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situation des RME chez "vos freres" "arabes!!!
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9 avril 2005 22:57
Interview de Monsieur Abdelfattah Ezzine, expert au Sultanat D'Oman.( pays arabe )


Interview qui montre la vraie situation d un Etranger ( surtout un "arabe" , un asiatique , un africain ou bien un musulman en general ) dans les pays dits arabes

Vous pouvez comparer entre votre situation avec celle des marocains residents dans les pays arabes



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Abdelfattah Ezzine: Je suis enseignant-chercheur ( spécialisé en sociologie) à l'Institut Universitaire de la recherche scientifique (IURS) - Université Mohamed V-Souissi de Rabat; fondateur et responsable de l'Observatoire Rapports Ville-Campagne (OBRAVICA) et du Groupe d'Etudes et de Recherches sur l'Enfant et les Espaces de Vie (GEREEV) au sein de l'Ecole Nationale d'Architecture (ENA) où j'ai été sollicité pour participer à la réforme de la formation des architectes et de se pencher surtout à mettre en place une plaquette pédagogique concernant l'enseignement des sciences humaines et sociales. Et, depuis, j'ai participé au comité de suivi de cette réforme ... Actuellement, je suis détaché dans le cadre de la coopération bilatérale comme expert auprès du Bureau du Conseiller de S. M. Le Sultan aux Affaires Economiques au Sultanat d'Oman.

Wafin.be: Quel est votre champs de recherche ?

Abdelfattah Ezzine: Mes activités scientifiques portent essentiellement sur la mise à niveau des sciences humaines et sociales, comme outil au service la transition démocratique et aux problèmes socio-spatiaux engendrés par le déséquilibre territorial … Au Sultanat d'Oman, je travaille sur le paradigme de développement. Cependant, il faut faire attention quand on parle de la mise à niveau des sciences humaines et sociales, car, en relation avec les thématiques de valorisation de ces sciences -surtout pour la sociologie et la philosophie objet de dénigrement politique- et de leur l'enseignement à l'ingénieur (ancienne recommandation de l'UNESCO depuis les années soixante-dix!!), nous traitons plusieurs thématiques : en priorité, la thématique "catégories précaires", ou les catégories qui sont sujets à une précarisation, où on y trouve la femme, l'enfant, les jeunes et aussi le rural, la banlieue, grosso modo les marges et les "marginalisés" … C'est le travail auquel j'ai participé soit à titre personnelle avec les associations et les ONG (Achouala, Espace Associatif, LMPE, UNICEF, UNESCO, ENDA, etc.) ou celui effectué au sein de l'OBRAVICA à l'IURS et dans le cadre du GREEV à l'ENA. Dans ce cadre-là, par exemple à l'IURS, j'ai pu dirigé et coordonné une publication sur l'état des sciences humaines et sociales au Maroc avec la contribution de la Fondation allemande Konrad Adenauer; à l'ENA, on a pu avec l'équipe, qui a penché sur la réforme précitée, à revoir le statut de ces sciences enseignées à ce qu'elles soient des science non plus complémentaires mais des sciences nourricières. Toute la pédagogie est différente, j'ai pu mettre en place, après avoir œuvrer pour la signature d'une convention de partenariat entre l'ENA et l'UNICEF, des activités dont le but est de mettre en valeur les sciences humaines et sociales et répondre au bien-fondé de cette réforme, entre autres une journée de sensibilisation aux droits de l'enfant, des visites de terrain poussant les élèves-architectes à mettre en œuvre le savoir acquis … Bref, les sensibiliser non pas à apprendre ce que sont les droits de l'enfant parce qu'ils les connaissent, mais par le biais d'un Brainstorming à réfléchir comment décliner ces droits en actions, en mesures en tant qu'architectes. En parallèle, nous essayons de créer des espaces de sociabilité reconnus par les faiseurs de la ville, et où l'enfant se sent pleinement libre. Avec une équipe d'élèves architectes faisant partie du GEREEV, nous avons réalisé entre autres, avec la collaboration d'autres partenaires, une expérience pilote au Nord du Maroc: il s'agit de la réhabilitation d'une école, qui a été complètement réaménagée grâce à l'encadrement et à l'écoute des parents d'élèves, de l'administration de l'école et même des élèves … Nous sommes entrain d'élaborer d'autres projets, notamment une collaboration entre sociologues et architectes pour la question d'hygiène dans les écoles, les lycées … Une activité qui sera axée sur la question de "la propreté comme indicateur de citoyenneté", tout en essayant de voir un peu comment trouver une solution dans le cadre du programme de l'école. On se prépare aussi à accueillir le congrès international sur "Les enfants et la ville" qui sera organisé en collaboration avec l'Institut Arabe pour le Développement Urbain organe de l'Organisation arabe pour le Développement Urbain.

Wafin.be: Sinon, on sait que vous vous intéressez à la question de l'immigration marocaine et arabe en général dans les pays du Golf …

Abdelfattah Ezzine: Vue ma situation d'immigré actuellement, et en rapport avec mes pré requis en la matière, suite à mes divers lectures et séjours en Europe dans le monde arabe dans le cadre de mes voyages, études et recherches diverses, j'ai constaté que quand on parle d'immigration marocaine, on fait allusion beaucoup plus aux "RME" (sic!) qu'à leurs semblables dans le monde arabe D'ailleurs RME, vue que cet "E" désigne beaucoup plus l'Europe, on doit avoir un "RMA" (resic!), le "A" désignera le monde arabe. Aussi, quand on compare les phénomènes de l'immigration vers l'Europe et vers le monde arabe, ce n'est pas du tout les mêmes caractéristiques. Choses que j'ai relevé et mentionné, déjà, lors de la table ronde organisée en marge du Festival "Cinéma et Immigration" à Tétouan par les "Les amis du cinéma", je pense que c'était en 1996, où j'ai été invité à intervenir. Je me rappelle, j'ai été la voie discordante sur ce sujet. Et, je récidive à l'occasion de ce Forum social marocain; mais en m'intéressant cette fois à l'immigration féminine aux pays du Golf. Parlons de quelques traits de cette immigration: d'abord, en ce qui concerne les lois d'immigration en application dans le monde arabe, on ne parle de "Mouhajir" (immigré); mais seulement de "wafide" (arrivant), c'est-à-dire celui qui vient pour travailler mais qui va partir un jour ou l'autre. On a fait appelle à lui pour une tâche (voire fonction) spécifique, une sorte de mission, dès que son travail est achevé il partira. Même, s'il reste plusieurs années, il n'aura pas de droits, pas plus qu'il n'a lors de son arrivée. Ce n'est pas le cas de figure des immigrés en Europe qui peuvent accéder à des droits de citoyenneté diverses et même de nationalité!! En Europe en général, en France ou en Belgique par exemple, un immigré garde toujours ses papiers sur lui (passeport, carte d'identité du pays d'origine, etc.), dans les pays du golf surtout pas question. L'immigré se trouve dépouillé de ses papiers et muni seulement d'une carte de travail, et au lieu d'être considéré comme personne pouvant entrer en contact avec l'Etat, ou sous la tutelle de l'Etat, et c'est celui-ci qui répond de son bien être, de sa vie, de son activité, etc.; il se trouve sous la tutelle de son "kafile" (sorte de parrain, tuteur et responsable), c'est-à-dire la personne (physique ou morale) avec qui il a signé son contrat de travail, celui qui l'embauche … Comme j'ai expliqué, une fois, au pays, on vous retire votre passeport, vos papiers et on vous donne d'autres papiers de séjour. Vous ne dépendez pas de l'Etat, mais de ce tuteur ou parrain. Vous vivez sous sa coupe, il est en mesure de souffler le chaud et le froid quant à votre situation. Vous ne recevrez vos papiers qu'une fois à l'aéroport. Bien sûr, tout le monde n'est pas méchant là-bas, mais tout le monde n'est pas bon non plus ! Ce contexte crée des situations de travail qui sont plus ou moins tendues, où le travailleur est à la merci de son parrain …

Wafin.be: Il n'y a pas de cartes de séjours permanents ?

Abdelfattah Ezzine: Non, c'est des cartes de séjour renouvelable et cela dépend des durées du contrat, parfois chaque deux ou trois ans, tout dépend du contrat signé. Sorte de carte d'identification, pas d'identité. Mais parfois, il y'a des situations où le "kafile" ne renouvelle pas le contrat, et l'immigré se retrouve subitement dans une situation d'illégalité. Il y'a même des cas où le "kafile" enfreint la loi en poussant son soi-disant salarié à travailler dans le marché noir contre une somme mensuelle qu'il vient percevoir à la fin du mois. Cette activité où les immigrés sont traités comme des bêtes de somme est pénalisée par les lois des pays d'accueil; mais il y a rarement des personnes qui se soucient de cela. Rares sont les cas réprimés. Certes, il y'a des lois en vigueur qui reconnaissent des droits aux immigrés, mais elles restent inappliquées: soit parce que ces immigrés ne connaissent pas bien leur droit vue leur analphabétisme et l'absence d'un encadrement, ou en plus leur précarité sociale les poussent à se tairent et accepter (si, on sait que la majorité sont pauvres et achètent leur contrat au prix fort et se trouvent, de ce fait, obligé de travailler la 1ère année, parfois, pour payer leurs dettes), soit que leur plainte et réclamation n'est que peine perdue. Il suffit de citer l'exemple des cas les plus médiatisés, à savoir les femmes domestiques ou femmes de ménages, souvent d'origine asiatique, elles sont, en général, dans une situation de précarité juridique absolue. Tant qu'il y'a ce renouvellement de contrat, il n'y a pas d'acquis ! C'est vrai qu'on dit qu'on est immigré dans le même cadre, et là je ne parle pas des asiatiques qui travaillent dans les pays arabes, mais je parle au niveau des travailleurs immigrés arabes. Les arabes, pas plus que les autres, n'accumulent pas d'acquis …





suite sur ce lien :

[www.wafin.be]




Ps : voila vos "fréres" arabes , la solidarité arabe , nationalisme arabe , bla bla arabe





" seule la verité est revolitionaire" K.M
10 avril 2005 10:32
Ca s'appelle l'esclavagisme...
"Avec un H majuscule"
a
11 avril 2005 00:03
allahoakbar!
aoudo bilahhi min had salrace!
b
21 avril 2005 21:47
je prefere etre mandiant chez moi que de travailler dans un pays arabe.je travaillerais dans un pauvre pays europeen que travailler dans le plus riche pays arabe.les pauvres diables qui vont travailler laba n'ont pas le choix c'est la pauvretee qui les forcent.je n'ai pas encore rencontre quelqu'un qui a travaille au moyen orient et ma dit qu'il retourne laba si il avait le choix.c'est la chebghra jdida,il n'y a pas longtemp il n'avaient pas assez a manger et tres pauvres.aujourd'hui ils croient qu 'avec l'argent du petrole ils peuvent acheter les hetres humain et qu'ils sont audessu de tout le monde.alors qu'ils devraient se rapeler de leur pauvre passe,et respecter ces pauvres infortunes qui n'ont pas autre choix.a mon avis je les trouve arrogants ignorants et sans compassion envers les emmigres.
h
21 avril 2005 23:14
faut pas généraliser, il vaut mieux travailler dans certains pays arabes que certains pays europeens et vice et versa!!!!
L'islam les condamne à l'«ignorance» (Chateaubriand) ....et toi tais toi ignorant...
 
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