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Sheikh Abu al-Hassan An-Nadawi : " Ne vous laissez pas intimider "
A
23 juillet 2005 19:26
Ce texte est extrait d'un discours du savant indien Abu al-Hassan An-Nadawi (ra) prononcé au Muslim Community Centre, à Chicago, le 19 Juin 1977, lors d'un séminaire.

Sheikh Abu al-Hassan An-Nadawi (ra) :

- Allâma Iqbal a cité en guise d'introduction à l'un de ses propres poèmes en persan, "Asrâr-i-khoudi" (Les Secrets du Moi), les vers suivants, qu'il a emprunté à un autre poéte ayant vécu bien avant lui :

" Nous avons vu, la nuit dernière, le Sheikh errer la ville avec une lampe. J'en ai assez disait-il, d'être parmi les démons et les bètes; je recherche l'"homme". Je suis écoeuré de ne rencontrer, parmi les gens qui voyagent comme moi, que des faibles de coeur. Je veux, enfin, rencontrer ce Lion de Dieu. "

Mais ce que tu cherches est introuvable ! "Lui avons-nous signalé.

Il nous a répliqué : " C'est cela même que je cherche. "

Il nous rappelle ici l'histoire de ce sage qui allait, par une nuit sombre, dans les rues de la ville chercher à l'aide d'une lampe comme une chose qu'il aurait égarée. Le poète lui ayant demandé l'objet de son inquiétude et de sa recherche , il répondit qu'il dégouté des bètes féroces parmi lesquelles on vit et auxquelles on s'assimile; il voudrait maintenant faire la connaissance de l'Homme à l'image de "Lion de Dieu" (allusion à Hamza (radhia Allâhou anhou), l'oncle du Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam)) dont il a entendu parler et qui pourrait faire naître chez lui la foi en l'humanité. Le poéte lui fait remarquer qu'il cherche là l'impossible, et qu'il peut être sûr de ne jamais le rencontrer. " C'est là mon drame, je cherche toujours ce qui est rare, ce qui sort de l'ordinaire, ce qu'il est impossible d'atteindre. "

Comme vous le savez, je suis ici parmi vous à l'invitation du Muslim Community Centre. Et si je vous disais que votre pays m'apparaît comme un nouveau monde que je découvre, ce ne serait certainement pas dans le même sens que Christophe Colomb l'a découvert, mais plutôt du point de vue d'un étudiant qui possède aussi certaines connaissances de la religion. Je suis redevable au Muslim Community Centre de m'avoir donné l'occasion, en m'invitant à ce séminaire, de visiter en même temps ce grand pays d'un bout à l'autre et de rencontrer ainsi les différentes couches de la société américaine et faire leur connaissance. J'ai voyagé de New-York à la Californie, j'ai visité également le Canada et j'ai parcouru pour cela, quelque six mille kilomètres en quelques semaines. J'ai attendu la fin de cette tournée avant de prendre aujourd'hui la parole devant vous. Peut-être me demanderez-vous mes impressions, sachant que je viens d'un pays que l'on peut considérer comme sous-développé par rapport aux pays occidentaux. Je me serais fait un plaisir de vous décrire tous les progrès que je vois ici, mais ce serait inutile dans la mesure où vous en êtes au courant mieux que moi.

Vous vous demanderez peut-être aussi le rapport de ces vers que je viens de vous citer. En fait, celui qui les a écrit vivait il y a de cela plusieurs siècles en Anatolie - un pays nullement sous-développé pour l'époque -; il était même à l'avant-garde du progrès et faisait partie du monde civilisé d'alors. Il naquit au moment où le puissant royaume Saldjoukite allait s'y fonder. Sa ville natale Balkh, en Iran, était même surnommée la Grèce de l'Orient. Sa contribution, en fait de littérature, à la Culture est inestimable.

Dans les vers que je vous ai cités, il s'est voulu un peu sévère envers l'humanité. Le vieil homme n'est autre que lui-même, et la ville qu'il traverse n'est autre que sa propre ville qui passait pourtant pour une ville lumière à l'époque. Malgrè cela il cherchait au milieu d'une riche civilisation quelqu'un qu'il pourrait, sans broncher, appeler "homme". Sa ville était caractérisée par des édifices, de somptueuses demeures, des jardins spacieux, une cuisine délicieuse, des manières raffinées : mais dans tout cela l'homme n'existait point. Il y avait seulement des formes et des visages mais pas d'hommes réels.

Le poète précise même :

" Ils n'ont d'hommes que l'apparence;

En fait ce ne sont que des esclaves de leur appétit, des victimes de la sensualité. "

Je n'ai vu de l'Amérique du Nord que ce qu'on peut voir en un laps de temps aussi court que celui dont j'ai disposé, mais partout où j'ai été je n'ai pu que constater la suprématie de la mécanisation. Tout est : mathématiques, commerce, technologie... Le progrès des sciences qui pourvoient l'homme de tout ce qu'on peut avoir en matière de confort et de luxe.

Dans ce pays, les Etats-Unis, qui regorge de vie et d'activités, où tout est en mouvement, qu'en est-il de l'identité de l'homme , le vrai ? L'homme dont le coeur bat et les yeux pleurent pour le reste de l'humanité, l'homme capable de contrôler ses vils instincts et devenir non pas un instrument mais un faiseur de civilisation; l'homme enfin qui se tourne vers son Créateur et dont le coeur est rempli d'amour pour Lui et de respect pour son semblable, l'homme qui mène une vie saine, conforme à sa nature, et qui fait l'expérience de la joie durable et éprouve le contentement légitime, qui s'efforce à réduire les tensions et conflits dans le monde et repousse la cupidité des politiciens, qui prie pour la prospérité de chaque pays et nation du monde, qui est disposé à aider plutôt que d'exploiter, qui pense qu'il y a davantage de plaisir à nourrir d'autres que soi et que le but de la vie n'est pas de manger, boire et s'amuser pendant que la famine sévit chez les voisins, qui sache tirer leçon de ses défaites et montrer de l'humilité dans ses victoires, qui cherche la reconstruction à l'échelle mondiale au lieu de vanter le développement de son propre pays aux dépens des autres, qui recherche l'unité universelle, non pas au niveau éphémère que celui des Nations Unies, mais sur la base solide de l'égalité des hommes, qui se demande enfin quelle est son origine ainsi que sa destination tout en étant reconnaissant au Seigneur et en songeant qu'il redeviendra poussière, non pas au même titre que les insectes, mais pour être ressuscité afin de rendre compte de ses actes étant donné que lui, a été pourvu d'intelligence et de ressources sans lesquelles il n'aurait pas conquis l'Espace et foulé de son pied la lune. Qu'il réalise enfin que sa gloire ne consiste pas à aimer tout ce qu'il touche mais à vivre aussi sa vie d'une manière digne de son état. Si Allah a élevé l'homme au rang de vice-gérant sur terre, ce n'est pas pour qu'il s'avilisse ou devienne esclave de la matière, mais plutôt pour qu'il en garde le contrôle tout en l'employant pour la gloire d'Allah son Créateur. L'homme n'est pas destiné à subjuguer le monde à son service personnel; au contraire, il a pour tâche d'empêcher l'exploitation des uns par les autres, de libérer le genre humain de l'emprise du pouvoir, de l'ambition, de l'inhumanité, en un mot, de se soumettre à la Volonté Divine.

Le simple bédouin d'Arabie qui se trouvait à la tête de l'armée de l'Islam disait à celui qui commandait celle de l'Iran :

" Nous sommes envoyés par Allah avec mission de délivrer du joug des hommes leurs semblables afin que tous puissent vivre selon la Loi Divine, dans un univers plus large grâce à l'Islam et son esprit d'équité et de justice. " Un simple bédouin trouvait le courage nécessaire pour défier le général d'une puissante armée, en ces termes : " Dieu nous a choisis pour libérer l'homme de l'adoration de ses semblables et le guider vers celle du Dieu Unique; pour le sortir de cette prison que vous appelez "Empire Perse" afin qu'il puisse aller librement dans ces grands espaces que Dieu lui a créés. Nous sommes venus de la lointaine Arabie pour accomplir ce devoir. O peuple iranien, nous voulons te sortir de ta cage en or où, comme le rossignol, tu t'es enfermé, et te faire découvrir le Royaume sans limite du Seigneur ! Vous êtes esclaves de vos passions et de vos habitudes, de votre musique et de votre cuisine; nous autres sommes esclaves de Dieul seul. Nous sommes venus vous proposer la liberté à la place de la servitude. "

Il n'est qu'une seule forme de liberté; la servilité, elle, se montre sous des formes variées. (...) L'origine de la lumière est unique; c'est Allah. Tout enseignement doit s'inspirer de cette source inépuisable et sûre. Coupée de cela, l'humanité erre dans la bêtise et le vice.

En regardant votre pays aujourd'hui, je pense au poème d'Iqbâl, qui pourtant, n'avait jamais visité l'Amérique. Il disait ceci :

" L'Europe brille de la lumière de la Science, mais, privée de la "Fontaine de la Vie", elle nage dans "l'Océan d'Obscurité" .

A la place de la lumière divine,

On n'y rencontre que la vapeur et l'electricité. "

(...) Quel peut être le but d'une nation qui rejette la guidée de la Religion et renie l'Apostolat pour se fier uniquement sur l'intellect, et dépense tout son énergie sur la matière, les minéraux, l'acier et les armes et concentre tout effort en vue de faire sien, non pas le ciel, mais la Terre. L'Occident ne s'est intéressé qu'au monde matériel sur lequel il n'a cessé d'étendre son influence, mais a complétement négligé l'aspect spirituel, infiniment plus durable, de la vie en ce monde. Si la matière lui est conquise, le spirituel lui a échappé; si le monde matériel, dont il dispose comme il veut toutes les ressources, lui est subjugué, en revanche l'esprit de monde lui reste inconnu. Etant donné que l'Occident s'est spécialisé dans le domaine économique il n'est pas surprenant qu'il y réussisse dans la plus grande mesure possible; mais ce fait a absorbé toute son attention pendant qu'il s'engouffrait dans les plaisirs mondains, tout en se déviant du Droit Chemin. C'est une question de choix.

L'absence réelle de religion s'est faite sentir dans l'évolution américaine, évolution qui a réduit l'homme à l'état de robot : il s'est fait esclave de ses propres inventions. Bien que la suprématie des Etats-Unis sur une grande partie du globe soit un fait reconnu par tous, bien que tous les pays, musulmans ou non-musulmans, nous nous trouvons, d'une manière ou d'une autre, sous l'influence de sa domination, bien que des chefs d'état à travers le monde y aient prêté serment d'allégeance, ce pays reste esclave, à son tour, de la Machine. Il s'est constitué prisonnier du mode de vie que l'on sait, d'une société de consommation, d'un monde de progrès matériel, d'un réseau agrémenté d'objets de fantaisies et de "gadgets". La seule chose qu'il est, toutefois, difficile d'y rencontrer c'est bien l'homme, l'être vraiment humain et non celui qui fonctionne telle une pièce mécanique. L'homme que j'ai rencontré s'est tellement embourbé dans sa machine que ses émotions, même ses idées me semblent comme mécanisées. Il est devenu insensible, froid, égoiste, inaccessible. Son coeur est vidé de chaleur humaine, son regard ne contient aucune larme. C'est une triste réalité.

Avant de vous quitter, je voudrais vous rappeler une chose : Ne vous laissez pas intimider par ce genre de civilisation. Vous êtes des fruits de l'Arbre de l'Apostolat, Noubouwwah. S'il vous faut vivre ici, vivez-y en vous gardant de l'imitation des écarts occidentaux. Tirez profit de ce qui est bon, des bons côtés de la civilisation; mais évitez l'éceuil du matérialisme vulgaire. Souvenez-vous de votre héritage cultuel et culturel, et préservez l'identité de votre personnalité propre. N'ayez pas de fausse honte de votre Foi, votre mode de vie, votre culture. N'ayez pas de faux complexes. Si cette ville vous éblouit de ses lampes électriques, si la nuit ici vous apparaît comme en plein jour, dites-vous qu'il y manque la vraie Splendeur et la Bénediction. Pour citer Iqbâl :

" L'Europe est plongée dans la fumée de ses machines. Cette vallée faite pour la bénédiction et l'espérance, n'a pas bénéficié de la Splendeur divine. "

Ces hommes sont devenus des esclaves de leurs habitudes, de machines de leur propre invention. Le prophète Ibrahim (alyhis salâm) demandait aux idolâtres de son temps : " Quelles sont ces idoles que vous priez " (21:52). Quelle ironie que de se prosternait demain devant ce que vous fabriquez aujourd'hui ! Le même phénomène se reproduit chaque jour. On construit une machinequ'on programme aujourd'hui, et demain toute la nation se prosterne devant. Nous ne sommes que des esclaves. L'azân d'Ibrahim (alyhis salâm) n'a pas été donné dans cette partie du monde; il vous incombe de le faire. C'est à vous, les descendants du prophète Ibrahim (alyhis salâm) et non à ses autres descendants qui se sont déviés de son chemin, que revient cette tâche. Ni, non plus aux disciples de "St Paul" qui ont modifié le message délivré par le prophète Issa (alyhis salâm).

" Architecte du "Haram", réveille-toi afin de rebâtir le monde

Réveille-toi de ce sommeil qui t'allourdit !

De ce sommeil malsain, réveille-toi ! " (Muhammad Iqbâl)

Seuls les architectes du "Haram" pourraient bâtir un monde nouveau. Aujourd'hui, la destruction sévit de tous les côtés. Ce qui a l'air de constructif n'est, en fait, que destruction. La mission de votre Prophète (sallallâhou alayhi wa salam) a été de délivrer le genre humain de son propre esclavage, de la servilité de son semblable pour le placer sous l'autorité divine. Vous n'êtes pas une masse de chair, ni simplement des indiens, des pakistanais, des égytiens ou des syriens.

" Brisez l'idole en vous; intégez-vous au Millet

Rien de l'iranien, ni du tourin ou de l'afghan ne doit subsister " (Iqbâl)

En effet, vous ne devriez vous considérez ni égytiens ni syriens : vous êtes musulmans, vous constituez une communauté et vivez en frères. Vous êtes "Ibrahîmi" ou "Mohammadi". Apprenez à vous connaître. Vous n'êtes ni des bètes dont le seul souci est de se nourrir, ni des robots à être incorporés dans une machine; vous n'êtes pas de vulgaires pièces de rechange. Au contraire, dites à vos voisins qu'ils font fausse route, tout en leur apportant le Message du Salut.

Même quand il arrive aux Européens de sentir le vide, ils n'ont d'alternative que de se jeter dans l'autre extrême. Ils ont recours au Hippisme, à l'Ascétisme et au "Renonciatisme". Si vous allez à Allahabad, en Inde, vous y assisterez à un festival annuel, appelé "Kumbbe" où vous pourrez voir des occidentaux éduqués errer en troupeaux et se comporter comme des anormaux. C'est un des résultats de cette civilisation qui vous laisse sur votre faim d'un côté et vous procure une indigestion de l'autre. Ils ont bu tellement de vin de cette civilisation qu'ils se mettent à vomir. Ils cherchent un remède dans l'abaissement, en rejetant par là la Faveur et les Bénédictions que veut bien leur donner le Seigneur et en reniant les réalités de la vie. Hélas, aucun des pays, pour peu éclairés qu'ils soient, n'est capable de prêcher ici la bonne Parole de Dieu. Le résultat en est ce que nous voyons : des Américains vont dans l'Himalaya pour se droguer, croyant ainsi atteindre les sommets en s'intoxiquant. Nous y pourrions quelque chose, nous, si nous possédions la volonté nécessaire.

Où sont les musulmans ?

Mes frères et soeurs, vous n'êtes pas venus ici simplement pour gagner et dépenser de l'argent. Cela, n'importe qui pourrait le faire. Vous devez prendre en main votre propre destin et même changer celui des autres. Donner l'azân et faîtes la salah afin que les autres puissent y réfléchir. Menez une vie pure; qu'ils voient et apprécient le mode de vie islamique mis en pratique, qu'ils puissent comparer cela à l'immoralité à laquelle ils s'adonnent. Que votre modération leur serve d'exemple et leur fasse prendre conscience de l'étendue de leurs fautes et les éloigne de tout excés d'impureté. Eloignez-vous, vous-mêmes de toute sensualité et tentation. Où que vous soyez, répandez une athmosphère de paix. Redécouvrez le monde qui vous habite, et développez en vous cette spiritualité qui illumine ceux qui vous côtoient. Prions que des gens de bonne volonté puissent partager leur expérience aux autres et faire comprendre à ceux qui ont perdu la foi, que : " En vérité, le coeur trouve du réconfort dans le souvenir d'Allah. "

Il n'y a que les musulmans, aujourd'hui, qui puissent faire entendre ce message, pour peu qu'ils le veuillent. Y a-t-il un pays musulman au monde qui veuille le dire aux Américains ? Comment transmettraient-ils le message de Dieu aux autres alors qu'ils ne sont pas parfaits eux-mêmes ? Aussi longtemps qu'ils ne réaliseront pas l'efficacité et l'infallibilité de la salah, la véracité de la "Kalimah", l'autorité absolue de Dieu sur toute chose, ils ne pourront convaincre qui que ce soit. Après avoir dégénéré pour dépendre aujourd'hui des Etats-Unis, ils semblent éprouver une certaine gêne à leur proclamer : " Il n'y a de Pourvoyeur que Allah ".

Il faut recouvrir l'Imân en vous : Observez la salah et passez régulièrement quelques moments en méditations; recréez la chaleur humaine qui a été détruite par la fumée des usines; purifiez vos âmes; fixez-vous un but dans la vie; lisez quotidiennement le Saint Qur'an; étudiez la vie du Prophète (sallallâhou alayhi wa salam) et inspirez-vous en. Seulement alors, pourrez-vous transmettre le message de la Vraie Religion aux Américains.

L'Islam est une religion qui ne va pas à l'encontre de la nature humaine; elle la considère, en plus, comme étant foncièrement innocente et pure. Au moment où elle est confiée à l'homme , elle est comparable à une ardoise vierge, sans tâche, avec un penchant vers le bien. En dépit de cet atout, le plus souvent l'homme l'avilit ! De nature, l'homme devrait être bon : s'il n'agit que selon son instinct naturel, il ne s'écartera pas du droit chemin. Il s'agit de se rendre compte de cette réalité, de la réaliser; seulement alors, pourrz-vous présenter votre religion aux autres. Vous constituez un peuple destiné à prêcher, et pour cela vous devez donner le bon exemple. Ayez un coeur pur et un esprit droit. Il faut vous refuser à végéter à l'état animal afin de vous montrer à la hauteur de l'âme humaine qui est renfermée en vous.

J'ai parlé franchement et je vous ai fait part de mes impressions. Je connais assez l'Amérique, j'y ai vu beaucoup et fait connaissance avec sa littérature et ses médias; mais je n'y ai pas rencontré l'Homme.

Je parle de cet être doté du souffle divin et envoyé sur terre avec un but précis, cet être dont la poitrine renferme un coeur qui, s'il sait battre, est plus précieux que tout l'Univers réuni. Tous les trésors de la terre et tous les progrès de la science ne valent pas un coeur qui sait. Cultivez l'humain dans ce coeur.

Si vous voulez vous établir ici, faites-le. Mais votre séjour sur terre ne doit être une souillure, bien au contraire, c'est une occasion qui vous est offerte pour amener les autres sur le droit chemin. Faut-il encore que vous y soyez...

En effet, si vous n'êtes pas vigilants en ce qui concerne votre foi et la pratique de la religion, si vous ne vous occupez pas de l'avenir de vos enfants et des générations à venir en les pourvoyant d'une religion, d'une culture convenable, vous devez alors considérer votre séjour ici comme un grave péché, c'est courir un grand danger.

" Et quand à ceux qui rencontrent la mort (et sont emportés par les Anges) pendant qu'ils s'avilissaient dans le péché, les Anges leur demanderont : "Qu'avez-vous fait ?" Ils répondront ; "Nous étions impuissants sur terre." Alors les Anges diront : "La terre d'Allah n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer ?" Voilà bien ceux dont le refuge est l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! " (4: 97)

Un musulman n'a pas le droit moral de vivre dans un endroit où il ne puisse faire son devoir de croyant et développer son entité.

Vous vous devez de vivre en musulmans que vous êtes, avec tout ce que cette appellation comporte de responsabilité. Vous devez empêcher la désintégration de votre société, et, avec, de votre personnalité propre. En faisant allusion à l'expérience de Yacoub (alyhis salâm) qui sut assurer l'avenir spirituel de sa descendance, le Saint Qur'an nous montre, à ce sujet, le chemin à suivre :

" Etiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils: ‹Qu'adorerez-vous après moi›? - Ils répondirent: ‹Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, Divinité Unique et à laquelle nous sommes Soumis›. " (2: 133)

Sans cela, Hazrat Yacoub (alyhis salâm) n'aurait pu quitter ce monde le coeur tranquille. Il convient de vous poser la question de savoir si vous pourrez en faire autant. Autrement, il devient nécessaire de vous demander s'il faut que vous continuiez à vivre dans ce pays. Vous devez rester ici en tant que musulmans accomplis.

Je rends hommage au bon travail que font ici la MSA ainsi que les autres organismes et les particuliers qui se dépensent pour la cause de leur foi, qui fondent des centres d'études, publient des ouvrages sur la religion ou organisent des conférences.

Puisse Allah bénir leurs efforts et leur donne courage. L'essentiel est de conserver sa foi et de ne pas vous laissez égarer ni perdre votre identité.

L'ardeur de la civilisation moderne ne doit pas fondre votre foi. Au cas contraire, il faudrait songer très sérieusement à retourner dans votre pays d'origine même s'il faut y toucher un quart ou même un vingtième du salaire que vous touchez ici. Si, en revanche, vous êtes sûrs de pouvoir vous garder de tout danger de corruption, alors que votre séjour ici soit béni, dans la mesure où vous y apporter la Lumière de l'Islam.
A
24 juillet 2005 00:34

Sur ce savant qui s'est battu toute sa vie en vue de favoriser l'unité et la fraternité entre musulmans

Sheikh Abû Al-Hasan An-Nadwî Al-Hasanî
Un Imâm dévoué et un noble savant du 20e siècle

[www.islamophile.org]

et

Union dans la diversité : l'exemple de Aboul-Hassan Alî an-Nadwî

[www.maison-islam.com]

Je finirai par cette parole du sheikh qui s'est battu toute sa vie pour la paux entre musulmans

"Par la Grâce de Dieu, j'ai des liens avec des gens de différentes écoles des pensée." Et il avait également précisé : "Dans mon cœur il y a du respect pour eux tous" avant d'ajouter, avec un brin d'humour : "Et à propos de cette ouverture du cœur j'ai acquis une renommée qui va jusqu'à me valoir d'être critiqué"







Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/07/05 01:08 par Abu Ismail.
A
24 juillet 2005 00:35
Les liens n'ont pas pris alors voilà :

Union dans la diversité : l'exemple de Aboul-Hassan Alî an-Nadwî

Le savant indien Aboul-Hassan Alî an-Nadwî (ou "an-Nadawî"winking smiley (1914-1999) a montré l'exemple d'une personne qui, bien qu'ayant son cadre de référence propre, respectait les autres.

Aboul-Hassan Alî an-Nadwî avait participé aux premiers temps du mouvement "Tabligh Jama'at" en compagnie de son fondateur Cheikh Muhammad Ilyas et avait été membre du Conseil du mouvement, à Delhi. D'un autre côté, il avait aussi côtoyé les disciples de Cheikh Hassan Al-Banna' (il a écrit avoir "vécu parmi eux comme vivent les membres d'une même famille"winking smiley et regrettait ne pas avoir pu rencontrer Al-Banna'. Et dans "Arkân-i-arba'a" (un de ses ouvrages, traitant de la philosophie de la prière, de l'aumône, du jeûne et du pèlerinage musulmans), An-Nadwî avait rappelé l'origine du livre : "Mon cher ami ("méré 'azîz daust"winking smiley le Dr. Saïd Ramadan m'avait demandé d'écrire une série d'articles sur le hadj pour sa revue arabe Al-Muslimûn, dont le siège est à Genève ; trois articles avaient été ainsi écrits à l'occasion du hadj chaque année, et avaient paru dans Al-muslimûn à l'occasion du hadj même. (…) Puis j'avais eu l'occasion d'écrire, pendant deux années, à la demande du Dr. Saïd Ramadan, deux articles sur le jeûne et ses objectifs (…)" (Arkân-i-arba'a, p. 16).

Aboul-Hassan Alî an-Nadwî était lui-même hanafite et avait de grands amis parmi les savants hanafites (de l'Inde et d'ailleurs). Mais il était aussi un ami de savants et muftis non hanafites : entre autres d'un savant conservateur comme Ben Baz et d'un savant souple comme Al-Qardhâwî. Il ne partageait absolument pas tous les avis de ces deux personnages mais était un de leurs grands amis et il participait à des réunions où ceux-ci étaient présents.

Aboul-Hassan Alî an-Nadwî était le Principal de l'Institut Nadwat ul-Ulamâ', à Lucknow. Et il entretenait également d'excellentes relations avec les savants de l'Institut de Deoband.

Aboul-Hassan Alî an-Nadwî prenait la défense des musulmans de son pays, l'Inde, chaque fois que la nécessité s'en présentait ; il avait d'ailleurs été nommé en1985 Président de la All India Muslim Personal Law Board et avait gardé cette responsabilité jusqu'à sa mort ; et il était arrivé que, mécontents de certains de ses propos, certains éléments non musulmans de la population indienne brûlent des poupées à son effigie dans les rues de la ville de Lucknow. Mais il était apprécié par la globalité de la population indienne ; certains de ses avis et analyses étaient parfois cités dans des journaux non-musulmans. Lors des dernières années de sa vie, le gouvernement fédéral indien lui avait même offert de le décorer d'une médaille nationale, mais tout en remerciant, An-Nadwî avait, par humilité, décliné l'offre. Lors de sa dernière maladie, il avait même reçu la visite du Premier ministre de l'Inde (voir Na'î dunyâ, numéro spécial consacré à An-Nadwî). D'un autre côté, après la nouvelle de sa mort, survenue au mois de ramadan 1420, une prière pour le défunt avait été faite à distance (salât 'ala-l-ghâ'ïb) en congrégation dans les grandes mosquées de la Mecque et de Médine.


An-Nadwî déplorait les controverses stériles ; il était pour l'alliance de la fidélité aux sources et de la contemporanéité :

Aboul-Hassan an-Nadwî déplorait les controverses stériles. Parlant de ce qui se passait chez certains ulémas dans les temps de décadence de la communauté musulmane, il écrit : "Et ils s'occupèrent ces derniers temps à polémiquer et à chercher à déclarer d'autres ulémas égarés. Ils se mirent alors à combattre là où il n'y avait pas de combat à mener, pensant faire ainsi le bien" (Al-qirâ'at ur-râshida, tome 3 p. 167). Ce que Aboul-Hassan an-Nadwî disait n'a malheureusement pas disparu : chacun de nous connaît ainsi, aujourd'hui encore, certains de ceux qui se trompent de combat à mener : de ces gens qui ne disent rien (ou si peu) à ceux des musulmans qui veulent changer même les fondements de l'islam (usûl ud-dîn : hurmat ur-ribâ', hurmat us-sufûr, i'tiqâdu anna-l-ilhâm yastatî'u tahlîla mâ harramahu-llâh, etc.) ; mais qui consacrent toute leur énergie, leur intelligence et leur temps libre à combattre ceux qui disent que sur des points juridiques secondaires (juz'iyyât) une prise en compte du contexte est possible. Attitude incompréhensible. Voilà bien le fait de "combattre là où il n'y a pas de combat à mener, pensant faire le bien" ; voilà bien se tromper de cible ; voilà bien se tromper des idées qui sont à combattre. Et tout cela, c'est faire le jeu de ceux qui, quant à eux, combattent aussi bien points juridiques secondaires que fondements ! Je connais même certains musulmans qui refusent que d'autres prennent en compte le contexte dans quelques points secondaires, mais qui se permettent de dire qu'aujourd'hui, à cause du contexte, il est devenu permis… d'être un double-visage (alors que le Prophète – sur lui la paix – a dit qu'une personne au double-visage serait une de celles qui subirait la pire punition le jour du jugement ; rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Difficilement croyable ? Et pourtant...

Aboul-Hassan an-Nadwî poursuit : "Combien de fois des musulmans se sont-ils ainsi battus, combien de fois a-t-on dû porter devant les tribunaux non-musulmans des cas de (querelles survenues au sujet d'avis divergents sur des) points juridiques ("massâ'ïl fiq'hiyya"winking smiley, combien y a-t-il eu ainsi d'humiliations, qui ont contribué à l'affaiblissement des musulmans de l'Inde !" (Idem, p. 167).

La situation n'est-elle pas la même, aujourd'hui encore, dans plusieurs lieux du monde ?

Dans le même texte, plus loin, An-Nadwî parle du fossé qui existait en Inde [et existe encore en certains endroits du monde] entre les ultra-conservateurs et les modernistes (Idem, p. 168). Il parle ensuite de la prise de conscience, chez certains ulémas de l'Inde, de la nécessité de jeter un pont entre ces deux extrêmes, ce qui les a conduit à fonder une association, Nadwat ul-'ulamâ' [ceci se passait en 1893, il y a donc plus d'un siècle, et Aboul-Hassan n'était alors pas encore né]. Puis, après diverses réunions de réflexion, ces ulémas prirent très rapidement [en 1898] la décision d'édifier une université où ce pont serait mis en place de façon pratique (Idem, pp. 168-170).

An-Nadwî poursuit en disant que cette université fut dirigée par des hommes qui avaient comme particularités :
- une détermination concernant les Usûl, alliée à une tolérance vis-à-vis d'autrui pour ce qui relève des points de divergences et Furû' ;
- une profondeur dans les sciences islamiques, alliée à une vaste connaissance des affaires contemporaines ;
- un respect des sources de l'islam et de la piété, alliée à la volonté d'unir les différentes catégories de la Umma (Idem, p. 170).

Passant en revue différentes particularités de cette université (pp. 172-174), An-Nadwî écrit aussi : "Nadwat ul-'ulamâ' a fait oublier les querelles et les motifs de sectarisme qui existaient entre les gens de différentes écoles et tendances juridiques : hanafites, shafi'ites et ahl-i-hadîth. Sur ce point Nadwa a complètement réussi : on ne ressent pas dans ses locaux l'odeur du tiraillement et de l'animosité à propos de jurisprudence ; et tu peux voir, dans ses salles de cours et dans son pensionnat, des élèves de toutes ces tendances assis en frères, se faisant face et côte à côte" (Idem, pp. 173-174). Quand on sait qu'en Inde, le terme "ahl-i-hadîth" ne désigne pas la tendance interprétative "ahl al-hadîth" à laquelle adhère Ash-Shâfi'î (par opposition à la tendance "ahl ar-ra'y" à laquelle adhère Abû Hanîfa), mais désigne la tendance que dans d'autres pays on appelle Ghayr Mutamadh'hib (ou Ghayr Muqallid, ou Salafî) (comme preuve, voir ce que An-Nadwî a écrit dans un autre ouvrage, Al-muslimûn fil-hind, p. 116), on comprend la position de An-Nadwî sur le sujet : lui-même était hanafite, mais il ne se trompait pas d'idées à combattre.

An-Nadwî a écrit également : "Le principe de Nadwa et son slogan sont de diplômer de son école des hommes qui sachent annoncer la religion originelle aux gens de l'époque contemporaine, et expliquer les règles de l'islam dans une langue que les gens de l'époque comprennent et dans un style qui soit attrayant pour les cœurs ; des hommes qui forment une communauté du milieu entre ceux qui sont ultra-conservateurs et ceux qui sont modernistes ("al-jâhidûn"winking smiley (Idem, p. 174). Dans un autre de ses livres, il a, pour décrire ceux qu'ils a nommés ici "al-jahidûn", écrit en toutes lettres le terme "modernists" (c'est ainsi que ce terme s'écrit en langue anglaise) (voir Muslim mamâlik mein islâmiyyat aur maghribiyyat kî kashmakash, p. 227). Attention : "moderniste" est différent de "moderne".

An-Nadwî a décrit trois points dont il pensait qu'ils étaient essentiels dans la formation d'une génération musulmane capable de relever les défis de son temps et capable d'allier fidélité aux enseignements de l'islam et contemporanéité :
- un enseignement religieux adapté aux besoins de l'époque présente ;
- une façon d'expliquer l'islam et ses enseignements originels dans un langage et dans un style adaptés à l'époque présente ;
- la réflexion juridique à propos des nouvelles questions (voir Muslim mamâlik mein islâmiyyat aur maghribiyyat kî kashmakash, pp. 269-270).


Un exemple à suivre dans le respect des autres :

Dans ce monde devenu village, différentes tendances et écoles d'idées existant chez les musulmans ne sont plus éloignées les unes des autres comme elles l'étaient il y a encore cinquante ou même trente ans. Les facilités pour voyager et pour communiquer ont en quelque sorte rapetissé le monde. Cette particularité, couplée au développement des principaux mouvements musulmans, a amené des tendances jadis éloignées (l'une dans un pays d'Asie, l'autre dans un pays d'Afrique ; celle-ci en Inde, celle-là en Arabie) à se rencontrer, à se chevaucher et parfois à s'interpeller et à ne pas se comprendre. La France est un bel exemple de ce mélange d'écoles de pensée et de mouvements musulmans. Dans ce monde devenu village, ce que je crois c'est que l'exemple de ce savant Aboul-Hassan Alî an-Nadwî a quelque chose – beaucoup de choses – à nous enseigner.
Oh je n'ai pas, dans mon cœur, donné à la personnalité de An-Nadwî la place qui doit revenir au Prophète (sur lui la paix) en tant que modèle humain. Je ne considère pas non plus que tous les propos de An-Nadwî sont forcément à prendre (car mâ min ahad illâ wa yu'khadhu min qawlihî wa yut'rak, illa-n-Nabiy - sallallâhu 'alayhi wa sallam). Je ne dis pas non plus que tout le monde doive adhérer à toutes les écoles de pensée et à tous les mouvements ; non, chacun restera dans le cadre pour lequel il a des affinités (dans le cadre général de la référence authentique au Coran et à la Sunna, et aussi à la Jamâ'ah, bien sûr). Mais ce à quoi j'appelle c'est que chacun, vu les transformations que connaît aujourd'hui le monde, cherche à comprendre un peu ces autres tendances orthodoxes et cesse de les considérer systématiquement comme "perdant leur temps", "gaspillant leur énergie", voire même "étant à ramener dans le droit chemin". Ce à quoi j'appelle c'est qu'on ne se trompe pas de combat. Ce à quoi j'appelle c'est que chacun, parallèlement à son cadre de référence, ait de l'amour et du respect pour l'autre et comprenne que le travail de l'autre est complémentaire du sien ; qu'il l'interpelle s'il le voit faire quelque chose d'erroné mais qu'il le fasse en sachant de ce dont il parle et non en usant d'à priori et de simplifications. Ce que je dis c'est que chacun devrait prier (du'â) pour les tendances orthodoxes autres que la sienne. Et ce message, je l'adresse à tous les frères et à toutes les sœurs qui veulent vraiment agir pour l'islam, pour les musulmans et pour l'humanité, avec comme objectif l'Agrément de Dieu, et qui font des efforts sur leur cœur pour tenter d'en faire disparaître l'égocentrisme et le sectarisme (qui apparaissent spontanément chez chacun et chacune d'entre nous, mais qu'il faut combattre au plus profond de soi). Ce message, je l'adresse à tous mes frères et toutes mes sœurs de bonne volonté.

Pour prendre l'exemple de l'île de la Réunion (mais le principe est le même pour ailleurs), les musulmans pourraient allier la connaissance et la spiritualité, le travail de prédication sur le terrain des frères du Tablîgh et le dévouement social des Vem, les compétences des ulémas et celles des intellectuels musulmans, les acquis mis en place par les anciens et le dynamisme des jeunes, l'authenticité et la contemporanéité. Nous ferions alors, avec la permission de Dieu, beaucoup. Les choses n'en sont pas encore là aujourd'hui, mais… "lâ tad'rî la'alla-llâha yuhdithu ba'da dhâlika amran" ; "wa mâ dhâlika 'allâhi bi 'azîz".


Un mot de An-Nadwî à propos de lui-même :

Aboul-Hassan Alî an-Nadwî avait dit dans une de ses conférences : "Par la Grâce de Dieu, j'ai des liens avec des gens de différentes écoles des pensée." Et il avait également précisé : "Dans mon cœur il y a du respect pour eux tous" avant d'ajouter, avec un brin d'humour : "Et à propos de cette ouverture du cœur j'ai acquis une renommée qui va jusqu'à me valoir d'être critiqué" ("Méré dil mein sab kâ ihtirâm hé. Aur wus'at-é qalb mein badnâmî kî had tak mash'hûr houn"winking smiley (Na'î dunyâ – Amrîca – mein sâf sâf bâtein, pp. 138-139).

Que Dieu lui accorde son Agrément et son Pardon et lui ouvre les portes de Sa Miséricorde. Rahimahullâhu rahmatan wâsi'ah.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
A
24 juillet 2005 00:37
Sheikh Abû Al-Hasan An-Nadwî Al-Hasanî
Un Imâm dévoué et un noble savant du 20e siècle

Son nom et sa lignée

Le grand prédicateur, Sheikh `Ali Abû Al-Hasan Ibn `Abd Al-Hayy Ibn Fakhr Ad-Dîn Al-Hasanî, dont la généalogie remonte à la branche florissante de l’Imâm Al-Hasan Ibn `Ali Ibn Abî Tâlib, le petits-fils béni du Messager d’Allâh, paix et bénédiction d’Allâh sur lui, via `Abd Allâh Al-Ashtar Ibn Muhammad Dhi’n-Nafs Az-Zakiyyah Ibn `Abd Allâh Al-Mahd Ibn Al-Hasan. L’un de ses aïeux, l’Emir As-Sayyid Qutb Ad-Dîn Al-Madanî (décédé en 677 A.H.) émigra vers l’Inde au début du 7e siècle higérien.

Son père est l’éminent savant et historien de l’Inde, Sayyidî Sheikh `Abd Al-Hayy Ibn Fakhr Ad-Dîn Al-Hasanî, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Auteur prolifique, il composa entre autres un ouvrage encyclopédique compilant la biographie des savants de l’Inde : Nuzhat al-Khawâtir wa Bahdjat al-Masâmi` wan-Nawâdhir fi Tarâdjimi `ulamâ’ al-Hind wa a`yânihâ (Le divertissement de l’esprit, le plaisir de l’ouie et du regard dans la biographie des savants de l’Inde et ses personnalités éminentes). Cet ouvrage fut réédité récemment en huit volumes sous le nom : al-I`lâm bi Man fî Târikhi Al-Hindi min Al-`Alâm (Informer au sujet des éminentes personnalités dans l’histoire de l’Inde).

Sa mère, qu’Allâh lui fasse Miséricorde, fut une dame noble et vertueuse, une éducatrice rare par ses qualités. Elle avait mémorisé le Coran. Elle avait un talent de poète et composa divers ouvrages.


Sa naissance et Son enfance

Il naquit le 6 du mois de Muharram 1333 A.H. (1914 E.C.) dans le village de Takia, affiliée à Ray Barili, dans la Province Utar Pardash, au nord de l’Inde. Il commença l’apprentissage du Coran à la maison avec sa mère, puis il commença à apprendre l’urdu et le persan.

Il fut orphelin à l’âge de huit ans. Son père retourna à Allâh en 1341 A.H. Sa noble mère et son frère aîné, `Abd Al-`Aliy (qui étudia la médecine après avoir étudié à Dâr Al-`Ulûm Nadwat Al-`Ulamâ’’ et Dâr al-Ulûm Deoband) veillèrent sur son éducation et prirent grand soin de lui.

En 1924, il commença à apprendre l’Arabe par Sheikh Khalîl Ibn Muhammad Al-Ansârî Al-Yamânî, et il compléta le cycle de l’apprentissage de l’Arabe sous son encadrement. Il progressa également en langue et littérature arabe grâce à ses deux oncles Sheikh `Azîz Ar-Rahmân et Sheikh Muhammad Talhah. Il navigua dans les océans de la langue et s’y spécialisa sous les sheikh marocain Taqiyy Ad-Din Al-Hilâlî qui arriva en 1930 à Nadwat Al-`Ulamâ’.

A l’âge de douze ans, il assista à la fête organisée par Nadwat Al-`Ulamâ’ à Kânpur en 1926. Il suscita l’admiration des participants par sa maîtrise de la langue arabe si bien que certains invités arabophones le sollicitèrent pour les orienter et les guider pendant leur séjour.

Il partit à l’Université de Lucknow, dans la section arabe, en 1927. Il était le plus jeune étudiant de l’université. Il reçut en 1929 le diplôme Fadil Adab en langue arabe, avec la médaille d’or.

Pendant son étude de la langue arabe, il étudia de grands ouvrages littéraires en langue urdu, ce qui lui permit d’exceller dans la Da`wah en transmettant, dans un langage riche et accessible à ses contemporains, les enseignements et les principes de l’islam.

Il s’attela à l’apprentissage de l’anglais entre 1928 et 1930. Ce qui lui permit d’accéder aux ouvrages anglais traitant de l’islam ainsi que ceux relatifs à la civilisation occidentale, son histoire et son évolution.

En 1928, il étudia des livres de jurisprudence (fiqh) sous le sheikh, le juriste et mufti, Shiblî Jirajpuri Al-A`zamî.

Il partit étudier en 1929 à Nadwat Al-`Ulamâ’ où il assista aux cours de l’érudit en sciences du Hadîth, le savant éducateur, le muhaddith Haydar Hasan Khan sous lequel il lut et étudia, pendant deux ans, les deux Sommes authentiques d’Al-Bukhârî et Muslim ainsi que Sunan At-Tirmidhî et Sunan Abî Dawûd, ainsi que des passages de l’exégèse d’Al-Baydâwî.

Il apprit l’exégèse d’un ensemble de sourates sélectionnées sous le Sheikh Khalîl Al-Ansârî - qui lui enseignait également le livre du Jihâd dans Sahîh Muslim. Il progressa également dans la science de l’exégèse sous Sheikh `Abd Al-Hayy Al-Fârûqî et étudia à Lahor en 1932 l’exégèse du Coran en entier sous l’éminent savant et exégète Ahmad `Ali Al-Lahori. La même année, il passa quelques mois chez l’érudit et moudjahid Hosayn Ahmad Al-Madanî à Dâr Al-`Ulûm Deoband, et assista à ses cours sur Sahîh al-Bukhârî et Sunan At-Tirmidhî, et profita de ses cours en sciences coraniques et en exégèse. En matière de jurisprudence, il puisa également dans le savoir du savant juriste I`zâz `Ali. Quant au tadjwid (science traitant de la perfection des règles de diction dans la récitation coranique), il l’apprit sous le maitre-récitateur Asghar `Ali selon le lectionnaire de Hafs selon `âsim.


Voyages pour acquérir la science

Il partit quatre fois à Lahore. La première fut en 1929, à l’âge de 15 ans, et ce fut la première fois qu’il entreprenait un long voyage. C’était pour lui l’occasion de faire connaissance avec les savants et les personnalités importantes de Lahore. Il y rencontra le poète musulman Muhammad Iqbal - le jeune Abû Al-Hasan avait déjà traduit en arabe quelques poèmes de Muhammad Iqbal, comme Al-Qamar (la Lune). Son oncle Sheikh Muhammad Talhah l’introduisit pendant ce voyage au grand éducateur le professeur Muhammad Shafî`. Sheikh Muhammad Talhah demanda conseil au professeur Muhammad Shafî` quant à l’orientation des études du jeune sheikh Abû Al-Hasan. Il lui conseilla de poursuivre l’apprentissage de la langue et de la littérature arabe.

Il partit une deuxième fois à Lahore en 1930, il étudia une partie de la sourate Al-Baqarah sous le savant et exégète Ahmad `Ali Al-Lahori.

La troisième fois, en 1931, sous l’érudit Al-Lahori, il étudia Hujjatullâh Al-Bâlighah (L’Argument Parfait de Dieu), par l’Imâm Waliyullâh Ad-Dahlâwî, qu’Allâh lui fasse misericorde. Puis, Sheikh Ahmad Al-Lahori lui conseilla de s’instruire auprès de Khalîfah Ghulâm Muhammad Bhawlpuri, chose qu ’il fit la même année.

Il accompagna son professeur marocain arrivé à Nadwat Al-`Ulamâ’, l’érudit Sheikh Taqiyy Ad-Din Al-Hilâlî, dans un voyage en Inde où ils s’arrêtèrent à Banares, A`dham Krah, Mo’, Mobarakfur, et c’est probablement dans ce voyage qu’il étudia le début des Sommes Authentiques avec l’érudit Sheikh Abd ar-Rahmân Al-Mobârakfûrî, qui lui donna une ijâzah en sciences du Hadith.

En 1932, de retour à Lahore, il étudia l’exégèse du Coran en entier sous l’éminent savant et exégète Ahmad `Ali Al-Lahori. La même année, il passa quelques mois chez l’érudit et moudjahid Husayn Ahmad Al-Madanî à Dar Al-`Ulûm Deoband, et assista à ses cours sur Sahîh al-Bukhârî (Somme Authentique de L’Imâm Al-Bukhari) et Sunan At-Tirmidhî (Traditions d’At-Tirmidhi), et profita de ses cours en sciences coraniques.


Ses efforts dans la voie d’Allâh et ses activités de da`wah


Il fut nommé professeur à Dâr al-`Ulûm Nadwat Al-`Ulamâ’ en 1934, où il enseigna l’Exégèse du Noble Coran, les sciences du Hadith et la Littérature et l’histoire Arabe, ainsi que la logique.

Il fut sensibilisé aux préoccupations du monde musulman arabophone à travers les journaux et magazines arabes qui parvenaient à Dar Al-`Ulûm ou à son frère Dr. Abd Al-`Aliyy. Il y découvrit des penseurs et des savants du monde arabe.

En 1939, il entreprit un voyage en Inde où il visita les centres islamiques et fit connaissance du Sheikh, l’éducateur, `Abd Al-Qâdir Ar-Raypuri et l’appeleur à Dieu, le grand réformateur, mawlânâ Muhammad Ilyâs Al-Kandahlâwî. Il tissa des liens solides avec ces hommes pieux si bien qu’il reçut l’éducation spirituelle du premier et marcha sur les pas du second pour ce qui est de l’appel à la voie lumineuse de l’islam et la lutte contre les maux de la société. Ainsi, il commença une série de voyages pour appeler à Allâh, propager la guidance de l’islam et ses nobles valeurs et inculquer les principes de l’islam. Ces voyages pour appeler à l’islam se multiplièrent et rayonnèrent année après année jusqu’à la maladie de sa mort en 1999.

Il fonda en 1943, un Centre d’Education Islamique (Anjuman Taleemat-e-Islam) où il organisa des leçons traitant du noble Coran et de la Sounnah purifiée. Ces cours devinrent très populaires et attirèrent une grande audience.

En 1948, il fut nommé membre du conseil d’administration de Nadwat Al-`Ulamâ’. Puis en 1951, le Secrétaire de Nadwat Al-`Ulamâ’, l’érudit As-Sayyid Soulaymân An-Nadwî, le nomma Vice-Secrétaire. La même année, il fonda et dirigea le mouvement du Message de l’Humanité (Payam-e-Insaniyat). En 1954, As-Sayyid Soulaymân retourna à Dieu et Sheikh Abû Al-Hasan fut unanimement élu pour lui succéder. En 1961, après la mort de son frère aîné, Dr. As-Sayyid Abd Al-`Aliyy, qu’Allâh lui fasse miséricorde, il fut élu Doyen de Nadwat Al-`Ulamâ’.

Il fonda à Lucknow l’Académie de la Recherche et des Publications islamiques en 1959. Il participa à la fondation du Conseil d’Education Religieuse dans la Province de Utar Pardash en 1960, puis de l’Assemblée Islamique « Majlis-e-Mushawarat » en 1964. Il appela en 1981 à l’organisation à Nadwat Al-`Ulamâ’ d’une conférence internationale autour de la littérature islamique.


Ses écrits

Son premier article en arabe intitule « Harakat Al-Imâm Ahmad `Irfân Ash-Shahîd », « mouvement de l’Imâm martyr Ahmad `Irfân » (martyr en 1831 à Balakot), fut publié en Egypte, en 1931 - il n’avait que 16 ans à l’époque - dans le magazine islamique Al-Manâr dirigé par Sheikh Rashîd Ridâ.

Son premier livre en urdu « Biographie de Ahmad Shahîd » parut en 1938 et fut largement apprécié dans les milieux religieux.

Il rédigea en 1940 Mukhtârât fî Adab Al-`Arab (Sélections dans la littérature arabe). Puis, entre 1942 et 1944, il composa en quatre volumes Qasas An-Nabiyyîn (Les Récits des Prophètes), puis un livre pour les enfants « Al-Qirâ’ah Ar-Râshidah ».

Il entama en 1944 son livre célèbre « Mâdhâ Khasira al-`âlam bi inhitât Al-Muslimîn », « Ce que le monde perdit avec le déclin des musulmans », il le compléta en 1947, et il fut traduit en urdu la même année 1947, avant qu’il ne parte accomplir son premier pèlerinage.

Il écrivit en 1947 l’épître « ilâ moumaththilî al-bilâd al-islâmiyyah » (Aux représentants des pays islamiques), lettre adressée aux participants au sommet asiatique tenu à Delhi. Il fut sollicité par l’université islamique de `Ilkrah pour définir le programme académique suivi par les étudiants en maîtrise, il rédigea à cet effet « Islâmiyyât ». Il fut invité en 1942 par l’Université Al-Miliyyah à Delhi (Jamia Millia) pour donner une conférence, elle fut éditée sous le titre : « Entre la religion et la civilisation ».

Il fut un professeur visiteur de l’Université de Damas, il donna une conférence dont le titre fut : La Réforme et les Réformateurs dans l’histoire de la Pensée islamique. Cette conférence fut intégrée plus tard dans son livre valeureux : Les hommes de la pensée et de la da`wah en islam (Ridjâl Al-Fikri wa Ad-Da`wah fi Al-Islâm).

En 1963, il donna des conférences dans l’Université Islamique de Médine suite à une invitation par sheikh `Abd Al-`Aziz Ibn Baz, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Ces conférences furent publiées sous le titre : An-Nubuwwah wa Al-Anbiyâ fî daw’ Al-Qur’ân al-Karîm, La Prophétie et les Prophètes à la Lumière du Noble Coran.

En 1968, il fut invité à Riyâd (Arabie Saoudite) pour participer à l’étude de la stratégie de l’université de la loi islamique. Il donna à la même occasion quelques conférences à l’université de Riyâd, dont certaines furent intégrées dans son livre : At-Tarbiyah Al-Islâmiyyah Al-Hurrah fi al-Hukûmât wal-Bilâd Al-Islâmiyyah - L’éducation islamique libre dans les gouvernements et pays islamiques.

A la demande de son sheikh `Abd Al-Qâdir Ar-Raypuri, il rédigea en 1958 le livre : Al-Qadyânî wal-Qadyâniyyah. Il écrivit en 1965 son livre As-Sirâ` bayna Al-Fikrati Al-Islâmiyyati wa Al-Fikrati Al-Gharbiyyati fi Al-Aqtâr Al-Islâmiyyah - Le combat entre la pensée islamique et la pensée occidentale dans les pays islamiques. Puis, en 1967, son livre « Al-Arkân al-Arba`ah » - les Quatre Piliers. En 1980, Al-`Aqîdah wal-`Ibâdah was-Sulûk - Le Credo, le culte et le comportement. Il poursuivit en 1984 par « Sûratân moutadâttân li natâ’idj djuhûd Ar-Rasûl Al-A`dham wal-Muslimîn Al-awâ’il `inda Ahl As-Sunnah wa Ash-shî`ah », i.e, « Deux images opposées au sujet des conséquences des efforts du Messager Suprême et des premiers musulmans chez Ahl As-Sounnah et les chiites ». Il écrivit en 1988 « Al-Murtadâ », biographie du quatrième Calife Bien Guidé, le Prince des Croyants, l’Imâm `Ali Ibn Abi Tâlib, qu’Allâh l’agrée.

Le professeur Muhammad Al-Madjzûb dit : « Le discours sur les écrits d’Abû Al-Hasan ne peut se faire de façon hâtive. Il conviendrait de s’arrêter sur chaque écrit avec une analyse révélant sa qualité scientifique et littéraire et ce qu’il reflète des caractéristiques de ce cœur vibrant. Toutefois, cela n’est pas possible dans ce bref exposé et nous nous contenterons d’attirer l’attention du lecteur averti sur la formulation du titre de chaque écrit et les horizons qui s’en dégagent. Celui qui suit de près les écrits de Cheikh An-Nadwî s’aperçoit que son style a une magie que l’on trouve rarement, sauf parmi les gens talentueux qui ont sondé les secrets des mots et leurs profondeurs. Et nous retrouvons dans leurs mots la voix de leur cœur, car telle est la caractéristique majeure de ceux qui ont des goûts spirituels et ceux qui sont les produits de l’Ecole du Coran. »


Liste non-exhaustive des ouvrages et épîtres de Sidi Abû Al-Hasan :


Al-Ijtihâd wa Nash’at Al-Madhâhib Al-Fiqhiyyah (34 p.),
L’Ijtihâd et la Naissance des Ecoles de Jurisprudence. Editeur : le Complexe Islamique Scientifique, Nadwat Al-`Ulamâ’, P.O. Box : 119- Lucknow, inde.
Ahâdîth Sarîhah Fî Amrîkah (85 p.),
Propos francs au sujet de l’Amérique. Editeur : Mou’assasat Ar-Risâlah, Beirut.
Ahâdith Sarîhah ma`a ikhwanina al-`Arab wa al-mouslimine (111 p.),
Propos francs avec nos frères les arabes et les musulmans.
Idhâ Habbat rih’oul-islam
Lorsque souffle le vent de l’islam . (240 p.)
Al-Arkân Al-Arba`ah fi daw’i al-kitâbi wa As-Sounnah
Les quatres Piliers à la lumiere du Livre et de la Sounnah. (303 p.)
Urîdu an atahaddatha ila al-ikhwân
Je souhaite parler aux Frères. (54 p.)
Azmat Akhlâq wa Imân
Une crise de foi et de bonnes manières. (15 p.)
Azmat hadha al-`asr al-Haqîqiyyah
La vraie crise de cette epoque (27 p.)
Usbû`ân fi Al-Maghrib Al-Aqsâ
2 semaines au Maghreb (155 p.)
Al-Islâm atharouhou fi Al-Hadârah wa fadlouhou `alâ al-insâniyyah
L’islam, ses effets sur la civilisation et ses bienfaits sur l’humanité. (214 p.)
Al-Islâm wa Al-Mustashriqûn
L’Islam et les Orientalistes. (140 p.)
Isma`î yâ Irân
Ecoute ô Iran (40 p.)
Isma`î yâ zahrat As-Sahrâ’
Ecoute ô fleur du désert (kuwait )(11 p.)
Isma`î yâ Sûriyâ
Ecoute ô Syrie (19 p.)
Isma`î yâ Misru
Ecoute ô Egypte (16 p.)
Ilâ Al-Islâm min Djadîd
Nouveau retour à l’Islam (224 p.)
Ilâ Ar-Râyah Al-Muhammadiyyah ayyuhâ al-`arab
Vers l’Etendard du Prophète Muhammad ô Arabes. (12 p.)
Ilâ shati’ An-Najâh
Vers la rive du Salut. (32 p.)
Al-Imâm Al-Hasan Al-Basrî (32 p.)
Al-Imâm Ash-Shahîd Hasan Al-Bannâ
L’Imam Martyr Hasan Al-Bannâ
Al-Imâm `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî
Al-Imâm alladhî lam yuwaffa haqqahu min al-insâfi wa al-i`tirâfi bihi (Ahmad Ibn `Irfân Ash-Shahîd)
L’Imâm qui n’a pas eu ce qu’il mérite comme reconnaissance et équité. (75 p.)
L’Imâm Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhârî et Son Livre Sahîh Al-Bukhârî (28 p.)
La communauté musulmane, son union, son caractère médian et les perspectives futures. (24 p.)
L’Amérique, l’Europe et Israël (48 p.)
Inna fî dhâlika la`ibratan liman kâna lahu qalbun
Il y en cela un signe pour celui qui est dote d’un cœur. (16 p.)
al-insâniyyah tantadhirukum ayyuhâ al-`arab
L’humanite vous attends o arabes.
Bayna al-Insâniyyah wa Ashâbihâ
Entre l’humanité et ses partisans (24 p.)
Ta’ammoulât fil-Qur’ân Al-Karîm
Méditations autour du Noble Coran (112 p.)
At-tarbiyah al-islâmiyyah al-hurrah fil-hukûmât wal-bilâd al-islâmiyyah
L’éducation Islamique Libre dans les Gouvernements et Pays Musulmans. (186 p.)
Biographie de As-Sayyid l’Imâm Ahmad Ibn `Irfân Ash-Shahîd (39 p.)
Tarshîd as-sahwah al-islâmiyyah
Guider l’Eveil Islamique (42 p.)
Tad-hiyât shabâb al-`arab qantarah ilâ sa`âdat al-bashariyyah
Le sacrifice des jeunes arabes est un pont vers le bonheur del’humanité(12 p.)
Ta`âlawnouhâsib anfusanâ wa qâdatanâ
Et si nous nous jugions nous-mêmes ainsi que nos chefs (28 p.)
L’Interpretation politique de l’islam à travers les ouvrages du professeur Abû Al-A`lâ Al-Mawdûdî et Sayyid Qutb (173 p.)
Thawrah fi At-Tafkîr
Une révolution dans la pensée (18 p.)
Des rayons lumineux de la vie du Prophète à travers les éloges prophétiques persanes et urdu. (23 p.)
L’humanité a besoin d’une connaissance correcte et d’une société islamique (85 p.)
Al-hajj
Le Pèlerinage (100 p.)
La sagesse de la da`wah et son caractère (35 p.)
Le cinquième des Califes bien guidés. (`Omar Ibn Abd Al-`Aziz)
Le grand appeleur à Allâh Sheikh Muhammad Ilyâs Al-Kandahlâwî et son appel. (114 p.)
L’appel islamique en Inde et son évolution (44 p.)
Les penseurs et les appeleurs à Dieu musulmans (1307 p.)
Apostasie, mais point d’Abû Bakr pour lui faire face (32 p.)
Epître du Tawhîd (156 p.)
Les Merveilles d’Iqbâl (286 p.)
L’Aumône
La Vie du Sceau des Prophètes, pour enfants (355 p.)
La Vie du Prophète (554 p.)
Le poète de l’Islam Muhammad Iqbâl (88 p.)
Personnalités et Ouvrages (247 p.)
Combat entre la foi et le matérialisme (123 p.)
Salâhu Ad-Dîn Al-Ayyûbî (77 p.)
Saladin
La prière (148 p.)
Le jeûne
Deux images opposées sur les conséquences des efforts du plus grand Messager et des premiers musulmans chez Ahl As-Sunnah et les chîtes (125 p.)
La voie vers la Médine Illuminée (131 p.)
Une tempête qui souffle sur le monde musulman et le monde arabe (64 p.)
Les Arabes et l’Islam (152 p.)
Les Arabes se découvrent eux-mêmes (39 p.)
Credo, Culte et Comportement (232 p.)
Les facteurs essentiels dans la catastrophe en Palestine
Les Tatares attaquent le monde musulman, et la révélation du miracle de l’islam (46 p.)
Les bienfaits de la Mission du Prophète Muhammad pour l’humanité (45 p.)
Le Qadianisme, une rebellion contre le Message de Muhammad
Comparaison entre le gain et la perte
Lecture Guidée, pour enfant (382 p.)
Récits de l’Histoire musulmane, pour enfant (144 p.)
la valeur de la communauté musulmane parmi les autres communautés (50 p.)
La Tragédie palestinienne à Beyrouth
Porte d’entrée pour étudier les Hadiths (92 p.)
Porte d’entrée pour les études coraniques (180 p.)
Marées hautes et basses dans l’Histoire islamique (95 p.)
Mémoires d’un voyageur dans le Moyen Orient (404 p.)
Al-Murtadâ (biographie du 4e Calife bien guidé, le Prince des Croyants, l’Imâm `Ali Ibn Abî Tâlib, qu’Allâh l’agrée) (386 p.)
Les Musulmans en Inde (270 p.)
Le Rôle des Musulmans (51 p.)
Les Musulmans et La Palestine (195 p.)
Sources des Sciences Islamiques (16 p.)
Depuis l’ignorance pré-islamique jusqu’à l’islam (50 p.)
De la Caverne de Hirâ’ (16 p.)
Position du monde musulman vis-à-vis de la civilisation occidentale (120 p.)
Prophètes et Prophéties à la Lumière du Noble Coran (271 p.)
Le Sceau des Prophètes (92 p.)
Là, nous sommes au Maghreb (31 p.)
Vers la construction d’une nouvelle société islamique (32 p.)
Conseils (80 p.)
Regards portés sur la littérature (123 p.)
Réflexions sur le Sahîh de l’Imâm Al-Bukhârî et la qualité de ses chapitres (43 p.)
Réflexions sur le Hadith (195 p.)
Un nouveau regard sur le patrimoine littéraire arabe (18 p.)
L’Imâm Abû Al-Hasan et la presse

Il participa en 1932 à la rédaction du magazine Ad-Diyâ’ (La Lumière), magazine arabe de Nadwat Al-`Ulamâ, et en 1940 au magazine urdu, de Nadwat Al-`Ulamâ’ également. En 1948, il lanca le magazine urdu Ta`meer.

Il rediga entre 1958-1959 l’édito de Al-Muslimûn (Les Musulmans), magazine syrien produit à Damas. Le tout premier article qu’il rédigea dans ce magazine fut : « Riddah wa lâ Abâ Bakrin lahâ », i.e., « Une apostasie, mais point d’Abû Bakr pour lui faire face ». Il écrivit également divers articles dans le magazine Al-Fath (la Conquête), dirigé par le professeur Muhibb Ad-Dîn Al-Khatîb.

De plus, dès 1962, il dirigea le journal urdu Nida-e-Millat, il supervisa de nombreux magazines et journaux de Nadwat Al-`Ulamâ’ : le magazine arabe Al-Ba`th Al-Islâmî (La Ressurection Islamique) - magazine qui a vu le jour en 1955, le journal arabe Ar-Râ’id (le Leader) publié à partir de 1959, le journal urdu Tameer-e-Hayat (Bâtir une vie prospère) qui a vu le jour en 1963 ainsi que le magazine anglais The Fragrance publiée dès 1988.

Il encadra également le magazine Ma`ârif (Connaissances), magazine urdu de Dar Al-Musannifîn à A`dham Krah, le magazine Al-Adab Al-Islâmî (la littérature islamique) publié par la Ligue Internationale de la Littérature Islamique dont le bureau est à Riyadh, ainsi que le magazine urdu de la Ligue Internationale de la littérature Islamique Karwan-e-Adab dont le bureau est à Lucknow.


Voyages, visites de différents pays et activités dans la da`wah

Il partit à Bombay pour inviter le Dr Ambedkar à embrasser l’islam.

Son premier voyage à l’extérieur de l’Inde fut en 1947, lorsqu’il partit accomplir le Hajj (le pélerinage). Il passa six mois dans les terres saintes et fit connaissance des plus grands savants du pays tels : `Abd Ar-Razzâq Hamzah, `Umar Ibn Al-Hasan âl Ash-Shaykh, As-Sayyid `Alawî Al-Maliki Al-Hasanî (père du savant du hadith et le théologien Sheikh Muhammad `Alawi Al-Maliki), Amîn Al-Qutbî, Hasan Mash-Shât, Muhammad Al-`Arabî At-Tabbânî et Mahmûd. Avant qu’il n’arrive aux terres saintes, sa lettre rédigée en 1947 - « ilâ mumaththilî al-bilâd al-islâmiyyah » (Aux représentants des pays islamiques), lettre adressée aux participants au sommet asiatique tenu à Delhi - l’avait déjà précédé et introduit sa pensée islamique noble dans les milieux religieux . Sheikh Muhammad `Ali Al-Harkân lut cette lettre à ses étudiants dans la Mosquée de Médine. Aussi, Sheikh `Abd Ar-Razzâq Hamzah lut et apprécia le manuscrit du livre « Mâdhâ Khasira al-`âlam bi inhitât Al-Muslimîn », « Ce que le monde perdit avec le déclin des musulmans », et encouragea Sheikh Abû Al-Hasan à le publier.

Il accomplit le Hajj une deuxième fois en 1951. Il fit connaissance en particulier avec les écrivains et experts de littérature arabe du pays, notamment Muhammad Surûr As-Sabbân, Sa`îd Al-`Amûdî, `Abd Al-Quddûs Al-Ansârî, `Alî Hasan Fad`aq, Muhammad Ahmad Barûm et Husayn `Arab. On l’invita à la radio de Jiddah où il tint une série de discours intitulés : « Entre le monde et la presqu’île Arabe ».

Il visita l’Egypte pour la première fois en 1951. Avant sa visite, il était déja connu dans les milieux religieux et intellectuels grâce à son livre « Ce que le monde perdit à cause du déclin des musulmans ». Il passa au Caire près de 6 mois. Il donna une série de discours et de conférences dans de nombreux clubs et organisations. Il fit alors connaissance avec la rue égyptienne, les jeunes égyptiens ainsi que les grands savants du pays, et tout particulièrement les éminents savants d’Al-Azhar comme Sheikh `Abd Al-Majîd Selîm, Sheikh Mahmûd Shaltût, Sheikh Ahmad Muhammad Shâkir, Sheikh Hasanayn Muhammad Makhlûf, Sheikh Muhammad Hamîd Al-Fiqî, Sheikh Muhammad `Abd Al-Latîf Daraz, Sheikh Muhammad Fu’âd `Abd Al-Bâqî, et Sheikh Mustafâ Sabrî Pacha, qui fut sheikh al-islam sous le Califat Ottoman, ainsi que Sheikh Muhammad Ash-Shirbînî, Sheikh Muhammad Yûsuf Mûsâ, Sheikh Ahmad `Abd Ar-Rahmân Al-Bannâ, le père de Sheikh Hasan Al-Bannâ, qu’Allâh leur fasse miséricorde.
Et parmi les leaders et chefs, il rencontra : le Mufti Amîn Al-Husaynî, l’Emir `Abd Al-Karîm Ar-Rîfî, le général Salih Harb Pacha, et parmi les appeleurs à Dieu et les penseurs musulmans : Sayyid Qutb, Muhibb Ad-Dîn Al-Khatîb, Sheikh Ahmad Ash-Sharabasî, Sheikh Muhammad Al-Ghazâlî, Sa`îd Ramadân, Bahiyy Al-Khûlî, Sâlih Al-`Ashmâwî, et parmi les écrivains et spécialistes de la littérature, il fit connaissance avec Ahmad Amîn, `Abbâs Mahmûd Al-`Aqqâd et Ahmad Hasan Az-Zayyât.

Il donna une série de conférences remarquables : deux dans le Centre des Jeunes Musulmans - « Al-Islam `alâ Muftaraq At-Turuq » (L’Islam à la croisée des chemins) et « Ad-Da`wah Al-Islâmiyyah wa tatawwurâtihâ fi Al-Hind » (la da`wah islamique et son évolution en Inde)- une conférence sous le titre « La poésie de Iqbâl et sa mission » dans l’université de Dâr Al-`Ulûm et une autre conférence sous le titre « l’homme parfait selon dr. Muhammad Iqbâl » à l’université Farûq Premier.

Pendant sa visite, il publia son épître « Écoute ô Égypte ». Sayyid Qutb, qu’Allâh lui fasse miséricorde, commenta en disant : « J’ai lu ’Écoute ô Égypte’ ; si seulement l’Égypte écoutait... ».

En plus de ses nombreuses rencontres dans les locaux séculaires d’Al-Azhar Ash-Sharîf avec les étudiants spécialisés en sciences islamiques, les Frères Musulmans lui organisèrent un voyage dans le but de la da`wah dans différentes villes, notamment dans la campagne avec les stations suivantes : Al-Qanâtir Al-Khayriyyah, Tantâ, Banhâ, Hamûl, Hulwân, Sinteris, Al-MahAllâh Al-Kubrâ, Naklah, Al-`Azâziyyah, Quwisnâ, Nabrâh... Il fut accompagné dans ce voyage par le célèbre savant et appeleur à Dieu, sheikh Muhammad Al-Ghazâlî, qu’Allâh lui fasse miséricorde.

Après son séjour en Égypte, il se dirigea vers le Soudan, puis la Syrie, La Palestine occupée où il visita Al-Quds (Jérusalem) et la Jordanie. Il rencontra les personnalités éminentes du Soudan comme : As-Sayyid `Ali Mirghânî Pacha, le professeur Ismâ`îl Al-Azharî (qui devint le Premier Ministre du Soudan plus tard), Shawqî Asad le secrétaire général de Jam`iyyat At-Tabshîr Al-Islami, l’Imâm Muhammad `Awad le prédicateur de la Grande Mosquée et Hâj Muhammad Mûsâ Soulayman, le président de Jam`iyyat Ash-Shubbân Al-Muslimîn (L’Assemblée des Jeunes Musulmans).

Il passa en Syrie 48 jours dont 24 à Damas. Il passa par les villes de Hims, Hamâh, Halab (Alep), Hârim, où il rencontra les savants et les appeleurs à Dieu. Il visita également le Centre des Frères Musulmans dans la mosquée Ad-Daqqâq, le complexe scientifique arabe de Damas, la Bibliothèque Adh-Dhâhiriyyah, l’École de Dâr Al-Hadith syrienne, l’organisation de la Civilisation Islamique et il assista à une séance du Parlement syrien. Il donna une conférence à l’université de Damas sous le titre : « Témoignages du Savoir et de l’Histoire pour le combat palestinien ». Il donna également des conférences dans les Centres des Frères Musulmans à Hims, à Hamâh ainsi que de nombreuses autres villes. Pendant son séjour en Syrie, il fit connaissance avec les savants et les spécialistes de la littérature arabe, comme : `Abd Al-Wahhâb As-Salâhî, Makkî Kittânî, Ahmad Ad-Duqr, Muhammad Bahjah Al-Baytâr, Abû Al-Khayr Al-Maydânî, Mustafâ As-Sibâ`î, Muhammad Al-Mubârak, Mustafâ Az-Zarqâ, Muhammad Ahmad Dahmân, Abû Al-Yusr `âbidîn (le petits-fils du `allâmah syrien et mufti du pays), Ahmad Kuftâro, Muhammad Sa`îd Burhânî, Muhammad `Ali Houmani, Taysîr Dhabyân, Muhammad Kamâl Khatîb, Muhammad Kurd `Ali, Muhammad `Izzah Drouzah, Khalîl Murdam bek et `Abd Al-Qâdir Al-Maghrebî. Il était accompagné lors de cette visite par le professeur de l’Université de Damas `Abd Ar-Rahmân Al-Banî pour lui faciliter les déplacements.

Il se dirigea ensuite vers la Palestine, vers Al-Qods (Jérusalem) et fut honoré par sa visite à la Mosquée d’Al-Aqsâ, où il passa les derniers jours de Ramadân et accomplit la prière de `Aid Al-Fitr (prière de la fête qui marque la fin du Ramadan). Puis il fut de passage en Jordanie où il rencontra le roi `Abd Allâh. Après ce long voyage, il écrivit « Mémoires d’un voyageur au Moyen Orient ».

En 1956, il retourna en Syrie en tant que professeur visiteur à la Faculté de Sharî`ah de l’Université de Damas. Pendant son séjour, il fut en contact direct avec les savants du pays, les leaders des mouvements islamiques, les écrivains et penseurs musulmans. Il donna quelques cours et conférences, notamment à l’Université de Damas, où il aborda le thème de « le Renouveau et les Rénovateurs dans l’Histoire de la Pensée Islamique ». Les ondes radio firent pénétrer sa voix dans les foyers syriens. Son premier discours fut : « Ecoute ô Syrie ! ». Il donna un discours dans le Centre des Frères Musulmans à Alep sous le titre : « Nous avons besoin de renouveler notre foi ». Il visita la Syrie également en 1964 et 1973.

À la même occasion, en 1956, il visita le Liban et la Libye. Il rencontra les savants des deux pays et les appeleurs à Dieu comme : le fondateur du groupe « Les serviteurs du Tout Miséricordieux », Muhammad `Umar Dâ`ouq , le Mufti Muhammad `Alâyah, le Président du Tribunal Shar`i Shafiq Yamût, l’auteur de « Le chemin de la Mecque », Muhammad Asad (ex- Léopold Ways) et le moudjahid algérien Fudayl Al-Wartilânî.

Il enchaîna avec la visite de la Turquie. Il y passa deux semaines et rédigea : « Deux semaines en Turquie bien-aimée ». Il retourna en Turquie en 1964, 1986, 1989, 1993 et 1996, notamment pour assister au Sommet de la Ligue Internationale de la Littérature Islamique.

Il visita le Kuwait pour la première fois en 1962 où il prononça un discours sous le titre : « Écoute ô fleur du désert ! ». Il retourna à d’autres occasions au Kuwait, notamment en 1968, 1983 et 1987. Invité par le gouverneur de la Shâriqah, l’Emir Sultân Ibn Muhammad Al-Qâsimî, l’Imâm An-Nadwî rendit visite aux Emirats Arabes Unis en 1974. Au Qatar, en 1990, il fut accueilli pour assister au Sommet dédié à As-Sîrah An-Nabawiyyah (la vie du Prophète). La plus grande partie de ses discours et conférences au Golfe arabe furent compilés dans le livre : « Discours francs avec nos frères les musulmans arabes ».

A la tête d’une délégation de la Ligue du Monde Islamique, il se dirigea en 1973 vers l’Afghanistan, l’Iran, le Liban, l’Iraq, la Syrie et la Jordanie ; il donna de nombreux discours et conférences. Les éléments majeurs de ce voyage sont compilés dans : « Entre le fleuve de Kaboul et celui du Yarmouk ».

La Ligue des Universités Islamiques l’invita à visiter le Maroc en 1976. Il rédigea au terme de son séjour : « Deux semaines au Maroc ». Il visita l’Algérie quelques années plus tard.

En 1963, il mit son pied sur le continent européen pour la première fois. Il passa par Genève, Paris, Londres, Oxford, Cambridge, Edinburgh ainsi que de nombreuses villes espagnoles. Il y rencontra des savants musulmans et des orientalistes et donna plusieurs conférences. En 1964, il visita l’Allemagne principalement et 1969, ce fut le tour du Royaume-Uni, qu’il revisita en 1984, pour l’ouverture du Centre des Etudes Islamiques à Oxford. A cette occasion, il donna un discours intitulé : « L’Islam et l’Occident ».

En 1977, l’Organisation des Etudiants Musulmans aux Etats-Unis et au Canada l’invita et l’accueillit. Il visita de très nombreuses villes américaines et donna des discours dans plusieurs universités américaines comme Columbia, Detroit, South California... Le livre « Discours francs en Amérique » rassemble les conférences et discours qu’il donna dans ce voyage.

En 1985, ce sont les musulmans de Belgique qu’il rencontra.


Reconnaissance de ses efforts et Prix honorifiques

Il fut choisi Membre de l’Académie de la Langue Arabe à Damas en 1956.

Il fut choisi Membre de la Ligue des Universités Islamiques depuis sa fondation.

Il fut choisi Membre de l’Académie de la Langue arabe en Jordanie en 1980.

Il reçut en 1980, le Prix international du Roi Faysal, pour ses efforts et les efforts dévoués qu’il déploie pour servir l’islam et les musulmans.

Il fut choisi comme président du Centre Islamique d’Oxford en 1983.

Il fut choisi comme membre de l’Académie Royale de la Civilisation Islamique en Jordanie en 1983.

Il présida la Ligue de la Littérature Islamique (fondée en 1984) pendant un an

`Abd Al-Maqsûd Khojah, une personnalité éminente de Jeddah (Arabie), organisa une fête pour l’honorer en 1985.

En 1996, une conférence en Turquie retraça des éléments de sa vie, ses efforts dans la da`wah et son goût raffiné dans la littérature.


Il reçut à Dubaï le Prix de la Personnalité Islamique de l’an 1998.

Il fut choisi pour le Prix de l’Imam Waliyyullâh Ad-Dahlawi par Ma`had Ad-Dirâsât Al-Mawdû`iyyah (Institut des Études Islamiques Objectives) en Inde. Son neveu et successeur, Sheikh Muhammad Ar-Râbi` Al-Hasani An-Nadwî reçut le prix pour son oncle, l’imam Abû Al-Hasan, à Delhi en novembre 2000.

Il fut choisi par la Miséricorde d’Allâh qui l’appela à Lui alors qu’il récitait la sourate Yâsîn, le vendredi, 22 Ramadân 1420 (décembre 1999). Après sa mort, d’autres prix encore lui firent décernés en guise de reconnaissance de ses efforts remarquables et sa plume qui ne sécha pas un instant, toujours aussi dévoué pour répandre l’islam et appeler à Allâh.


Postes qu’il a occupés

Nous vous proposons ici une liste non exhaustive des postes que l’Imâm Abû Al-Hasan An-Nadwî occupa pendant sa vie qu’il dépensa dans l’appel à Allâh, avec science, avec patience, avec fraternité, avec paternité et avec beaucoup de sagesse et miséricorde.

Secrétaire Général de Nadwat Al-`Ulamâ’ en Inde et doyen de Dâr Al-`Ulûm qui lui est affiliée.

Membre de l’Assemblée Fondatrice de la Ligue du Monde Islamique, à la Mecque honorée.

Président de la Ligue Internationale de la Littérature Islamique.

Président du Centre des Études Islamique à Oxford.

Membre de la Haute Assemblée de la Da`wah Islamique au Caire.

Membre de la Ligue des Universités Islamiques, Rabat.

Président de l’Académie Islamique et Scientifique à Lucknow en Inde.

Président de la Direction de l’Enseignement Islamique dans la Province du Nord en Inde.

Membre de la haute Assemblée de l’Université Islamique d’Islamabad au Pakistan.

Membre de l’Académie de la Langue Arabe au Caire

Membre de l’Académie de la Langue Arabe à Damas.

Membre de l’Académie de la Langue Arabe en Jordanie.

Membre de l’Assemblée Islamique Pour la Charité, Kowait.

Il retourna à Allâh alors qu’il récitait Sourate Yâsîn. Qu’Allâh lui accorde une généreuse récompense pour ce qu’il fit pour servir l’islam, qu’Il éclaire sa tombe et qu’Il l’élève au Paradis
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24 juillet 2005 13:02
.I'm sorry)

wassalamou alaykoum



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/07/05 22:39 par avril.
 
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