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"LE SLAM"
B
13 juillet 2006 16:50
Salam!smiling smiley


Il y a évidemment autant de définitions du "slam" qu’il y a de slameurs et de spectateurs des scènes slam. Pourtant il existe, paraît-il, quelques règles, quelques codes : les textes doivent être dits a capella ("sinon c’est plus du slam" ?), les textes ne doivent pas excéder 3 minutes (oui mais quand même des fois, c’est 5 minutes…)dans les scènes ouvertes, c’est "un texte dit = un verre offert" (sauf quand le patron du bar n’est pas d’accord…evil)

Bref, loin de toutes ces incertaines certitudes, "le slam" c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l'envie de jouer avec des mots.

Le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage.

BIOGRAPHIE D'UN GRAND SLAMEUR "GRAND CORPS MALADE" (vs connaissez?)

Drôle de nom... drôle de type... mais quel talent!!!

Il est né le 31 juillet 1977 sous le prénom de Fabien, sous le soleil de Seine-Saint-Denis, sous le signe du lion et sous les yeux de sa mère qui, déjà à l'époque, lui donne un surnom composé de trois mots : Petit Chaton Bleu.Très vite, les mots lui viennent facilement. Il chante, raconte des histoires et passe déjà de nombreux coups de téléphone.
"Grand Corps Malade" est Polo pour son père avec qui il va courir de temps en temps au parc de la Courneuve. Il est Fab pour sa soeur avec qui il monte des pièces de théâtre et joue à Intervilles pendant les vacances


Quand il est grand, Fab veut faire prof de sport avec Audrey et Toussaint. Mais il prend l'hélico pour l'hosto. Alors, pendant un temps, il a un "vrai travail" avec François et Robert.
Finalement, en 2003, il devient Grand Corps Malade aux côtés de John Pucc’Chocolat et du collectif 129H, avec qui il devient un activiste des scènes slam.Pendant 2 ans, il arpente toutes les scènes ouvertes des petits bars parisiens pour partager ses textes a capella, dans la plus pure tradition slam.
Il remporte les premiers grands tournois de slam (Bouchazoreill’ à la Boule Noire puis au Trabendo, Slam United à la Java…)

Depuis septembre 2004, avec son pote John Pucc’, il anime Slam’Alikoum, les soirées slam mensuelles du Café Culturel de Saint-Denis.En 2004, avec John Pucc’, Droopy et Techa et les 129H, il forme « Le Cercle des Poètes sans Instru » pour une création de poésie urbaine que ces 7 slameurs proposent dans de nombreux festivals.Depuis 2 ans, il a fait de la scène son terrain de jeu favori et multiplie les spectacles et récitals Slam : Début 2005, Grand Corps Malade fonde l'association "Flow d'encre", structure sur laquelle il s'appuie pour animer des ateliers d'écriture/slam auprès de municipalités, centres sociaux, établissements scolaires...comme le projet "93 Slam Caravane", ateliers d'écriture et scènes slam itinérantes dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis.Il anime également des ateliers slam a l'hôpital de Bobigny.

Fin 2005, il entre en studio avec S Petit Nico (compositeur) et plusieurs autres musiciens pour enregistrer ses textes en musique.Sortie de l’album il y a quelques jours.

Voici queleques extraits de son album "Midi 20" :


[www.grandcorpsmalade.com]


[www.radioblogclub.com] "Ca peut chémar"


[www.radioblogclub.com] "Rencontre"


[www.radioblogclub.com] "Saint-Denis"


[www.radioblogclub.com] "Attentat verbal"


[www.radioblogclub.com] "Parole du bout du monde"


[www.radioblogclub.com] "6ème sens"


Qu'en pensez vous?


Salam,

smiling smiley
h
13 juillet 2006 16:56
Je l'ai vu dans quelques emissions, je trouve qu'il assure thumbs up

C'est un exercice trés complexe, mais le resultat est un regal pour les oreilles.

Merci pour les extraits.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/06 16:57 par hamid..
N
13 juillet 2006 16:59
ça existe mm chez les chleuh
ça se nomme izlan

winking smiley winking smiley
h
13 juillet 2006 17:01
J'aime bien "rencontre"
B
13 juillet 2006 17:02
Citation
NAWARR a écrit:
ça existe mm chez les chleuh
ça se nomme izlan

winking smiley winking smiley

grinning smiley

Yes


winking smiley
h
13 juillet 2006 17:02
C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu comme la vie
Evidemment j'étais pas tout seul, j'avais envie d'faire connaissance
Y'avait un tas d'personnes et personne marchait dans l'même sens
Alors j'continuais tout droit mais un doute s'est installé
Je savais pas c'que j'foutais là, encore moins où j'devais aller
Mais en ch'min au fil du temps j'ai fait des sacrées rencontres
Des trucs impressionants, faut absolument qu'j'vous raconte
Ces personnages que j'ai croisé c'est pas vraiment des êtres humains
Tu peux parler avec eux mais jamais leur serrer la main
Tout d'abord sur mon parcours j'ai rencontré l'innocence
Un être doux, très gentil mais qui manque un peu d'expérience
On a marché un p'tit moment, moins longtemps que c'que j'aurais cru
J'ai rencontré d'autres éléments et l'innocence a disparue
Un moment sur mon ch'min, j'ai rencontré le sport
Un mec physique, un peu grande gueule mais auprès d'qui tu d'viens fort
Pour des raisons techniques on a du s'quitter c'était dur
Mais finalement c'est bien comme ça, puis l'sport ça donne des courbatures
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit j't'ai d'jà croisée et franchement tu vaux pas l'coup
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé tu penses qu'on peux vivre ensemble ? J'crois qu'j'suis accroc
Elle m'a dit t'inquiêtes le monde appartient à ceux qui rêvent trop
Puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé
On a discuté vite fait mais rapidement je l'ai r'foulée
Elle a plein d'certitudes sous ses grands airs plein d'tension
Mais vous savez quoi ? La détresse, elle a pas d'conversations
Un moment sur ma route j'ai rencontré l'amour
J'lui ai dit tient tu tombes bien, j'veux t'parler d'puis toujours
Dans l'absolu t'es une bonne idée mais dans les faits c'est un peu nul
Tu pars en couille une fois sur deux faudrait qu'tu r'travaille ta formule
L'amour m'a dit écoute petit ça fait des siècles que j'fais mon taff
Alors tu m'parles sur un autre ton si tu veux pas t'manger des baffes
Moi j'veux bien être gentille mais faut qu'chacun y mette du sien
Les humains n'font aucun effort et moi j'suis pas un magicien
On s'est embrouillé un p'tit moment et c'est là qu'j'me suis rendu compte
Que l'amour était sympa mais que quand même il s'la raconte
Puis il m'a dit qu'il d'vait partir, il avait des rendez-vous par centaine
Que ce soir il d'vait diner chez sa d'mi-soeur : la haine
Avant d'partir j'ai pas bien compris, il m'a conseillé d'y croire toujours
Puis s'est éloigné sans s'retourner, c'était mes derniers mots d'amour
J'suis content d'l'avoir connu, ça j'l'ai bien réalisé
Et je sais qu'un d'ces quatre on s'ra amené à s'recroiser
Un peu plu stard sur mon ch'min j'ai rencontré la tendresse
Ce qui reste de l'amour derrière les barrières que le temps dresse
Un peu plus tard sur mon ch'min j'ai rencontré la nostalgie
La fiancée des bons souvenirs qu'on éclaire à la bougie
Assez tôt sur mon parcours j'avais rencontré l'amitié
Et jusqu'à c'jour, elle marche toujours à mes côtés
Avec elle j'ma tape des barres et on connait pas la routine
Maintenant c'est sûr, l'amitié, c'est vraiment ma meilleure copine
J'ai rencontré l'avenir mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformée et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaitre, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'semble mais au moins j'sais qu'il existe
J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup d'joie
C'est parfois une question d'chance, souvent une histoire de choix
J'suis pas au bout d'mes surprises, là d'sus y'a aucun doute
Et tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route

C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virage, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, un peu comme la vie
B
13 juillet 2006 17:06
Citation
hamid. a écrit:
J'aime bien "rencontre"

Elle est trop bien thumbs up

Y aussi celle là "je dors sur mes deux oreilles"


J’ai constaté que la douleur était une bonne source d’inspiration
Et que les zones d’ombre du passé montrent au stylo la direction
La colère et la galère sont des sentiments productifs
Qui donnent des thèmes puissants, quoi qu’un peu trop répétitifs
A croire qu’il est plus facile de livrer nos peines et nos cris
Et qu’en un battement de cils un texte triste est écrit
On se laisse aller sur le papier et on emploie trop de métaphores
Pourtant je t’ai déjà dit que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts
C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai décidé de changer de thème
D’embrasser le premier connard venu pour lui dire je t’aime
Des lyrics pleins de vie avec des rimes pleines d’envie
Je vois, je veux, je vis, je vais, je viens, je suis ravi
C’est peut-être une texte trop candide mais il est plein de sincérité
Je l’ai écrit avec une copine, elle s’appelle Sérénité
Toi tu dis que la vie est dure et au fond de moi je pense pareil
Mais je garde les idées pures et je dors sur mes 2 oreilles
Evidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal
Et l’existence est fragile comme une vertèbre cervicale
On t’a pas vraiment menti, c’est vrai que parfois tu vas saigner
Mais dans chaque putain de vie, y’a tellement de choses à gagner
J’aime entendre, raconter, j’aime montrer et j’aime voir
J’aime apprendre, partager, tant qu’y a de l’échange y’a de l’espoir
J’aime les gens, j’aime le vent, c’est comme ça je joue pas un rôle
J’ai envie, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai hâte, j’ai faim et j’ai la gaule
J’espère que tu me suis, dans ce que je dis y’a rien de tendancieux
Quand je ferme les yeux, c’est pour mieux ouvrir les cieux
C’est pas une religion, c’est juste un état d’esprit
Y’a tellement de choses à faire et ça maintenant je l’ai compris
Chaque petit moment banal, je suis capable d’en profiter
Dans la vie j’ai tellement de kifs que je pourrai pas tous les citer
Moi en été je me sens vivre, mais en hiver c’est pareil
J’ai tout le temps l’œil du tigre, et je dors sur mes 2 oreilles

C’est pas moi le plus chanceux mais je me sens pas le plus à plaindre
Et j’ai compris les règles du jeu, ma vie c’est moi qui vais la peindre
Alors je vais y mettre le feu en ajoutant plein de couleurs
Moi quand je regarde par la fenêtre je vois que le béton est en fleur
J’ai envie d’être au cœur de la ville et envie d’être au bord de la mer
De voir le delta du Nil et j’ai envie d’embrasser ma mère
J’ai envie d’être avec les miens et j’ai envie de faire des rencontres
J’ai les moyens de me sentir bien et ça maintenant je m’en rends compte
Je voulais pas écrire un texte « petite maison dans la prairie »
Mais j’étais de bonne humeur et même mon stylo m’a souri
Et puis je me suis demandé si j’avais le droit de pas être rebelle
D’écrire un texte de slam pour affirmer que la vie est belle
Si tu me chambres je m’en bats les reins, parfois je me sens inattaquable
Parce que je suis vraiment serein et je suis pas prêt de péter un câble
La vie c’est gratuit je vais me resservir et tu devrais faire pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles

La vie c’est gratuit je vais me resservir et ce sera toujours pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles
a
13 juillet 2006 17:09
voila son site : [www.grandcorpsmalade.com]


j'aime beaucoup celui ou il parle de sa boulangere et saint denis
B
13 juillet 2006 17:28
Citation
asma06 a écrit:
voila son site : [www.grandcorpsmalade.com]


j'aime beaucoup celui ou il parle de sa boulangere et saint denis

thumbs upthumbs up
h
13 juillet 2006 17:30
Saint Denis où à Carrefour tu peux même acheter de la choucroute Halal !
grinning smiley


J'voudrais faire un slam pour une grande dame que j'connais depuis tout petit
J'voudrais faire un slam pour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedi
J'voudrais faire un slam pour une vieille femme dans laquelle j'ai grandi
J'voudrais faire un slam pour cette banlieue nord de Paname qu'on appelle Saint-Denis
Prends la ligne D du RER et erre dans les rues sévères d'une ville pleine de caractère
Prends la ligne 13 du métro et va bouffer au McDo ou dans les bistrots d'une ville pleine de bonnes gos et de gros clandos
Si t'aimes voyager, prends le tramway et va au marché. En une heure, tu traverseras Alger et Tanger.
Tu verras des Yougos et des Roms, et puis j't'emmènerais à Lisbonne
Et à 2 pas de New-Deli et de Karashi (t'as vu j'ai révisé ma géographie), j't'emmènerai bouffer du Mafé à Bamako et à Yamoussoukro
Et si tu préfères, on ira juste derrière manger une crêpe là où ça sent Quimper et où ça a un petit air de Finistère
Et puis en repassant par Tizi-Ouzou, on finira aux Antilles, là où il y a des grosses re-noi qui font « Pchit, toi aussi kaou ka fé la ma fille ! »
Au marché de Saint-Denis, faut que tu sois sique-phy. Si t'aimes pas être bousculé tu devras rester zen
Mais sûr que tu prendras des accents plein les tympans et des odeurs plein le zen
Après le marché on ira ché-mar rue de la République, le sanctuaire des magasins pas chers
La rue préférée des petites rebeus bien sapées aux petits talons et aux cheveux blonds peroxydés
Devant les magasins de zouk, je t'apprendrai la danse. Si on va à la Poste j't'enseignerai la patience...
La rue de la République mène à la Basilique où sont enterré tous les rois de France, tu dois le savoir ! Après Géographie, petite leçon d'histoire
Derrière ce bâtiment monumental, j't'emmène au bout de la ruelle, dans un petit lieu plus convivial, bienvenu au Café Culturel
On y va pour discuter, pour boire, ou jouer aux dames. Certains vendredi soir, y'a même des soirées Slam
Si tu veux bouffer pour 3 fois rien, j'connais bien tous les petits coins un peu poisseux
On y retrouvera tous les vauriens, toute la jet-set des aristocrasseux
Le soir, y'a pas grand chose à faire, y'a pas grand chose d'ouvert
A part le cinéma du Stade, où les mecs viennent en bande : bienvenue à Caillera-Land
Ceux qui sont là rêvent de dire un jour « je pèse ! » et connaissent mieux Kool Shen sous le nom de Bruno Lopez
C'est pas une ville toute rose mais c'est une ville vivante. Il s'passe toujours quelqu'chose, pour moi elle est kiffante
J'connais bien ses rouages, j'connais bien ses virages, y'a tout le temps du passage, y'a plein d'enfants pas sages,
j'veux écrire une belle page, ville aux cent mille visages, St-Denis-centre mon village
J'ai 93200 raisons de te faire connaître cette agglomération. Et t'as autant de façons de découvrir toutes ses attractions.
A cette putain de cité j'suis plus qu'attaché, même si j'ai envie de mettre des taquets aux arracheurs de portables de la Place du Caquet
St-Denis ville sans égal, St-Denis ma capitale, St-Denis ville peu banale.. où à Carrefour tu peux même acheter de la choucroute Hallal !
Ici on est fier d'être dyonisiens, j'espère que j't'ai convaincu. Et si tu m'traites de parisien, j't'enfonce ma béquille dans l'...
J'voudrais faire un slam pour une grande dame que j'connais depuis tout petit
J'voudrais faire un slam pour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedi
J'voudrais faire un slam pour une vieille femme dans laquelle j'ai grandi
J'voudrais faire un slam pour cette banlieue nord de Paname qu'on appelle Saint-Denis.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/06 18:06 par hamid..
B
13 juillet 2006 17:45
B
13 juillet 2006 17:45
h
14 juillet 2006 12:10
[www.radioblogclub.com] Parole du bout du monde thumbs up





Parole du bout du monde



Rouda : Qui a dit un jour que les paroles s’envolent et que les écrits restent
Et qui dira que cette histoire ne fut qu’une parabole de deux poètes à la plume trop leste
Des montagnes de l’Est elle traverse les rivières du grand Ouest
Puis serpente et s’entête jusqu’à se fondre dans l’asphalte

GCM : C’est l’histoire d’un récit qui traverse le monde comme tu tournes les pages de ton atlas
On m’a dit qu’il était conté par un mec très vieux, je parle pas du Père Fouras
Mais d’un ancien respecté à la voix aussi profonde que les rides de son visage
Je te parle de son récit qui pendant des décennies a traversé plus d’un paysage

Rouda : C’est l’histoire d’un tour du monde d’une course autour de la planisphère
Un moment hors de l’espace-temps où les secondes se comptent en millénaires
Ce n’est pas un conte mais un poème mi-phénomène paranormal
Mi-parole libre qui se promène forcément ça se passe à l’oral

GCM : C’est l’histoire d’un voyage fantastique auquel ont participé plus d’un élément
Qui, lors d’une existence classique, ne se croisent pas forcément
Ce voyage un peu magique, comme tout le monde tu en as entendu parler
Moi je l’ai connu un soir de pleine lune devant un grand ciel étoilé

Rouda : Moi je crois bien que c’est le vent qui est venu me la souffler
Et ça m’a fait l’effet d’un sédatif car à vrai dire ça m’a troublé

GCM : Cette histoire, je donnerais tout pour connaître son origine exacte
T’sais quoi Rouda on va remonter à sa source chacun de son côté, tel est notre pacte

Rouda : Ok Grand Corps Malade je te souhaite une balade planétaire
Je te laisse donner le top départ et le choix dans l’hémisphère

GCM : Tu devras fouiller dans 2 continents, moi 3, s’il faut on se retrouve dans 10ans
Mais comme j’ai plus de terres que toi, tu te taperas aussi le fond des océans
Bon voyage ! Que le meilleur gagne !

Rouda : J’ai commencé à observer les territoires les plus classiques
Le tableau noir des facultés aux discours très académiques
J’ai entendu les cris d’une parole qui s’endort dans des débats soporifiques
Des conférences, des galeries d’art et même des visites guidées au cœur des quartiers historiques

GCM : J’ai commencé ma quête en questionnant mon voisin de palier
Il est tellement vieux qu’à un bout de cette histoire il est forcément lié
Il m’a conseillé d’enquêter dans un petit village montagnard
Mais les gens que j’ai croisés là-bas avaient étrangement perdu la mémoire

Rouda : Sur mon itinéraire j’avais quelques antiquaires
Je n’y ai trouvé que des mots en vieux français et des paroles pleines de poussière
J’ai rencontré deux trois coiffeurs et leurs récits légendaires
A la racine j’ai tout compris de la théorie de la pesanteur
J’ai donc pris de la hauteur j’ai fait pas mal d’aller-retours
J’ai été rapide ou plein de lenteur mais la durée de mon parcours
S’étale sur le Maghreb et ses conteurs jusqu’aux tavernes de Singapour
Des tribus nomades d’orateurs aux temples de Kuala Lumpur
J’ai vu des mots d’absence des mots laissés sur une porte et même des mots d’amour
J’ai parfois pris le mauvais sens et plus j’ai fait la connaissance des nouveaux troubadours
GCM : J’ai compris que c’que je cherchais avait quelque chose de secret
Et que cette histoire était fragile comme un mot écrit à la craie
Je scrutais la nuit dans des ruelles sombres aux odeurs de pisse
Quand un vieux clochard me lança enfin sur une bonne piste
Il m’a dit d’aller interroger un scientifique, j’étais d’accord
Mais celui-ci m’a rien appris, j’ai juste révisé le théorème de Pythagore
Alors je suis allé voir les plus grands philosophes du continent
Mais ils m’ont saoulé, j’préfèrais encore mon vieux voisin incontinent
J’ai rencontré des tas de personnes, de Reykjavik à Pékin
Des groupes de jeunes rappeurs aux vieux griots africains… mais en vain

GCM & Rouda : J’ai vu des mots tendres, j’ai vu des mots d’excuse, j’ai vu des gros mots
J’ai vu des mots à prendre des mots qui accusent et même des mots en trop
J’ai vu des mots passants, j’ai vu des mots vexants, j’ai vu des mots tranchants comme un pieux
J’ai vu des mots qui immobilisent des mots sans mobile et même des mots creux
J’ai vu des Mohammed, j’ai vu des Mauricette
J’ai surtout vu que j’avais fait ce voyage pour rien
J’ai vu de mauvais mots, j’ai vu des bons moments
Et que finalement la source n’était pas si loin
Cette histoire, c’est la tienne, c’est la mienne, elle est bien réelle
C’est l’histoire du langage universel faîtes qu’elle soit éternelle
J’sais pas pour toi Grand Corps Malade mais notre fin de texte me semble un peu trop solennelle
C’est vrai Rouda mais l’important c’est peut-être juste qu’elle soit belle
Ca leur paraîtra peut-être bête encore plus con que deux poètes
Mais j’ai encore envie de la dire : que vive la parole libre !
En tout cas c’qui est net, c’est que cette histoire vit dans toutes nos têtes
Et qu’on continueras à la vivre jusqu’aux toutes dernières pages de notre propre livre
Bon voyage ! Que le meilleur gagne !



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/07/06 12:15 par hamid..
B
14 juillet 2006 18:59
Je kiffe de trop celle que tu as mis hamid thumbs up

Ecoute celle-là tu vas être mdrrrrrr....grinning smiley

Ma tête, mon coeur...



Le corps humain est un royaume ou chaque organe veut être le roi,
Il y a chez l'homme 3 leaders qui essayent d'imposer leur loi,
Cette lutte permanente est la plus grosse source d'embrouille,
Elle oppose depuis toujours la tête, le coeur et les c ouilles.

Que les demoiselles nous excusent si on fait des trucs chelous,
Si un jour on est des agneaux et qu'le lendemain on est des loups,
C'est à cause de c'combat qui s'agite dans notre corps,
La tête, le coeur, les c ouilles discutent mais ils sont jamais d'accords.

Mon coeur est une vraie éponge, toujours prêt à s'ouvrir,
Mais ma tête est un soldat qui s'laisse rarement attendrir,
Mes c ouilles sont motivées, elles aimeraient bien pé-cho cette brune,
Mais y'en a une qui veut pas, p utain ma tête me casse les b urnes.

Ma tête a dit a mon coeur qu'elle s'en battait les couilles,
Si mes c ouilles avaient mal au coeur et qu'ça créait des embrouilles,
Mais mes c ouilles ont entendu et disent à ma tête qu'elle a pas d'coeur,
Et comme mon coeur n'a pas d'c ouilles, ma tête n'est pas prête d'avoir peur.

Moi mes couilles sont têtes en l'air et ont un coeur d'artichot,
Et quand mon coeur perd la tête, mes c ouilles restent bien au chaud,
Et si ma tête part en c ouilles, pour mon coeur c'est la défaite,
J'connais cette histoire par coeur, elle n'a ni queue ni tête.

Moi les femmes j'les crains, autant qu'je suis fou d'elles,
Vous comprenez maintenant pourquoi chez moi c'est un sacré bordel,
J'ai pas trouvé la solution, ça fait un moment qu'je fouille,
Je resterais sous l'contrôle d'ma tête, mon coeur et mes c ouilles.


ClapClapClap

Trop d'la bombe!!grinning smiley
h
14 juillet 2006 20:32
C'est la plus "osée" de toutes ses chansons mais c'est bien recherché.
Il en a dans.........la tete grinning smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/07/06 20:34 par hamid..
a
14 juillet 2006 22:52
ya celle la aussi grinning smiley



plus tard je rentre à la boulangerie et comme d'hab je dis pas bonjours
ma boulangere est une mégere avec une tete d'abat jours
je la paye avec des pieces d'un centime
expres pour la saouler
en echange elle me donne les croissants les plus rassis de la fournée
un jours je l'etranglerais aussi sur que je m'appelle fabien
ma boulangere je la hais et franchement elle me le rend bien


quand je sors de la boulangerie, je me fais accoster par un vieillard
il me dit qu'il est perdu et qu'il cherche ou est la gare

je vois bien qu'il marche mal et vous vous dites que je ne vais pas oser
mais si, la gare est à gauche et je lui indique l'opposé grinning smiley
j'espere qu'il s'epuisera et qu'il trouvera jamais son chemin
moi les vieux je les aiment pas et j'espere qu'ils me le rendent bien



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/07/06 22:54 par asma06.
B
22 juillet 2006 18:16
B
29 juillet 2006 14:57
uuuuuuuuppppppppppppp smiling smiley

(tm)
-
18 août 2006 22:37
B
20 août 2006 17:10
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
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