Les traversées maritimes vers le Maroc connaissent un engouement. Désormais, l'été, cinq ferries feront la rotation vers Tanger ou Nador
Dans un contexte de crise, un secteur connaît un véritable engouement : les liaisons maritimes vers le Maroc. Depuis trois ans, le Biladi (Comarit) peut embarquer jusqu'à 1 500 passagers, et ce, deux fois par semaine, vers le Maroc. A ce ferry, qui effectue des rotations tout au long de l'année, il faut ajouter le Marrakech, bien sûr, l'Oujda (vers Nador, mais que durant l'été) et le Fantaasia (exploité à Sète depuis un mois) qui changera très bientôt de destination : après Nador, il débarquera lui aussi à Tanger. Ce sera le cas quand un autre ferry « se fera oublier » des eaux françaises : le Marrakech Express avait en effet douloureusement marqué les passagers par ces dizaines de retard et ces "inconforts" chroniques, etc. (nos précédentes éditions) C'est une bonne chose pour ce trafic très spécifique qui comporte six rotations par semaine, huit en comptant le Biladi. Une vraie réussite.
Responsable d'Euromer, le seul à représenter l'Oujda et le Fantaasia sur le port de commerce, Philippe Sala a son explication : il faut compter environ 800 passagers par bateau et par trajet. Soit 100 000 clients qui auront été transportés d'ici la fin de l'été, au bout de 12 semaines d'exploitation. Philippe Sala se frotte les mains. « On évoque le chiffre de 100 000 passagers maximum mais c'est un chiffre que l'on atteindra certainement : ces bateaux sont toujours pleins. » Pourquoi ?
« Traverser depuis Sète est moins onéreux et risqué que de partir de l'Espagne. Sans parler des agressions que subissent soit - souvent sur une aire de repos de l'autoroute - les Marocains qui rentrent chez eux. Il y aussi le prix du carburant et de l'autoroute qui ont augmenté en Espagne. Sans oublier l'augmentation de la traversée Algesiras-Tanger. »
En revanche, ces passagers en plus apportent de l'oxygène au port de Sète. D'abord en monnaie sonnante et trébuchante : environ 15 000 € à 20 000 € par escale, en additionnant tout y compris les taxes et le coût des services portuaires (remorquage, lamanage, etc.) Soit 100 000 € par semaine environ pour l'économie portuaire.
Restera à ne pas casser ce bel élan. « Les conditions d'accueil au port sont dignes de celles du moyen âge ! » s'emporte un professionnel. Un autre embraye : « La gare Orsetti n'a pas d'ascenseurs ; son parking est en plein soleil et certains passagers patientent plusieurs heures avant d'embarquer avec des températures de 45 degrés... »
« La Région et son directeur des ports, Eric Brassart, ont commandé un audit qui devrait confirmer la mise en route d'un vrai projet de création d'un pôle passagers », confie un opérateur. Ce que confirme la Région.
Au-delà du 15 septembre, les rotations vers le Maroc ne disparaîtront pas pour autant et même seront en hausse par rapport à l'hiver dernier : le Marrakech et le Marrakech Express assureront trois rotations au lieu de deux. Et il y en aura une vers Nador. source: midi-libre
Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/06 12:23 par angelo.
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