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« Sois Beur et tais-toi ! »
r
22 octobre 2005 15:48



ICI



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/10/05 15:54 par romh.
D
22 octobre 2005 15:50
C'est vraiment pas des références !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
m
22 octobre 2005 15:53
des ke jenten ou lis le non de fadela amara, jai envie de gerber...et si je gerbe, je rate mon jeun...alors pitiééééééé
a
22 octobre 2005 15:57
romh a écrit:
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> 22-10-05 15h54.


me permets de copier coller cet article car fort interessant:
Sois Beur et tais-toi ! »

Le “nouveau féminisme” de Fadela/Fatiha Amara
Youssef Girard
lundi 17 octobre 2005




Dans Le Monde du 10 octobre nous apprenions que la pasionaria du “féminisme de banlieue”, Fadela/Fatiha Amara, avait “décidé” de se rapprocher du “néo-gauchiste” Laurent Fabius. De fait, elle rompait avec son mentor politique, le pâtissier millionnaire Julien Dray .



La presse lève un bout du “voile”


Information intéressante, car pour la première fois, dans la presse nationale, on apprenait que madame Fadela/Fatiha Amara était une militante active du parti socialiste, en sa qualité de conseillère municipale PS de Clermont-ferrand. L’“omerta”, pour parler comme madame Amara, du microcosme médiatico-politique sur l’identité réel de la présidente de Ni putes ni soumises commençait enfin à être brisé. En effet, jusqu'à maintenant un “voile” “pudique” avait été posé par l’ensemble de la presse sur son appartenance au parti socialiste. On pouvait, par exemple, lire dans l’Humanité du 11 février 2004 que Madame Amara était en “visite” à Clermont-ferrand ville où elle est pourtant conseillère municipale !



Il viendra le jour où la presse “libre” et “indépendante” du “pays des droits de l’homme” nous “révèlera” après une longue et difficile enquête sur Google[3][3][3] que Madame Amara s’appelle en fait Fatiha et qu’elle est l’ancienne présidente de la Fédération nationale des Maisons des potes, liée à SOS Racisme. Cette presse “libre” et “indépendante” nous apprendra alors que le doux prénom de Fadela fut trouvé par le publiciste Jacques Séguéla ; celui-là même qui, en son temps, avait créé la petite main jaune et trouvé un nom “marketing” à Harlem Désir. Ah ! La grande presse d’investigation !



Oui, la réification du colonisé et du post-colonisé, évoquée par Fanon, existe. Preuve en est l’utilisation marchande faite de ces “cautions ethniques” par la bonne vieille gauche coloniale. “Cautions ethniques” qui ne sont que des marionnettes colorées entre les mains de responsables socialistes en mal d’exotisme.



De Dray à Fabius : à la recherche d’un nouveau protecteur


Au-delà de l’“omerta” qui règne sur l’identité réelle de Fadela/Fatiha Amara dans la presse nationale, on peut se poser une question : que signifie ce ralliement soudain au “révolutionnaire” Laurent Fabius ? La question est d’autant plus centrale qu’elle était restée jusque-là sagement, sous la coupe de l’agent socialiste de la place Vendôme, Julien Dray.



Ce ralliement à l’ancien premier ministre n’est pas dû à ses prises de positions en faveur du non à la constitution européenne puisque Madame Amara avait reçu la consigne, émanant d’un certain Julien, de voter oui. Non, la décision de Fadela/Fatiha Amara est beaucoup moins politique. Le référendum, la politique et tout le reste, elle n’en a cure. La seule chose qui l’intéresse c’est de pouvoir gratter les fonds de gamelle et ronger les quelques os que ses maîtres voudront bien lui lancer.



En faite, Fadela/Fatiha Amara n’a pas digéré que le beau Julien Dray lui préfère sa cadette et rivale Loubna Meliane pour intégrer le conseil national du parti socialiste au congrès de Dijon en 2003. Pour la conseillère municipale de Clermont-ferrand, cette décision fut une "une mauvaise plaisanterie". Pourtant Fadela/Fatiha Amara et Loubna Méliane ont le même parcours politique de militante socialo-opportuniste. Toutes les deux ont construit leur notoriété en crachant sur leurs parents, leurs frères ou leurs quartiers devant des journaleux qui n’attendaient que ça. Toutes les deux ont accepté de jouer le rôle de “caution ethnique au discours de la peur”. Toutes les deux ont accepté de revêtir l’habit de la gentille beurette luttant contre les méchants musulmans fanatiques et misogynes. Bref, toutes les deux ont été formatées à l’école s ocialiste de Julien Dray.



Mais voilà Julien à fait son choix et a intronisé Loubna Méliane. Et pour “les beurettes” du PS, comme pour les immortels d’Highlander, il ne peut en rester qu’une !



Dès lors Fadela/Fatiha Amara dû se trouver un nouveau protecteur. Un homme capable de lui faire miroiter des postes des sous-secrétaires d’état délégué aux couscous, à la babouche ou à la musique orientale. Madame Amara s’en moque. La seule chose qui l’intéresse c’est sa carrière. Et si Laurent Fabius peut lui permettre d’assouvir ses ambitions alors tant mieux. Comme on dit chez les khobzistes, ces gens qui militent pour leur khobz (leur pain) : qu’importe le poste pourvu qu’on ait la caisse !



Les nouveaux “copains” laïco-assimilationniste


Afin de pouvoir justifier son ralliement alimentaire à Laurent Fabius, Madame Amara invoqua ses positions très “claires sur la laïcité”. Il est vrai que Monsieur Fabius a toujours eu un discours a peu près aussi “éradicateur” que Fadela/Fatiha Amara. Il fut, comme Madame Amara, un militant acharné de la loi anti-voile.



Le rapprochement entre la militante sans protecteur et le candidat à la présidentielle sans “beurette” pour colorer sa campagne devint évidant. Déjà le 2 juillet 2005, à Canteleu, en Seine-Maritime, Fadela/Fatiha Amara avait participé aux ateliers organisés par le courant fabiusien juste avant un grand "banquet de l'amitié". Après cet amical banquet, les deux acolytes sont devenus “copains”, selon la terme de la quadragénaire présidente de NPNS.



Le ralliement officiel de Fadela/Fatiha Amara au clan fabiusien s’est fait le 9 octobre dernier, au cours de la fête de la laïcité organisée par le député et maire du 20ième arrondissement de Paris, Michel Charzat. Là, devant plus de deux cents militants socialistes, Laurent Fabius à rendu hommage à sa nouvelle “copine”. L’homme qui pensait que Jean-Marie Le Pen posait les “bonnes questions”, en profita pour remettre la “bonne question” de la laïcité sur la table[4][4][4].



En bon démagogue populiste, Laurent Fabius sait que cette question, avec tout ce qu’elle charrie de fantasme xénophobe et islamophobe, peut lui permettre d’espérer piquer quelques voix à celui qui pose les “bonnes questions”. Ainsi il jugea le bilan de la loi du 15 mars 2004 qui permit d’exclure quelques centaines de jeunes filles fichutées de l’école publique et par la même de mettre leur scolarité en danger, comme “positif” mais “pas suffisante”.



Fabius : "Qui va garder les enfants ?"


Pour répondre à ces “insuffisances”, Monsieur Fabius a proposé une "charte des principes laïques dans les services publics". Cette charte, a-t-il expliqué, permettrait que "nous ne retrouvions pas d'ici quelques années, par exemple à l'hôpital, les mêmes difficiles problèmes que nous avons affrontés à l'école". Peut-être que dans un élan d’humanisme Monsieur Fabius voudrait interdire l’accès des femmes voilés aux services des urgences ! Sans accès au soin il serait au moins sûr que ces malotrues “disparaîtraient” de l’espace publique ! Mais au moins leur évitera-t-il, peut-être, d’être transfusé par quelques poches du sang contaminé !



L’ancien premier ministre profita de la fête de la laïcité pour poser “la bonne question” du moment : "Pourquoi ne pas reconnaître, même si juridiquement c'est différent, qu'il y a une pratique laïque à développer dans le milieu du travail ?". Laurent Fabius a également suggéré la mise en place d'un "projet civique obligatoire s'adressant aux fils et aux filles de France" qui les conduirait "à donner six mois de leur temps au service de l'intérêt général".


Monsieur Fabius a dû mal concevoir la société en dehors des ornières de la France de la Troisième République. Bel époque où la laïcité était respectée, où il n’y avait point de musulmans “ostensibles”, où l’Algérie était français et où les femmes n’avaient pas le droit de vote ! Comme quoi laïcité et droits des femmes ne vont pas toujours de pair.



Mais Laurent Fabius est bien plus préoccupé par la laïcité que par les droits des femmes ! Face à la candidature de Ségolène Royale, l’ancien Premier ministre n’a rien trouvé de mieux que se demander : "Qui va garder les enfants ?". Réflexion réconfortante d’un homme qui, semble-t-il, est un vigoureux défenseur de la cause féminine. Quelles positions doivent occuper les femmes dans notre société selon Monsieur Fabius ? Rester enfermées à la maison, s’occuper des enfants et faire la cuisine ? Pense-t-il que les femmes peuvent avoir un engagement politique ? Où préfère-t-il la France de 1905 ? “Belle époque” où les femmes n’étaient pas éligibles ? Elles pouvaient ainsi s’atteler à leur “vraie” tâche : “garder les enfants” !



Ces questions méritent d’autant plus être posées que Jean-Luc Mélanchon, le principal allier de Monsieur Fabius au sein du PS dans la course à la présidentielle, affirmait lui que "la présidence de la République n'était pas un concours de beauté". Attaque sexiste qui visait, elle aussi, Ségolène Royale.



“Nouveau féministe” ou vieil opportunisme ?


Madame Amara ne semble pas gênée outre mesure par les propos de ses nouveaux “copains”. Selon eux, les femmes semblent être cantonnées à un rôle de pin-up ou de mère pondeuse. Pour s’en tenir aux termes de Fadela/Fatiha Amara, les femmes selon Laurent Fabius et Jean-Luc Mélanchon, ne peuvent être que “pute” ou “soumise”.



On aimerait savoir ce que la pasionaria du “nouveau féminisme”[5][5][5] pense de ces déclarations sexistes ? En tant que “nouvelle féministe”, comment peut-elle s’allier avec des hommes qui tiennent des propos d’une telle violence envers les femmes ? Peut-on à la fois se déclarer “nouvelle féministe” et soutenir un homme qui tient des propos clairement misogynes ? Les “nouvelles féministes” acceptent-elles de collaborer avec des machistes déclarés ? Les “nouvelles féministes” pensent-elle que les femmes soit faites uniquement pour “garder les enfants” ?



Peut-être que le “nouveau féminisme” de Madame Amara n’est que de la poudre aux yeux ? Une nouvelle “arnaque” de khobzistes pour financer ses ambitions ? Ce “nouveau féministe” n’est peut-être qu’un discours servant à criminaliser un peu plus les quartiers populaires, l’islam ou les immigrés ? Un “nouveau féminisme” qui n’aurait uniquement pour but d’opposer les filles et les garçons des milieux populaires en général et ceux de culture musulmane en particulier ? Et pourquoi vouloir les diviser sinon pour perpétuer une domination ? Divisé pour régner comme au plus beau moment de l’Algérie Française.



Mais sur le machisme de ceux qui vous nourrissent rien, pas un mot, silence ? Silence complice. Quelle aurait été votre réaction si de tels propos avait été tenus par des “jeunes de banlieues” ? La faute aurait été sûrement mise au compte du machisme congénital des maghrébins. Ou sur le compte de l’islam.



La vérité est que Laurent Fabius, contrairement aux habitants des quartiers populaires, peut assurer à Madame Amara un poste et le train de vie qui va avec. En bonne khobzsite, en bonne gratteuse de gamelle, en bonne rongeuse d’os, Fadela/Fatiha Amara sait choisir les gens qu’elle attaque en fonction de se qu’ils peuvent lui rapporter. A ce petit jeu, Monsieur Fabius peut lui apporter beaucoup et les habitants des quartiers populaires rien. Cela a le mérite d’être clair. Ainsi nous savons d’avance contre qui Fadela/Fatiha Amara continuera de cracher votre venin.






f
22 octobre 2005 16:00
"Fatiha" khssara fiha had lsmiya ...
a
22 octobre 2005 16:03
lol

tu milites ds son mouvement toi aussi
f
22 octobre 2005 16:12
oulala alors là pas du tout, c'est juste que "fatiha" khssara fiha.
t
22 octobre 2005 17:32
salam

merci pour l'article

"La seule chose qui l’intéresse c’est de pouvoir gratter les fonds de gamelle et ronger les quelques os que ses maîtres voudront bien lui lancer. "

mille fois ouiiiiiiiiiiii

ha j'aimerais bien voir sa tete a lecture de cet article...

Fatiha!!! il me semble que les changements de prenoms sont a la mode quand il s'agit d'oublier son passé politique.


salam
f
22 octobre 2005 17:34
Tachilhite je n'ai pas trop compris ? fadela/fatiha n'a pas suivi la mode alors ?
t
22 octobre 2005 17:39
fatiha912 a écrit:
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> Tachilhite je n'ai pas trop compris ?
> fadela/fatiha n'a pas suivi la mode alors ?


heu j'ai pas saisi ce que t'as pas saisi ? grinning smiley
je disais juste que changer de prénom j'avais deja vu ca chez des "politiques" qui voulaient se refaire une couleur (de partie).. ex: anciens fervants communistes qui deviennent socialiste?
f
22 octobre 2005 17:42
ah ok autant pour moi, mais pourquoi a t-elle choisi fatiha ?? Ne me di^tes pas que mon prénom rime bien avec "ni putes ni soumises" grinning smiley
t
22 octobre 2005 17:46
looool

je viens de comprendre ce que t'avais dis en arabe plus haut grinning smiley

elle l'a changé justement pour Fadela... rien que de prononcer son prenom m'irrite!!
w
24 octobre 2005 20:07
elles prefere etre soumise au socialo-sioniste ses P....
moi aussi ça me donne envie de gerber.
r
26 octobre 2005 00:03

Le « nègre » domestique et le « nègre » des champs
RÉPONSE À FADELA / FATIHA AMARA[1]
lundi 7 mars 2005, par Youssef Girard


Le « nègre » domestique vit confortablement avec son maître dans sa demeure. Il doit le servir et s'occuper de sa maison. Le « nègre » des champs doit ramasser le coton, sous les coups de fouet de son maître.

Imaginez un peu la scène, la semaine dernière dans son appartement parisien Julien Dray découvre avec stupeur que ses « beurs », ceux qu'il s'était pendant des années efforcé de façonner à sa sauce, ont lancé, sans lui demander son avis, un appel intitulé « Nous sommes tous les indigènes de la République »[2]. « Oh ! Non voilà que ça recommence », s'écria-t-il en repensant à son Algérie natale, « les bougnoules attaquent » !

Il savait bien que depuis vingt ans quelques irréductibles, comme le MIB et d'autres, n'avaient pas plié devant son offensive pour s'accaparer le mouvement « beur » et la lutte contre le racisme. Il avait réussi à réunir la gauche, l'extrême gauche et le monde du spectacle derrière sa « petite main jaune ». Le risque de voir émerger un grand mouvement de l'immigration et des banlieues autonome lui semblait à jamais écarté. Mais l'arabe, fourbe et vicieux, a toujours une tactique de rechange pour contrer son adversaire !

Alors sans réfléchir il décroche l'un de ses multiples téléphones et appelle Malek (Boutih). Raté il est parti au ski ! Mais il lui reste Fadela (Amara). « Fadela, lui dit-il, les bougnoules attaquent, euh… tes congénères ont lancé un texte d'appel pour l'organisation d'assises contre le colonialisme. Il faut absolument que l'on t'écrive un article ». Femme de caractère et de conviction, Fadela lui répondit sur un ton décidé : « Oui, m'siou Dray ».

Une semaine plus tard on lui a enfin écrit son article. Et quel article ! Un véritable rappel à l'ordre pour toutes ces « féministes dévoyées », ces « gauchistes des sciences humaines », ces militants alters « déboussolés ». Quoi vous n'êtes plus derrière nous les « bons petits beurs » ! Bandes de « gaucho-traîtres » !

Pour que le réquisitoire soit convainquant il faut que Madame Amara parle de ce qu'elle connaît, là où vivent ses congénères, les « cités chaudes » de nos banlieues. Dans la caricature victimaire et misérabiliste on peut dire que ceux qui écrivent pour elle, savent y faire. On a le droit à un véritable cours d'éthnologie sur les mœurs, si particulières, des primates de banlieues : « Aujourd'hui, dans la France des quartiers populaires, la mixité des espaces publics est une peau de chagrin. Trop souvent, il n'y a plus que le hall d'immeuble pour se rencontrer et, hélas, ce sont les mecs qui tiennent les cages d'escalier. Il suffit de trois mecs qui terrorisent l'animateur en exigeant « on ne veut pas de filles » et ils gagnent ». Oui, en banlieue, comme chez les Bonobos, c'est le mâle dominant qui décide de tout ! Mais peut être que les primates qui squattent les halls pourraient faire un effort et laisser ces endroits tant convoités aux filles ? Après tout avec les bêtes tout n'est question que de dressage !

Non sérieusement, comment est-il possible de dire vouloir défendre des gens et tenir des propos aussi méprisants ? Non Madame Amara, la vie des personnes qui peuplent les quartiers des villes dans lesquelles vos amis et soutiens les ont parqués, ne se résume pas à des halls squattés. Les femmes et les hommes des « cités », jeunes et moins jeunes, ont une vie. Malgré ce que vous pouvez penser ils partagent des expériences communes ; ils leur arrivent même, malgré ce que prétend la propagande médiatique, de s'aimer. Oui, chose surprenante cette populace a des sentiments !

Puis, le texte que l'on vous a préparé s'attaque à votre sujet favori, les filles voilées. On vous fait écrire : « Et que dire des femmes et des hommes politiques qui disent : « Le voile, c'est leur choix » ? De deux choses l'une. Ou ils méconnaissent le terrain et alors à quel titre postulent-ils à la direction du pays ? Ou ils ont subrepticement renoncé aux valeurs de liberté et d'égalité pour vendre la République par étage. » Là vous endossez votre rôle préféré celui « d'experte du vécu ». Ceux qui ne pensent pas comme vous, et qui peuvent s'appuyer sur des études sociologiques sérieuses[3] , méconnaissent, tout simplement, la réalité que vous, de part votre origine « ethnique », maîtrisez. Ils sont incompétents ou se sont des traîtres qui ont renoncé aux valeurs de liberté et d'égalité. Heureusement que vous êtes « démocrate », car sinon nous aurions pu croire à un procès stalinien ! Mais quelle plus belle preuve de respect des valeurs de liberté et d'égalité que de vouloir exclure des gamines de l'école au seul motif qu'elles portent sur la tête un « fichu »[4].

Vous, qui prétendez connaître histoire, vous faîtes une erreur historique. Vous confondez les concepts de laïcité, du droit des femmes et de mixité qui n'ont strictement rien à voir. La France est devenu laïque en 1905 mais les femmes n'y ont obtenu le droit de vote qu'en 1944 et la mixité dans les écoles n'a été instaurée qu'à la fin des années soixante. Alors quel lien y a-t-il entre ces trois concepts ? Les pays scandinaves ne sont pas des pays laïcs et pourtant ceux sont les pays où les femmes sont le plus représentées dans les assemblées, alors que la France, seul pays véritablement laïc en Europe, est l'un des plus en retard de l'union sur cette question. Mais bon, les rédacteurs de votre article ne sont plus à une contradiction près.

Nous passerons sur la contradiction manifeste qu'il existe entre votre texte qui se veut « anti-communautariste » et universaliste et le fait que vous construisez toute votre légitimité médiatique sur le fait que vous parlez au nom de femmes qui seraient opprimées uniquement dans une communauté particulière. Vous dénoncez le communautarisme des « islamistes » et en même temps vous avez besoin que l'on croit qu'il existe une communauté « arabo-musulmanes » pour subsister politiquement. Cela me semble plus que paradoxal. Si les filles des « cités » étaient des françaises comme les autres, ce que vous faites semblant d'affirmer, alors elles n'auraient pas besoin d'organisations spécifiques pour parler à leur place ; donc elles n'auraient pas besoin de vous. Votre combat contre le communautarisme n'est qu'une facette car il reviendrait à scier la branche sur laquelle vous êtes assise.

Revenons à l'essentiel, car je suis d'accord avec vous lorsque l'on vous fait dire : « Depuis quinze ans, depuis les promesses du « on va vous repeindre les cages d'escalier », chez moi, je n'ai rien vu venir. A part quelques ravalements de façade et colmatages de brèche, qui n'ont pas changé nos vies pour autant. Le chômage de masse est toujours la règle. Il y a toujours un proche ou une relation en prison. Il n'y a qu'une chose qui ait changé : la gauche de gouvernement a inventé le RMI. Bel espoir, pour ceux qui étaient en voie de noyade sociale. » Mais encore une fois vous-vous moquez des gens ! Vous n'avez rien vu venir dans votre cage d'escalier ! Soit, mais vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même ! En tant que conseillère municipale socialiste de la mairie de Clermont-Ferrand, vous auriez dû faire votre travail. Si vous n'en êtes pas capable alors démissionnez mais arrêtez de jouer les hypocrites. La gauche de gouvernement a inventé le RMI qui serait selon vous le seul avenir des « banlieusards ». En tant que membre du bureau fédéral du Parti Socialiste du Puy de Dôme vous auriez du demandé à votre parti de mettre en œuvre une politique sociale plus radicale. Non, vous vous moquez bien des gens dans la « galère », des exclus, des « relations en prison »[5], au nom de qui vous vous autorisez à parler sans qu'ils ne vous aient rien demandé. Soyons sérieux, pensez vous que ce soit en votant pour la motion A, c'est-à-dire pour le programme défendu par François Hollande, lors du congrès du PS que l'on va sortir les quartiers popula ire de la misère dans lesquels trente ans de politiques incompétentes les ont jetés ? Non, Monsieur Hollande, pour lequel vous avez voté, appartient à cette gauche de gouvernement que vous faites semblant de fustiger pour vous fabriquer une image de radicale apolitique que vous n'êtes pas.

Oui, Madame Amara vous êtes une menteuse. En plus de votre « double discours » qui cherche à faire croire que vous êtes hors du sérail alors que vous avez les deux pieds dedans, vous mentez sur votre identité[6]. Fadela est la petite « beurrette » des cités, apolitique qui se bat contre l'oppression masculine et Fatiha est l'élue, la militante PS qui a ses entrées rue de Solferino. Dans tout ses discours Fadela défend les intérêts de Fatiha et du PS. Vous êtes une militante socialiste, c'est votre droit. Mais alors pourquoi ne vous présentez vous pas en tant que telle ?

Lorsque l'on connaît votre origine politique on comprend mieux votre hostilité à ce que l'on se penche sur l'histoire coloniale de la France. Auriez-vous peur que certains découvrent que la SFIO (ancêtre du PS) était membre du gouvernement qui a organisé les massacres de Sétif et Guelma qui ont fait 12 000 morts selon le rapport Tubert[7] ? Oui, le gouvernement de la France Libre, de la République, qui a lutté contre l'occupation nazie, a assassiné des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. Il n'y a jamais eu de jugement pour condamner les responsables de ces massacres. Auriez-vous peur que certains découvrent que la SFIO, alors que Guy Mollet était Président du Conseil, a voté « les pouvoirs spéciaux », c'est-à-dire la torture généralisée, en 1956 ? Auriez-vous peur que certains découvrent que Pierre Mendès-France déclarait en novembre 1954, alors qu'il était soutenu par la SFIO et que François Mitterrand était son ministre de l'intérieur : « l'Algérie c'est la France. On ne transige pas lorsqu'il s'agis de défendre l'intégrité de la République » ?

A bien des égards on croirait vous entendre parler des « quartiers » ou des « banlieues » ! Hier certains « gauchistes » vendaient « l'Algérie Française », aujourd'hui les mêmes ou leurs descendants vendent « la République par étage ». Nous comprenons vite du quel côté de la matraque vous vous situez ! La SFIO des années trente ne parlait-elle pas des « mariages arabes » comme vous vous parlez des « viols collectifs » qui serait une coutume « indigène » ? Massu ne voulait pas quitter l'Algérie car sinon les femmes aurait été livrées aux fellagas ! Dans la République Coloniale le pseudo féminisme de certain sert à cacher la domination d'une caste par rapport à une autre[8]. Et oui, Madame Amara, il a bien continuité du discours et du rapport colonial.

Il faut se pencher sur l'histoire, et sérieusement, au lieu de vous poser, comme vous le faites, en professeur inculte. On vous fait écrire : « Le programme de l'Algérie française, ce n'était pas l'extermination totale d'une population ». Cela est tout simplement faux ; il y bien eu des projets d'extermination de la population algérienne qui était alors comparée à celle des amérindiens. Des philosophes, héritiers des « Lumières » que vous chérissez tant, ont légitimé les pires horreurs. Tocqueville déclarait lors de sa visite à Alger : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire soit en détruisant les moissons à l'époque de la récolte, soit en dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu'on nomme razzias et qui ont pour objectifs de s'emparer des hommes ou des troupeaux. » Et il poursuivait ; : « J'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte mais que je n'approuve pas trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui se voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. »[9]

Mais l'histoire de la colonisation, pas plus que le sort des filles ou l'exclusion sociale ne vous intéresse. Vous désirez seulement être la représentante légale des « indigènes » au près des autorités. Le texte que l'on vous a écrit n'est qu'un rappel a l'ordre que les dominants vous ont dicté pour perpétuer leur domination. Vous ne faites que défendre le système qui vous nourrie au détriment de ceux pour qui vous dites combattre. Les esclavagistes ont eu leurs oncles Tom, les colonialistes leurs béniouiouis, les « colonio-républicains » ont leurs « Fadela ».

Pour conclure, je rappellerais la distinction que faisait Malcolm X entre les « nègres » domestiques et les « nègres » des champs. Le « nègre » domestique vit confortablement avec son maître dans sa demeure. Il doit le servir et s'occuper de sa maison. Le « nègre » des champs doit ramasser le coton, sous les coups de fouet de son maître. Tous les jours il vit un enfer dans la plantation. Le jour où le maître tombe malade le « nègre » domestique s'inquiète et s'écrie : « nous avons de la fièvre ; nous sommes malades » ! Dans la même situation le « nègre » des champs maudit son maître et s'écrie : « qu'il crève » !

Youssef Girard


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[1] Article parue dans Libération le 3 mars 2005, intitulé : « Moi, fille d'immigrés, pour l'égalité et la laïcité »

[2] Nous tenons à préciser que nous ne sommes pas liés à l'organisation de ces assises et que notre texte ne vise pas à défendre cette initiative face à laquelle nous sommes « réservés ».

[3] Nous pensons notamment aux travaux de Farhad Khosrokhavar et Nilüfer Göle

[4] Terme employer par Pierre Bourdieu dans « Sur la télévision ». Cette horrible réactionnaire est aussi à l'origine de l'expression : « chauvinisme de l'universel » !

[5] Madame Amara pense sûrement à son « pote » Mohammed Abdi condamné par la cour d'appel de Rion, dans le Puy de Dôme, à trois ans de prison dont deux avec sursis pour « escroquerie » en 2004 !



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