Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Qui sont ces mercenaires ?
w
25 février 2011 20:10
Salam

Beaucoup de mercenaire agissant en Libye frère sont en fait envoyez par l'impérialisme U.S.A.

Ce sont des pervers, pour s'accaparer du pétrole libyens tout est bon.

La Libye et l’impérialisme


De toutes les luttes qui se déroulent actuellement en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la plus malaisée à décortiquer est celle qui se passe en Libye.

Quel est le caractère de l’opposition au régime de Kadhafi et qui, rapporte-t-on, contrôle actuellement la ville de Benghazi, dans l’est du pays ?

Est-ce précisément une coïncidence si la rébellion a démarré à Benghazi, située au nord des champs pétroliers les plus riches de la Libye et proche en même temps de ses oléoducs, gazoducs, raffineries et port GNL ? Existe-t-il un plan de partition du pays ?

Quel est le risque d’intervention militaire impérialiste, ce qui pose un très grave danger pour la population de toute la région ?

La Libye n’est pas comparable à l’Égypte. Son dirigeant, Mouammar Kadhafi, n’a pas été une marionnette de l’impérialisme comme Hosni Moubarak. Durant de nombreuses années, Kadhafi a été l’allié de pays et de mouvements combattant l’impérialisme. En prenant le pouvoir en 1969, à la faveur d’un coup d’État militaire, il a nationalisé le pétrole libyen et a utilisé une grosse partie de cet argent pour développer l’économie libyenne. Les conditions de vie se sont considérablement améliorées, pour le peuple.

Pour cette raison, les impérialistes étaient bel et bien décidés à écraser la Libye. En fait, en 1986, les États-Unis ont lancé des frappes aériennes sur Tripoli et Benghazi, lesquelles avaient tué 60 personnes, dont la petite fille de Kadhafi – chose que l’on mentionne rarement dans les médias traditionnels. Des sanctions dévastatrices ont été imposées à la fois par les États-Unis et par les Nations unies, afin de couler l’économie libyenne.

Après l’invasion de l’Irak par les Américains, en 2003, et la destruction d’une grande partie de Bagdad via une campagne de bombardement orgueilleusement baptisée « shock & awe » (choc et terreur) par le Pentagone, Kadhafi a tenté d’écarter d’autres menaces d’agression contre la Libye en faisant d’importantes concessions politiques et économiques aux impérialistes. Il a ouvert l’économie aux banques et sociétés étrangères, il a abondé dans le sens des demandes d’« ajustements structurels » émanant du FMI, privatisant ainsi de nombreuses entreprises de l’État et réduisant fortement les subsides de l’État à l’alimentation et au carburant.

Le peuple libyen souffre de ces mêmes prix élevés et du chômage à la base des rébellions qui éclatent ailleurs et qui découlent de la crise économique capitaliste mondiale.

Il ne fait pas de doute que la lutte pour la liberté politique et la justice économique qui balaie actuellement le monde arabe a également trouvé son écho en Libye. On, ne peut douter que le mécontentement suscité par le régime de Kadhafi motive une section signification de la population.

Toutefois, il est important que les progressistes sachent qu’un grand nombre des personnages dont l’Occident fait la promotion en tant que dirigeants de l’opposition sont à long terme des agents de l’impérialisme. Le 22 février, la BBC a montré des séquences où l’on voit à Benghazi des foules qui arrachent le drapeau vert de la république pour le remplacer par celui du monarque renversé (en 1969, NdT), le roi Idris – qui avait été une marionnette de l’impérialisme américain et britannique.

Les médias occidentaux appuient une bonne partie de leurs reportages sur des faits supposés, fournis par le groupe d’exilés du Front national pour la sauvegarde de la Libye, formé et financé par la CIA américaine. Cherchez sur Google en introduisant le nom du front plus CIA et vous découvrirez des centaines de références.

Dans un édito du 23 février, The Wall Street Journal écrivait ceci : « Les États-Unis et l’Europe devraient aider les Libyens à renverser le régime de Kadhafi. » On n’y dit mot des chambres de commission ou des corridors de Washington sur une intervention destinée à aider le peuple du Koweït, de l’Arabie saoudite ou du Bahreïn à renverser leurs dirigeants dictatoriaux. Même avec tout le semblant d’intérêt accordé aux luttes de masse secouant la région actuellement, la chose serait impensable. Quant à l’Égypte et à la Tunisie, les impérialistes tirent sur toutes les ficelles possibles pour retirer les masses des rues.

Il n’a pas été question d’intervention américaine pour aider le peuple palestinien de Gaza quand des milliers de personnes ont perdu la vie suite au blocus, aux bombardements et à l’invasion par Israël. Ce fut exactement le contraire : les États-Unis sont intervenus afin d’empêcher la condamnation de l’État sioniste occupant.

Il n’est pas difficile de voir où résident les intérêts de l’impérialisme, en Libye. Le 22 février, Bloomberg.com disait, à ce propos, que, tout en étant le troisième pays producteur de pétrole de l’Afrique, la Libye est en même temps le pays qui possède les plus importantes réserves – prouvées – du continent, avec 44,3 milliards de barils. C’est un pays à la population relativement peu nombreuse mais qui doté d’un important potentiel de production de bénéfices pour les compagnies pétrolières géantes. Voilà comment les grosses fortunes voient la Libye et c’est ce qui sous-tend les préoccupations qu’elles expriment quand aux droits démocratiques du peuple libyen.

Obtenir des concessions de Kadhafi ne suffit pas, pour les barons impérialistes du pétrole. Ils veulent un gouvernement dont ils peuvent disposer directement, le cadenasser, le tenir en dépôt et le mettre en fût. Ils n’ont jamais pardonné à Kadhafi d’avoir renversé la monarchie et nationalisé le pétrole. Dans sa rubrique « Réflexions », Fidel Castro, de Cuba, met en exergue la soif de pétrole de l’impérialisme et met en garde contre le fait que les États-Unis posent actuellement les bases d’une intervention militaire en Libye.

Aux États-Unis, certaines forces tentent de lancer au niveau de la rue une campagne de promotion en faveur d’une telle intervention américaine. Nous devrions nous y opposer carrément et rappeler à toutes les personnes bien intentionnées les millions de morts et de personnes déplacées provoquées par l’intervention américaine en Irak et en Afghanistan.


Les progressistes éprouvent de la sympathie pour ce qu’ils considèrent comme un mouvement populaire en Libye. Nous pouvons aider un tel mouvement en soutenant ses revendications légitimes tout en rejetant toute intervention impérialiste, quelle que soit la forme qu’elle puisse revêtir. C’est au peuple libyen qu’il revient de décider de son avenir.



Traduit de l'anglais par Jean-Marie Flémal pour Investig'Action



Source : www.michelcollon.info
c
25 février 2011 20:42
accuser les occidentaux de tirer les ficelles, c'est n'importe quoi.
la fortune de khadafy se chiffrerait à plusieurs dizaines de milliards. ce n'était pas un valet. il se moquait du monde entier.
quand aux mercenaires, tout le monde sait que khadafy financait des groupes armés en Afrique.
pour ce qui est des multinationales, elles préféraient une bonne dictature pour signer des accords. mais tout a changé. un dictateur peut etre balayé en quelques semaines voire quelques jours. la democratie, c'est pas top non plus. un parti peut se faire eliré et nationaliser la filière pétrolière. par contre, des tribus avec des chefs que l'on peut arroser grassement en echange d'une exploitation bon marché, c'est pas mal. gageons que les libyens sauront dépasser ces vieux schémas.
C
26 février 2011 02:09
et encore l éternel cliché, mais bon sang si les nords africains ne veulent pas d intervention "étrangère", de 1 qu ils ne la réclament pas et de 2 qu ils agissent de leur propre chef. Pour ce qui est du pétrole, la quantité est trop minable que pour influencer quoi que ce soit, ce qui coûte pour l instant ce sont les spéculateurs c est tout. Reste quelques histoires diplomatiques embarrassantes dont aucun citoyen occidental n est fier mais qui sont le lot de toutes relations diplomatiques (malheureusement je le concède), continent africain y compris. Bref je crois que si un seul pays 'dominant' avait prévu ou fomenté ces troubles il serait déjà là et occuperait la Lybie comme bon lui semble, le problème est ailleurs et quand je lis les réactions à cette simple rumeur d intervention militaire on comprend aisément d où il vient.
a
26 février 2011 09:55
En même temps, même si on souhaite l'intervention étrangère (que ce soit des organisations occidentales ou arabes) pour arrêter ce massacre insupportable de tout un peuple (ce n'est pas possible de regarder cela, au chaud sur son canapé), toutes ces familles désarmées sur qui on tire comme des lapins pour des enjeux qui ne les concernent pas ; bref même si on veut que cette ignominie s'arrête, on peut aussi comprendre la méfiance, les exemples de mainmise sur le pays et ses richesses sont légion. Alors comment peut-on aider un peuple qui se fait massacrer et en mm temps empêcher toutes les spoliations possibles et très fortement envisageables ?La question est là. Et on ne parle pas des citoyens là, mais des gouvernants, des organisations, de l'économique, du spéculatif etc...
Il faut peut-être rechercher la solution dans ce qui s'est passé en Amérique Latine qui a vécu les mm heures sombres, dans les années 80/90, avec à juste titre des craintes et des combats contre l'hégémonie américaine et ses manipulations (qui agitait à cette époque pour justifier ses actions le spectre communiste, on s'aperçoit que leur manière de faire est toujours la mm....), et qui apparemment a réussi à se sortir de tout cela, avec aujourd'hui par exemple un Brésil en plein essor et un positivisme à toute épreuve. Comment ont-ils fait pour en arriver là et devenir souverain ?
M
26 février 2011 17:00
Kadhafi joue les prolongations avec ses mercenaires

Recrutés par le dirigeant libyen pour mater les manifestations, quelque 30 000 hommes armés font le sale boulot que les forces régulières rechignent à accomplir.

23.02.2011 | Giampaolo Cadalanu | La Repubblica

Italie La Repubblica

La révolte libyenne se noie dans un bain de sang. Le “régime des masses”, la Jamahiriya, tire sur le peuple qui réclame sa chute. Pour chaque manifestant abattu, une prime de 10 000 à 12 000 dollars [de 7 300 à 8 800 euros] est promise. A lire les témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux, les hommes chargés de la répression par Muammar Kadhafi n’ont rien à voir avec les “chiens de guerre”, ces figures romantiques immortalisées par le romancier britannique Frederick Forsyth [Les Chiens de guerre raconte une tentative de coup d’Etat menée par des mercenaires dans un pays d’Afrique fictif]. Ce sont des mercenaires au sens le plus répugnant du terme, des désespérés sans autre mission que celle de défendre le fauteuil du dictateur libyen. Ils sont environ trente mille, selon les estimations de l’ONG Human Rights Solidarity, pour la plupart en provenance du Tchad, de la Mauritanie, du Nigeria, de l’Algérie et de pays d’Afrique centrale, mais aussi des tribus libyennes restées fidèles au Livre vert [le manifeste politique de Muammar Kadhafi]. D’autres arrivent d’Europe, très probablement des Balkans. Il s’agit de Serbes, déjà employés pour structurer militairement les “comités populaires” fidèles au régime Kadhafi et nostalgiques, sans doute, de l’époque où ils pouvaient “s’amuser” au sein des groupes paramilitaires tchetniks, auxquels se mêlent peut-être quelques Bosniaques prêts à s’enrôler au nom de la solidarité islamique. La présence d’Allemands, membres du commando d’instructeurs chargés de la formation des troupes d’élite mis en place en 2006 sous la direction d’un ancien sous-officier des forces spéciales du GSG 9 [une unité d’intervention de la police allemande formée à la suite de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich en 1972, équivalent du GIGN français], n’est pas à exclure. Aucun Italien, en revanche. Selon le général Franco Angioni, même les anciens membres des troupes spéciales, que s’arrachent les entreprises pétrolières d’Afrique du Nord pour la sécurité de leurs infrastructures, ne se sont pas laissé tenter par les pétrodollars du colonel. Trop de vieilles rancunes, trop de distance culturelle pour accepter de travailler avec Tripoli.

Les hommes ralliés au régime libyen seraient arrivés à Benghazi dans quatre avions partis du Bénin. Selon les témoignages recueillis par la chaîne Al-Arabiya, ils sont majoritairement noirs, ne parlent pas arabe et ne s’expriment qu’en français. Preuve des limites de leurs compétences militaires, certains ont été capturés par les manifestants. La même source rapporte qu’ils ont tranquillement reconnu avoir été engagés par Khamis Kadhafi, un des fils du colonel Kadhafi, et avoir reçu l’ordre de tirer sur la foule. C’est l’attitude des forces armées de la Jamahiriya, jugée tiède, presque passive, qui a rendu indispensable l’intervention des mercenaires : les analystes estiment que de nombreux militaires veulent imposer un partage des pouvoirs à Kadhafi et son clan, et surtout se libérer de l’emprise directe de la famille. Les accusations de corruption, lancées la semaine dernière par Saïf Al-Islam Kadhafi contre les forces armées via l’agence Libya Press, sont un autre signe des tensions entre l’armée et le régime. Le colonel Kadhafi pourrait cependant compter avec certitude sur la police, soutenue par les Comités révolutionnaires dirigés par Ahmed Ibrahim, un cousin du dictateur.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook