élèves et aux maîtres de la voie soufie et à tous ceux qu'attire la perfection. Fidèle à son titre, ce livre procure à son lecteur un profit et un gain spirituel immenses (traduit en français).

Futuh Al-Ghayb (Ouvertures sur l'invisible), autre recueil de sermons plus avancés que les précédents, et comme eux d'une valeur inestimable.

Sirr Al-Asrâr (Secret des secrets), court traité de pratique soufie que le Sheikh `Abd Al-Qâdir rédigea à l'intention de ses disciples (traduit en français).

Étant donné son statut dans l'école hanbalite, Abd Al-Qâdir jouissait d'un grand respect auprès de Ibn Taymiyyah, au point qu'il fut le seul auquel ce dernier accorda le titre de "notre Sheikh" (Sheikhuna) dans toute sa fatwa, alors qu'il réserva l'appellation "notre imâm" (imâmuna) à l'Imâm des gens de la Sunnah, Ahmad Ibn Hanbal. Il mentionnait fréquemment Jîlânî et son Sheikh Ad-Dabbâs comme les meilleurs exemples de soufis récents.





Qutb Al-Islâm wa Al-Muslimîn, le pôle de l'Islam et des musulmans, est un titre honorifique attribué par des savants à des Imâms qui furent des sommités en sciences religieuses et des modèles de piété et d'observance de Dieu. L'expression Qutb Al-Islâm fut par exemple employée par le célèbre juriste Ahmad Ibn Hajar Al-Haythamî Al-Makkî au sujet du noble Sheikh Abd Al-Qâdir Al-Jilânî (cf. Al-FatâwâAl-Hadîthiyyah, p. 149). Al-Jilânî, Ar-Rifâ`î, An-Nawâwî, et leurs semblables seront les premiers à s'innocenter de toute personne qui leur a attribué un pouvoir de gestion du monde ou d'autres mythes controuvés. La personne qui use de ces titres honorifiques doit savoir qu'ils sont attribués à des serviteurs de Dieu, qui furent des hommes bénis, connus pour leur science et leur piété. retour



Cette lignée est établie dans de nombreux livres de biographies. Elle est citée, entre autres, dans Shadharât Adh-Dhahab par l'Imam l'historien Abd Al-Hayy Ibn Al-'Imâd Al-Hanbalî (m.804 A.H.) et le Târikh du juriste chaféite Ibn Al-Wardî. Il est dit au sujet d'Ibn Al-Wardî (m. 749A.H.) dans Fawât Al-Wafiyyât, volume 3 p. 157 : "le très noble juge, l'Imâm, le juriste,l'homme de lettres, Zayn Ad-Dîn Ibn Al-Wardî Al-Ma'arrî Ash-Shâfi'î. Il est du nombre des personnes vertueuses, des juristes, des hommes de lettres et des poètes de son époque". retour


Et bien d'autres on cru au tasawwuf ( soufisme) et l'ont pratiqué et certain içi ce permettent de traité cette voie de mensonge !
Que Dieu leur pardonne leur arrogance et leur suffisance
Voici un sermon que frère faqir avait mit en partage

Sermon du mardi 18 Djumad II de l’an 545 de l’Hégire

Cheikh Abdel kader el Jilani

« Le mensonge exclut la foi »


« Le mensonge exclut la foi », disait notre prophète (salallahu’ alayhi wa salam) : « Il est son contraire ».

En effet, en vertu de cette loi que deux choses opposées ne peuvent trouver place ensemble, le mensonge, lui aussi, ne peut exister dans le cœur du croyant ; de même la foi ne peut avoir de place dans le cœur d’un homme qui s’adonne au mensonge.

Or, en ce qui vous concerne, je ne vois pas que vous agissiez selon vos dires. La plupart du temps, ce que vous conseillez aux autres vous ne le pratiquez pas vous-mêmes. Quand donc accorderez-vous vos actes et vos paroles ? Quelles preuves autres que vos actes comptez-vous fournir, pour attester ce à quoi vous croyez, ce à quoi vous prétendez ?
Sur ce point, le Coran dit ceci :
« Dieu hait ceux dont les actes démentent les paroles » (Coran 61, 3)

En vérité ! Si vous étiez fermement convaincus, que tous vous ferez retour à Dieu, alors tout naturellement, vous eussiez donné des preuves de votre droiture, dans toutes vos paroles et dans tous vos actes : continuellement, vous eussiez travaillé à de bonnes œuvres.

Méditant sur cet avertissement, vous vous efforcerez d’embellir vos œuvres, et de les vivifier par la sincérité, en vous dégageant de l’hypocrisie et du mensonge, de la médisance et de la calomnie, ainsi que du faux témoignage. Ce faisant, votre foi se trouvera fortifiée, et le mensonge vous deviendra impossible. Prêtez attention à tout ceci, afin que vous ne déviiez pas du droit chemin.

Car celui qui suit ses propres suggestions risque de s’égarer. Si vous supposez ne pas avoir besoin des conseils des savants, alors c’est que vous prétendez posséder le savoir. Dans ce cas, démontrez-le par la pratique. Les preuves qui étayaient vos prétentions où sont-elles ? Si vous gardez en réserve ces éclatants témoignages de votre vertueuse conduite, lorsqu’une épreuve vous atteindra, ferez-vous alors montre de patience ? Conserverez-vous votre sérénité ? N’irez-vous pas auprès de chacun vous répandre en lamentations et gémir ?

O peuple ! Repens-toi de tes péchés passés : O insensé prétentieux ! Ne revendiquez-vous pas pour vous-mêmes : l’amour de Dieu ! S’il en est ainsi : repentez-vous des affections et des attachements que vous concevez les uns pour les autres ! Car, en vérité, toute affection profonde, pour un autre que pour le Seigneur notre Créateur et Dieu, est un péché ! Elle est même un très grand péché, en se plaçant au point de vue des degrés initiatiques !

O prétentieux ! Apprenez tout cela de moi ! Car j’ai parcouru toutes les étapes, de la première à la dernière. Des signes indiscutables me signalent ceux qui sont véridiques et sincères, et ceux qui affichent faussement ces sentiments. Oui, croyez-le, vos secrets sont exposés à mes regards.

On relate que Jésus (qu’Allah le salue) prêchait l’ascétisme, l’abstention et la mortification à ses disciples. Il leur disait : « Qui voyez-vous édifier et construire sur les vagues de la mer » ?
Combien profonde et grande est cette parole de Jésus ! Comparant le monde aux vagues de la mer, il a voulu faire entendre ainsi, que le monde n’est pas plus solide et ferme comme base, pour édifier un œuvre durable, que le liquide et mouvant océan et que, sur lui, il ne faut pas construire l’édifice de notre vie.

En vérité, vos longs projets, et vos imposantes demeures, ne sont pas plus solidement établis que sur les vagues de la mer. Le monde est un mirage ; chaque minute qui passe le modifie ou le détruit ; l’ange de la mort ou de la dissolution crie constamment : « enfantez et produisez pour la mort ! Construisez pour la destruction ! » De même que les vagues sont inconsistantes et fugitives, les affaires et les circonstances de ce monde sont changeantes et capricieuses. Ces vicissitudes sont visibles jusqu’à l’évidence !

O mes fils ! Vos fautes et vos crimes vous enveloppent et vous encerclent, comme les bûches autour du bûcher, où ils vous ont emprisonnés. Les passions de la bête humaine et Satan attisent avec un farouche entrain le feu latent dont ce bois est porteur. Lorsque vous commettez un acte mauvais, ce bois s’enflamme, mais une bonne œuvre vient étouffer ce foyer. Eteignez donc ce foyer tout entier, afin qu’un jour vous ne risquiez pas d’être consumés par lui ! Que vos bonnes actions, non plus, ne vous illusionnent pas. En ce qui concerne chaque chose et chaque acte c’est la fin qu’il faut considérer. Pensez à votre fin et soyez sincères : repentez-vous. Chaque repentance efface les fautes du registre de vos actions ; repentez-vous et retournez à Dieu, priez-Le qu’Il accepte votre repentir. Gloire à Dieu qui couvre nos fautes : O Seigneur ! Couvre-nous du voile de Ton pardon ! Accorde-nous la droiture et délivre-nous du mensonge !

O mon peuple ! La droiture mène l’homme au paradis ; le mensonge le guide vers l’enfer. Mohammed disait ceci : « Les bienheureux respireront les parfums délicieux du paradis à la distance de cinq cents années ; quant à ceux qui sont fiers de leurs bonnes actions, de leurs bonnes œuvres, de leurs travaux et en tirent vanité, ils ne respireront jamais ces délicates senteurs, ces divins parfums ! Ceux qui s’enorgueillissent de leurs pratiques et pensent placer ainsi Dieu dans cette obligation, et tous ceux qui sont hypocrites, n’auront pas de part à cette faveur.

O peuple ! Vous voulez des récompenses obtenues sans efforts et sans peines ; sans accomplir aucune belle action, et sans avoir eu à persévérer dans le bien ? Les compagnons du prophète n’obtinrent cependant le rang si élevé qu’ils occupent aujourd’hui, qu’après de longs efforts et près avoir souffert de grandes peines.

L’été, en plein soleil, ils faisaient leurs prières et leurs prosternations sur un sol et des pierres si brûlantes que la peau de leur front et de leur visage se détachait toute brûlée. En hiver, avec leurs vêtements, détrempés par les pluies, ils supportaient les odeurs des misérables loques qui les vêtaient, faites de peaux mal tannées, qui se décomposaient sur leurs corps. La plupart du temps, la faim et la soif leur tenaillaient les entrailles. Cependant, ils persévérèrent, et souffrirent tous ces maux patiemment, et bien d’autres encore. C’est par de telles vertus qu’ils méritèrent ce titre glorieux de « compagnons » Telles étaient les choses dans le passé
« O Seigneur ! Accordez-nous la patience dans toutes les circonstances ».



Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/02/12 01:56 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
18 février 2012 22:22
Assalam alaikoum

Le soufisme ce n'est pas des pouvoirs, des charismes, ce n'est pas de sectarisme, c'est loin de tout ça, son sens consiste simplement en le dévouement total envers Dieu, ce qui constitue l'essence de la religion, et s'il se trouve qu'il y ait des déviations parmi ses adeptes ou ceux qui se prononcent à lui, ce qui serait à dénoncer c'est ces déviations, et non le soufisme lui-même, chose qu'on trouve chez des gens qui ne sont pas comptés sur lui, tel Ibn Taymiyya, qui réservait, comme on le constate à travers le texte présenté par soeur sheera, un grand estime pour cheikh Abdel Qâdir al-Jîlâni, qu'il appelait notre cheikh (cheikhouna).

On peut critiquer, corriger, mais si on passe notre temps à dénigrer, à détruire, en fait, on ne fait que se dénigrer soi-même.
a
19 février 2012 01:53
Wa alaikoum assalam

Il est erroné de croire que les soufis sont ceux qui représentent ce qu'il y ade plus spirituel en Islam
L'Islam nous a demandé de travailler la spiritualité et aussi dans la vie de tous les jours sans que l'un domine l'autre.

Voici un article reprenant ce qui est considérer comme erroné dans le soufisme
Certains concepts erronés présents dans l'ensemble "soufisme"
[www.maison-islam.com]

En dehors de cela, que reste-t-il? l'Islam, donc, la dénomination de soufi n' a plus vraiment lieu d'être...
19 février 2012 02:28
Assalam Aleikoum

Qu'est-ce que le Soufisme [Tasawwuf]



"En vérité, celui qui a purifié son cœur a réussi tandis que celui qui l'a détérioré a perdu"



Beaucoup de gens ont mal compris ce qu'est le Tasawwuf. Beaucoup pensent que c'est quelque chose à part du Qour'an et de la Sunnah. Les Soufis dévoyés, ainsi que les Savants (Ulama) superficiels, même s'ils sont chacun à une extrémité opposée du spectre, sont tous deux responsables du maintient de cette notion erronée. C'est ainsi que le premier groupe s'est éloigné du Qour'an et des Hadiths tandis que le deuxième groupe s'est éloigné du Tasawwuf. En fait, bien que le terme Tasawwuf, à l'instar de nombreux autres termes religieux utilisés aujourd'hui, se soit développé plus tard, la discipline fait partie intégrante de la Shari'ah. Le domaine de la Shari'ah relatif aux actes extérieurs comme la Prière (Salat) et l'Aumône (Zakat) est appelé Fiqh, de même que celui qui traite des sentiments intérieurs et des états du cœur est appelé Tasawwuf. Les deux sont prescrits dans le Qour'an. Ainsi, alors qu'il prescrit la Salat et la Zakat, le Qour'an prescrit aussi la gratitude et l'amour d'Allâh et condamne le mal causé par l'orgueil et la vanité. De même que dans les livres de Hadith il y a les chapitres relatifs à l'adoration (Ibadat), aux transactions, au commerce, au mariage et au divorce, se trouvent les chapitres sur ar-Riya '(l'ostentation), at-Takabbur (l'orgueil), al-Akhlaq (les vertus), etc. Ces prescriptions sont tout autant une exigence obligatoire que celles ayant trait aux actes [ndt : devoirs religieux] extérieurs.

Après réflexion, on se rend compte que tous les actes extérieurs sont destinés à réformer le cœur. C'est la base de la réussite vers l'au-delà alors que sa détérioration est la cause d'une totale destruction. C'est précisément ce qui est techniquementconnu comme étant le Tasawwuf. Ceci [ndt : le Tasawwuf], met l'accent sur la Réforme des Caractères (Tahzeebe Akhlaq) ; son objectif est d'atteindre la Satisfaction Divine ; sa méthode consiste en l'obéissance totale aux prescriptions de la Shari'ah.

Le Tasawwuf est l'âme de l'Islam. Sa fonction est de purifier le cœur des bas attributs bestiaux comme la luxure, les calamités de la langue, la colère, la méchanceté, la jalousie, l'amour du monde, l'amour de la gloire, l'avarice, la cupidité, l'ostentation, la vanité, la tromperie, etc. En même temps, il vise à l'embellissement du cœur avec les nobles attributs comme la repentance, la persévérance, la gratitude, la crainte d'Allâh, l'espoir, l'abstinence, le Tawhid, la confiance, l'amour, la sincérité, la vérité, la contemplation, etc.

Le diagnostique et le traitement des maladies du cœur requiert normalement l'aide d'un professeur expert (ou Sheykh). Voici les qualités d'un véritable Sheykh :

•Il possède une nécessaire connaissance de la religion.


•Ses croyances, ses mœurs et ses pratiques sont conformes à la Shari'ah.


•Il n'entretient pas d'avidité pour les mondanités.


•Il a lui-même passé beaucoup de temps à apprendre auprès d'un véritable Sheykh.


•Les savants et les authentiques Mashaikh de son temps ont une bonne opinion de lui.


•Les gens qui l'admirent sont pour la plupart des personnes qui ont une bonne compréhension de la religion.


•La plupart de ses disciples suivent la Shari'ah et ne courent pas après ce monde.


•Il essaie sincèrement d'éduquer et de former moralement ses élèves. S'il voit quelque chose de mal en eux, il la corrige.


•En sa compagnie, on peut sentir une diminution de l'amour de ce monde et une augmentation de l'amour pour Allâh.


•Il pratique lui-même régulièrement le Dhikr et les exercices spirituels.

Lors de la quête d'un Sheykh, ne cherchez pas de sa capacité à exécuter des prodiges (Karamat). Un très bon Sheykh peut ne pas être en mesure d'accomplir un prodige. D'autre part, il n'est pas nécessaire d'être une personne pieuse pour accomplir des prodiges - ni même d'être musulman. L'éminent Soufi Bay'a zid Bistami a dit : « Ne vous y trompez pas si vous voyez quelqu'un accomplir des exploits surnaturels comme voler dans l'air. Jugez-le selon les normes de la Shari'ah ».

Lorsque vous trouvez le bon Sheikh et que vous êtes satisfait de sa capacité à fournir des conseils spirituels, effectuez la Bay'a [2]. Il s'agit d'un engagement réciproque, le Sheykh s'engage à vous guider à la lumière de la Shari'ah et vous vous engagez à le suivre. Ensuite le Sheykh donnera à son étudiant (Murid) les instructions initiales, parmi lesquelles :

•Repentez-vous pour tous les péchés du passé et prenez des mesures pour faire amende honorable, au cas où par exemple au court de votre vie, des prières (Salat) ont été manquées, auquel cas il faut commencer à compenser [ndt : rattraper].


•Si vous avez envers une personne des obligations financière en souffrance ; élaborez des plans pour vous en acquitter.


•Préservez vos yeux, vos oreilles et votre langue.


•Effectuez régulièrement du Dhikr.


•Démarrez quotidiennement une session d'auto-comptabilité avant d'aller au lit. Examinez toutes les bonnes et mauvaises actions réalisées pendant la journée. Repentez-vous pour les mauvaises et remerciez Allâh pour les bonnes.


•Effectuer Muraqaba-Maut (la méditation sur la mort) tous les soirs avant d'aller au lit. Imaginez que vous êtes morts. Réfléchissez sur les affres de la mort, l'interrogatoire dans la tombe, la plaine de la Résurrection, le Jugement, la présence dans la Cour d'Allâh, etc. Cela aide à apporter de la douceur dans le cœur et à briser la tendance à commettre des péchés.


•Développer de l'humilité. Même si vous observez un individu commettre le pire des vices, vous ne devriez pas le/la mépriser, vous ne devriez pas vous considérer comme plus noble. Il est fort possible que l'auteur du vice se repente sincèrement tandis que celui qui méprise le pécheur se laisse appâter dans les pièges du Nafs et de Shaytan. On n'a aucune certitude quant à sa fin. On n'a donc aucune base pour considérer l'autre avec mépris.

L'idée essentielle du Tahzeebe Akhlaq est d'amener nos facultés naturelles à un état d'équilibre. Les trois facultés de base sont la colère, le désir et l'intelligence.

La Colère : en équilibre elle se traduit par la bravoure, la tolérance, la ténacité, la capacité à contenir la colère, et la dignité. L'excès (de colère) donnera lieu à l'imprudence, la vantardise, l'orgueil, l'incapacité à contenir la colère, et la vanité. Une carence se traduira par la lâcheté, la disgrâce et des sentiments d'infériorité.

Les Désirs : l'équilibre se traduit ici par la chasteté, la générosité, Haya (la décence), la patience et le contentement. Son excès mène à la cupidité et à la luxure. L'autre extrême se traduit par l'étroitesse d'esprit, l'impotence, etc.

L'Intelligence : en équilibre elle rend l'homme sage, vif d'esprit, et fort perspicace. Son excès peut induire une personne en erreur, l'inciter à la fraude et l'imposture. Le manque d'intelligence se traduit par l'ignorance et la stupidité, avec comme conséquence qu'une telle personne se trompe facilement.


Une personne sera considérée comme ayant un caractère agréable à partir du moment ou ces facultés seront en état d'équilibre. La beauté intérieure varie selon les gens, tout comme la beauté extérieure. La personne qui possède la plus belle Conduite (Seerah) était le Prophète Muhammad . La beauté de notre Seerah dépend de la proximité d'avec la sienne.

[www.sunnisme.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/02/12 02:30 par sheera.
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
19 février 2012 12:43
assalam alaikum


Le soufisme extrémiste qui se prend pour DIEU
auquel vous défendez doit etre dévoiler aux musulmans



le mal profond rend aveugle,
on parle de votre croyance, que j'appel du chirk islamise, que ce sois Jilani ou autres , personne ne peu vous sortir de cette impasse a part Allah , voila le problème ,

vous vous appuyez sur wahhadatoul woujoud , adoration des cadavres sois disons des saint, la philosophie, alors qu'on ne trouve aucune trace de tout cela dans la révélation, cela prouve cette croyance est venu plus tard, que vos anciens ont rapporte. Vous, vous accroche a des compte des fable, philosophique islamise,

DONNER moi une seul preuve de la sounna, ah oui,. j'ai vu que vous avez réussi a m' éjecter de votre poste Rumi , alhamdoulillah, mais cela ne marchera pas ici, le soufisme extrémiste qui se prend pour DIEU auquel vous défendez doit etre dévoiler aux musulmans et vous êtes incapable de le défendre, donc il est encore temps que vous, vous repentez et se conformer au kitab a la souna avec la compréhension des salafs
19 février 2012 17:41
Salam alaykoum,

J'ai posé la question à un frère qui me semblais quelqu'un d'honnete (Abdelhakim Serge Danler Baumgartner) voila sa réponse:
Bismillah
Aleykoum salam ar rahmatullah wa barakatu
Allahoufik barak, je suis heureux et touché par ta question. En effet, d'une part, c'est un signe de Allah tabaraka wa taala qui me montre que je puis être apte à répondre à une telle question et, d'autre part, tu me désignes comme étant digne de respect et de confiance.
Ma réponse est simple et directe. Jamais Rassulallah (sallalahou alayhi wa salam) n'a parlé du soufisme. Il (sallalahou alayhi wa salam) a recommandé de s'en tenir au Coran et à sa sunnah seulement. Tous les courants se recommandant de l'Islam et hors Coran et sunnah sont à proscrire.
Une jeune femme soufie m'a dit un jour :"je ne fais pas la prière puisque nous, les soufis, pratiquons le dzikr qui est plus important que la prière." Je te laisse évaluer ces propos.
Je te conseille donc d'étudier et d'apprendre la sunnah, de lire souvent le Coran et de pratiquer assidûment la prière et les actes de bienfaisance. Par cela, incha Allah, tu te rapprocheras de Allah tabaraka wa taala un peu plus de jour en jour. C'est Lui qui deviendra ton guide et tu le verras en chaque chose et en chaque instant de ta vie.
Pour ta gouverne, en France afin de lutter contre l'Islam il avait été évoqué la possibilité de développer le soufisme pour détourner les musulmans de la prière...
Le soufisme a des accents que ne désavoueraient pas les mystiques chrétiens. Il est curieux de noter à cet égard les convergences du soufisme avec d’autres courants philosophiques ou religieux. A son origine, le soufisme a été influencé par la pensée pythagoricienne et par la religion zoroastrienne de la Perse ; l’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie " l’homme est non-existant devant Dieu ".

Même diversité et même imagination dans les techniques spirituelles du soufisme : la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensée ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel où l’on spécule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrée des lettres ; parfois aussi, c’est par la répétition indéfinie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui.

On voit bien là que ces pratiques n'ont rien à voir avec la sunnah et en sont même l'opposé.


Clair et lucide. Que demander de plus?
Le beau sans le vrai est une illusion sans âme. [center](๏̯͡๏)[/center] [ Que Dieu bénisse celui dont l'avatar assassin est l'idée. MERCI ]
f
19 février 2012 18:13
Assalam alaikoum

Soeur Supā Saiyajin, si cette réponse - que le soufisme n'a rien à voir avec la sunnah et avec l'islam, tout en prenant l'exemple d'une prétendue "soufie" ne pratiquant pas la prière, ou que l'invocation des Noms divins c'est quelque chose de mal ou de déconseillé ! - te suffit, ceci est quelque chose qui te concerne, sans que ceci ne signifie que ce soit la seule réponse, ou la réponse définitive.


Comme ça a été rapporté dans le texte (le dernier, aussi le premier) présenté par soeur sheera, le soufisme, tel le fiqh, trouve sa justification et son origine en l'islam lui-même, et, à la limite, même si on s'opposerait quant à la dénomination (celle du soufisme), on ne peut s'opposer quant au dénominé, ne s'agissant que de cette orientaion et ce dévouement, consacré, du serviteur envers son Seigneur, alors que le texte présenté par frère as300, ne remet pas en question le soufisme lui-même, mais les quelques déviations ou concepts qui pourraient y survenir à cause d'une mal compréhension quant à sa réalité et sa finalité. Comme par exemple le fait de s'isoler de la société et pratiquer une sorte de rahbânia, alors que le soufisme se préscrit comme étant une voie active, s'inscrivant parfaitement dans la vie, chose qu'on voit généralement chez les grands soufis, qui ont toujours su équilibrer entre le matériel et le spirituel. Un autre exemple, celui des pouvoirs et des prodiges, ce qui ne constitue point la finalité du soufisme, et comme dit les soufis, le vrai prodige (karâma) c'est la rectitude (istiqâma), et quand quelques soufis, tel Ibn Arabi, parlent du kashf, ceci ne s'agit pas d'un quelconque pouvoir, tel connaitre l'avenir, faisant partie d'états inférieurs, mais il s'agit d'un état spirituel : le coeur, tel un miroir, devenant capable de réfléchir la Lumière divine.

Pour le fanâ', ou l'extinction, dont le concept fait l'objet de beaucoup de confusion et de mal compréhension, elle est de nature spirituelle, et non temporelle. Elle se caractérise que c'est une extinction en Dieu et par Dieu, et non autre chose que Lui, et comme dit al-Junayd « Ce n'est pas une action personnelle atteinte par un serviteur mais un degré spirituel. C'est une Grâce et un Don que Dieu octroie au serviteur. »

Elle commence par l'anéantissement du moi égotique, l'être s'arrachant à sa nature imparfaite et à ses attributs négatifs (tel l'ignorance, l'ingratitude, l'injustice, l'envie, l'avarice, la colère, l'orgueil, la vanité...) grâce à un travail sur soi (mujâhada), jusqu'à l'anéantissement, quant à notre individualité, dans l'océan de l'amour divin, devenant totalement empreinte, imprégnée par cet amour. Ce degré ultime est considéré comme la finalité de la finalité, l'extinction de l'extinction (fanâ' al-fanâ'), la conscience individuelle se métamorphosant, tel la chryssalide se métamorphosant en papillon pour trouver son envol, pour atteindre la conscience universelle, la conscience divine. En ce degré, Junayd dit : « le troisième degré du fanâ' est celui de ta conscience, degré ultime. Il se produit sous l'effet des entreprises victorieuses de la Présence de l'Être divin. »

Cet en lui que le cheminant accomplit la réalisation spirituelle, laquelle opère alors une transmutation totale de son être, faisant, par là, l'expérience que décrit le hadith qodsi :

« Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreil par laquelle il entend, l'oeil avec lequel il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. S'il M'invoque, Je l'exauce et s'il se réfugie auprès de Moi, Je le protège. »

C'est par ce fanâ', par cette mort spirituelle - « Mourrez avant de mourir » (hadith) - par cet état de retour total vers Dieu - « vers Dieu sera votre retour » (Coran) – que l'être atteint la station de serviteur de Dieu, devenant par là un canal par lequel se manifeste la volonté divine. Cet état est celui des Prophètes, des Messagers et de certains Sages.
b
19 février 2012 18:37
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Soeur Supā Saiyajin, si cette réponse - que le soufisme n'a rien à voir avec la sunnah et avec l'islam, tout en prenant l'exemple d'une prétendue "soufie" ne pratiquant pas la prière, ou que l'invocation des Noms divins c'est quelque chose de mal ou de déconseillé ! - te suffit, ceci est quelque chose qui te concerne, sans que ceci ne signifie que ce soit la seule réponse, ou la réponse définitive.


Comme ça a été rapporté dans le texte (le dernier, aussi le premier) présenté par soeur sheera, le soufisme, tel le fiqh, trouve sa justification et son origine en l'islam lui-même, et, à la limite, même si on s'opposerait quant à la dénomination (celle du soufisme), on ne peut s'opposer quant au dénominé, ne s'agissant que de cette orientaion et ce dévouement, consacré, du serviteur envers son Seigneur, alors que le texte présenté par frère as300, ne remet pas en question le soufisme lui-même, mais les quelques déviations ou concepts qui pourraient y survenir à cause d'une mal compréhension quant à sa réalité et sa finalité. Comme par exemple le fait de s'isoler de la société et pratiquer une sorte de rahbânia, alors que le soufisme se préscrit comme étant une voie active, s'inscrivant parfaitement dans la vie, chose qu'on voit généralement chez les grands soufis, qui ont toujours su équilibrer entre le matériel et le spirituel. Un autre exemple, celui des pouvoirs et des prodiges, ce qui ne constitue point la finalité du soufisme, et comme dit les soufis, le vrai prodige (karâma) c'est la rectitude (istiqâma), et quand quelques soufis, tel Ibn Arabi, parlent du kashf, ceci ne s'agit pas d'un quelconque pouvoir, tel connaitre l'avenir, faisant partie d'états inférieurs, mais il s'agit d'un état spirituel : le coeur, tel un miroir, devenant capable de réfléchir la Lumière divine.

Pour le fanâ', ou l'extinction, dont le concept fait l'objet de beaucoup de confusion et de mal compréhension, elle est de nature spirituelle, et non temporelle. Elle se caractérise que c'est une extinction en Dieu et par Dieu, et non autre chose que Lui, et comme dit al-Junayd « Ce n'est pas une action personnelle atteinte par un serviteur mais un degré spirituel. C'est une Grâce et un Don que Dieu octroie au serviteur. »

Elle commence par l'anéantissement du moi égotique, l'être s'arrachant à sa nature imparfaite et à ses attributs négatifs (tel l'ignorance, l'ingratitude, l'injustice, l'envie, l'avarice, la colère, l'orgueil, la vanité...) grâce à un travail sur soi (mujâhada), jusqu'à l'anéantissement, quant à notre individualité, dans l'océan de l'amour divin, devenant totalement empreinte, imprégnée par cet amour. Ce degré ultime est considéré comme la finalité de la finalité, l'extinction de l'extinction (fanâ' al-fanâ'), la conscience individuelle se métamorphosant, tel la chryssalide se métamorphosant en papillon pour trouver son envol, pour atteindre la conscience universelle, la conscience divine. En ce degré, Junayd dit : « le troisième degré du fanâ' est celui de ta conscience, degré ultime. Il se produit sous l'effet des entreprises victorieuses de la Présence de l'Être divin. »

Cet en lui que le cheminant accomplit la réalisation spirituelle, laquelle opère alors une transmutation totale de son être, faisant, par là, l'expérience que décrit le hadith qodsi :

« Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreil par laquelle il entend, l'oeil avec lequel il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. S'il M'invoque, Je l'exauce et s'il se réfugie auprès de Moi, Je le protège. »

C'est par ce fanâ', par cette mort spirituelle - « Mourrez avant de mourir » (hadith) - par cet état de retour total vers Dieu - « vers Dieu sera votre retour » (Coran) – que l'être atteint la station de serviteur de Dieu, devenant par là un canal par lequel se manifeste la volonté divine. Cet état est celui des Prophètes, des Messagers et de certains Sages.

salam o aleykoum,

tu affirme que le soufisme ne peut se résumé par rapport a certaines erreur commise par certains, ce qui est trés logique,

mais quand je vois les parole de rumi et de ibn arabi qui sont vraiment odieuse vous continuer pourtant a faire leur apologie en philosophant sur leur poeme qui sont quand même des choses grave en islam, dans quelle but puisque vous savez que ce qu'ils disent ne fait parti du coran et de la sunna on métaphore pas a tord et a travers,

et ce que je remarque c'est en aucun cas vous justifier le soufisme par le coran et la sunna, apart avec le hadith cité par sheera, qui est sorti de son contexte pour justifier votre pensé,
mais vous faite encore et encore de la philosophie, pour justifier le soufisme, sachant que le soufisme c'est une branche de l'islam qui est mystique ou il y a une part d'ombre, tu dis que c'est un moyen de se rapprocher de dieu mais Allah ta3ala nous a clairement expliqué comment se rapproché de lui toute autre chose est a rejeter ce que vous ne faite pas,

j'aimerais que tu m'explique de façon clair et pas philosophique, et surtout court et simple pourquoi vous vous accrochez a rumi et ibn arabi alors qu'ils prêche un égarement certains?
19 février 2012 19:27
Citation
bahjaoui25 a écrit:
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Soeur Supā Saiyajin, si cette réponse - que le soufisme n'a rien à voir avec la sunnah et avec l'islam, tout en prenant l'exemple d'une prétendue "soufie" ne pratiquant pas la prière, ou que l'invocation des Noms divins c'est quelque chose de mal ou de déconseillé ! - te suffit, ceci est quelque chose qui te concerne, sans que ceci ne signifie que ce soit la seule réponse, ou la réponse définitive.


Comme ça a été rapporté dans le texte (le dernier, aussi le premier) présenté par soeur sheera, le soufisme, tel le fiqh, trouve sa justification et son origine en l'islam lui-même, et, à la limite, même si on s'opposerait quant à la dénomination (celle du soufisme), on ne peut s'opposer quant au dénominé, ne s'agissant que de cette orientaion et ce dévouement, consacré, du serviteur envers son Seigneur, alors que le texte présenté par frère as300, ne remet pas en question le soufisme lui-même, mais les quelques déviations ou concepts qui pourraient y survenir à cause d'une mal compréhension quant à sa réalité et sa finalité. Comme par exemple le fait de s'isoler de la société et pratiquer une sorte de rahbânia, alors que le soufisme se préscrit comme étant une voie active, s'inscrivant parfaitement dans la vie, chose qu'on voit généralement chez les grands soufis, qui ont toujours su équilibrer entre le matériel et le spirituel. Un autre exemple, celui des pouvoirs et des prodiges, ce qui ne constitue point la finalité du soufisme, et comme dit les soufis, le vrai prodige (karâma) c'est la rectitude (istiqâma), et quand quelques soufis, tel Ibn Arabi, parlent du kashf, ceci ne s'agit pas d'un quelconque pouvoir, tel connaitre l'avenir, faisant partie d'états inférieurs, mais il s'agit d'un état spirituel : le coeur, tel un miroir, devenant capable de réfléchir la Lumière divine.

Pour le fanâ', ou l'extinction, dont le concept fait l'objet de beaucoup de confusion et de mal compréhension, elle est de nature spirituelle, et non temporelle. Elle se caractérise que c'est une extinction en Dieu et par Dieu, et non autre chose que Lui, et comme dit al-Junayd « Ce n'est pas une action personnelle atteinte par un serviteur mais un degré spirituel. C'est une Grâce et un Don que Dieu octroie au serviteur. »

Elle commence par l'anéantissement du moi égotique, l'être s'arrachant à sa nature imparfaite et à ses attributs négatifs (tel l'ignorance, l'ingratitude, l'injustice, l'envie, l'avarice, la colère, l'orgueil, la vanité...) grâce à un travail sur soi (mujâhada), jusqu'à l'anéantissement, quant à notre individualité, dans l'océan de l'amour divin, devenant totalement empreinte, imprégnée par cet amour. Ce degré ultime est considéré comme la finalité de la finalité, l'extinction de l'extinction (fanâ' al-fanâ'), la conscience individuelle se métamorphosant, tel la chryssalide se métamorphosant en papillon pour trouver son envol, pour atteindre la conscience universelle, la conscience divine. En ce degré, Junayd dit : « le troisième degré du fanâ' est celui de ta conscience, degré ultime. Il se produit sous l'effet des entreprises victorieuses de la Présence de l'Être divin. »

Cet en lui que le cheminant accomplit la réalisation spirituelle, laquelle opère alors une transmutation totale de son être, faisant, par là, l'expérience que décrit le hadith qodsi :

« Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreil par laquelle il entend, l'oeil avec lequel il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. S'il M'invoque, Je l'exauce et s'il se réfugie auprès de Moi, Je le protège. »

C'est par ce fanâ', par cette mort spirituelle - « Mourrez avant de mourir » (hadith) - par cet état de retour total vers Dieu - « vers Dieu sera votre retour » (Coran) – que l'être atteint la station de serviteur de Dieu, devenant par là un canal par lequel se manifeste la volonté divine. Cet état est celui des Prophètes, des Messagers et de certains Sages.

salam o aleykoum,

tu affirme que le soufisme ne peut se résumé par rapport a certaines erreur commise par certains, ce qui est trés logique,

mais quand je vois les parole de rumi et de ibn arabi qui sont vraiment odieuse vous continuer pourtant a faire leur apologie en philosophant sur leur poeme qui sont quand même des choses grave en islam, dans quelle but puisque vous savez que ce qu'ils disent ne fait parti du coran et de la sunna on métaphore pas a tord et a travers,

et ce que je remarque c'est en aucun cas vous justifier le soufisme par le coran et la sunna, apart avec le hadith cité par sheera, qui est sorti de son contexte pour justifier votre pensé,
mais vous faite encore et encore de la philosophie, pour justifier le soufisme, sachant que le soufisme c'est une branche de l'islam qui est mystique ou il y a une part d'ombre, tu dis que c'est un moyen de se rapprocher de dieu mais Allah ta3ala nous a clairement expliqué comment se rapproché de lui toute autre chose est a rejeter ce que vous ne faite pas,

j'aimerais que tu m'explique de façon clair et pas philosophique, et surtout court et simple pourquoi vous vous accrochez a rumi et ibn arabi alors qu'ils prêche un égarement certains?

Salam Alayk,

Il y a soufisme et Soufisme
A mon avis le Soufisme, le vrai, le pur n'est pas un égarement.
Seulement l'exaltation et l'exageration mène à l'égarement. Leur penchant pour la poésie et la philosophie est un danger et peut éloigner de la sounna jusqu' à, par exemple, supprimer la priere physique.
Ils pensent froler la perfection alors que peut etre, au contraire, il en sont tres loin. C'est une façon de penser assez complexe et le mieux, c'est de retourner à nos repères qui sont le Coran et la Sunna et ainsi éviter toute confusion.
Le beau sans le vrai est une illusion sans âme. [center](๏̯͡๏)[/center] [ Que Dieu bénisse celui dont l'avatar assassin est l'idée. MERCI ]
a
19 février 2012 20:40
Assalam alaikoum

Ibn Taymiyyah n'a jamais réfuté des maîtres comme Abd el Qadir al jilani car il n'y avait rien à réfuter, c'est un maitre direct d'iBn taymiyyah , qui n'avait pas toutes les erreurs asharites qu'ont fait les soufis comme al ghazali en aqidah mais se conformait parfaitement à la Sunnah et au Coran
Al Jilani était un pur hanbalite avec une aqidah athariyyah (ou salafiyyah)par exemple bien qu'on le considère comme soufi

Si on considère le soufisme comme un moyen de purification de l'âme, tout en se conformant à la Sunnah et au Coran, alors oui, cela n'est pas un mal, mais il est probablement inutile de conserver cette appellation.
Ibn Taymiyyah n'a jamais fait de condamnation brutale et massive du soufisme tant que cela était conforme à la voie des Salaf: il rejettait par contre les innovations commises par les soufis.

Certainsmaitres soufis à l'instar d'al Jilani, Fudayl b. Iyad, Ibrahim b. Adham, Shaqiq al-Balkhi, Abu Sulayman al-Darani, Maruf al-Karkhi, Bishr ëa-Hafi, Sari al-Saqati, al-Junayd b. Muhammad, Sahl b. Abd Allah al-Tustari, Amr b. Uthman al-Mak. Ibn Taymiyyah les a appelés al mashaikh al islam
Donc, il existe bien ce que certains peuvent appeler un soufisme ,conforme à la shariah uniqument au sens de purification de l'âme, d'intensification du dhikr, etc

Après, il est vrai que la réfutation envers d'autres sufis, comme Ibn arabi, Ar rumi, et beaucoup d'autres, al hallaj, de la part d'Ibn Taymiyyah était brutale à la hauteur de la contradiction évidente qu'il pouvait y avoir avec les textes



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/02/12 21:00 par as300.
19 février 2012 20:42
La réalité du soufisme par Sidati au séminaire des Mureaux

Sidati Abou Abderrahman



Description succincte: Le soufisme est répandu dans le monde islamique. Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties : la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve. À quelle partie le vrai musulman doit-il adhérer ? Doit-il s’attacher à ses partisans, ou bien doit-il s'en éloigner ? Quels sont les fondements du soufisme ? Comment les soufis adorent-ils Allah ? Suivent-ils réellement la sounna du Prophète ? Le soufisme est-il la voie de la paix et du salut ? Le prophète de l’Islam était-il soufi ? Autant de questions auxquelles notre frère Sulaiman Al-Hayiti du Canada répond en s’appuyant sur le beau livre de Cheikh Al-Fawzan : « la réalité du soufisme »

cour audio télécharger enregistrer sous, ou un clic pour écouter le cour
[www.islamhouse.com]
19 février 2012 20:45
Salam,

Ces gens là sont plutot des fanatiques
Enfet pour eux, l'adoration est entièrement interieure.
Omar Khayyam disait dans ses Rubayat


Tout le monde sait que je n'ai jamais murmuré la moindre prière.
Tout le monde sait aussi que je n'ai jamais essayé de dissimuler mes défauts.
J'ignore s'il existe une Justice et une Miséricorde...
Cependant, j'ai confiance, car j'ai toujours été sincère.


Considère avec indulgence les hommes qui s'enivrent.
Dis-toi que tu as d'autres défauts. Si tu veux connaître la paix,
La sérénité, penche-toi sur les déshérités de la vie,
Sur les humbles qui gémissent dans l'infortune, et tu te trouveras heureux.


Ils prônent la perfection de l'âme et délaissent l'adoration par les actes.
Alors que le Soufisme n'est qu'une branche de la religion

Bref, c'est dommage qu'il soient aussi fanatiques parce qu'à la base leur doctrine est plutot interressante
Le mieux est l'ennemi du bien comme on dit...
Le beau sans le vrai est une illusion sans âme. [center](๏̯͡๏)[/center] [ Que Dieu bénisse celui dont l'avatar assassin est l'idée. MERCI ]
19 février 2012 21:12
Assalam Aleikoum

.
A propos du Tasawwuf



Question :


Votre Da'wa est basée sur le concept du tasawwuf, un concept qui a souvent été l'objet de vives critiques. Quelle est votre opinion sur le sujet ?


Réponse :

Nous concevons le terme « Tasawwuf » dans le sens d'un désir ardent de purifier le cœur, d'atteindre les vertueuses qualités prophétiques, et comme un moyen de suivre le Messager d'Allâh . Cela nous le comprenons des Imams des premières générations qui furent connus sous l'appellation de Soufis. Il y a plus de mille ans, l'Imam Al-Kalabadi rédigea un ouvrage intitulé « Introduction à la méthodologie des Soufis » dans lequel ne figure que ce qui fut développé dans les livres des savants ayant été affiliés au tasawwuf, ainsi que des témoignages à l'égard de ces savants à travers les siècles. Tous sont unanimes pour dire que le tasawwuf est une exhortation au noble caractère, à la mise en pratique selon sa capacité de la Sunna du Prophète et à un vif désir de débarrasser le cœur de toutes impuretés. Si cela est notre compréhension de la définition du tasawwuf alors tout musulman qui s'évertue à purifier son cœur et à perfectionner sa relation avec son Seigneur peut être considéré comme adhérant au tasawwuf.

Toutefois, les gens ont parfois des opinions éloignées de la vérité et de la réalité contextuelle. Il se peut qu'ils aient de fausses idées en particulier sur le tasawwuf, sur les écoles juridiques ou sur l'Islam. Certains croient que le tasawwuf est un asservissement ou une mise à l'écart, ou l'associe aux pipeaux et aux tambours mais aussi à des histoires, à des superstitions et à des innovations dans les affaires religieuses. Loin de la réalité, tout cela est à rejeter et ne peut en aucune façon être attribué aux Imams qui furent, à travers les siècles, connus comme étant des gens du tasawwuf et étant eux-mêmes des maîtres dans les sciences islamiques du hadîth, de la jurisprudence et du tafsîr. Ainsi parmi les narrateurs des livres canoniques du hadîth, vous trouverez constamment des gens du tasawwuf.

La seule définition du terme tasawwuf que nous connaissons est le désir de purifier le cœur et de perfectionner son suivi du Prophète Muhammad . Et si le mot tasawwuf renvoie à cela alors son utilité ne peut être que positive. Cependant nous ne devrions pas laisser un mot devenir une barrière, privant ainsi les gens de connaître son véritable sens. Nous appelons les gens à ne pas réagir de façon excessive, comme ils le font en entendant simplement un mot précis, mais d'examiner le concept qui se trouve derrière ce mot. Si le terme tasawwuf ne vous plaît pas alors nommez-le par un autre nom comme ihsan, science de l'intérieur ou purification de l'âme. Appelez-le de la façon dont vous l'entendez mais le concept restera le même et nous ne permettrons pas qu'un simple mot puisse devenir une cause de conflit et que quelque chose prive les gens de connaître la réalité du concept. Cela ne nous empêchera pas également d'informer nos frères de la responsabilité qui nous incombe à tous.

Sheikh Habib 'Umar

[www.sunnisme.com]
La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu,et qui s'est brisé.Chacun en ramassa un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve. [center]Amazighiya face à l'homme et soumise uniquement à Dieu .[/center]
f
20 février 2012 00:14
Citation
bahjaoui25 a écrit:
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum

Soeur Supā Saiyajin, si cette réponse - que le soufisme n'a rien à voir avec la sunnah et avec l'islam, tout en prenant l'exemple d'une prétendue "soufie" ne pratiquant pas la prière, ou que l'invocation des Noms divins c'est quelque chose de mal ou de déconseillé ! - te suffit, ceci est quelque chose qui te concerne, sans que ceci ne signifie que ce soit la seule réponse, ou la réponse définitive.


Comme ça a été rapporté dans le texte (le dernier, aussi le premier) présenté par soeur sheera, le soufisme, tel le fiqh, trouve sa justification et son origine en l'islam lui-même, et, à la limite, même si on s'opposerait quant à la dénomination (celle du soufisme), on ne peut s'opposer quant au dénominé, ne s'agissant que de cette orientaion et ce dévouement, consacré, du serviteur envers son Seigneur, alors que le texte présenté par frère as300, ne remet pas en question le soufisme lui-même, mais les quelques déviations ou concepts qui pourraient y survenir à cause d'une mal compréhension quant à sa réalité et sa finalité. Comme par exemple le fait de s'isoler de la société et pratiquer une sorte de rahbânia, alors que le soufisme se préscrit comme étant une voie active, s'inscrivant parfaitement dans la vie, chose qu'on voit généralement chez les grands soufis, qui ont toujours su équilibrer entre le matériel et le spirituel. Un autre exemple, celui des pouvoirs et des prodiges, ce qui ne constitue point la finalité du soufisme, et comme dit les soufis, le vrai prodige (karâma) c'est la rectitude (istiqâma), et quand quelques soufis, tel Ibn Arabi, parlent du kashf, ceci ne s'agit pas d'un quelconque pouvoir, tel connaitre l'avenir, faisant partie d'états inférieurs, mais il s'agit d'un état spirituel : le coeur, tel un miroir, devenant capable de réfléchir la Lumière divine.

Pour le fanâ', ou l'extinction, dont le concept fait l'objet de beaucoup de confusion et de mal compréhension, elle est de nature spirituelle, et non temporelle. Elle se caractérise que c'est une extinction en Dieu et par Dieu, et non autre chose que Lui, et comme dit al-Junayd « Ce n'est pas une action personnelle atteinte par un serviteur mais un degré spirituel. C'est une Grâce et un Don que Dieu octroie au serviteur. »

Elle commence par l'anéantissement du moi égotique, l'être s'arrachant à sa nature imparfaite et à ses attributs négatifs (tel l'ignorance, l'ingratitude, l'injustice, l'envie, l'avarice, la colère, l'orgueil, la vanité...) grâce à un travail sur soi (mujâhada), jusqu'à l'anéantissement, quant à notre individualité, dans l'océan de l'amour divin, devenant totalement empreinte, imprégnée par cet amour. Ce degré ultime est considéré comme la finalité de la finalité, l'extinction de l'extinction (fanâ' al-fanâ'), la conscience individuelle se métamorphosant, tel la chryssalide se métamorphosant en papillon pour trouver son envol, pour atteindre la conscience universelle, la conscience divine. En ce degré, Junayd dit : « le troisième degré du fanâ' est celui de ta conscience, degré ultime. Il se produit sous l'effet des entreprises victorieuses de la Présence de l'Être divin. »

Cet en lui que le cheminant accomplit la réalisation spirituelle, laquelle opère alors une transmutation totale de son être, faisant, par là, l'expérience que décrit le hadith qodsi :

« Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je suis l'oreil par laquelle il entend, l'oeil avec lequel il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. S'il M'invoque, Je l'exauce et s'il se réfugie auprès de Moi, Je le protège. »

C'est par ce fanâ', par cette mort spirituelle - « Mourrez avant de mourir » (hadith) - par cet état de retour total vers Dieu - « vers Dieu sera votre retour » (Coran) – que l'être atteint la station de serviteur de Dieu, devenant par là un canal par lequel se manifeste la volonté divine. Cet état est celui des Prophètes, des Messagers et de certains Sages.

salam o aleykoum,

tu affirme que le soufisme ne peut se résumé par rapport a certaines erreur commise par certains, ce qui est trés logique,

mais quand je vois les parole de rumi et de ibn arabi qui sont vraiment odieuse vous continuer pourtant a faire leur apologie en philosophant sur leur poeme qui sont quand même des choses grave en islam, dans quelle but puisque vous savez que ce qu'ils disent ne fait parti du coran et de la sunna on métaphore pas a tord et a travers,

et ce que je remarque c'est en aucun cas vous justifier le soufisme par le coran et la sunna, apart avec le hadith cité par sheera, qui est sorti de son contexte pour justifier votre pensé,
mais vous faite encore et encore de la philosophie, pour justifier le soufisme, sachant que le soufisme c'est une branche de l'islam qui est mystique ou il y a une part d'ombre, tu dis que c'est un moyen de se rapprocher de dieu mais Allah ta3ala nous a clairement expliqué comment se rapproché de lui toute autre chose est a rejeter ce que vous ne faite pas,

j'aimerais que tu m'explique de façon clair et pas philosophique, et surtout court et simple pourquoi vous vous accrochez a rumi et ibn arabi alors qu'ils prêche un égarement certains?


Assalam alaikoum

Comme chaque domaine, le soufisme a sa terminologie, qui lui est spécifique, tel le fanâ', et le fait de l'utiliser ne signifie pas qu'il s'agit de philosophie, mais de vécu, alors que le soufisme, comme voie authentique d'ihsâne, de perfection, n'a pas besoin d'être justifié ou défendu, et encore moine d'être glorifié.
20 février 2012 21:38
Citation
sheera a écrit:
Assalam Aleikoum

.
A propos du Tasawwuf



Question :


Votre Da'wa est basée sur le concept du tasawwuf, un concept qui a souvent été l'objet de vives critiques. Quelle est votre opinion sur le sujet ?


Réponse :

Nous concevons le terme « Tasawwuf » dans le sens d'un désir ardent de purifier le cœur, d'atteindre les vertueuses qualités prophétiques, et comme un moyen de suivre le Messager d'Allâh . Cela nous le comprenons des Imams des premières générations qui furent connus sous l'appellation de Soufis. Il y a plus de mille ans, l'Imam Al-Kalabadi rédigea un ouvrage intitulé « Introduction à la méthodologie des Soufis » dans lequel ne figure que ce qui fut développé dans les livres des savants ayant été affiliés au tasawwuf, ainsi que des témoignages à l'égard de ces savants à travers les siècles. Tous sont unanimes pour dire que le tasawwuf est une exhortation au noble caractère, à la mise en pratique selon sa capacité de la Sunna du Prophète et à un vif désir de débarrasser le cœur de toutes impuretés. Si cela est notre compréhension de la définition du tasawwuf alors tout musulman qui s'évertue à purifier son cœur et à perfectionner sa relation avec son Seigneur peut être considéré comme adhérant au tasawwuf.

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assalam alaikum

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ce terme tassawuf est invoque baraka Allahofk
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