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H
28 février 2006 18:50
Un homme denonce la corruption ambiante et en paye le prix....


[www.mhamid-travel.com]


Les faits:

Le 23 janvier 2006, alors qu'il assiste à une audience du tribunal de Zagora, où la cause jugée impliquait un de ses employé, accusé par un "nomade"du vol d'un âne, monsieur Sbaï réitéra publiquement ses plaintes concernant la délinquance de ces prétendus nomades. En effet, depuis plusieurs mois, il avait alerté les autorités de ce qui devenait réellement un fléau pour les habitants de la région, victimes de vols, d'agressions et de trafics en tout genre. Les touristes également étaient harcelés avec insistance par ces prétendus nomades, sans compter les nuisances importantes qu’ils causaient à l’environnement (lessive directement dans le cours d’eau de l’Oasis, détritus épars dans le désert). Aucune de ses plaintes n'avaient été entendues, et le docteur Sbaï, lassé des manquements graves des autorités avait même rédigé une lettre en ce sens,à Sa Majesté Le Roi Mohamed VI.

Avec véhémence il dénonça l'implication de deux fonctionnaires de Zagora (le procureur du Roi et le Caïd de Mhamid) dans le laisser-faire de ces pratiques douteuses et néfastes.

Le 2 février, Monsieur Sbaï est convoqué par la gendarmerie de Zagora, où a lieu son inculpation immédiate, sur la base d'un procès-verbal daté du 23 01 2006, aux motifs d'injure et de diffamation, et qui leur avait été adressé par le procureur de Zagora;

Le 3 février, il est présenté au tribunal de Zagora, qui le condamne après 45 minutes de débats sans avocat, ni dossier de défense, à six mois d'emprisonnement ferme.
Suite à cette sentence, le Dr Sbaï fait appel, ainsi que le ministère public (procureur de Zagora), qui estime que la peine de 6 mois n’est pas assez lourde…

Le 15 février, date fixée de l’audience de 2e instance, le Dr Labbas Sbaï se présente au Tribunale de Ouarzazate. A la demande de ses avocats, dont Maître Ali Amar qui est représenté par un collègue de Ouarzazate, l’audience de 2e instance est reportée au 22 février, les avocats souhaitant peaufiner leur défense. A l’occasion de cette 1e audience d’appel, la liberté provisoire est demandée par les avocats, et refusée par le juge.

Le 22 février, le Dr Sbaï, assisté dans sa défense par Maître Ali Amar, se présente au tribunal pour le 2e audience d’appel : il entend au verdict confirmer les chefs d'accusation, et voit sa peine réduite à trois mois fermes. Il continue sa grève de la faim et décide d'un pourvoi en cassation.


Blog: [blog.ifrance.com]
l
1 mars 2006 16:10
hchouma a khouia une petition pour le vol d'un ane!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
H
1 mars 2006 16:26
Tu as lu waqila juste la premiere ligne a sa7bi. Lis tout l'article et tu comprendras mieux....
H
1 mars 2006 16:28
Voici un article de Telquel qui en parle....
Mais si tu t'es arreté a la premiere ligne sur l'autre article, je doute que tu finisses celui la smiling smiley

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A M’hamid Lghizlane, Labbas Sbaï, médecin et hôtelier, a eu l'outrecuidance de dénoncer les autorités qui tolèrent, dans un silence complice, le trafic de chameaux, cigarettes et haschich dans cette zone-frontière entre le Maroc et l'Algérie. Son “J'accuse” lui a coûté six mois de prison.

“Dieu est grand, il rendra justice au docteur” ! Tout Mhamid est sous le choc. L'arrestation du Docteur Labbas Sbaï a mis en émoi la petite bourgade de M'hamid Lghizlane Le chirurgien à la double nationalité, marocaine et suisse, a été arrêté le jeudi 2 février, sur ordre du
procureur du roi à Zagora. Il a été présenté au tribunal et jugé au cours d'un procès expéditif, le lendemain, avant d'être conduit à la prison de Ouarzazate, menotté et escorté par plusieurs voitures de gendarmes, reconnu coupable d'outrage à magistrat, de désordre dans un lieu public et condamné à six mois de prison ferme, applicables de suite. Un jugement en appel devrait être prononcé incessamment à Ouarzazate alors que l'avocat attend toujours le transfert du dossier de son client pour pouvoir au moins lui rendre visite en prison !

Le “J'accuse” du médecin
“Je sentais venir la machination depuis le 23 janvier 2006, date à laquelle je me suis présenté devant le procureur pour assister au procès d'un de mes employés, accusé par le caïd de M'hamid d'avoir tué un âne”, raconte le médecin. L’accusation avait d'abord été portée contre lui, avant que les autorités ne fassent marche arrière pour faire endosser à l'un de ses ouvriers la responsabilité du “meurtre”. Que lui reproche-t-on cette fois-ci ? Officiellement, un comportement injurieux à l'égard des magistrats. En prison, il décide de faire la grève de la faim. “Je maintiens mes accusations de corruption et de comportement mafieux de trois hauts responsables autoritaires de la région”, s'indigne-t-il. Officieusement, les autorités lui en veulent d'avoir mis à nu leurs supposés liens avec les trafiquants de contrebande en tout genre transitant par la frontière maroco-algérienne. Du côté du tribunal de Zagora, l'omerta est de mise. Les gens ont peur de parler de ce qu'ils appellent “une sale affaire”.

Le médecin, qui a abandonné une carrière prestigieuse de chirurgien en Suisse pour monter et développer une structure hôtelière dans sa région natale, est donc coupable d'avoir proféré un “J'accuse” tonitruant. Il en veut aux autorités locales de laisser faire. En fait, son inimitié avec le caïd et le procureur remonte plus précisément à près de trois ans, lorsque l'étendue du trafic commence à lui faire du tort. En effet, d'après le témoignage d'un agent des forces auxiliaires, “depuis plus de trois ans, une bande de nomades surgie d'on ne sait où, s'est installée aux alentours du bivouac du docteur, situé à 50 km de M’hamid, à quelques kilomètres à peine de la frontière algérienne. Ces nomades harcèlent les touristes qui descendent là-bas et ont agressé physiquement à plusieurs reprises le personnel du campement”.

“Notre oasis étant située non loin de la frontière algérienne, c'est hélas un passage important pour tout le trafic de contrebande (cigarettes, dromadaires, haschich ...). Sbaï était dernièrement très inquiet de la situation, et craignait entre autres pour la sécurité des touristes et de nos clients”, précise son associée suisse, Laurence Humbert- Bajracharya. Quelle est la réalité de ces accusations ?
L'origine de la contrebande
Pour comprendre et décrire le phénomène des trafics en tout genre que connaît la région, il faut revenir aux années difficiles. Avec les sécheresses successives, les affaires n'ont pas été particulièrement bonnes pour les fellahs et de nombreux individus, parias des tribus voisines, se sont reconvertis dans le trafic. Pour Jamal Agkbib, le président de l'Association des amis de Zagora, l'essor de la contrebande est une conséquence directe de la misère noire qui sévit dans la région. “La sécheresse a poussé les gens à chercher des moyens pour survivre, les moins scrupuleux ont pris le parti de s'investir dans la contrebande”.
Sauf qu'aujourd'hui et de l'avis de nombreux fonctionnaires, le phénomène est en train de dépasser le cadre régional : le trafic de cigarettes, le vol de chameaux et le haschich qui, lui, traverse en sens inverse la frontière vers l'Algérie, brassent des sommes d'argent trop importantes pour les ambitions des nomades qui se contentent souvent de peu. “Les véhicules tout terrain dernier cri, les grosses motos et les téléphones cellulaires que l'on saisit souvent sur les contrebandiers, prouvent que cette région est en train de devenir une véritable base-arrière pour des mafias bien organisées”, rappelle un gendarme qui a quitté la région. Il semble que le trafic limité au vol des chameaux et piloté au départ par quelques tribus locales, un pied au Maroc et l'autre en Algérie, est en train de devenir totalement incontrôlable. Quant aux paysans, le vol répété de leurs chameaux les met dans une situation intolérable.
Un malaise social s'installe
Assis sur sa natte devant une maison en pisé qui sent le renfermé, Haj Ali soupire à l'évocation de ses chameaux. Il confie, dans le frémissement des feuilles de palmiers, qu'il a dû à plusieurs reprises se mobiliser, malgré son âge, pour battre campagne et retrouver la trace de ses bêtes, volées à trois reprises par des bandits de la région. “Le comble, c'est que, non seulement j'ai réussi à reprendre mes chameaux qui ont été acheminés vers Ouarzazate pour y être vendus mais j'ai aussi communiqué aux gendarmes les noms des auteurs du vol. Figurez vous qu'ils sont passés devant le tribunal de Zagora et s'en sont sortis avec deux mois de prison avec sursis chacun !”. Un autre propriétaire, terrorisé à l'idée de parler à un journaliste, préfère raconter le quotidien des gens du coin, des paysans dépossédés de leurs maigres ressources et obligés de vivre dans ce bled plutôt que d'émigrer vers Smara comme tous les autres. Aujourd'hui, pour défendre leurs chameaux et parfois même leur vie, les paysans se sentent pris entre deux feux, la férocité, les moyens énormes des contrebandiers et le silence complice des autorités quand ce n'est pas carrément les menaces du caïd du coin. “M'hamid est en train de devenir un vrai Far West”, commente un instituteur qui n'en revient pas de voir une région aussi belle et des gens aussi pacifiques en proie à cette insécurité ambiante.
Pour sa part, le docteur Sbaï qui croupit derrière les barreaux de la prison de Ouarzazate pense avoir rempli son devoir d'honnête citoyen en insistant auprès des autorités pour qu'elles interviennent au nom de la justice, avant que la situation ne devienne incontrôlable. Il les a suppliées même, leur a dit combien leur silence est louche. Mais il est des secrets qu'il n’est pas bon d’avoir surpris. “Au lieu de faire le procès de la corruption, et donc des corrompus, on a préféré faire le procès de celui qui les dénonce” s'indigne son frère Ali, un physicien de renommée internationale travaillant à Genève pour le compte de l'ONU.

En attendant, les habitants de M’hamid qui ont vaillamment et spontanément repoussé les attaques des mercenaires du Polisario en 1980 livrent à mains nues leur dernière bataille contre la mafia des chameaux. On murmure que les uniformes de tout poil qui quadrillent la région se remplissent les poches d'une façon éhontée en prélevant une dîme au passage. Encore faudrait-il pouvoir le prouver !


Telquel
H
1 mars 2006 16:31
Voici le lien pour une discussion qu'on a deja eu a ce sujet....

Après ça tu vas devenir un expert du dossier smiling smiley


[www.yabiladi.com]
s
1 mars 2006 16:31
Dites ? ce n'est pas cet âne par hazard ?? grinning smiley
Tu es sûr Hichamo qu'il s'agit d'un vol ? et non pas d'une escapade en zamourette avec sa chérie ? tongue sticking out smiley In love

[www.yabiladi.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/03/06 16:35 par salma26.
H
1 mars 2006 18:09
Oui peut-etre mais l'histoire ne dit pas wach 3andou tomobile ou pas smiling smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/03/06 18:10 par Hichamo.
 
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