La véritable signification des 37 % de participation
Les élections législatives de 2007 fournissent à qui veut l’entendre, la meilleur preuve du raz de bol des masses populaires, leur désengagement total, leur méfiance de tout ce qui est politique, et plus particulièrement de toute organisation qui se donne pour mission de les encadrer ou de les représenter, voyant en ces hommes des gens qui cherchent tout simplement à se servir d’eux pour mieux s’occuper de leurs propres affaires. 37% de participation est un chiffre éloquent qui a toute sa signification .Le Marocain ne croit plus en rien ;même pas aux prêches de ceux qui viennent ,soit disant lui montrer le droit chemin pendant qu’ils en suivent d’autres et donnent le mauvais exemple . Bien que n’étant pas toujours instruit, le Marocain est un être intelligent, éveillé et surtout très malin. On peut lui mentir une fois, deux fois, mais pas éternellement Pourquoi donc vouloir cacher la vérité .Les Marocains qui vivent dans la campagne, comme ceux qui vivotent dans les banlieues des villes, mènent une vie misérable, ne trouvent pas souvent de quoi manger et bien sûr, encore moins de quoi subvenir aux besoins de leurs femmes et enfants, sur les plans de la santé et de l’éducation. Certains ministres avancent souvent sans gêne des taux de scolarisation volontairement exagérés, alors que absolument archifaux .Le font-ils à dessein ? Je n’en sais rien. La triste réalité est qu’un grand nombre d’enfants dans la campagne font les bergers, travaillent dans les champs ou courent tout simplement les rues. Que dire du chômage ? Que dire de ces petits vendeurs ambulants pourchassés par les moghaznis, qui accaparent nos rues, constituant un véritable chômage déguisé ? Que dire des diplômes universitaires sans emploi qui sont une véritable tare de notre société ? Que dire de ces centaines de jeunes Marocains qui, à bord d’embarcations de fortune, prennent le risque d’aller braver la colère des vagues, dans l’espoir de regagner les rivages européens, et qui bien souvent ne reviennent plus jamais ? Que dire de nos concitoyens de la campagne qui passent des hivers rigoureux, sous des toits ruisselants et qui circulent pendant des mois dans des rues avec la boue qui leur arrivent jusqu’aux genoux .Que dire, que dire, que dire ? Et face à tout cela, ce même paysan qui atterrit en ville est confronté au luxe outragent des grandes villas avec piscines et ces grosses voitures conduites par des femmes et des adolescents 63% d’abstention est donc un chiffre normal qui reflète bien l’état moral des habitants de ce pays. Cela peut encore être pire. Réveillons nous, prenons conscience de la misère de nos frères et sœurs et ce, dans un élan patriotique de solidarité, une impulsion de masse salutaire .N’attendons pas que d’autres viennent nous l’imposer…
Et si on admetteait que la majorité de ceux qui n'ont pas voté l'ont fait juste par simple indifference et paresse politique? Ou même par accords avec les grandes lignes politique du pays surtout que le Roi actuel ne cesse de donner l'elan de chantier en chantier? Pourquoi donc ne pas penser que le silence est un signe d'accords comme le veux la bonne vieille tradition arabo-islamique (assoukoutou 3lamatou rrida)?
Dans les sondages on a besoin de 1500 personnes (loi des statistiques) pour tracer en gros l'opinion publique de tout un pays. Les 37% qui ont voté font bcp plus que 1500 personnes. De la se pose la question, pourquoi les autres qui n'ont pas voté doivent penser différement? rien ne l'indique en effet, et si des millions ont renvoyé les islamistes dans leurs trous par exemple, cela peut être pris pour reprensentatif de l'opinion publique marocaine.
Maintenant, que le Maroc est passé à une nouvelle étape, chacun essaye de faire sa petite soupe sur le dos de gens qui n'ont même pas donné leur avis. Une sorte de charlatannerie politique de mauvais perdant.
S'il est sur qu'un bonne participation aux elections est bonne pour le jeu democratique, il est d'un autre coté tout simplement inadmissible de vouloir s'approprier les voix de ceux qui ont préféré se taire.
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