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ya t il des gen ki se sente polisario ds ce forum,et que represente pour vous...
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24 mai 2006 19:12
Le Pr. Aymeric Chauprade, géopolitologues français, a mis en garde, jeudi 18 mai à Rabat, contre des connexions entre des éléments du "polisario" et la nébuleuse "Al Qaïda", craignant "un pourrissement intégriste" dans la région du Sahara et du Sahel.

Il existe des indices qui prouvent "le glissement vers l'idéologie islamiste" d'une part croissante des éléments du "polisario", qui entretiennent des liens de plus en plus étroits avec le Groupe salafiste algérien de prédication et de combat (GSPC), a souligné le Pr. Chauprade lors d'une conférence autour du thème "défis géopolitiques au Sahara".

Il y a "peu de chances" pour que "le polisario reste à l'écart de l'idéologie intégriste", a-t-il assuré.

Selon le conférencier, qui se réfère à des rapports de sources sécuritaires, essentiellement américaines, la région du Sahara et du Sahel "deviendrait un arc intégriste" et une zone "hautement déstabilisatrice", si certains pays se servent de cette situation pour "l'instrumentaliser" afin de "contourner des problèmes géopolitiques intérieurs ou extérieurs".

A titre d'exemple, le géopolitologue français cite certains services du régime algérien qui peuvent user "des pratiques de double jeu" pour entretenir cette situation et, partant, "garder une épine dans le pied du Maroc", allusion faite à la question du Sahara.

C'est dans ce sens que le Pr. Aymeric Chauprade incite le Maroc à "défendre le bien-fondé de sa cause essentielle" et surtout à "travailler à démasquer cette instrumentalisation et comment (certaines parties) jouent les +pompiers-pyromanes+".

"Au fond, le problème du Sahara est la suite (du processus) de décolonisation pour le Maroc" qui oeuvre pour "parachever son intégrité et se débarrasser de cette épine dans le pied", a-t-il poursuivi. Et d’affirmer que sans le règlement de cette question, "il n'y aura pas d'intégration économique" dans le Maghreb
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24 mai 2006 19:16
Les Nations Unies doivent accomplir leur devoir d'investigation pour "élucider formellement le sort des cinquante neuf sahraouis marocains disparus dans les camps de Tindouf", souligne le quotidien "Libération" dans son édition de mercredi.

"Des rumeurs persistantes circulent sur le décès sous la torture de beaucoup d'entre eux, mais leurs familles persistent et signent: Les Nations Unies doivent accomplir leur devoir d'investigation pour élucider formellement leur sort", écrit le journal qui publie une liste des noms et tribus de plusieurs dizaines de sahraouis disparus à Tindouf.

Dans un éditorial intitulé: "Où sont les disparus des camps de Tindouf?", la publication, qui cite des associations marocaines oeuvrant dans le domaine des droits de l'Homme, affirme qu'"ils sont cinquante neuf Sahraouis marocains dont le sort reste jusqu'à maintenant inconnu", précisant que "dans les camps de la honte, des personnes meurent sous la torture, assassinées de sang-froid et incarcérées sans procès".

La liste de ces disparus publiée par "Libération", comprend les cas de ceux qui remplissent les critères de recevabilité par les organismes compétents des Nations unies (Nom, prénom, photo, adresse, famille proche et lointaine et tribu).

"Si les voix démocratiques n'ont plus de peine à réclamer un traitement humain à l'égard de tous les prisonniers, y compris ceux qui se disent séparatistes, à Tindouf, l'oppression reste une règle de base", fait observer le journal, notant que "si le Maroc reconnaît, à travers l'Instance Equité et Réconciliation, ses responsabilités en la matière, le +Polisario+ ferme toutes les portes".

"Un rideau de fer sépare les journalistes du monde de la réalité du terrain, mais l'odeur des cadavres et les souffrances des victimes se sentent et s'entendent de loin", conclut "Libération".
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24 mai 2006 19:20
Après d'interminables heures de vol sans parvenir à tuer le temps, l'avion se pose à l'aéroport José Marti de la Havane. Autour de moi, tout me porte à croire que Cuba s'est figée dans le temps. Un espace rongé par la négligence. Des bâtisses dégradées. Des visages criant en silence leur profonde affliction provoquée par une vie difficile. Rodé
aux signes de la misère au Maroc, j'ai acquis un don qui me fait facilement dénicher les différences entre riches et pauvres. Ces minutes de silence sont vite brisées par le rythme de la fameuse “Guantanamera” qui s'échappe d'une voiture datant, au plus tard, des années 50 ; ce rythme dansant me fait réaliser que la Havane est une étrange alliance d'allégresse et de lutte.

Des Arabes… et des Marocains
Au Centro Habana, le quartier le plus populaire de la ville, la misère est aussi ostensible. J'ose demander si c'est le système idéologique du pays et la lutte longue et accablante contre les Etats-Unis qui ont fini par noyer les Cubains dans une indigence si affligeante, un dénuement si déplorable. Lorenzo, que je viens de rencontrer, réfléchit avant de m'expliquer que, sous embargo, on doit faire preuve de génie ou maîtriser le système D. Ayant pris le temps d'accéder à l'esprit de la Havane, je fais la connaissance d'Aymane, un Libanais résidant à Cuba depuis des décennies. Il a publié des ouvrages en arabe, avant que les soucis de la vie ne lui ôtent le goût de s'exprimer dans la langue de ses ancêtres. Souriant, il me salue d'un hochement de tête. Il me parle des Maures qui atteignirent la grande île à la fin du seizième siècle. Il se réfère aux écrits de Garcia del Pino racontant l'arrivée de dizaines d'esclaves musulmans en l'an 1596 à La Havane. Certains étaient des Mamelouks de Fès et de Tunis…. Lorenzo l'interrompt pour me dire que le quartier Juanillo que nous avons visité la veille a été habité par les Arabes mais aussi d'autres endroits comme Camarino ou Santa Amalia. Cependant, ils ne sont devenus plus nombreux qu'après la première guerre mondiale, particulièrement des Libanais et des Palestiniens. Ces histoires d'Arabes du Moyen Orient m'indiffèrent au plus haut point. Je demande à Aymane s'il connaît des Marocains résidant à Cuba. Interloqué et d'un ton moqueur, il me répond : “N'as-tu pas remarqué des Marocains sahraouis partout dans la ville, ceux qu'on a fait venir de force pour les bourrer d'idéologie contre un ennemi fictif ?”. Je lui explique que “leur pays, le Maroc, c'est leur ennemi !”. Il acquiesce, ajoutant que “la majorité des Cubains réalisent maintenant que les Sahraouis vivant parmi eux sont les victimes de faux calculs castristes”.

Victimes du Polisario… oubliés à La Havane
Nombreuses sont les prostituées de La Havane d'origine sahraouies. Elles en sont réduites, la vie ardue dans le pays du communisme oblige, à se mettre en file avec les autres jineteras et à s'offrir aux clients du tourisme sexuel, majoritaires dans l'île. Des années durant, le “commerce” lié à la déportation des enfants des camps de Tindouf, contre le gré de leurs parents, battait son plein. Le meilleur moyen était le chantage qui consistait pour le Polisario à garder les parents comme otages à Tindouf, si ces derniers tenaient à revoir leur progéniture. Longtemps, les Cubains furent convaincus que le Maroc était un pays où la mort vous guette au tournant, la torture y étant un tribut incontournable. C'était l'image véhiculée par un régime tentant de justifier le déplacement et l'aide accordée aux enfants sahraouis : on faisait croire qu'on les préparait à défendre une cause. “Au début, on croyait qu'ils venaient apprendre le marxisme léninisme et les manœuvres de la guerre mais on n'a tardé pas à découvrir qu'aussitôt arrivés, et à l'insu des observateurs internationaux, ils étaient acculés à travailler de force, particulièrement les filles qui, de plus en plus, déplorent leur sort”, chuchote Ricardo, journaliste cubain de la nouvelle génération qui estime qu'aucune brise n'a soufflé sur Cuba depuis 1959, date à laquelle Castro a pris les rênes du pouvoir. Ricardo a une envie folle, semble-t-il, de tout déballer. Chaque arrivage d'enfants sahraouis est une aubaine pour les groupes de touristes à la perversité desquels ils servent d'exutoire. Avant cela, ils sont initiés, par des formateurs, aux principes de la vente de chair humaine, parfois au vu et au su des malfrats du Polisario. Ironie du sort, les nouveaux venus sahraouis apprennent la Bayamesa, l'hymne national cubain puis la devise cubaine “patrie et liberté”. Commence alors une longue tragédie pour ces pauvres qui apprendront, très tôt, que leur pays d'accueil se nourrit de slogans et que le mot liberté y rime avec exploitation.

Privations le jour… perversion la nuit
Le visiteur de la Havane n'échappera point à l'emprise d'une vie nocturne ahurissante. Mon ami le Tunisien Hadi, qui n'en est pas à sa première visite, ne se lasse point de me dire, avant d'arriver, qu'en cette ville, on est acculé à se départir de la monotonie de tous les jours pour entrer de plain-pied dans le sensationnel. La vie des Cubains oscille entre la galère du jour et les plaisirs de la nuit. La beauté des Cubaines est enivrante. Devant un tel charme étourdissant, le visiteur se laisse emporter par le goût de l'aventure et envoûter par les plaisirs de la découverte. Après que nous avons savouré nos Mojitos, Hadi contacte Paola qui lui fixe rendez-vous à l'hôtel. Comme toutes les filles de joie depuis l'ère de Batista, Paola et ses semblables vivent à la merci des hommes du pouvoir qui mènent des campagnes de lutte contre la traite des blanches… Pour être à l'heure à son rendez-vous, Hadi s'obstine à prendre un Coco taxi. Le taxi driver me surprend par ses dons de polyglotte, comme beaucoup de Cubains d'ailleurs. Bien que rompus à la survie moyennant une poignée de pesos, ils ne croupissent pas dans l'illettrisme. Sans préalable, l'homme nous interroge sur nos origines. Je lui demande s'il connaît le Maroc… Avec un goût d'amertume, il me répond qu'il est cubain et non américain. “Nous les Cubains, nous connaissons le monde entier, et le monde entier nous ignore”… Un sourire illumine son visage de nouveau et il me parle de Guerrouj et du jeune roi aux commandes du pays. Sans se démarquer du reste de ses compatriotes, il évoque le Che, Castro et Marti à tout bout de champ, tout en reconnaissant que les principes ne suffisent pas, à eux seuls, à nourrir ses quatre enfants. Ras-le-bol des conditions socio-économiques déplorables et d'une vie au jour le jour…

À l'hôtel, Paola fait signe de la main à Hadi quand nous arrivons. Je comprends, alors, la précipitation de ce dernier pour la rejoindre. Elle est éblouissante. Elle aussi se vante de son instruction. A Cuba, il n'est pas étonnant que les professionnelles du plus vieux métier du monde soient instruites et sachent fort bien qui est le militant, journaliste et écrivain Raul Rivero… Elle parle sans répit et s'évertue à expliquer comment, tout comme ses collègues, elle s'est convertie à l'euro plutôt qu'au dollar qui a perdu, à leurs yeux, de son éclat. Elle m'interroge à plusieurs reprises sur la rétribution des prostituées au Maroc et me raconte spontanément comment des Sahraouies lui font concurrence et s'offrent à meilleur marché. Elle en connaît même une qui a réussi à quitter l'île.

La nuit de la Havane m'emporte, tout comme les autres visiteurs, dans un même élan. Entre volupté et sentiment, point de frontière… C'est le secret de Cuba l'ensorceleuse. Que de visiteurs ont succombé à ses charmes ! Les maux des Cubains s'apaisent en se déhanchant au rythme de la Salsa. A l'autre bout du monde, ils vivent séquestrés et séquestrent d'autres, à contrecœur. Ils savent tout de nous. Et nous, que savons-nous d'eux ? Les vapeurs d'El Havano et l'éternel porteur de leurs espoirs et de leurs maux, Fidel Castro…
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24 mai 2006 19:34
Arrestation et Torture le jour de la fête du travail à Guelmim
Le 01/05/2006 à 8h50, mademoiselle MOUTIK khadija, secrétaire régionale du syndicat UMT, est arrêtée à la sortie de sa maison par le commissaire de la ville de Guelmim (sud du maroc) MR. ALWAHDANI (commissaire de police) qui lui demande : Ou vas-tu ?
Réponse de mademoiselle moutik : où je veux. Cela ne vous regarde pas.
Le commissaire lui annonce alors : tu rentre chez toi sinon tu vas le regretter !

Mlle moutik continue son trajet en direction du bureau syndical. Quelques minutes après elle est kidnappée par des policiers dans une fourgonnette de police. A l'intérieur les policiers la tabassent et continuent de même au poste. Après quelques heures ils demandent une ambulance pour la transférer à l'hôpital de Guelimim. Elle reçoit le même châtiment à l'intérieur de l'ambulance par les policiers. L'hôpital était encerclé par la police (d'après des témoins).
Aux urgences les policiers demandent au médecin d'inscrire sur le bulletin d'admission que mademoiselle MOUTIK présente des troubles psychologiques.
Après explication avec le médecin celui-ci lui déclare : ici n'est pas un tribunal.

L'adjoint au directeur de l'hôpital intervient et voulait lui rédiger un certificat médical pour qu'elle quitte l'hôpital. Ce qu'elle a refusé de faire. Elle est entrée en grève de faim illimitée réclamant la visite du procureur pour comprendre pour quoi tous cela ? Ceux qui voulaient l'interner se débrouillent pour donner des explications.
La syndicaliste présente des hématomes dans tous le corps : tête, ventre, dos et jambe. Elle a une poigné et un pied cassés

Rappelant que Mademoiselle moutik est connue pour sa défense des droits des travailleurs sahraouis et pour son intransigeance concernant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. Sa position a été confirmée publiquement dernièrement dans son intervention au cours d'une conférence organisée par le pouvoir et les parties politiques marocains à Goulimim au sujet de l'autonomie proposée par le Maroc pour continuer l'occupation au Sahara Occidental
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24 mai 2006 20:54
Anthropologie d’un référendum au Sahara

En s’attachant aux listes espagnoles de 1974 comme base d’identification des votants au référendum au Sahara, les Nations Unies privilégient l’approche tribale. Le cadre tribal en tant que référence de base conduit au renforcement de la culture ancestrale sur les critères d’appartenance identitaire. Au-delà de la question terminologique, ce type d’approche tend à privilégier les critères séculaires des normes identitaires. Le refus des séparatistes d’admettre Sbouya et Aït Lkhums des Aït Ba Amran, classés H 41, Aït Usa, Azwafit et Chnagla, classés H61, Idaygub, Kunta, Awlad Ammanni et Awlad Ghaylan, classés J51 et 52, impose de la sorte une option anthropologique illustrée. L’approche séparatiste s’approprie une explication de l’histoire entravant ces groupes dans leur effort d’aller de l’avant afin de dépasser le cadre purement tribal. Elle veut leur imposer de la sorte une option, une reconsidération de la culture identitaire. Quiconque connaît de près ces tribus - confédérations saura qu’il s’agit là d’une amnésie volontaire. Nous pouvons pour mieux le dire, retourner aux fonds d’archives français et espagnols de la première moitié de ce siècle, ils permettent à eux seuls de se persuader sans réserve que le contenu de l’identité sahraouis s’élabore du dedans, plutôt que d’être préfabriqué de l’extérieur et plaqué comme un vernis.

L’identification des sahraouis renvoie préalablement à tous ceux dont l’identité est définie par rapport au système local des alliances politiques tribales issues du siècle précédent. La composition de ce système varie fortement selon la répartition des entités politiques et en fonction du contrôle de l’espace. Au sud du Sahara Atlantique (actuelle Mauritanie), il s’agit de système émirat incarnant la domination politique des guerriers (Hassan) sur les religieux (zawaya). Au Nord qui nous intéresse ici, la notion de regroupement militaire et politique duel s’exprime à travers la notion du " laff ". Cette expression renvoie au concept de dualité entre regroupements politico-militaire des principales tribus. En tant que principal tribus alliées forment la conscience sociale et incarnent un système d’alliance et réfléchissent leur existence et leur unité identitaire. Ainsi, dans la seconde moitié du XIXème siècles et jusqu’en 1940 les différents groupes de la tribu des Rgaybats sont fortement liés par les jeux d’alliances à chacun des deux laffs Takna. S’ils font partie du grand laff des Jazula (Iguzuln) d’As Sagya Lhamra, du Wad Nun et de l’Anti Atlas, c’est parce qu’ils s’allient politiquement et militairement aux deux laffs de la confédération Takna et aux tribus guerrières et religieuses opposées au laff Tahyggat (Ihuggatn). Le laff Taguzult incarne en effet le thème unificateur des contours de l’identité. Contrôleurs jusqu’en 1934 du Wad Nun et du Bani Occidental, les deux laffs Takna recouvrent As Sagya Lhamra et ses axes caravaniers. Avec l’installation des postes militaires espagnoles sur les côtes du Sahara, ce qui est mis en relief, c’est un front d’opposition des toutes les tribus. Mais que s’est-il passé durant le début des années 1930 et quels rapports d’opposition se sont-ils cristallisés dans des réalisations spatiales ? En guise de réponse, relevons qu’en 1974, les tribus du laff de l’Ouest (Aït Aj. Jmal) de la confédération figurent dans le recensement comme contrôleuses de l’axe côtier d’As Sagya Lhamra. Toute la question cependant est dans l’absence remarquée de l’autre laff de l’Est Aït Bella (Aït Usa et Azwafit) des listes espagnoles. Pourquoi les tribus de ce laff ne figurent-elles que sous l’intitulé " tribus du Nord/tribus diverses, H 61 " ? Comment expliquer qu’un grand nombre de leurs groupes de parenté forment aujourd’hui la population de l’Est mauritanien (Awlad Bella) ? Pour décrire une ligne d’évolution à partir des traits distinctifs des conflits entre espagnols et tribus locales, restituons un ordre linéaire des faits marquants. On sait que ces tribus Aït Bella occupent une position stratégique privilégiée qui incarne aux yeux de toutes les tribus du Sahara Atlantique les registres territoriaux les plus riches. C’est d’ailleurs pourquoi toutes les monographies des officiers espagnols et français des quatre premières décennies du XX siècle associent à l’image des Aït Bella un visage quasi invariant qui comprend l’agriculture, l’artisanat, le commerce des grandes foires annuelles et la transhumance. Ce laff matérialise le patrimoine architectural (surtout l’habitat rural) et les paysages peu détachés d’un environnement verdoyant où abonde l’eau. Néanmoins, si chaque nomade du Sahara voit les villages du Wad Nun et Bani comme un espace privilégié, il n’en associe pas moins les tribus du laff Aït Bella au contrôle directe de l’espace allant jusqu’au sud d’As Sagya Al Hamra. Tentons de démontrer ce fait sans nous référer à la tradition orale et à la mémoire collective, riches d’enseignements pour l’identité. Contentons nous, pour une illustration issue des normes occidentales, des seules sources françaises et espagnoles. Quelques repères édifiants.

En 1914, le gouverneur général du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale (GGAO-Dakar) ordonne à son officier Paul Marty de préparer une étude monographique sur les Tribus de " La Haute Mauritanie ". C’est donc à partir de la Mauritanie que P. Marty élabore sa célèbre description des Takna, des Rgaybat et Awlad Dlaym. Ses informations sur le terrain lui permettent d’assurer que la célèbre Mar Pequena se situe " dans la carte d’Ortelinus, comme dans l’atlas de Mercator, au Sud d’Amfolez, qui n’est autre évidemment que la fraction actuelle des Aït Oussa, Or, les Aït Oussa sont établis eux-mêmes au sud de l’Oued Assaka " Ce qui importe ici, c’est que Azwafit et Aït Usa sont des tribus potentielles des Aït Bella. On aura compris que les versions qui les situent loin de la côte sont à remettre en cause. Il reste donc, à préciser l’importance effective de cette présence sur l’axe côtier. Pour répondre, P. Marty ne manque pas de signaler. " aujourd’hui, les Tekna les plus connues dans le Nord mauritanien sont les suivantes. 1 Aït Lahcen, Izargyiin, Yaggut et... Aït Oussa (Aït Bella).

La classification comme P. Marty la conçoit idéalement sous son aspect typique à partir d’observations effectuées dans le Sud de l’Adrar mauritanien ressort de manière claire: Le fait sahraoui est une réalité sociale irréductible aux deux laffs Takna. Il s’empresse de le souligner en démontrant l’importance politique des Azwafit et Aït Usa sur cet axe côtier.

" leurs pâturages s’étendent de l’Oued Noun à Zemmour coupés par l’Oued Dra, l’Ouest Chbeika et la Seguia : ceux des Aït Djmel le long du rivage, ceux des Aït Bella vers l’Est. L’eau ne manque pas, d’abord dans l’Oued Assaka, où coule toujours au moins un ruisseau, ainsi que dans ses affluents ; ensuite dans l’Oued dra. L’eau n’y court pas ; il est vrai, mais la nappe qui se perd en amont, au coude de Mhamid-el-Gozlan, se retrouve à peu près partout en aval, sous la mince couche de sable et de gravier " .

En tant que deux ensembles par ailleurs inégaux, les deux laffs Takna s’accordent pour entretenir des relations de marché auxquelles ils participent en tant que corésidents interdépendants conservant leurs divergences politiques et leurs sentiments communautaires. Il n’en reste pas moins que ces quelques données illustrent beaucoup moins que celles de FC de la Chapelle, la circonscription du laff Aït Bella dans l’espace concerné. L’importance de la monographie de ce dernier réside dans le fait qu’elle fait ressortir la dimension des deux laffs dans les enjeux politiques et spatiaux du Sahara des années 1930. Pour délimiter l’espace des deux laffs Tekna, FC de la Chappelle se réfère aux renseignements de la Résidence Générale et sa connaissance parfaite d’As Sagya Lhamra. Il fait de celle-ci une partie du pays Takna quant il détaille au sud du Dra.

" 1 la partie orientale (la plaine de la Btana-la Hmada-la Sagya el Hamra) 2- la partie occidentale (allant de Dra à l’embouchure de la Sagya el Hamra) 3 ? la partie centrale (au Sud-ouest la Gaada, au Nord Est les Jbels Zini et Aider). Pour mieux appuyer cette idée, l’auteur rappelle que le Colonel Lahure " fit en 1888 une série d’intéressantes explorations entre le Dra et la Seguiet el Hamra, écrit que le pays de Tekna se divise en deux parties : au Nord le " Tekna marocain " ... et au sud le " Tekna libre " qui s’étend du Dra au cap Bojdor. Cette division, si superficielle qu’elle soit, synthétise bien la situation réciproque des nomades et des sédentaires, dont l’association à base d’intérêts constitue chacun des deux groupes des Aït Jmel et des Aït Atman, et à l’intérieur de ceux-ci chacune des tribus qui les composent. En réalité, les limites ne sont toujours précises entre les deux genres de vie: il n’y a guère de sédentaires qui n’adoptent de temps en temps la tente. En disant que tous sont agriculteurs, on ne peut pas rigoureusement ajouter que les sédentaires sont des commerçants et les nomades des éleveurs ; dans les grandes lignes, c’est cependant assez proche de la réalité " .

Contrairement donc à l’historien pour qui la société des pasteurs nomades s’oppose, par l’ensemble de ses caractéristiques à une société d’agriculteurs sédentaires, FC de la Chappelle n’oppose nullement les exigences des deux modes de vie. Pour mieux éclairer la place imposante des Aït Lahsan et Aït Bella au sud de Wad Shbayka, il assure :

" Mokhtar Ould Najem, le chef des Aït Lahsen, concluant une trêve avec les Aït Oussa, spécifia qu’elle n’aurait de valeur qu’au Nord du Chbeika, ceci, racontèrent les informateurs, " afin de faire remonter les gens de sa tribu qui échappent à son influence par suite de leur éloignement ".

Lorsqu’on met en parallèle société nomade et société sédentaire, on est tenté de rapprocher Aït Usa et Azwafit des communautés semi-nomades. Pour FC de la Chapelle, les Aït Usa par exemple, " vont jusqu’au bord Sud de la Hmada, mais s’étendent surtout vers l’Est, atteignant parfois la Daoura " Par leur organisation interne hiérarchisée et la solidarité qui unit leurs groupes dans l’Est mauritanien, les Aït Bella, devenus Awlad Blla rappellent particulièrement Azwafit. Leur tradition orale continue aujourd’hui à donner lieu aux désignations identitaires les rattachant aux Azwafit.

Ce qu’il faut préciser ici, c’est que d’abondants rapports confidentiels des officiers espagnols indiquent clairement en ce début des années 1930 un fait décisif : Si l’armée espagnole n’est pas arrivé à pénétrer à l’intérieur des terres, c’est parce que toutes ses tentatives d’infiltrations militaires et de mobilisation contre les Aït Bella ont échoué. Le retrait remarqué des Aït Usa et Azwafit vers l’est de l’axe côtier ne peut s’expliquer de la sorte que par l’ampleur de l’acharnement espagnol. On peut lire, en effet, dans l’anonyme intitulé Le Sahara Espagnol, rédigé en 1932, que :

" La disposition géographique des partis politiques (laffs) chez les nomades entrave une action venant de la côte : Les Aït Jmel et les ouled Dlim forment écran devant..., Aït Atman et Regueibat. Lorsque FC de la Chappelle confirme que les rapports entre Awlad Dlaym et Aït Usa sont en ce moment " vives " , il n’hésite pas à déclarer que ces derniers sont " des grands nomades auxquels les informateurs attribuent au moins 1500 tentes... presque uniquement des nomades, leur centre de pâturage est la Btana. Vers le sud ils dépassent rarement la Seguia el hamra, vers l’Est, ils vont normalement jusqu’à l’Iguidi... du côté de l’océan, ils ne pénètrent sur les pâturages Aît Jmel qu’en rezzou, et de ce fait leurs troupeaux s’arrêtent à la gaada ". Aït Usa forment depuis lors " la tribu la plus puissante et la plus nombreuse des Tekna ... Au désert, leurs relations avec les Rgueibat varient selon les tribus et selon les circonstances... " Voilà donc quelques citations qui remettent en cause le caractère uniquement villageois des tribus en question tout en assurant la présence incontestable des Aït Bella et Yaggut dans As Sagya Al Hamra. Si nous désirons mieux le confirmer en 1934, nous devons nous référer aux Bulletins du Comité de l’Afrique Française (Renseignement Coloniaux). Il ressort que cette année charnière voit s’édifier la répartition du territoire entre les deux puissances coloniales avec une série de conséquences sur la logique des alliances. Cependant, il faut attendre 1936 pour voir émerger les premières stratégies de contrôle effectif du territoire. " C’est dans ce désert relatif que vivent les yaggout... leur transhumance se limite à quelques vallées d’une certaine région, dont ils ne s’éloignent pas... le Yaggout, qui a l’habitude de fréquenter les Muggar (foire à jour et à lieu fixe) du Noun, est un nomade favorisé. Dans ces foires, il vend ses chameaux et achète ce dont il a besoin pour vivre dans ses solitudes torrides (toiles, sucre, farine). Le circuit normal de tribulations des Yaggout est notre Sahara, bien qu’ils revendiquent des droits sur des terrains et des points d’eau situés de l’autre côté du Dra, à hauteur du bureau français de El Aïoun, poste stratégique placé en face de notre territoire. Le centre de leurs pâturages est le Djebel Zini, en un lieu appelé Meksen Ifernan (de Meksen : défilé Ifernan : un nom d’une espèce d’euphorbe). C’est là un point d’eau important qui connut des temps de richesse, mais qui, après voir été cultivé, fut délaissé à la suite de querelles avec Aït Oussa. On peut y voir encore les ruines de quelque douze maisons qui y élevaient des murs en pisé... Les Yaggout nomadisent dans toute cette région jusqu’à la Bteina Tellia et le Djebel Aïdar, poussant parfois jusqu’à la Seguiet El Hamra au Sud et à l’embouchure du Chebeika à l’Ouest. Il est rare que, à l’Est, ils arrivent à l’oued Tigsert. Il y a quelques années, les Yaggout, chassés du Djebel Zini, partirent à Koudia Idjil... Mais des pâturages ayant fait défaut, une certaine année, ils ne revinrent plus sur les confins de la Mauritanie... Chacun sait que toute la région comprise entre l’Oued Noun et la Seguiet el Hamra est habitée par les Tekna. À la suite d’incidents de toutes sortes... les représailles, les Yaggout se séparèrent des Aït Lahsen, leurs ancien protecteur... Ils campèrent à deux jours de Kodiat ljil, en un lieu appelé ben Amira, où ils demeurent deux ans. Ils y engraissèrent vite leur... Ils partirent ensuite en dissidence et participèrent à l’action contre la colonne du lieutenant-colonel Mouret dans la retraite de celui-ci, après le sac audacieux de Smara en 1913... "5 Si l’on analyse les données ethnographiques du Bulletin de l’Afrique Française, qui décrivent le mouvement mobilisateur de l’action anti coloniale, on relèvera un principe dynamique continu. La répartition du territoire engendre une conjoncture originale dont la description associe étroitement tensions et antagonismes au conflit ouvert opposant chacune des deux puissances colonisatrices aux Aït Bella. " Les yaggout possèdent des terres et des pâturages au Nord du Craa, mais les Français leur en discutent les droits et les empêchent d’en jouir. En revanche, au Sud du Dra, les Aït Lahsen et les Aït Oussa (du Maroc français) nomadisent, pâturent, cultivent et campent en territoire espagnol. Il est clair que ceux-ci pourraient subir le même traitement que ceux-là, si nous faisons en ces lieux acte de présence... Mais pourquoi l’Espagne serait-elle prodigue de son argent et de ses hommes pour la police de ces régions dont la France seule tire profit?... La France seule est intéressée à ce que la paix règne en ces régions d’où elle tire des bénéfices, alors qu’il nous suffit seulement de maintenir l’ordre et la sécurité sur la côte et sur les routes aériennes, ce qui est réalisé aujourd’hui. On comprend que nos voisins demandent le droit de poursuivre dans notre territoire les " Gazis ", qui attaquent les caravanes et les postes, mais ils ne doivent pas être autorisés à y faire des incursions pour un motif futile, pour se s’emparer de quelques nomades, ou pour profiter de nos puits, comme à la Guelta de Zemmour, ou de nos pâturages. La présence des Français sur notre territoire pourrait exciter les esprits et nous obliger à intervenir à l’intérieur... Le croquis où sont indiquées (d’après les Français) les zones de nomadisation des différentes tribus est suffisamment éloquent. Les Français fixent aux Tekna une zone de nomadisation qui, d’après le croquis, atteint le Seguiet Hamra. Des dits Tekna, les Yaggout et les Izerguien font partie de la zone espagnole, mais les Aït Lahssen et les puissants Aït Oussa appartiennent à la zone française, et leurs troupeaux poussent cependant très à l’intérieur de notre Sahara... On devrait étudier une répartition par fractions, car le fait d’attirer à eux toutes les Jemaa des tribus, n’autorise pas les Français à les considérer complètement comme leurs, et à traiter ensuite avec nous, sans que nous ayons le droit d’imposer nos méthodes ". La France et l’Espagne avaient, en ce moment, bien des raisons pour comprendre que le contrôle de l’espace est une notion déterminante pour la définition des alliances entre les deux laffs Takna. C’est ce qui explique que chaque monographie française ou espagnole court le danger de projeter ses propres catégories et qu’il faut fonder l’analyse sur la notion de rapport constant à l’espace convoité. Les tentatives de limitation de la présence Aït Bella (Azwafit et Aït Usa), tout comme Sbouya des Aït Ba Amran, sur la Sagya Al Hamra allaient-elles permettre en réel rétrécissement du territoire Takna de l’Est? Autrement dit la stratégie de fractionnement allait-elle permettre une avancée dans la division des tribus habituées aux grandes étendues ? Il faut attendre 1948 pour voir l’officier français des Affaires Indigènes Vincent Monteil décrire l’impact de l’action franco-espagnole sur les rapports d’alliances et sur la notion de contrôle de l’étendue migratoire depuis une décennie. Fils de Charles Monteil, célèbre spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, il se distingue nettement par une meilleure et parfaite connaissance du terrain et ses occupants. Rédigeant ses notes à Gulmim (Goulimine) dès 1945, il offre la description administrative la mieux détaillée. " Le pays des Tekna, le Trab Tekna est limité au Sud par la Seguiet el Hamra,... Les terrains de parcours des nomades s’étendent sur plus de 1000 (mille) kilomètres du sud-ouest au nord-est: de Villa-Cisneros à Tagounit; et sur plus de 500 kilomètres du Nord-Ouest au sud-est: d’Ifni à l’Iguidi ). Ces terrains sont autant chez nous qu’en zone espagnole, par contre, le " Trab Tekna " est plus étendu chez nos voisins; il est vrai que l’Oued Noun, qui en est le cœur, est entièrement au Maroc français. Enfin, l’importance de la position géographique des Takna est marquée sur la carte n°1, par le tracé de l’axe commercial Goulimine-Tantan-bir Mogrein, et par celui de la piste impériale n°1 ". Ainsi, malgré que le plan d’action devait inévitablement conduire Aït Usa et Azwafit à une parfaite inadaptation à deux appareils administratifs étrangers, la description microscopique des rapports politiques indique la succession des agissements et le maintien des alliances. Avec ou sans oscillation entre " les deux territoires ", il ressort clairement que les rapports des deux laffs au contrôle franco-espagnol de l’espace offrent ici un même vecteur: Aït Bella impulsent les rapport d’alliances de manière active et ordonnée. Cette vision est en fait celle de V. Monteil qui consacre une partie de sa monographie à l’esquisse géomorphologique et géologique d’As Sagya Lhamra en tant que partie nomade du pays Tekna. (P 27 à 31). Tout en précisant qu’aucune tribu Tekna ne peut être qualifiée de villageoise uniquement, il s’arrête à un point important:

" Tindouf/ ou surtout Goulimine, Atar, par Bir Mogrien: 40 jours en tout. C’est toujours l’axe de circulation principal des Tekna, avec franchissement du Dra inférieur en des points déterminés (carte n°8) " (p 45). Le troisième axe transversal du pays Tekna est celui de la Sagya Al Hamra " pâturage, surtout à mouton; terrains de culture (surtout grara ou bassin de collection des eaux), la segya, les années pluvieuses, est le grenier du Sahara Occidental ". (p 46)? Il convient donc de remarquer que l’opposition entre les deux périodes d’avant et après la répartition du territoire Tekna n’est pas aussi marquée que les listes espagnoles veulent bien le laisser entendre. V. Monteil ne manque pas de dévoiler combien les nomades des deux laffs de la confédération participent à la vivification des terres non irriguées. Il est vrai que du point de vue de la loi musulmane, c’est là le seul véritable critère qui légitime la possession de la terre. Pour mieux le démontrer, V. Monteil situe Aït Usa parmi les nomades chameliers sahariens. Il assure que les deux tiers de cette tribu sont des " nomades moyens " alors que le tiers qui reste est composé de " petits nomades dont les terrains de parcours favoris: Btana, Btaïna et Hmada ". (p 54). Il n’hésite pas à insister sur la présence physique affichée des Azwafit au plus loin de l’espace saharien. (p 57). Une disposition numérique des Awlad Bella de l’Est mauritanien ne peut figurer étant donnée la limitation de l’aspect monographique à As Sagya Lhamra. Seule la disposition numérique des autres Aït Bella du Nord se retrouve appliquée tout au long des paragraphes de l’étude. Il importe de signaler que de telles événements au lieu de séparer divers groupes claniques d’une même tribu, n’ont aboutit chez V. Monteil à aucune fission. Le mérite de sa monographie est de ne pas dichotomiser l’histoire locale en deux période. Aussi, si l’on se réfère à l’abondante documentation française et espagnole, on relèvera l’existence de bon nombre d’expressions ou se segmentent les tribus de ce laff en groupes claniques signalés par des noms de lieux dans As Sagya Lhamra. Ce qu’il faut pour mieux s’en convaincre c’est un regard, même rapide, dans les répertoires toponymique et les fonds d’archives des bibliothèques spécialisées.

De fait, cette documentation des années 1940 et 1950 démontre d’une manière claire que la stratégie espagnole et se préjugés largement répandus contre Aït Bella demeurent vivaces en particulier en 1959. Le terrain des faits offre en effet à l’anthropologue un laboratoire de recherche approprié pour une meilleure connaissance des causes des turbulences qui affectent la région jusqu’en 1974. Les références aux aspects multiples de l’opposition aux espagnols enfoncent plus avant notre perception des Aït Bella (Aït Usa et Azwafit), transformés en immigrés, ennemis de la collaboration et moines guerriers des temps. À eux seuls Aït Usa incarnent avant tout, une tribu passionnée depuis sa naissance par le djihad en tant que raison d’être première. On ne s’y trompera pas d’ailleurs, si on se penche sur son passé anti ibérique jusqu’à la mobilisation des années 1957-1958 et en particulier le 1959. Dès lors, on croit comprendre pourquoi leur rapport fondamental avec les espagnols est formé par les tensions que les listes espagnoles n’ont pas su éviter. La stratégie espagnole pour former sur les tensions que les listes espagnoles n’ont pas sur éviter. La stratégie espagnole pour former sur place un Etat indépendant, met en relief les mêmes oppositions. Elle restitue au niveau des listes de 1974 un ordre antagoniste colonial que le processus d’identification n’a pas sur éluder.

On se trouve donc en droit de conclure que le courant principal qui se dégage de la littérature séparatiste est celui qui se consacre à décrire le phénomène identitaire à partir de ses qualités amnésiques et en fonction de son rôle politique. On insiste sur le fait que ces séparatistes revendiquent des listes établies dans un cadre par trop mécaniste d’un tribalisme outrageux. Dès lors, on soutiendra qu’une telle approche s’est montrée insensible aux aspects dynamiques de la vie politique génératrice d’homogénéité et de valorisation de la notion de citoyenneté. Nous voudrions en particulier dénoncer ce syndrome fait pour maintenir ouvert le gouffre qui sépare les mêmes groupes de parenté, clans et lignages. Il y a là deux sentiments bien différents, qui se confrontent mutuellement en une sorte de différenciation croissante. Nous nous mettons du côté de ceux qui se renforcent mutuellement, et qui, en une sorte de réciprocité tacite, s’associent pour lutter ensembles contre l’égocentrisme et le sentiment d’inimité tribale. Ceux-ci ne sont rien d’autre que les deux modes principaux sur lesquels s’exprime la volonté d’exclusion.

Au delà de l’intérêt empirique de ces données, se pose la question unificatrice multiforme qu’anime le phénomène identitaire. On peut alors regretter que d’ordinaire, le processus référendaire aurait du être entamé sur une base identitaire anti-coloniale. Or, les deux parties en conflit ne l’ont entamé que sur la base d’une désignation étrangère accréditant les visées espagnoles d’une grande importance pour la suite des événements. En concevant idéalement l’identité sous son aspect typique à partir de critères effectués par l’administration coloniale, le F. Polisario se contente peu d’attributs identitaires comme procédé tactique. L’abondance de preuves attestant la présence immédiate et continue de ces entités au Sahara depuis des siècles peut être constatée d’une manière éclatante non seulement à travers les rapports des officiers espagnols et français des années 50, mais bien durant les années les plus proches de 1974.

L’une des conséquences nombreuses que pose cette approche amnésique volontaire est qu’aujourd’hui le laff Aït Bella (Azwafit et Aït Usa), les Aït Ba Amran et autres groupes écartés sont acculés à constater que l’acharnement séparatiste ne peut relever d’une stratégie conjoncturelle mais bien d’une doctrine tribaliste affichée au grand jour. Ce ne sont pas les articles spécialisés ou non et les déclarations multiples qui le démentiront. Ces tribus ne peuvent que se garder de toute reconnaissance de la démarche accréditant la stratégie espagnole consistant à les dichotomiser.

Bien entendu, il serait décevant d’en rester là, car il faut le comprendre et, pour cela, les N. U doivent être capable de revoir la structure sociale et politique dans la région, que l’opinion internationale doit connaître l’anatomie de la vérité des rapports politiques entre composantes tribales sur place. Les Azwafit dont l’image de guerriers escorteurs routiers des couloirs transsahariens ne cesse de couler l’encre des chroniqueurs et poètes, ne conçoivent nullement leur devenir en dehors de leur espace d’élection ancestral. Les Aït Usa, mobilisés contre les espagnoles, ont remplie, à travers les siècles, bien des cimetières tout au long de la côte Atlantique. Depuis 1975, il ont alimenté l’armée marocaine et ont vu leurs groupes claniques diminuer en nombre et en importance économique. Ce n’est pas à tort qu’on les qualifie localement de " tribu des martyres ". Avec les Azwafit, ils sont aujourd’hui sommés de choisir entre marginalisation déjà chronique ou amnésie des tenants de la thèse espagnole. Affronter une telle réalité impose que retour soit fait sur le pourquoi du favoritisme local et le comment d’une stratégie du dépassement véritable. Il s’agirait en quelque sorte de tenter une approche anthropo-sociologique de la modernité pour déterminer la place, le sens et la fonction assignables à l’identité sous sa forme valorisante. Lorsqu’on met en parallèle société tribale et société civile, on est tenté de rapprocher les composantes du laff Aït Bella et leurs alliés Aït Ba Amran des communautés fidèles aux principes identitaires. Or, pour éclairer les principes de l’organisation territoriale du Sahara, on doit appréhender dans sa totalité et dans son évolution continue, le système de négociation de l’identité sous l’égide des Nations Unies. Autrement dit, il ne faut pas acculer ces groupes à se réclamer d’une pensée qui ne considère l’être que sous sa dimension tribal. Il est regrettable que tout ce à quoi l’identité participe encore au conflit du Sahara est proprement segmentaire.

N’autoriser ces groupes à se présenter au référendum qu’à titre individuel est une condition de nature à exacerber les clivages identitaires. La traduction palpable de cette approche se concrétisera par le renforcement des risques inhérents à ce type de gestion. Au delà de la question de l’équilibre identitaire rompu, les risques de voir s’accentuer une approche sélective videra le référendum de sa substance démocratique.
b
24 mai 2006 20:56
la verité du Polisario

Le Polisario, un projet de guerre civile
Le Polisario, un projet de guerre civile ou d'une fitna

Voilà trente ans que le Maroc a récupéré le Sahara atlantique. Avec tout ce qui a suivi comme sacrifices et abnégation de tous les Marocains et de toutes les régions du Maroc, le Sahara entre autres. Quelle lecture pouvons-nous faire de ce trentenaire et quelle vision avons-nous des séparatistes après un long chemin de discorde?

Nous sommes partis d'une demande formulée par le Maroc en 1970 et principalement en septembre 1971 en concertation avec ses voisins l'Algérie à l'époque de Boumediene et la Mauritanie à l'époque de Mokhtar Ould Daddah. L'ancien président de la Mauritanie avait aussi des visées sur le même territoire, qu'il considérait comme un prolongement naturel de son pays, chose logique en un certain sens, du moment que le Maroc également est un prolongement de la Mauritanie et vice versa. N'est-il pas vrai que les Almoravides sont issus de cet espace qu'on appelle aujourd'hui Mauritanie. Les deux pays, au fait, sont la continuité de l'un et de l'autre, comme c'est le cas entre le Maroc et l'Algérie, sauf que la logique des Etats a voulu qu'il en soit autrement: des pays et des Etats-Nations avec des frontières intangibles et statiques qui ont été érigées après la décolonisation française.

Avant que la demande marocaine soit publique, l'Algérie, tout en faisant mine de l'appuyer après l'association de la Mauritanie, commença à comploter avec l'Espagne et autres groupes locaux en vue de pousser le Roi Hassan II à ratifier au plus vite les accords frontaliers entre l'Algérie et le Maroc, avant de s'engager sur l'affaire du Sahara, outre la défiance dans les relations entre les deux dirigeants. Ce fait, nous sommes entrés dans la plus grande des contradictions, nous aspirions tous à une unité du Maghreb, sans pour autant céder sur notre sentiment national et notre droit à la différence, et la singularité de chacun et les inimitiés entre les leaders. Cela dit, nous étions dans une logique hors temps, qui se basait sur une histoire sans relation avec la mémoire et le présent qui s'impose par la force des choses à travers l'air du temps. Il faut dire aussi que l'Algérie militariste de Boumediene est allée trop loin dans ce jeu de la discorde, surtout que l'alliance maroco-mauritanienne a avorté ses visées.

Il est clair que nos voisins n'ont jamais compris notre attachement au Sahara. Personne en Afrique ne comprend cette fidélité pour cet espace désertique, de même que le monde ne pouvait comprendre le fait qu'il y ait consensus sur cette affaire, sans pour autant que les Marocains renient ce qui existait au Maroc comme différences, contradictions et oppositions au pouvoir sur des questions relevant du quotidien, et qui touchent de près le peuple et le pouvoir. Ce consensus sur le Sahara ne peut se comprendre que si l'on admet que l'espace désertique ne commence point dans les territoires récupérés en 1975. Une autre partie de ces territoires fut récupérée dans les années soixante : Sidi Ifni et Tarfaya, des territoires qui sont liés de manière ombilicale au reste du Sahara sur tous les plans: social, économique et culturel

Une autre partie de ce territoire était sous occupation française: la région de Goulimine, Tan Tan, vallée du Draa, Oued Noun et la montagne du Bani, qui ne peuvent être dissociés du reste du Sahara; même population, même culture et mêmes intérêts politiques et économiques. D'ailleurs, rares sont ceux qui savent que des leaders du polisario sont issus des territoires du Nord. Peu sont de Smara, Layoune ou Dakhla, et même ces derniers territoires ne peuvent être dissociés de leur espace vital, du fait que le Sahara depuis l'Oued Noun n'était qu'un espace de parcours, de caravanes et de pastoralisme. L'espace vital et vivrier, l'espace des marchés et des résidences, l'espace politique et culturel, c'est l'espace oasien des oueds au Sud de l'Anti-Atlas et du Grand Atlas. Ainsi l'espace désertique au Maroc couvre la majorité du territoire national. De plus, ce qui reste et en appellation géographique un espace semi-désertique ce qui nous fait dire que «ce n'est pas le Sahara qui est marocain, c'est le Maroc qui est saharien».

Ce que veut le polisario en terme absolu: un Etat sahraoui. Pour créer un Etat, il faut un peuple, un territoire avec des frontières et selon les nouvelles règles internationales un gouvernement démocratiquement élu.

Pour la première condition, s'il y a peuple sahraoui, comment le délimiter dans l'espace ? On commencera par les oasis marocaines au sud de l'Atlas, tout l'oriental marocain, tout le sud algérien avec Tindouf, le grand marché Almoggar des Rgueibat, des Tekna et des Aït Baamrane , tout le sud tunisien et l'ensemble de la Libye sauf Tripoli, tout l'ouest de l'Egypte, l'ensemble de la Mauritanie, le nord du fleuve Niger et aussi pour l'Etat du Niger et tout le Tchad sauf la région du lac. Le peuple sahraoui sur le plan anthropologique est composé d'Amazighs et d'Arabes Hassanis, tous ceux qui ne font pas partie de ces tribus ne peuvent prétendre à cette appartenance.

Pour la deuxième condition, c'est un peu plus difficile, qui dit Sahara dit absence de frontières; un vrai Sahraoui possède le parcours et non la terre. Quelles frontières doit-on chercher? A titre d'exemple, pour les Rguiebat, tribu d'origine Zouaya devenue par la suite guerrière, leur parcours historique se situe entre Draa et Seguia al Hamra. Au début du XXème siècle, ils nomadisaient encore entre Draa et Adrar Tmar en Mauritanie et de l'Océan atlantique aux confins algéro-maliens. Et ce n'est qu'en 1975 que le concept de peuple fait surface dans certains de leurs cercles d'intellectuels, qui ont paradoxalement fait leur école à Agadir, Casablanca et Rabat au sein de certains mouvements progressistes marocains. Si l'on s'en tient à l'ex-Sahara espagnol, il faut y ajouter Sidi Ifni, Tarfaya et l'ensemble des localités de la province, ce qui signifie qu'on doit revenir aux frontières coloniales du début du protectorat franco-espagnol. Et si l'on pousse la logique, il faut ajouter toute la Vallée du Draa, le Oued Noun et Tan Tan et Lahmada de Tindouf, dès lors que les populations sahraouies avaient ce parcours comme espace social, économique et culturel.

Pour la troisième condition, elle n'est point évidente. Un régime politique sahraoui, selon la perception du Polisario, ne peu pas être démocratique, du fait que le leader lui-même appartient à un groupe minoritaire, certes de gens pieux El-Foqra classés troisième après les Gouassem et les Bouaïhat (auxquels appartient feu Khatri ould Sidi Said Al Joummani et Omar Al Hdrami, au sein de la deuxième fraction Rgueibat Echarq par opposition à l'autre fraction Rgueibat Essahel, dont fait partie Khali Hanna ould Errchid et l'un des principaux fondateurs du Polisario El Ouali Mustapha Sayed, tous les deux de la fraction T'Hala, et Brahim Hakim de la grande fraction des Oulad Moussa et Cheikh Biadillah de la petite fraction des Oulad Echeikh) au sein de la grande confédération des Rgueibat, Abdelaziz président de la pseudo-Rasd ne fait pas partie, des notables, son pouvoir ne repose que sur les armes et l'aide étrangère en l'occurrence celle de l'Algérie, son statut social ne représente rien au sein de la population du Sahara sur tout les plans: culturel et économique, il ne peu faire office d'arbitre, chose essentiel pour gouverner au Maghreb en général, du moment que nul n'a le pouvoir de gouverner de par la particularité du système sociopolitique local (ce qui explique les diffficultés du régime algérien à s'imposer en Kabylie à titre d'exemple et c'est ce qui explique le passage du pouvoir sans conflit et sans opposition au Maroc à la mort de Hassan II, du moment que le pouvoir royal se conçoit dans un acte paternaliste, d'arbitrage et d'équilibre entre les forces sociopolitiques du royaume, il n'est point gouvernant ni producteur de pouvoir selon Waterbury ).

Le système politique du polisario est un système tribal sans réelles assises d'équilibre entre les forces socio-politiques sahariennes. Il ne reflète en rien cette apparence progressiste du mouvement. Le fait est que même certains membres du Polisario se considèrent comme nobles par rapport à Abdelaziz, sans poser le clivage entre amazigh et arabe, chérif et commun des mortels, et sans suivre la logique du patriarche unique, la logique historique et sociologique stipule que l'existence éventuelle d'un Etat sahraoui véhicule un projet de guerre civile à la somalienne et même pire à la «Fitna». Cela dit, les souvenirs de guerres intestines et intertribales sont toujours vivaces dans les mémoires du Sahara, car chacun, dans cet espace, à sa propre mémoire, possède sa propre vision de l'histoire. Les conflits entre Hassanis et Zouayas sont omniprésents dans le désert maroco-mauritanien. La guerre de Charbebbah fait toujours partie de la chronique historique de la Mauritanie pour donner un exemple récent.

Et si l'on tente d'observer notre espace saharien, il est inconcevable qu'un seul membre d'une petite fraction d'une grande tribu ou autre gouverne les Oulad Dlim et les Oulad Bousbaa, les Tekna et tous les Rgueibat, sans parler des autres tribus telles les Arousseiyine et les Tidrarine , sauf si on cherche à réveiller d'autres Charbebbah, dont on trouve plusieurs équivalents entre les tribus précitées.

Le Sahara dans sa grandeur et son étendue, dans sa poésie, sa complexité et sa simplicité a été à l'origine de l'Etat au Maroc même si «c'est l'antichambre du pouvoir au Maroc», toutes les dynasties marocaines sauf les Idrissides sont venues du Sud. Et toutes ces dynasties, avec leurs légitimités religieuses ou sociales, ont toujours fait en sorte que l'équilibre entre les différentes forces complexes de notre société plurielle, par ailleurs, soit maintenu dans le respect et la paix sociale, et une certaine autonomie locale avec un droit à la différence et à la singularité culturelle et sociale dans un cadre national global et associé.
b
24 mai 2006 21:08
Attaques terroristes du Polisario
Toutes les attaques terroristes des rebelles independantistes du Polisario sont repertories sur cette article par ordre chronologique des evenements

Kidnapping d'un couple de touristes Suédois
Un couple de Suédois naviguant vers les cotes marocains fut victime d'une capture de la part du Polisario après avoir détruit leur bateau. L'ambassade algérienne est intervenue après pour faire libérer le couple kidnappé. La guérilla polisarienne considérait le littorale sud marocain comme "une zone de guerre"
Le polisario tue des touristes francais
Le 21 Juillet 1971, cinq touristes francais ont été tué quand leur bus a heurté des mines plantées par les terroristes du mouvement polisario. Le bus venait de Tarfaya et se dirigeait vers Laâyoune. La fille et le fils du consul de France à Rabat, Jean Guyot se trouvaient également dans le bus.

Attentats à la bombe en Espagne
Le 27 Octobre 1976, deux terroristes ont commis un attentat à la bombe contre l'ambassade du Maroc à Madrid en Espagne blessant 4 personnes et causant plusieurs dégâts matériaux. Les terroristes ont ouvert le feu au sein de l'ambassade contre le personnel avant de s'enfuir. La presse internationale a supputé que les terroristes sont des membres présumés du Polisario, mais le porte-parole à Alger a nié cette attaque.

Captures de pêcheurs espagnoles et de citoyens francais
Le 14 Novembre 1977, les terroristes du "polisario" ont attaqué un bateau de pêche espagnol naviguant près des côtes algeriennes à l'aide de mortiers et de mitrailleuses automatiques, ils ont capturés trois pêcheurs espagnols et détruit le bateau. Les rebelles ont declaré que les pêcheurs ont été capturés parce qu'ils ont "violés les eaux territoriales de la République sahraoui pour piller ses richesses maritimes" et cela quelques jours auparavant. Les terroristes ont utilisés des bateaux pneumatiques armés de roquettes dans leurs attaques. Le 23 Decembre, les rebelles ont declare qu'ils allait liberer les trois pêcheurs espagnols. Le même jour, 8 hotages francais capturés par les rebelles armés pendant une longue période ont ete remis au Secretaire Général des Nations Unis Kurt Waldheim via un représentant des rebelles du polisario dans un bureau de l'ONU basé à Alger. Cette capture a été justifié par le soutien français au Maroc. Les 8 citoyens francais ainsi que le Dr. Waldheim ont pris le premier avion pour Paris (France). L'intervention soviètique auprès du gouvernement d'Alger a été déterminante pour l'issue de cette affaire.

Blessure d'un diplomate mauritanien
Le 7 juillet 1977, deux inconnus, armés de revolvers ont blesse l'ambassadeur mauritanien à Paris par des tirs près de sa résidence à Paris. Les rebelles indépendantistes du polisario ont revendiqué l'attaque par un appel téléphonique anonyme a l'agence France-Presse. Cependant le porte-parole du polisario a Alger nier les faits.

Attaque contre une carrière minière mauritanienne
Le 1er mai 1977, un groupe arme du polisario a attaque une carrière minière mauritanienne près de Zouerate avec des tirs de mortiers et de coups de feux. Deux citoyens français ont trouves la mort durant cette attaque violente et deux autres furent kidnappes par les mercenaires. La carrière minière a été sévèrement endommagée.

Kidnapping d'un équipage portugais
Le 29 septembre 1980, les rebelles du polisario ont kidnappés tout l’équipage d'un bateau de pèche portugais intitule "Rio Vouga" près des marocaines. Cet équipage a finalement été élargi après que la commission européenne ait sommé Alger de les relâché.

Destruction d'un bateau de pêche marocain
Le 2 juillet 1980, un bateau de pêche marocain nommé "Cap Juby II" a été bombardé et attaqué par les mercenaires du polisario près des côtes marocaines. Le bateau a été détruit et coulé.

Kidnapping d'un équipage espagnol
Le 29 septembre 1980, les rebelles du Polisario ont kidnappé tout l'équipage d'un bateau de pêche espagnol le "Costa de Terranova" près des cotes mauritanienne.

Attaque contre un bateau de peche portugais
Le 26 septembre 1981, un groupe armé se revendiquant du "polisario" a attaqué un bateau de pêche portugais navigant près des côtes du Sahara marocain. Les mercenaires ont tué un pêcheur et en ont blessé trois autres.

Capture de 2 électriciens ouest-allemands
Le 22 Août 1985, les mercenaires du polisario ont détruit un bateau où deux électriciens ouest-allemands voyageaient entre Tanger et Banjul (Gambie). Tout deux ont été pris en captivité et libèré le 3 septembre 1985 suite aux pressions de diplomates occidentaux sur Alger.

Trois scientifiques tues
Le 21 février 1985, Un avion est-allemand transportant trois chercheurs scientifiques a été abattu en plein vol par les mercenaires du Polisario qui ont ouvert le feu sur l'avion. Aucun des passagers a bord n'a survécu au drame. Le Polisario a dit que l'avion est identique aux avions de reconnaissance utilisés par les forces armées royales marocaines.

Attaques de bateaux de pêche
En Juillet 1986, Les mercenaires séparatistes du Polisario ont attaqué a l'aide d'armes automatiques un bateau de pêche soviétique vers les cotes marocaines, ils ont aussi attaqué un autre bateau de pêche espagnol.

Un navire panamien cible d'attentat
Le 23 Janvier 1987, le navire marchand panamien "The Maritime King" a été cible par des roquettes et des mitrailleuses près des cotes mauritanienne. Les mercenaires du Polisario sont les responsables de cette attaque.

Le Polisario tue des citoyens Américains innocents
Le 8 décembre 1988, deux avions transportant des citoyens américains et canadiens travaillant pour l'aide U.S ont été la cible des missiles du Polisario tuant 8 personnes, 5 Américains et 3 Canadiens. Le Polisario s'est excusé prétextant que c'était une erreur leurs intentions étaient de cibler des marocains.
b
24 mai 2006 21:26
Le conflit entre l’Algérie et le Maroc
Le 27 janvier 1976, éclata la deuxième guerre entre l'Algérie et le Maroc. En fait, ce dernier pays affirmait ses visées territoriales sur ce Sahara, tandis que l'Algérie méditerranéenne, refusant l'extension de son voisin, aspirait à un "couloir" vers l'Atlantique, qui, outre son caractère politique et stratégique, lui permettrait d'évacuer notamment son minerai de fer de Gara Jbilet.
Faisons cependant un bref historique. Dès 1955, depuis le Caire, Allal El Fassi avait produit une carte du Grand Maroc des Almoravides qui se terminait aux frontières du Sénégal, une revendication adoptée par son parti l'Istiqlal et publiée dans son journal El Alam, (juillet 1956).

L'armée de libération marocaine envahit en 1957 la région nord du Sahara espagnol ; elle ne sera refoulée qu'en février 1958 par la Légion étrangère espagnole, aidée par des unités françaises du sud algérien et de l'AOF (Afrique occidentale française).

Le 25 février 1958, le roi Mohamed V affirmait officiellement, que son pays "poursuivrait son action pour la restitution du Sahara au Maroc", peuplé alors de quelque 75 000 âmes, selon le recensement espagnol. Le 28 novembre 1960, naissait la Mauritanie. En 1963, l'Espagne projette d'exploiter les gisements de phosphates de Bou Craa, qui couvrent 250 km² avec des réserves de 2 milliards de tonnes à ciel ouvert, et décide de construire à El Ayoun, un quai pour des minéraliers de 100 000 tonnes, tout en édifiant à Huelva, en Espagne, plusieurs usines d'acide phosphorique.

En 1971, le général Franco - dont le gouvernement a toujours considéré le Sahara occidental comme "res nullus" (terre sans maître) au moment où les Espagnols se sont installés - et n'ayant aucunement l'intention de se dessaisir du Sahara au profit de l'un ni de l'autre, répond ainsi à la démarche du roi du Maroc qui lui rend visite à Madrid : "Ce que vous me demandez, Majesté, est un suicide auquel ni moi ni l'Espagne ne sommes disposés...". Peu après, Hassan II, recevant le ministre espagnol Lopez Bravo, lui demande : "...Donnez-moi l'engagement que vous n'accorderez pas l'indépendance au Sahara... Je suis prêt à accepter encore une présence coloniale espagnole... parce que ce territoire m'appartient..." [1] .

En septembre 1973, Franco, dans un message à l'Assemblée locale (la Jemâa) proclame que le "peuple sahraoui est le seul maître de son destin et que l'Espagne assurerait son intégrité". En octobre 1974, par un accord secret entre Hassan II et Ould Daddah, on assiste à la partition du Sahara : Saguiet El Hamra pour le Maroc et le Rio de Oro pour la Mauritanie.

Le 10 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU décide de soumettre l'affaire du Sahara à la Cour internationale de justice pour avis consultatif.

Le 2 novembre 1975, le prince Juan Carlos se rend à El Ayoun et déclare : "l'Espagne tiendra ses engagements au Sahara". Le 6, c'est la "Marche verte" avec 20 000 marcheurs qui pénètrent au Sahara. Le 9, le roi annonce : "La Marche a atteint son objectif". Le 14 novembre 1975, à Madrid, un accord tripartite est signé entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. L'Espagne acceptait de mettre fin à sa colonisation du Sahara pour le 28 février 1976, la transition étant assurée par une administration à trois : un gouverneur espagnol et deux adjoints marocain et mauritanien. On respectera toutefois "l'opinion de la Jemâa" : l'assemblée des habitants du Sahara. Une société d'exploitation des phosphates est créée : avec 65 % de participation marocaine et 37 % espagnole. D'autres arrangements conclus restaient secrets.

Aussitôt, l'accord est dénoncé durement par l'Algérie qui se sent trahie. La cassure entre les deux pays va, dès lors, précipiter les événements. Les manœuvres ne cesseront pas, compliquant encore l'imbroglio ; la Tunisie, quant à elle, n'étant ni consultée ou informée sur une question qui intéressait pourtant l'évolution de toute la région. Le conflit devenait inévitable. Le 28 novembre, les Marocains occupent Smara. Le 10 décembre, l'ONU décide l'organisation d'un référendum au Sahara. Le 11, 4 000 soldats marocains occupent El Ayoun. De son côté, la Mauritanie, le 19 décembre, occupe La Guerra, à sa frontière avec le Sahara espagnol.

Dans une conférence de presse, le roi Hassan II déclare : "Logiquement, j'attends qu'Alger me fasse la guerre". Le 9 janvier 1976, l'armée marocaine fait son entrée à Dakhla (ex Villa Cisneros). Elle est rejointe le 12 par les Forces armées mauritaniennes. Le même jour, les derniers éléments de la Légion espagnole quittent le Sahara. Le 27, la guerre éclate entre les deux pays. L'affrontement est dur. La ville d'Amgala est occupée par le Maroc. Les communiqués contradictoires se succèdent, les campagnes de presse sont virulentes. Il y a grand risque que les escarmouches localisées soient dépassées et que les deux pays se dressent l'un contre l'autre.

Le 30, le Président Bourguiba nous convoque à une réunion restreinte à 9 h 45 avec Nouira, le Premier ministre, Chatti, le ministre des Affaires étrangères, Chedli Klibi son directeur de cabinet et moi même. D'emblée, le Président me désigne pour une mission urgente auprès du chef d'Etat algérien et du roi du Maroc : "Je les voyais venir, dit-il, l'enjeu est trop grand (...). Il faut essayer d'arrêter cela, autrement, les choses vont aller trop loin".

Je suis un peu gêné : essentiellement politique, cette mission délicate aurait dû revenir au Premier ministre ou au ministre des Affaires étrangères, présents à la réunion. Mais le Président n'a pas ce scrupule et n'explique même pas sa décision. Nous passons en revue, longuement, l'historique de l'affaire ; nous évaluons, sommairement, les potentialités des deux armées et jaugeons précisément les appuis extérieurs dont peuvent bénéficier l'une et l'autre partie. Bourguiba veut peser de tout son poids pour arrêter l'escalade. Il nous lit son interview au Monde (8 septembre 1974) : "J'ai dit au Premier ministre marocain qu'on était prêt à l'aider, s'il ne contrevenait pas à la décision de l'ONU d'accorder aux Sahraouis le droit à l'autodétermination...".

Un avion spécial de notre compagnie est aussitôt affrêté. Nous sortons de la réunion vers 11 h 30. Je m'envole à 14 heures pour Alger et déclare au départ : "Nous avons l'espoir de voir se dissiper dans les plus brefs délais les nuages qui obscurcissent les relations entre les pays frères". A l'arrivée, je confirme le cadre de ma mission et notre cortège se dirige directement vers le "Palais du peuple" où, accompagné de notre ambassadeur Mahmoud Maamouri, je suis introduit directement auprès du président Boumediene, entouré notamment de Bouteflika, de mon homologue Ahmed Abelghani, du directeur général de la Sûreté, Ahmed Draya, et du colonel Mohamed Yahaoui.

L'audience qui va durer de 17 heures à 19 heures, me permet d'exprimer longuement nos appréhensions et le souci majeur de Bourguiba de sauvegarder la sécurité dans la région. Je laisse entrevoir que nous sommes décidés à agir aussi auprès du Maroc et conclus ainsi : "La bonne volonté algérienne me permettra de continuer cette mission au Maroc. Boumediene, calme mais déterminé, souligne :
- Nos rencontres au sommet, notre bonne volonté, ont été trahies par l'accord tripartite de Madrid qui réintroduit l'Espagne dans la région, et qui vise à un dépeçage et un partage du Sahara espagnol, aux dépens de tout un peuple qu'on veut lancer dans une diaspora, à l'instar du peuple palestinien. Nous aurons ainsi, bientôt, une deuxième Palestine dans la région (...) Aussi faudrait-il que nous convenions tous qu'aucun changement d'équilibre dans la région, géographique ou politique, ne puisse se faire sans l'accord de nous tous (...) L'Algérie, de toute façon, s'y emploiera (...) Mon pays est déterminé à lancer toutes ses forces dans la bataille en cas de nouvelle agression après Amgala, où nous n'avons pas voulu riposter pour éviter l'escalade (...) Tout le peuple algérien a démontré sa vigueur pendant la guerre coloniale (...) Je suis un homme de la guerre et de la montagne. Je ne pense pas que le roi du Maroc puisse renoncer, comme moi, aux fastes et aux palais".

Et ce fut ainsi, pendant deux heures entières, où je ne réussis à intervenir que sporadiquement, dans une atmosphère de plus en plus poignante : Boumediene avait besoin de se défouler... mais il semblait sincère. J'en retire la conviction qu'il est déterminé à réagir au prochain accrochage.

Il est presque 19 heures. Le chef d'Etat algérien me demande d'accepter son hospitalité pour le soir, vu l'heure tardive. J'acquiesce, bien que j'avais pensé rentrer le soir même. Je comprends que Boumediene souhaite que je prolonge la conversation avec ses collaborateurs : dîner donc organisé par le ministre de l'Intérieur et réunissant les hauts responsables civils et militaires, puis soirée tardive avec Bouteflika et Medghri, qui rappellent l'agression de 1963 lors de la "guerre des sables" et retracent les différentes péripéties des rapports algéro-marocains, quand "l'Algérie jouait le jeu pour être finalement trahie". J'en retire la conclusion que les Algériens ne pourraient accuser une deuxième défaite devant le Maroc. Je n'ai jamais autant craint l'irréparable.

Le 31 janvier, de bon matin, je repars pour Tunis où je gagne directement Carthage et où je retrouve autour du Président les mêmes interlocuteurs qu'à l'aller, à savoir : le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le directeur du cabinet. Pendant plus d'une heure, après mon compte rendu et un long échange de points de vue, nous convenons qu'outre des conséquences imprévisibles pour la vieille monarchie marocaine et la jeune révolution algérienne et quelles que soient les ambitions expansionnistes et les intérêts économiques des uns et des autres, la Tunisie ne pouvait que redouter toute complication. Elle devait donc insister pour une trêve dans l'immédiat, et à longue échéance pour une politique de bon voisinage et de respect mutuel (...) Dans ces conditions, il fallait convaincre le Maroc de se contenter de sa victoire de Amgala et de calmer le jeu, tout en le prévenant que l'Algérie pouvait, cette fois, réagir autrement que lors de la "guerre des sables".

Contact diplomatique pris, je reprends, le soir même, l'avion spécial pour Rabat, d'où je repars sur Fès où réside Hassan II. Le dîner et la soirée permettent de faire le point avec plusieurs membres du gouvernement marocain, dont Ahmed Laraki, Taiebi Benhima, le ministre de l'Information et Moulay Ahmed Alaoui, proche du roi. Je suis très étonné par leur énervement : ils veulent en découdre une fois pour toutes avec l'Algérie, s'exaltant sur leur première victoire à Amgala. Nullement impressionné, j'imagine alors l'état d'esprit du roi ; je revois la soirée passée dans une atmosphère tendue avec les ministres algériens et adapte en conséquence ma stratégie.

Le lendemain, l'audience va durer 1 h 15. Le roi est seul, contrairement à Boumediene. Après les formules d'usage que je ne ménage pas, Sa Majesté évoque avec sympathie ma dernière visite au Maroc, deux ans auparavant.

[En effet, le 28 décembre 1973, j'arrivai au Maroc, invité par mon homologue Hadou Chiguer pour une réunion de travail ; en vérité, pour clarifier nos relations refroidies depuis quelques mois à cause d'une scabreuse affaire de calomnie rapportée par un proche du Président, qui, en réaction, avait rappelé brusquement notre ambassadeur. Je pus m'expliquer pendant toute la soirée avec le ministre marocain. Le lendemain, le roi me reçut, et sans laisser paraître le moindre signe d'acrimonie, n'a pas tari d'éloges sur Bourguiba qui, insistait-il, "avait porté sur les épaules la dépouille de Sa Majesté Mohamed V". C'était pathétique.

Au retour, le 1er janvier, le soir même, j'informai l'épouse du chef de l'Etat de la délicatesse de ma mission et de ses résultats. Le lendemain matin, le Président reçoit longuement son fils, puis le Premier ministre et moi-même. Je lui transmis le message "de respect et de fidélité" du roi Hassan II. A la sortie, j'annonçai "la prochaine relance des relations tuniso-marocaines ..."].

Cette fois-ci, en 1976, nous passons d'emblée aux problèmes d'actualité. Le roi me dit combien il est révolté et peiné par l'attitude des dirigeants algériens et décrit, brièvement mais sobrement, la situation. J'enchaîne pour exprimer notre consternation (...) et conclus ainsi : "Le président Bourguiba souhaite, vivement et avec insistance, que l'affrontement s'arrête là, qu'on prenne un temps minimum pour calmer la tension afin de reprendre le contact et, le cas échéant, le dialogue.

Le roi m'interroge sur ma mission en Algérie : - C'est la même que celle du Maroc (...) J'ai l'intime conviction qu'une volonté personelle immédiate et réciproque du roi Hassan II et du président Boumediene est nécessaire pour éviter l'escalade et toutes ses conséquences.

Le souverain réfléchit un instant, puis se lance, calmement, dans une diatribe contre l'Algérie pour terminer son exposé géopolitique : - L'affaire du Sahara est maroco-mauritanienne, et les deux pays ont réussi à décider l'Espagne à partir. L'Algérie veut interférer et compliquer la situation. Vous en connaissez les raisons aussi bien que moi.

Puis Hassan II se lance dans l'historique de ses manifestations de bonne volonté à l'égard de l'Algérie, restées, assure-t-il, sans réciprocité. Il épilogue, longuement, sur l'affrontement de 1963 et sa décision, malgré une forte opposition intérieure, de céder Tindouf "comme Bourguiba l'a fait pour la borne 233. Le roi exulte en vantant les vertus guerrières du peuple marocain : - Le Maroc, ce faisant, défend toute la région et veut cantonner une fois pour toutes l'Algérie dans ses frontières (...) Vous êtes aussi concernés que nous.

La maîtrise du roi est impressionnante. Il martèle ses mots, sait se référer au passé pour aller au présent et revenir, avec brio, au passé, pour déterminer l'avenir. Il sait être brillant. Mais, je ne m'égare pas et reviens au sujet : - J'aimerais rapporter à Bourguiba votre décision d'arrêter l'escalade. Ce qui me vaut une nouvelle tirade du roi qui proclame à la fin : - L'armée fera son devoir.

Bouleversé par cette détermination, je prends sur moi-même d'affirmer : - La Tunisie sera contrainte de déplorer et de dénoncer toute nouvelle complication !

- Est ce la position personnelle de Bourguiba ?

- Majesté, ma mission est nette et précise (...) Vous avez toujours rappelé les conseils de feu Sidi Mohamed V pour une concertation permanente entre les deux pays" (...) et je finis par laisser entrevoir que les Algériens sont déterminés à en découdre eux aussi. Un pesant silence s'installe. L'audience en reste là ; Hassan II me demande de prolonger mon séjour : il veut me recevoir une seconde fois. Je rentre au palais des hôtes pour déjeuner avec quelques ministres marocains, notamment deux vieux amis, Taiebi Benhima et Ahmed Senoussi, ancien ambassadeur en Tunisie. Ils savent que je vais revoir le roi, le déjeuner est plus calme que le dîner de la veille, mais les interrogations sur cette seconde entrevue prédominent. Il est difficile de détendre complètement l'atmosphère.

Le soir, c'est vers 22 heures, que je suis réintroduit au palais de Fès. Le souverain, vêtu en chef militaire, me reçoit à un autre étage, dans un autre bureau que celui du matin et me déclare : "Je viens de me réunir avec mon Etat-major (...) Cette enveloppe [qu'il me montre] contient mes instructions pour aller de l'avant. Nous devions occuper ce soir Bir Helou. J'ai tout arrêté provisoirement. Vous le direz à Bourguiba. J'espère qu'il obtiendra la réciprocité et qu'on ne le décevra pas (...) L'Algérie ne doit plus interférer dans les problèmes de la région dont l'équilibre géographique ou politique ne se fera pas selon ses ambitions".

Le roi veut expliquer la gravité de la décision et sa portée. Lui aussi est manifestement sincère, sa sympathie pour notre pays et son admiration pour Bourguiba sont évidentes. Dans un court échange de vues, nous convenons qu'il est urgent d'attendre la mutation de l'Algérie, qui passe par des transes révolutionnaires avant de retrouver, par la force des choses, un certain équilibre.

Il est près de 23 h 30. Je rentre au palais où vinrent d'arriver pour une même mission de bons offices, Hosni Moubarak, alors vice-président de la République égyptienne et Séoud Fayçal, ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite. Nous veillons tant soit peu, nous convenons que le calme et la sérénité s'imposent. Nous devisons sur les tribulations de Kadhafi et sur le sort de l'unité arabe. Je suis agréablement surpris par le réalisme de Moubarak et la pondération de Fayçal. Le lendemain, 2 février, je rencontre le Premier ministre, et discute encore longuement avec Moulay Ahmed Alaoui qui entrecoupe ses interventions impétueuses de ses habituels traits d'humour. J'arrive à Tunis vers 18 h 30 où je déclare à l'aéroport : "Les recommandations du Président ont permis d'obtenir deux résultats concrets : mettre fin à une situation qui aurait pu se dégrader davantage et devenir très dangereuse pour l'ensemble de la région, et réfléchir à une solution politique et pratique pour un règlement pacifique, respectant les droits fondamentaux de chaque partie". Nous nous retrouvons, à 19 heures, chez le Président : le Premier ministre, le directeur de cabinet, Mongi Kooli, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et moi-même. Dans mon compte rendu, je rapporte intégralement les propos du roi, je souligne "sa surprise" devant la position de Bourguiba de "déplorer et dénoncer" toute escalade. Je mets, toutefois, en valeur la bonne volonté de Hassan II et son fameux geste de "l'enveloppe" annonçant l'arrêt de l'avancée militaire marocaine. Nous étudions tous les aspects de la trêve obtenue, sa fragilité et convenons d'agir pour la préserver... Le Président est réconforté. Il rappelle certaines de ses positions politiques dans le passé et ses bons réflexes dans de telles conjonctures. Il demande au Premier ministre de déclarer son soutien total à ma mission. A l'issue de cette longue séance de travail, Nouira déclarera : "Le ministre de l' Intérieur à fait au chef de l'Etat un compte rendu de son entretien avec Sa Majesté le roi du Maroc et a évoqué les complications qui se sont produites à la suite du problème du Sahara occidental. Ce compte rendu a été fait, selon les directives que le ministre de l'Intérieur avait reçues, auparavant, avant de quitter Tunis pour Rabat". Dans sa dernière partie, ce texte souleva la surprise de certains observateurs, il était destiné au Maroc.

Bourguiba, quant à lui, préfère appeler personnellement Hassan II au téléphone pour le féliciter de son réalisme et l'assurer de son soutien personnel. Au président Boumediene, il annonce l'arrêt des hostilités à Amgala en l'adjurant au calme et à la sérénité. Les Algériens me feront, néanmoins, le reproche de n'avoir pas fait escale à Alger, à mon retour de Rabat.
b
24 mai 2006 21:36
Le "Polisario" menace de "recourir au terrorisme"

Le "Polisario", une bande d’activistes soutenus, armés et hébergés par l’Algérie, menace ouvertement de recourir à des actions terroristes contre le Maroc. Ces menaces ont été publiquement proférées par le séparatiste Ali Salem Tamek dans un entretien paru dimanche dans le quotidien espagnol El Mundo. Tamek, récemment excommunié et renié par sa famille et sa tribu, les Ait Oussa, s’est, par ailleurs, prononcé pour le déclenchement d’une guerre contre le Maroc, en exécution des consignes lancées par le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz.

Il y a, à peine, dix jours, le journal américain Washington Times a appelé à ce que "le traitement réservé aux organisations terroristes soit appliqué au Front Polisario".

L’ONG américaine "Le Conseil américain pour les prisonniers marocains" dans les camps de Tindouf (ACMP), avait lancé un appel similaire aux autorités de Washington pour inclure le "Polisario" dans la liste des organisations terroristes, eu égard aux menaces proférées récemment par les chefs des séparatistes de mener des actions terroristes, rappelle-t-on. l'opinion 31 mai 2005
b
24 mai 2006 21:37
la Polisario Algérien et Al Qaïda
Pour voir clair sur les connexions entre les le Polisario et les groupes terroristes qui opèrent au Sahara Voilà le point de vue d'un spécialiste en géopolitique, Aymeric Chauprade ! Et il n'est pas marocain. L'entretien a été réalisé l'année dernière et


L'inquietante connexion Polisario Algérien et Al Qaïda
pour voir clair sur les connexions entre les le Polisario et les groupes terroristes qui opèrent au Sahara
Voilà le point de vue d'un spécialiste en géopolitique, Aymeric Chauprade ! Et il n'est pas marocain. L'entretien a été réalisé l'année dernière et publié dans la vie éco.

Vous decouvrirez que le Polisario, faute de base populaire, essaye par tous les moyens de se transformer en relai pour al Qaïda ! C'est très inquiétant pour l'Algerie d'abord et pour le maroc, ainsi pour l'ensemble de la région !
Bonne lecture ! Mais à lire jusqu'au bout ! Bon bref !!

L’inquiétante connexion Polisario-Al Qaïda
L’essoufflement politique et militaire, conjugué à l’arrivée d’une génération intégriste, pousse le Polisario vers l’islamisme radical.
Rejeté par sa base, le Polisario ne peut plus se proclamer mouvement de libération nationale et se radicalise donc pour survivre.

L’exposé d’Aymeric Chauprade a fait l’effet d’une bombe. Lors d’une conférence organisée au début du mois à l’Université de Genève sur la mutation en cours au sein du Polisario, M. Chauprade a affirmé que l’évolution de la formation séparatiste serait en train de la faire basculer vers l’islamisme radical et le terrorisme.
Aymeric Chauprade est professeur de géopolitique à la Sorbonne, directeur des études à l’Ecole de Guerre de Paris, rédacteur en chef de la Revue française de géopolitique et directeur de collection aux éditions Ellipses à Paris. Son dernier ouvrage, paru en 2003, s’intitulait: Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire.
Le sens de l’évolution du Polisario décrit par M. Chauprade est inquiétant et préoccupant pour la sécurité du Maroc, de toute la région du grand Sahara et, au-delà, de l’Europe. Que dit M. Chauprade ? Sous l’effet conjugué d’une impuissance politique et militaire croissante et de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération de militants imprégnés d’intégrisme, le Polisario basculerait à terme vers l’islamisme radical et le terrorisme.
Une mutation accélérée par la transformation en cours de ce que M. Chauprade appelle «l’arc intégriste du Sahara» en base arrière du réseau Al Qaïda, dont 500 à 600 vétérans de l’Afghanistan seraient déjà installés dans ce que d’autres appellent les «zones grises du Sahara».
Du coup, cette région de l’Afrique verrait, selon le commandement Europe (Eucom) de l’armée américaine, dont la responsabilité opérationnelle s’étend à une grande partie de l’Afrique, «une nette augmentation de son importance stratégique».
Les autorités marocaines sont interpellées, dès à présent, pour rester très attentives à cette mutation de l’organisation séparatiste du Polisario et à se prémunir contre les risques d’une évolution dont le danger dépasse de loin, par les risques de connexions avec le terrorisme international, l’ancienne configuration idéologique et politique du Polisario. L’inquiétante connexion Polisario-Al QaïdaL’essoufflement politique et militaire, conjugué à l’arrivée d’une génération intégriste, pousse le Polisario vers l’islamisme radical. Rejeté par sa base, le Polisario ne peut plus se proclamer mouvement de libération nationale et se radicalise donc pour survivre.L’exposé d’Aymeric Chauprade a fait l’effet d’une bombe. Lors d’une conférence organisée au début du mois à l’Université de Genève sur la mutation en cours au sein du Polisario, M. Chauprade a affirmé que l’évolution de la formation séparatiste serait en train de la faire basculer vers l’islamisme radical et le terrorisme. Aymeric Chauprade est professeur de géopolitique à la Sorbonne, directeur des études à l’Ecole de Guerre de Paris, rédacteur en chef de la Revue française de géopolitique et directeur de collection aux éditions Ellipses à Paris. Son dernier ouvrage, paru en 2003, s’intitulait: Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire. Le sens de l’évolution du Polisario décrit par M. Chauprade est inquiétant et préoccupant pour la sécurité du Maroc, de toute la région du grand Sahara et, au-delà, de l’Europe. Que dit M. Chauprade ? Sous l’effet conjugué d’une impuissance politique et militaire croissante et de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération de militants imprégnés d’intégrisme, le Polisario basculerait à terme vers l’islamisme radical et le terrorisme. Une mutation accélérée par la transformation en cours de ce que M. Chauprade appelle «l’arc intégriste du Sahara» en base arrière du réseau Al Qaïda, dont 500 à 600 vétérans de l’Afghanistan seraient déjà installés dans ce que d’autres appellent les «zones grises du Sahara». Du coup, cette région de l’Afrique verrait, selon le commandement Europe (Eucom) de l’armée américaine, dont la responsabilité opérationnelle s’étend à une grande partie de l’Afrique, «une nette augmentation de son importance stratégique». Les autorités marocaines sont interpellées, dès à présent, pour rester très attentives à cette mutation de l’organisation séparatiste du Polisario et à se prémunir contre les risques d’une évolution dont le danger dépasse de loin, par les risques de connexions avec le terrorisme international, l’ancienne configuration idéologique et politique du Polisario.


La Vie éco : Lors d’une récente communication à Genève, vous avez parlé d’une «mutation» en cours du Polisario. En quoi consiste-t-elle ?

Aymeric Chauprade : Je voudrais d’abord faire une remarque d’ordre général. Depuis quelques années, on observe qu’un certain nombre de mouvements identitaires locaux (séparatistes), qui avaient, du temps de la guerre froide, adopté le marxisme-léninisme comme idéologie transnationale, changent de référentiel idéologique et optent pour l’islamisme radical.

En d’autres termes, c’est ce dernier qui constitue, aujourd’hui, la nouvelle idéologie révolutionnaire transnationale, contestant l’ordre mondial et l’hégémonie des grandes puissances capitalistes.
La mutation du Polisario s’inscrit dans ce cadre. En raison d’une impuissance militaire et politique croissante et, surtout, de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération imprégnée d’islamisme lors de son passage dans les universités algériennes, ce mouvement est à la recherche d’un nouveau souffle logistique et idéologique. Cette nouvelle génération l’a trouvé dans l’islamisme radical.

Comment êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Il y a déjà un élément, fort peu relaté par les médias occidentaux, celui de l’arrestation par les services de sécurité mauritaniens, à la mi-janvier 2004, de Baba Ould Mohamed Bakhili, membre actif du Polisario. Il a été arrêté en train de voler de grandes quantités d’explosifs dans les dépôts de la Société nationale mauritanienne de l’industrie minière (153 bouteilles de produits très inflammables et 12 kilomètres de fil qu’on utilise pour les explosions télécommandées).
Pour les experts, ce n’est pas ce genre de matériel qui est utilisé par la guérilla ou par les forces militaires classiques. Cela sert plutôt à fabriquer des bombes pour un autre usage : des attentats terroristes. La question qui se pose ici est la suivante : le Polisario avait-il l’intention de passer à l’acte ou cherchait-il à vendre ces produits volés à des groupes radicaux islamistes présents dans les régions frontalières poreuses du Grand Sahara ?

Cela voudrait dire que le Polisario a déjà tissé des relations avec ces groupes islamistes radicaux...

On peut même parler d’une certaine complémentarité entre des franges du Polisario (la nouvelle génération intégriste), le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat - la plus importante organisation islamiste radicale algérienne qui s’est illustrée dans des trafics d’armes et l’enlèvement de touristes européens) et des éléments islamistes radicaux, essentiellement des vétérans d’Afghanistan à la recherche de relais.
Leur nombre atteindrait, selon les experts du renseignement, 500 à 600 vétérans qui se baladent, après la chute du régime des Talibans, dans cette vaste zone que j’appelle «l’arc intégriste du Sahara». Un arc (au sens géométrique du terme) qui s’étend du Sud du Maroc et de l’Algérie au Nord du Tchad, en passant par les confins du Mali, du Niger et de la Mauritanie.
Certains faits attestent indirectement l’existence de telles relations. A ce titre, on peut citer l’activisme américain, qui s’est manifesté à travers la mise en œuvre de l’Initiative Plan Sahel. Son objet est de fournir l’entraînement et l’équipement, notamment en communications, à quatre pays : le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger. Un dispositif qui s’est étendu à l’Algérie, à la Tunisie et au Maroc, établissant ainsi un pont entre le sud du Sahara et le Maghreb.

Bien évidemment, les Etats-Unis profitent de la lutte contre l’islamisme radical pour accroître leur influence dans cette région. Il y a donc le prétexte, mais la réalité est incontournable. Une réalité qui préoccupe tous les pays de la région. Tout autant que la France et les Etats-Unis.

Vous parlez de complémentarité. De manière plus explicite...

D’une part, la dynamique transnationale de l’islamisme radical (Al Qaïda) a besoin de relais locaux. S’appuyer sur les éléments actifs du Polisario lui serait utile, ne serait-ce que pour déstabiliser un pays modéré comme le Maroc. D’autre part, pour le Polisario, l’intérêt résiderait dans un nouveau souffle à la fois financier (revenus du trafic d’armes) et idéologique (islamisme radical en tant qu’idéologie transnationale contestataire).

Quelle serait l’ampleur de cette mutation du Polisario ?

Pour ne pas être trop schématique, je dirais que nous assistons à une reconversion lente et progressive d’un mouvement séparatiste partisan de l’autodétermination d’un territoire en un mouvement islamiste radical.
Prenons un exemple de ce type de reconversion. La ville de Tidal, au nord du Mali, était le fief d’un mouvement dit de libération nationale touareg. Elle est devenue aujourd’hui une plaque tournante des trafics d’armes, de véhicules volés, de candidats à l’émigration clandestine et, en même temps, un fief du prosélytisme islamiste radical. On voit ainsi des photos de Ben Laden un peu partout dans les magasins.
Une évolution identique est en cours au sein du Polisario. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que tout ce mouvement est devenu une filiale d’Al Qaïda, mais on peut penser, raisonnablement, que dans les années à venir, si le problème du Sahara n’est pas réglé, ce mouvement risque de se transformer complètement en mouvement islamiste radical rattaché à Al Qaïda.

Les éléments de cette nouvelle génération du Polisario sont-ils représentés au sein de sa direction ?

Ce que l’on sait à coup sûr c’est que la direction historique de ce mouvement n’est plus là. Il y a donc une nouvelle situation. Mais, à mon avis, LA question qu’il faudrait se poser est celle de savoir quel sera, à l’avenir, le rôle des services algériens au sein du Polisario. On sait que, jusqu’à présent, c’étaient ces services qui contrôlaient ce mouvement et le manipulaient. Mais on ne peut exclure que le Polisario puisse s’autonomiser de l’emprise algérienne pour tomber sous celle d’un parrainage islamiste radical.

Quels sont, à votre avis, les risques d’une telle mutation pour la sécurité des pays de la région et pour le reste du monde ?

Vous savez, l’Afrique subsaharienne est très fragile et très pauvre. C’est un terreau d’implantation facile pour l’islamisme transnational radical. Ce serait une base arrière à partir de laquelle il rebondirait vers le Maroc, le Maghreb et, de là, vers l’Union européenne. C’est d’autant plus préoccupant que cet «arc intégriste du Sahara», dont j’ai parlé, est très difficile à contrôler, où les réseaux de trafics en tout genre font la loi. Il est donc facile pour des réseaux islamistes radicaux qui ont beaucoup d’argent d’acheter toutes les complicités dont ils ont besoin et de faire de ces zones leur base arrière.

Le Polisario se transformant en filiale d’Al Qaïda... est-ce un risque réel ?

Je suis convaincu que le Polisario n’a plus de base populaire. De ce fait, il peut de moins en moins se proclamer comme mouvement de libération nationale. De plus en plus, ce sera un mouvement de radicaux qui va s’inventer une cause beaucoup plus transnationale et adopter l’idéologie et les méthodes d’action de l’islamisme radical
b
24 mai 2006 21:38
Détournement des aides humanitaires
Détournement des aides humanitaires par le Polisario
Phénomène et témoignages
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I- Le Phénomène de détournement
Depuis plusieurs années, les responsables du Polisario opèrent de grands détournements de l’aide humanitaire, publique et privée, octroyée aux populations des campements de Tindouf.

Ces détournements ordonnés par le secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, et exécutés suivant ses directives et orientations, ont incité plusieurs cadres de l’organisation à lui signifier qu’il était inadmissible de continuer d’exploiter l’aide humanitaire pour son enrichissement personnel. Une telle pratique constitue un abus de la bonne foi des organisations humanitaires donatrices.

Les appels de ces cadres ont été vains.

En effet, Mohamed Abdelaziz maintient sa politique de détournement de l’aide humanitaire dans les directions suivantes :

1- Des centaines de tonnes de denrées, de médicaments et de biens d’équipement sont régulièrement vendues à travers des filières, dans le sud algérien ( Tindouf, Bechar, Laabadla, Oum Laassal, Adrar) et dans le nord mauritanien ( Bir Morgrein, Ain Bentili, Lehfira, Zouerat, Nouaddhibou, Choum et Atar) et même à Nouakchott.

2- L’intendance de l’armée du Polisario est totalement fournie par l’aide humanitaire. Les recettes de ces ventes frauduleuses vont dans deux directions : renflouement des caisses du mouvement pour entretenir son action diplomatique, politique et militaire. Alimentation des comptes personnels de Mohamed Abdelaziz et des membres de sa famille (commerçants à Tindouf, Bechar, Oran, Oum Laassal), ainsi que d’autres dirigeants du Polisario.

D’autres détournements sont à signaler :

C’est le cas d’importantes sommes d’argent attribuées par des organisations humanitaires pour l’achat de viande fraîche ou des équipements scolaires et sanitaires.

Ces sommes sont automatiquement empochées par les membres de la direction du Polisario et des fausses factures sont fournies aux donateurs, en guise de justificatifs de dépenses.

Combien de fois des organisations suédoises (Rada Barnen et Sida) ont envoyé de l’argent en espèce ou sous forme de chèque pour l’achat de viande, mais cet argent n’ a jamais été utilisé pour ce à quoi il était destiné. En contrepartie, les organisations donatrices ont reçu de fausses factures.

Des sommes touts aussi importantes, destinées à la construction d’écoles ou de dispensaires, ont été versées dans la caisse du « ministère de la défense » et en contrepartie, le Polisario montre aux donateurs des constructions de fortune, bâties par les prisonniers de guerre marocains.

Le détournement par le Polisario de l’aide humanitaire a d’ailleurs été relevé par la presse algérienne.

Pour mettre fin à une situation, qui est devenue un élément essentiel de la « morale » de la direction du Polisario, le HCR doit agir pour prendre en charge l’administration directe de la distribution humanitaire.

En effet, tant que la gestion de cette aide restera entre les mains du Polisario, ce dernier continuera à en disposer comme bon lui semble, ce qui est totalement contraire aux objectifs et aux motivations de cette aide humanitaire.

Cela implique une présence effective d’une administration du HCR dans les campements des réfugiés, au lieu de gérer cette aide à partir d’un bureau à Alger.

II- Témoignages

1- L’organisation « Enfants Réfugiés du Monde »

Mme Mireille, Secrétaire Générale de l’Organisation « Enfants Réfugiés du Monde » avait des doutes en ce qui concerne l’usage de l’argent, octroyé par son organisation au Polisario, pour les achats de matériel de crèches, destiné aux enfants des camps de Tindouf.

En effet, elle avait acheté, en 1992, du matériel, en Allemagne et avait chargé une organisation de ce pays de l’acheminer vers les camps de Tindouf.

Mme Mireille avait attendu jusqu’à ce que ce matériel arrive à destination et s’est rendue aux campements du Polisario, où elle avait demandé à la direction générale de l’Education Nationale de lui établir la liste des besoins en matériel de crèches.

L’ex-directeur général de « l’Education Nationale » au sein du « ministère de l’Enseignement de la rasd », Baia Mohamed Fadel Agay, alias » Felli », lui a répondu que le Polisario avait acheté le matériel dont il avait besoin et qu’il demandait maintenant à l’organisation « Enfants Réfugiés du Monde » de lui donner l’argent pour rembourser le matériel acheté.

Mme Mireille était d’accord et a demandé à Agay de lui apporte une facture pro-forma et quelques échantillons du matériel acheté.

Mohamed Agay lui a naïvement apporté le matériel qu’elle avait elle même acheté et acheminé vers les campements, par le biais d’une organisation allemande.

Mme Mireille s’est rendue compte de la mauvaise foi du Polisario concernant l’aide humanitaire et a, depuis, cessé son aide.

2- Le professeur danois Erik Nielson Revilla

Dans une lettre ouverte, publiée le 29 décembre 1998, par le quotidien espagnol « ABC », Erik Nielson Revilla, du département de Sociologie de l’Université de Aarhus (Danemark), a demandé des éclaircissements sur des malversations commises par l’ONG, « Association des Amis des Enfants Sahraouis de Cordoue », présidée par Manuel Carrasco et les médecins d’un hôpital de la Croix Rouge espagnole de cette ville.

Erik Nielson Revilla a souligné que le quotidien de Cordoue avait révélé que la Caisse d’épargne, dite « Caja Sur » a accordé une aide de 5,5 millions de pesetas à ladite association destinée à opérer dans un hôpital de la Croix Rouge, une centaine de jeunes sahraouis présumés victimes de séquelles, de blessures de guerre et de poliomyélite.

Or, a précisé Revilla, « aucun cas de poliomyélite ou de blessure de guerre n’a été relevé parmi les enfants sahraouis, ce qui a été confirmé par les autorités sahraouies et par Cordoue où aucun de ces cas n’a été traité »…

Erik Nielson Revilla a insisté dans sa lettre sur la nécessité d’une réponse concernant les irrégularités commises ».

3- L’ONG suédoise « Rada Barnen »

Suspectant la destination réelle des aides fournies au Polisario, l’organisation humanitaire suédoise « Rada Barnen » a dépêché, au mois de novembre 1993, une délégation à Tindouf pour enquêter sur le sort réservé aux aides destinées aux populations des campements de Tindouf

L’ONG « Rada Barnen » approvisionne les camps de Tindouf en lait en poudre et autres produits alimentaires.

4- Les ralliés Ghaoutah Mohamed Ahmed Baba, Ahmed My M’hamed, Mohamed Salem Khatri et Ghoulam Najem Mouichane :

Ayant regagné récemment le Royaume, les cadres du Polisario, Ghaouta Mohamed Ahmed Baba, un des Cheikhs qui a participé à l’opération d’identification, Ahmed Moulay M’hamed dit « Ahmed Chérif », cadre supérieur du service de sécurité du Polisario, Mohamed Salem Khatri, chef de Daïra (circonscription)et membre national sahraoui « Parlement »et Ghoulam Najem Mouichane, ex-représentant du Polisario à Bremen en Allemagne, chargé de la supervision de l’action des donateurs allemands des aides destinées aux camps de Tindouf, ont, au cours de conférences de presse à laquelle ont pris part les représentants des médias nationaux et étrangers, confirmé les accusations portées tout au long de ces dernières années contre la direction du Polisario, qui procède qu détournement des aides humanitaires destinées aux séquestrés des camps de Tindouf.

Dans ce contexte, Ghoulam Najem a déclaré : « durant toute mon action en Allemagne, j’ai été amené à constater qu’une quantité importante des aides humanitaires envoyées aux populations des camps de Tindouf par les donateurs allemands, est systématiquement détournée par les membres de la nomenklatura du Polisario, qui procèdent à sa vente au sud de l’Algérie et au nord de la Mauritanie »

Par la suite, il a attiré l’attention sur le fait que le Polisario exploite de manière indigne les sentiments humanistes et généreux des donateurs internationaux pour enrichir les membres de sa direction, enrichissement qui s’effectue au détriment d’une population qui vit dans une situation précaire et qui demeure maintenue contre son gré dans le désert du sud algérien.

Cette situation d’extrême précarité est confirmée par Mohamed Salem Khatri, qui a déclaré : « en ma qualité de gestionnaire de lq situation intérieure des camps de Tindouf, je témoigne que la grande majorité des populations de ces camps, souhaite quitter au plus vite Lahmada, située dans le sud algérien et réintégrer leurs foyers au Sahara. ».

5- Bachir Mustapha Sayed, dirigeant du Polisario

Une déclaration des biens faite en 1996 par Bachir Mustapha Sayed, l’un des dirigeants du Polisario, a « suscité l’irritation des autres membres de la direction séparatiste » qui ont jugé inopportun une telle initiative, rapporte le quotidien « Al Alam », citant des « sources informées ».

Dans son éditorial de Vendredi (27/12/7996), « Al Alam » indique que « Mustapha Sayed, alors coordinateur du Polisario avec la Minurso, a révélé être le propriétaire d’actions dans des sociétés étrangères, de biens immobiliers et agricoles et de comptes bancaires, tout en mentionnant les noms de ces créanciers et de ses partenaires. Son geste s’explique par l’espoir secret d’amener les autres dirigeants du Polisario à faire de même et à avouer l’état de leurs fortunes personnelles.

Les mêmes sources ajoutent que les chiffres avancés par Mustapha Sayed indiquent que ce dernier détient « des preuves sur l’enrichissement illégal de ses rivaux, dont Mohamed Abdelaziz ».

5- La presse algérienne

M.Hans R.Wittewern délégué de la Fédération Internationale des Croissants Rouges (FICR) a notamment signalé à la Fédération internationale que « des fonds destinés au programme sahraoui sous forme d’avances, provenant du PAM et de la CEE et devant normalement servir à financer le transport et le dédouanement, sont utilisés à d’autres fins, étant donné l’absence et le manque de moyens » du Croissant Rouge Algérien.

Le délégué de la Fédération Internationale, qui effectuait une mission à Alger, avait constaté que des transferts de fonds, provenant du FICR, ont été utilisés pour combler des découverts apparaissant sur les comptes du Croissant Rouge Algérien et que des devises, débloquées par la Fédération Internationale, ont servi à payer des billets d’avion pour l’étranger.

Il s’agit, là, d’un rapport du délégué de la Fédération Internationale, établi le 23 septembre 1992, au terme d’une mission à Alger, auprès du Croissant Rouge Algérien, et dont le journal « El Watan » en a publié le contenu, sous le titre « Croissant Rouge Algérien, un rapport accablant ».

Le délégué de la Fédération Internationale effectuait un déplacement à Alger, à la suite d’une demande d’aide d’une demande d’aide du Croissant Rouge Algérien, destinée aux populations étrangères réfugiées dans le sud du pays. La fédération devait débloquer en faveur du « CRA » une enveloppe d’un milliard de centimes en devises. Lors de son voyage, le délégué international était porteur d’une avance de un million deux cent mille francs suisses, mais on ignore si cette somme avait été versée au « CRA ». Point de divergence essentielle : la Fédération Internationale a refusé que ses fonds soient inscrits et versés aux comptes du « CRA », et ont exigé l’ouverture d’un compte , selon le journal algérien. Aussi, les fonds n’avaient-ils pas été débloqués. Bien que cette aide soit destinée aux populations réfugiées sur le territoire algérien, le journal « Al Watan » y voit tout de même une perte pour l’Algérie.

Le journal précise que « dans le cadre du recouvrement de ces frais qui se fait par le biais d’une opération dite de monétisation, consistant en la vente d’une partie des produits sur le marché jusqu’à concurrence du montant nécessaire, seules 40 tonnes de spaghettis ont été autorisées à la vente par l ‘inspection régionale des enquêtes économiques d’Oran, alors que le reste de la marchandise (670 tonnes) n’ a pas fait l’objet de contrôle en dépit de deux convocations envoyées dans ce sens au « CRA ».

La même source ajoute que « ces centaines de tonnes qui étaient déposées à l’entrepôt de l’ENAPAL, sur la route d’Es-Sania, se sont volatilisées dans la nature et une enquête policière a été ouverte au niveau de la Daïra de Oued Tlelat, distante de 25 Km d’Oran pour retrouver cette marchandise perdue ».

« El Watan » signale que « des pâtes alimentaires, expédiées par le gouvernement et le peuple italiens, sont écoulés sur les marchés d’Alger et même sur les trottoirs, à raison de 35 Dinars la livre. Sur l’emballage du produit, il est indiqué en italien et en arabe que ces spaghettis constituent un don du gouvernement et du peuple italiens.

« Le même emballage porte aussi une étiquette sur laquelle sont mentionnées uniquement les initiales de la présumée entreprise qui commercialise ces dons avec comme adresse, 44 rue Lanceb, Es-Senia, Oran », relève « Al Watan ».

6- « El Pais » :

« Une aide humanitaire de 64 millions de Pesetas, qui a été remise par la Croix Rouge Espagnole au Polisario pour l’achat de 430 chamelles, a disparu sans laisser de traces », avait rapporté dimanche (7/3/99), le quotidien « El Pais », citant un vétérinaire chargé du suivi de ce programme.

Tentant d’éviter le scandale et de faire croire à l’exécution de l’opération, les dirigeants du Polisario ont organisé une opération d’achat, mais « de chamelles qui leur appartenaient », indique le quotidien espagnol, précisant que le responsable de la coopération de la prétendue « Rasd », Embarek Malainine, « n’a pas démenti l’accusation ».

D’après le journal, les responsables espagnols chargés du suivi de ce programme, n’ont pas voulu rendre public « leurs soupçons sur ce détournement », évitant ainsi d’en informer les co-financiers et les médias.

Une partie de ces fonds a été réunie grâce à la collecte de dons à travers une émission télévisée présentée en direct, en décembre 1995, sur la première chaîne espagnole, « Victimes de conflits oubliés »( 19 millions de Pesetas). Le reste a été fourni par l’Agence de Coopération Internationale, relevant du ministère espagnol des Affaires Extérieures ( 20,6 millions de Pesetas) et de Las Palmas (6,33 millions de Pesetas).

La Croix Rouge espagnole a été chargée de réaliser le programme d’achat de 430 chamelles pour l’amélioration du régime alimentaire en viande et en lait des femmes, des personnes âgées et des enfants des camps de Tindouf. Elle a remis 61 millions de Pesetas au « Croissant Rouge sahraoui », « une organisation qui n’est pas reconnue sur le plan international », rappelle « El Pais ».

7- Le Front Populaire Pour l’Indépendance des Canaries ( FREPIC-AWANAC)

Le « FREPIC-AWANAC » a publié, le 1er octobre 2000, un communiqué faisant état « d’informations sur les présumés irrégularités dans la gestion de l’aide humanitaire, destinée à une partie de la communauté sahraouie et de la participation active du Conseil de Gran Canaria dans la campagne de propagande du polisario en Espagne. Pour cela, il a demandé à la présidence de ce conseil, Maria Eugenia Garcia Marquez, également dirigeante du Parti Populaire (au pouvoir), d’informer la société des Iles Canaries de ces faits.

Le FREPIC a réclamé des explications au sujet d’informations, selon lesquelles, la présidence du Conseil municipal de Gran canaria aurait acquis une villa au profit de Mohamed Abdelaziz ou du Polisario dans l’Île pour un montant de 52 millions de Pesetas, puisé dans les subventions en faveur de la communauté sahraouie, installée en Algérie.

De même, le FREPIC s’interroge sur les mesures adoptées en rapport avec le présumé détournement de l’aide humanitaire accordée par les institutions des Iles Canaries pour soutenir les activités de guerre au sahara.

Le Front canarien pour l’indépendance se demande pourquoi la Municipalité de Gran Canaria a décidé d’appuyer officiellement la participation à New York, de dirigeants politiques du pacte de coalition Iles Canaries-Front Populaire aux travaux de la commission des questions politiques spéciales de la décolonisation sur le Sahara, en la personne du Vice-Président et Conseiller à la Solidarité, Carmelo Ramirez, pour appuyer le Polisario.

Le FREPIC révèle que le déplacement de ce responsable a été financé par des fonds publics et à partir de l’aide humanitaire initialement destinée à ladite communauté et à des associations sociales et culturelles auxquelles a été refusée une telle subvention pour financer leurs activité.
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24 mai 2006 21:39
Maintien des Réfugiés sahraouis en état de séquestration au sud de L‘Algérie Et détournement de l’aide humanitaire
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Le Polisario retient les réfugiés contre leur volonté dans les camps de Tindouf, au sud de L’Algérie

Détournement des aides humanitaires par le Polisario
I- Le phénomène de détournement
II- Témoignages
1- L’organisation « Enfants Réfugiés du Monde »

2- Le Professeur danois Erik Nielson Revilla

3- L’ONG suédoise « Rada Barnen »

4- Les ralliés, Ghaouta Mohamed Ahmed Baba,Ahmed My M’hamed, Mohamed Salem Khatri et Ghoulam Najem Mouichane

5- Bachir Mustapha Sayed, dirigeant du Polisario

6- La presse algérienne

7- « EL Pais »

8- Le front Populaire pour l’Indépendance des Canaries (FREPIC-AWANAC).

Le Polisario retient les réfugiés contre leur volonté dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie

Préambule
Le Polisario, protégé par l ‘Algérie, bafoue les droits de l’Homme les plus élémentaires, parmi lesquels, le droit des réfugiés au retour librement consenti dans leurs foyers au Sahara.

Depuis plus de 24 ans, le Polisario les retient contre leur volonté et en fait à la fois des « réfugiés professionnels » à des fins de propagande, de collecte d’aides humanitaires (dont il détourne une grande partie)et un moyen de pression et de chantage sur la communauté internationale. Il les soumet à un régime de quadrillage dictatorial, les privant de la liberté d’expression et de mouvement et leur défendant, au risque de représailles, de tenter d’appartenir à une autre obédience que la sienne.

Il donne aux organisations internationales spécialisées le nombre de 165.000 personnes, alors que les réfugiés ne dépassent pas 50.000, y compris les hommes incorporés dans la troupe armée.

Depuis plus de 20 ans, le Polisario reçoit des organisations internationales humanitaires et différents milieux caritatifs, des aides pour 165.000 pour nourrir 50.000

Le reste est, soit détourné, soit reconverti dans l’effort de guerre contre le Maroc.

Le Maroc n’a jamais cessé d’appeler la communauté internationale et en particulier le Haut Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR), à œuvrer pour le rapatriement rapide des réfugiés afin de les soustraire du calvaire qu’ils vivent sous le joug du Polisario.

L’Algérie, pays sur le territoire duquel ces réfugiés sont retenus contre leur volonté, endosse une responsabilité évidente à ce sujet. Elle doit, non seulement permettre au HCR de faire son travail de recensement exact des réfugiés, mais également lever la protection qu’elle accorde aux sbires du Polisario et les amener à cesser les exactions perpétrées régulièrement contre les populations des camps de Tindouf.

Séparer l’humanitaire du politique
Le lien établi par le Plan de règlement entre la solution politique et le retour des réfugiés, était basé sur la rapidité de l’application du volet politique. Dix ans se sont écoulés sans que ce volet ne soit mis en œuvre. Ce sont dix années d’exil supplémentaires. Cette conditionnalité doit maintenant cesser, car elle a nié l’exercice du « droit de retour », droit fondamental reconnu par les principes des droits de l’homme, tout en prolongeant et aggravant le martyre humanitaire.

L’hypothèque posée par le plan de règlement sur l’exercice du mandat du HCR doit être immédiatement levée. L’aspect humanitaire du mandat du HCR est depuis 10 ans « pris en otage » par le plan de règlement, alors qu’il s’agit de promouvoir et faciliter la meilleure solution, à savoir le rapatriement volontaire des réfugiés.

Jusqu’à présent, et malgré les appels répétés du Maroc, le HCR continue de percevoir sa mission selon une interprétation restrictive du Plan de Règlement. Il s’est abstenu de remplir sa mission première qui consiste à protéger les réfugiés et à favoriser leur retour à leur pays d’origine.

Le HCR ne doit plus invoquer le rôle éminent de la Minurso ou les dispositions du Plan de règlement pour ne pas rapatrier les réfugiés.

Il doit favoriser le retour des réfugiés dans leur territoire, car si le souci commun est la sécurité des personnes et l’amélioration de leurs conditions de vie, il est exclu de les installer à l’est du mur dans des installations de fortune et dans une zone qui pourrait, à en croire le Polisario, devenir un lieu de confrontation, en cas de reprise des hostilités.

Il doit également arrêter la liste définitive des réfugiés et les distinguer des autres réfugiés vivant dans les camps, en précisant leur nationalité malienne, algérienne ou autre, informer objectivement les réfugiés sur les conditions de sécurité, les structures d’accueil et de réinsertion au Sahara, et enfin, renforcer la représentation du HCR dans les camps de Tindouf. Le Maroc ayant accepté, depuis 1999, l’ouverture de nouvelles antennes du HCR au Sahara, il faudrait maintenant commencer à recenser, dans les camps, les besoins des réfugiés en termes de logement, de scolarisation et d’emploi, afin que le Maroc puisse compléter ses réalisations et ses prévisions en vue de leur rapatriement et remplir sa fonction humanitaire. De même, il est appelé à veiller au respect des droits de l’Homme à l’intérieur des camps et à l’utilisation judicieuse des aides humanitaires, afin de mettre fin à leur détournement et leur commercialisation en dehors des camps.

La séparation de l’humanitaire et du politique permettra au HCR de reprendre son rôle et d’agir dans le cadre de son mandat autonome.

Le droit au retour
Il s’agit d’un des droits fondamentaux de l’Homme. La Déclaration Universelle des droits de l’Homme le consacre dans son article 13.2 « Toute personne a le droit… de revenir dans son pays ». Il s’agit d’un droit individuel et universel. A la suite de cette claire affirmation par la déclaration de 1948, le Pacte international sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966 est venu codifier ce droit en décrétant dans son article 12.4 : « Nul ne peut être arbitrairement privé d’entrer dans son propre pays ». Ni le pays d’asile, ni le pays d’origine, ni un Etat tiers et encore moins une autorité de fait ne peuvent s’opposer à l’exercice de ce droit universel. Ce droit est d’autant plus important lorsqu’il s’agit de réfugiés, car, par définition, ces derniers ont été abusivement privés du « droit de rester » chez eux..

Le rapatriement volontaire
Au-delà d’une notion juridique, le « rapatriement volontaire » constitue également une solution concrète et durable aux problèmes des réfugiés. Il implique, par conséquent, la coopération des parties concernées pour permettre aux réfugiés l’exercice du droit au retour.

C’est en conformité avec la philosophie et les instruments juridiques qui régissent l’action de la communauté internationale en matière de recherche et de mise en œuvre des solutions durables pour le partenariat humanitaire pour faciliter et promouvoir un rapide rapatriement volontaire des réfugiés sahraouis et considère que le Plan de règlement ne constitue, en aucune façon, un empêchement ou une entrave à une action immédiate et concertée pour le rapatriement volontaire des réfugiés.

Il est clairement admis qu’une telle action revêt, désormais, un caractère d’urgence humanitaire et ne portera pas préjudice, en aucune façon, à la solution des aspects politiques du problème du Sahara

En conformité avec le texte et l’esprit de la conclusion N40 (XXXVI-1985) du Comité Exécutif du HCR intitulée « rapatriement librement consenti », le Maroc s’emploiera à créer et à consolider les conditions les plus propices pour recevoir les rapatriés et promouvoir le retour volontaire des réfugiés. Il fournira tous les efforts nécessaires pour que le retour ait lieu dans des conditions de dignité et de sécurité.

Membre du Comité exécutif du HCR, le Maroc partage les orientations et l’action de cet organisme et désire l’établissement d’un partenariat de bonne foi pour le rapatriement des réfugiés sahraouis. Ainsi, le Maroc respectera le caractère volontaire du rapatriement dans la mesure où les réfugiés disposeront d’une information exhaustive et adéquate sur les conditions d’accueil et de retour. Une telle information est de nature à les habiliter à prendre une décision libre, éclairée et en dehors de toute contrainte ou manipulation.

Dorénavant, le droit d’accès du HCR aux réfugiés de Tindouf doit être non seulement scrupuleusement respecté, mais, surtout exempt de toute interférence, abus ou intimidation. C’est uniquement dans de telles conditions que pourrait être menée une action honnête de mise en œuvre et de promotion du rapatriement volontaire des réfugiés de Tindouf.

En contrepartie et dans le bus d’assurer la réussite du rapatriement, le Maroc est pleinement disposé à coopérer avec le HCR. Il est prêt à fournir l’assistance logistique et matérielle ainsi que les garanties et les assurances pour que l’exercice du droit au retour se passe dans des conditions de dignité et de sécurité aux termes des paragraphes b,e, k et I de la conclusion N40 (XXXVI – 1985) du Comité exécutif du HCR.

Partenariat humanitaire pour le rapatriement
Le Maroc appelle à un partenariat humanitaire de bonne foi et efficace pour mettre en œuvre et promouvoir le rapatriement volontaire des réfugiés. Un tel partenariat comprendra le HCR en vertu de son mandat et dans le cadre de ses principes d’action, l’Algérie, pays d’asile dans le cadre de sa souveraineté territoriale et le Maroc, pays d’origine et de retour des réfugiés.

Classification se rapportant au mandat du HCR
a) Mandat

Le HCR est l’organisme de la ,communauté internationale en matière de réfugiés. Son statut en fait le dépositaire d’un mandat universel en faveur des réfugiés. Aux termes du chapitre Premier article 1 du Statut du HCR, le mandat de ce dernier comporte deux volets :

1- « fonction de protection internationale »

2- « recherche de solutions permanentes aux problèmes des réfugiés ».

De nos jours, il est universellement admis que la meilleure solution permanente ou durable est le rapatriement librement consenti. L’article 2 du même chapitre dispose : « l’activité du Haut Commissaire ne comporte aucun caractère politique,…Les fonctions et les activités du HCR sont humanitaires et apolitiques ». Sur la base de ces deux premiers articles du statut du HCR, le partenariat auquel appelle le Maroc se trouve pleinement justifié du point de vue humanitaire et fondé du point de vue juridique. Les carences et les défaillances du passé ne sont plus de mise. Cette approche permet au HCRT en toute indépendance par rapport au plan de règlement de remplir pleinement son propre mandat et ses fonctions universellement reconnues vis-à-vis des réfugiés de Tindouf, la plus urgente de ces fonctions étant le rapatriement volontaire.

b) Les principes du HCR en matière de rapatriement volontaire

La doctrine et la pratique du HCR en matière de rapatriement volontaire sont à la fois riches et élaborées et devront être appliquées mutatis mutandis aux réfugiés de Tindouf. Nous avons indiqué plus haut les paramètres les plus importants, tels que la sécurité, la dignité, le caractère volontaire du rapatriement etc. Dans le cadre de ces principes et en tout en y adhérant pleinement, le Maroc tient à clarifier la question du « lieu de rapatriement ».

c) Lieu de rapatriement

Cette question revêt une importance particulière pour les réfugiés de Tindouf. L’idée d’un pseudo-rapatriement des réfugiés de Tindouf vers des zones se trouvant à l’est de la berme (mur), s’apparente à une mystification politique et une farce humanitaire. Pour s’en convaincre, citons la paragraphe b de la conclusion N40 (XXXVI – 1985) : « ….La nécessité d’effectuer le rapatriement dans des conditions de sécurité absolue, de préférence au lieu de résidence des réfugiés dans le pays d’origine, doit être toujours respectée.

Les lieux de résidence de la quasi-totalité des réfugiés de Tindouf et ceux dont ils sont originaires se trouvent à l’ouest de la berme. Il serait irresponsable de les pseudo « rapatrier » dans des zones dont ils ne sont pas originaires. En effet, les zones à l’est du mur, sont non seulement dépeuplées et précaires, mais encore loin de « présenter les conditions de sécurité » exigées par le paragraphe b de la conclusion 40. Y déplacer des réfugiés, serait en fait un deuxième exil forcé et une prolongation et une aggravation de leur calvaire, car non seulement les conditions de sécurité ne sont pas présentes, mais les conditions matérielles et physiques, humainement acceptables, sont inexistantes.

Ainsi, ce déplacement serait en flagrante contradiction avec les principes humanitaires et les règles d’action du HCR. L’objectif du rapatriement des réfugiés est la solution du problème et non son déplacement géographique et la prolongation de leurs souffrances.

Rôle de l’Algérie, pays d’asile

En vertu des règles du droit international et du principe de la souveraineté territoriale, le pays d’asile est pleinement impliqué dans toute action internationale concernant les réfugiés résidant sur son territoire, y compris lorsqu’il s’agit de leur rapatriement. Le partenariat humanitaire que propose le Maroc ne saura négliger le rôle de l’Algérie. La pratique internationale et l’action du HCR établissent clairement le rôle du pays d’asile. Aucun subterfuge juridique, ni aucune fiction politique ne pourront exclure ni exempter le pays d’asile de jouer le rôle qui est le sien dans le rapatriement des réfugiés.

C’est dans ce sens que le paragraphe c de la Conclusion N40 du Comité Exécutif du HCR affirme que : «L’action internationale en faveur du rapatriement librement consenti, au niveau mondial ou régional, doit bénéficier du plein appui et de l’entière coopération de tous les Etats directement intéressés. La promotion du rapatriement librement consenti, en tant que solution aux problèmes des réfugiés, requiert aussi la volonté politique de la part des Etats directement concernés de créer les conditions propices à cette solution ». Cette conclusion, y compris ce paragraphe, reflète le droit et la pratique de la communauté internationale en matière de rapatriement volontaire. Le pays d’asile a donc tout intérêt à être pleinement associé aux efforts entrepris en matière des réfugiés.

Le Maroc est persuadé que l’Algérie ne saurait renoncer aux attributs de sa souveraineté territoriale. Tout comme le Maroc, l’Algérie est membre du Comité Exécutif du HCR et ne saurait se dérober à ses obligations humanitaires internationales.

Responsabilités du Maroc, pays d’origine

Le Maroc, pays d’origine des réfugiés sahraouis, est pleinement conscient qu’il lui incombe un rôle cardinal et des responsabilités substantielles pour accueillir les rapatriés et promouvoir le rapatriement des réfugiés. Comme précédemment indiqué, le Maroc est engagé à assurer le HCR de sa pleine et loyale coopération pour un début immédiat de la mise en œuvre du droit de retour des réfugiés sahraouis et une action intensive pour la promotion de leur rapatriement.

Il va de soi que cette coopération devra s’inscrire dorénavant dans le cadre du mandat autonome du Haut Commissaire, suivant ses règles et ses pratiques et bénéficier de l’expertise de son office. A ce propos, le Maroc se fait fort de faire des propositions dans trois domaines : Les garanties et les assurances pour un rapatriement dans la dignité et la sécurité, une action concertée dans le domaine de l’assistance matérielle et de logistique du retour et , enfin, un plan d’action pour une promotion efficace du rapatriement.
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24 mai 2006 21:44
Liste de personnes victimes de la torture et de la détention arbitraire dans les prisons du Polisario

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· Saadi El Ouali Salek O.M’barek, dit Mandela, (Tribu Aït Lahcen) né en 1954 à Laayoune, ex-responsable de la direction de la culture au camp « Smara », retourné au Maroc le 03/04/1995.

· El Kharchi Lahbib O.Ahmed Baba,(Tribu Aït Oussa), né en 1955 à Assa, ex-membre du service de la logistique à la base « Chahid Haddad », retourné au Maroc le 23/05/1994.

· El Kabch Mohamed Nafaa O. M’Barek, (Tribu Aït Oussa), né en 1956 à Jdaïra, ex-employé à l’école « 12 octobre », retourné au Maroc le 19/11/1999.

· Kher Ahmed O.Mohamed O.M’Barek, dit Saroukh, (Tribu Izerguienne-Chtouka), ex-commissaire politique à l’école « 12 octobre », retourné au Maroc le 18/03/1995.

· Bahi Mohamed O.Ahmed Daief, (Tribu Rguibat) né en 1946 à Casablanca, journaliste, retourné au Maroc le 17/05/1996.

· Bahya Mohamed Salem O. Ali, (Tribu aaroussyine), né en 1949 à Jraîfa, ex-membre de la Troupe armée et ex-Cheikh du Polisario auprès de la Minurso pour la question d’identification, retourné au Maroc le 03/11/1995.

· Boussoula Cheikh Mohamed O. Mohamed Fadel O.Laaroussi, (Tribu Izerguienne-Chtouka), né en 1950 ) Laâyoune, ex-membre de la sécurité militaire, chargé de la coordination à la troisième région militaire, retourné au Maroc le 04/06/1990).

· Baida Moulay Ali Ould Lohamed Salem, (Tribu Izerguienne-Chtouka), né en 1956 ) Laâyoune, ex-directeur-adjoint au service administratif du ministère du Transport et de l’Equipement de la RASD, retourné au Maroc le 17/02/7992.

· Mohamed Ahmed O. Mamoun, dit Chair, (Tribu Ouled Dlim), né en 1955 à Aousserd, ex-cadre du “ministère de l’Information », retourné au Maroc le 30/09/1992.

· Lamdagri Hassanna O. Mohamed (Tribu Ouled Ghaïlan) ne en 1954 ) à Laâyoune, ex-instructeur militaire à « l’école 12 Octobre », retourné au Maroc en 1992.

· Chouiaar O. Mohamed Mouloud O. Ali O. Said, (Trbu Aït Oussa), né en 1959 à Assa, ex-homme de troupe, retourné au Maroc le 21/05/1990).

· Abdallahi O. Zoubair O. Sid Ahmed, (Tribu Rguibat Souaed), né en 1956 à Laâyoune, ex-responsable d’une section de formation professionnelle à l l’école 12 Octobre, retourné au Maroc le 22/07/1989.

· Mohamed O. Abdeslam O. Ahmed, (Tribu Aît Oussa Imeghlay), ex-magasinier, retouné au Maroc le 04/02/2000.

· Sibaouaih Mohamed O. Mohamed .O Bambi, ( Tribu Ouled Sbaa), né en 1952 à Aousserd, ex-mécanicien auto, retourné au Maroc le 10/10/1991.

· Omar O. Yahdih O Abd El Hay, ( tribu Aït Lahcen), né en 1942 à Laâyoune, ex-chauffeur à « L’école 12 Octobre », retourné au Maroc le 02/05/1990.

· Tarouzi Ahmed O. Cheikh Ahmed Aïcha, (Tribu Trarza), ne le 15/12/1958 à Laâyoune, ex-membre de la Troupe armée et enseignant, retourné au Maroc le 30/08/1991.

· Baddahi Mohamed O. Mohamed Salem, dit Britania, (Tribu Ouled Bousbaa), né en 1959 à Lâayoune, ex-responsable du « Club de la Culture » au camp « Dakhla », retourné au Maroc le 13/02/1995.

· Chanboura Mohamed Fadel O. Sidi Aamar (Tribu Ouled Dlim), né en 1962 à Dakhla, ex-membre de la Troupe armée, retourné au Maroc le 12/09/1989.

· Mayara My Abdellah O. Enaama O. Sidi Othmane (Tribu Ouled Dlim), né en 1961 à Dakhla ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 20/07/1991.

· El Azzouzi Mohamed Khouna O. Hamanna, (Tribu Ouled Bousbaa), ne en 1962 à Zoug, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 20/07/1991.

· Bahya Hamma O.Mohamed El Kaouri, (Tribu Ouled Dlim), né en 1952) à Dakhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 13/07/1992.

· Baida El Housseine O. Mohamed Salem, ( Tribu Izezrguienne), né en 1958 à Laâyoune, ex-chef de département au « ministère du développement économique » du Polisario, retourné au Maroc le 18/03/1995.

· Ahmed Mahmoud O. Abdellahi O. Ahmed Yacoub, dit Ferrik, (Tribu Izerguienne Aît Saïd), né en 1957 à Laâyoune, ex-membre de l’armée, retourné au Maroc le 17/02/1992.

· Belkheir Lhoucine O. Mohamed O. Lahcen, (Tribu Ouled Bousbaâ), né en 1953, ex-responsable du service d’approvisionnement au ministère de la Culture, retourné au maroc le 17/11/1992.

· Toual Aamrou O. Sid Ahmed El Kouri, dit Toualou, (Tribu Ouled Dlim), né en 1961 à Dakhla, ex-chef de section à la 4ème région militaire, retourné au Maroc le 12/04/1991.

· Ahmed Fal O.Mohamed Houidi, (Tribu Ouled Dlim), né en 1960 à Dakhla, ex-surveillant à “l’école 9 Juin », retourné au Maroc le 23/04/1992.



· Maalainine Mohamed Mostapha, dit Mrabbih Rabbou (Ahl Cheikh Maalainine), né en 1950 à Dakhla, ex-directeur de la radio “Voix du sahara Libre » à Alger, retourné au Maroc le 19/01/1989.

· Salek O.Othmane O. Ali Kmach, (Tribu Laaroussyenne), né en 1954 à Dakhla, ex-chargé de la section du ravitaillement du 1er secteur militaire, retourné au Maroc le 03/06/1988.

· Mohamed Salem O. Khatri O. Mohamed, (Tribu Rguibat Labouihat), né en 1959 à Tifariti, ex-éleveur, retourné au Maroc le 03/06/1989.

· Laaroussi Sidi Ahmed O. Hamed Laaroussi, (Tribu Izerguienne Aît Said), né en 1953 à Laâyoune, ex-technicien à La radio, retourné au Maroc le 14/06/1990.

· Lahbib O. Cherif O. Alamine O. Kaziza, (Tribu Izerguienne), né en 1956 à Haggounya, ex-infirmier, retourné au Maroc le 20/10/1990.

· Dah O. Aabidi O. Ali Manna, (Tribu Ouled Dlim), né en 1955 à Dakhla, ex-enseignant d’espagnol à « L’école 9 Juin », retourné au Maroc le 08/04/1991.

· El Admi Saleh O. Brahim,( Tribu Rguibat Bouihat), né en 1961 à Guelmim , ex-commissaire politique au service central de logistique de la direction de la sécurité, retourné au Maroc le 13/05/1991.

· Lahdad Ahmed O. El Bachir, (Tribu Rguibat Bouihat), né en 1962 à Tantan , ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 16/07/1991.

· Mohamed Saïd O. Ajouad O. Salek, ( Tribu Laaroussyine), né en 1968 à Bir Anzarane, ex-secrétaire au centre « Chahid Bahara », retourné au Maroc le 20/08/1991.

· Khatri O. Sidi O. Barra, ( Tribu Rguibat Labouihat), né en 1948 à Laâyoune, ex-homme de la troupe armée, retourné au Maroc le 20/08/1991.

· Ali Salem O.Aabidine O. El Abed, (Tribu Aït Lahcen), né en 1959 à Laâyoune, ex membre de la sécurité militaire, retourné au Maroc le 18/11/1991.

· Zemrani Rabiaa Bent Ahmed, (Tribu Aït Baamrane), né en 1953 à Laâyoune, ex-éducatrice au camp « Dakhla », retournée au Maroc le 1/1/1992.

· Bougarne El Hadrami O. Brahim O. Mohamed, (Tribu Ouled Dlim Loudikat), né en 1920 à Aousserd, ex-jardinier, retourné au Maroc le 04/05/1992.

· Bachir O. Abdallah O. Edkhil, ( Tribu Rguibat Thalat), né en 1954 à Laâyoune, ex-représentant du Polisario à Barcelone, retourné au Maroc le 27/08/1992.

· Abdeslam Ould Naama Ould Sidi Athmane, (Tribu Ouled Dlim), né en 1966 à Dakhla, ex-enseignant à « L’école 9 Juin », retourné au Maroc le 07/07/1992.

· Omar Hadrami, (Tribu Rguibat Bouihat), né en 1949 à Assan ex-responsable de la sécurité militaire, retourné au Maroc le 08/08/1989.

· Sellami Zeine Brahim O. Ali O. Sidi Bou Sfiha, (Tribu Rguibat Sellam), né à Bir Anzarane, ex-homme de la troupe armée, retourné au Maroc le 18/08/1991.

· Labouat Ould Mininou Ould Hamadi, (Tribu Aït Lahcen), né en 1966 à Dakhla, ex-homme de la troupe armée, retourné au Maroc le 23/06/1992.

· El Abdi Moulay Ould Abda Ould Baba, (Tribu Rguibat Sellam), né en 1967 à Laâyoune, ex-chauffeur, retourné au Maroc le 23/12/1999.

· Bellali Noureddine Ould Bechri (Tribu Bouihat), né en 1947 à Smara, ex-représentant du Polisario en Syrie, retourné au Maroc le 30/08/1989.

· Mohamed Takiou Allah Maalainin ( Ahl Cheikh Maalainin), né en 1953 à Laâyoune, ex-directeur de la police civile, retourné au Maroc le 10/09/1992.

· El Abadila Ouls Maalainin O. Semlali, (Tribu Ouled Dlim), né en 1959 à Dakhla, ex-journaliste à la radio, retourné au Maroc le 24/10/1991.

· Mohamed Lamine Ould Brahim Salem, (tribu Ouled Dlim), né en 1947 à Dakhla, ex-chauffeur au service du protocole, retourné au Maroc le 09/07/1989.

· Deidih O. M’bouirik O. Habadi ( Tribu Izerguienne Chtouka), né en 1961 à Laâyoune, ex-responsable d’hôpital, retourné au Maroc le 29/06/1991.

· Mohamed Ould Khatri Ould Omar Oubella, (tribu Aït Lahcen, né en 1960 à Dakhla, ex-intendant à la Base « Ghazouani », retourné au Maroc le 26/02/1992.

· Bouchalga Hamid O. El Mokhtar, (Tribu Aït Lahcen Bougzaten), né en 1970 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 06/06/1992.

· Boullahi Lakhlifa, (Tribu Aït Baamrane Sbouya), né en 1954 à Lagouira, ex-directeur général au ministère de l’Information, retourné au Maroc le 25/09/1991.

· Dadi Labouihi Ould Kharoub, (Tribu Rguibat Bouihat), né en 1960 à Jdeïra, ex-officier de sécurité à la direction de la sécurité militaire, retourné au Maroc le 03/02/1992.

· El Mahjoub O. Ali Salem, (Tribu Rguibat Bouihat), né le 25/04/1965 à Smara, ex-directeur de la division de l’inspection et de la programmation au « ministère de la Défense », retourné au Maroc le 03/02/1992.

· Haddou O. Nafaa O. Daf, (Tribu Rguibat Bouihat), né en 1956 à Smara, ex-directeur de sécurité à l’école « 12 Octobre », retourné au Maroc le 03/02/1992.

· Brahim O. Fdili Ould Aayad, (Tribu Aït Baamrane, né en 1968 à Lagouira, ex-responsable adjoint de la logistique à la direction de l’Urbanisme, retourné au Maroc le 13/07/1992.

· Said Mohamed O Mohamed O Mohamed Salem O Baba,dit Cherradi, (Tribu Ouled Dlim Loudikat), né en 1958 à Dakhla, ex-directeur-adjoint à la direction des Postes, retourné au Maroc le 17/08/1992.

· Zaougay Sidi Belaïd O. Sidi Laaroussi O. Lahcen, (Tribu Oulad Bouaaita), né en 1967 à Laâyoune, ex-homme de la Troupe armée, retourné au Maroc le 01/12/1992.

· Sailoum Lahbib O. Mohamed (tribu Rguibat Laayacha), né en 1970 à Laâyoune, ex-élément de la troupe armée, retourné au Maroc le 21/01/1993.

· Mansour El Bachir O. Hmeida O. Merizig, (Tribu Mejjat), né en 1960 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 25/01/1993.

· Bendir El Kouri O.Hourmat Allah, (Tribu Ouled Dlim), né en 1953 à Tantan, un des fondateurs du Polisario, retourné au Maroc en 1976.

· Mohamed O.Ahmed Hammou O.Ahmed Baba, (Tribu Ouled Dlim), né en 1961 à Dakhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 16/11/1990.

· Abdellah Ould Mohamed Najem O.Abdellah, (Tribu Ouled Tidrarine), né en 1967 à Jraïfa, ex-secrétaire à l’intendance du ministère de la Défense, retourné au Maroc le 28/01/1991.

· Bella O.Ahmed Zine ( Tribu Ouled Dlim), né en 1963 à Dakhla, ex-responsable de la logistique à la 8ème région militaire, retourné au Maroc le 18/04/1991.

· Boutabbaa Mohamed Yahdih, ( Tribu Izerguienne Chtouka), né en 1970 à Laâyoune, ex-infirmier, retourné au Maroc le 13/08/1991.

· Ahmed O. Laaroussi O. Yaddasi, ( Tribu Aït Lahcen), né en 1952 à Laâyoune, ex-électricien, retourné au Maroc le 02/09/1991.

· Ansari Abelaziz O. El Bachir, dit Boughadaba (Tribu Ouled Tidrarine), né en 1972 à Tarfaya,ex-secrétaire à « l’école 9 Juin », retourné au Maroc le 24/12/1991.

· Zbair Hammoud O. Bachir O.Mohamed Salem, ( Tribu Ouled Dlim), né en 1954 à Dakhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 24/12/1991.

· Malainine Mohamed Brahim O. Cheikh Taleb Bouya, (Ahl Cheikh Maalainine), né en 1958 à Laâyoune, ex-responsable du département de l’information au ministère de l’intérieur et service de la logistique au département « Jaliat », retourné au Maroc le 07/01/1992.

· Bougharioune Mohamed O. El Ghali, dit Saïd, (Tribu Aît Lahcen), né en 1970 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 12/01/1992.

· Brahim O. Saleh O. Mohamed Saleh, (tribu Ouled Dlim), né en 1962 à Dakhla, ex-traducteur et infirmier militaire, retourné au Maroc le 17/01/1992.

· Moulay O. Bachir O. Nafaa, (Tribu Rguibat Bouihat Ahl El Cadi), né en 1956 à Haouza, ex-membre de la troupe armée et ex-chauffeur à la base « El hanafi », retourné au Maroc le 25/05/1992.

· Hamza O. Mohamed Salem, (tribu Aghzazir), né le 31/12/1966 à Dakhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au maroc le 13/07/1992.

· Mohamed Salem O. Lambrabet O. Bah, (Tribu Rguibat Ouled Moussa), né le 21/05/1971 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 20/10/1992.

· Mbairi M’barek O.Abdallahi O.M’hamed O.Boucif, (Tribu Ouled Dlim), né en 1956 à Tchla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 22/07/1989.

· El Kannane Mohamed Salem O Abbas, dit Lakhal, (Tribu Ouled Tdrarine), né en 1960 à Laâyoune, ex-membre du département des études et de recherches au « ministère de la défense », retourné au Maroc le 30/12/1991.

· Sidi O. Abeyed O.El Mahfoud, (Tribu Izerguienne), né en 1972 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée , retourné au Maroc le 12/11/1992.

· Mohamed Barikallah O. Omar O. Deya, (Tribu ouled Dlim), né en 1964 à Lagouira, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 26/02/1992.

· Dih Hammouda O. Mohamed Abdallahi, (Tribu Lamyar), né en 1971 à Hagounia, ex-secrétaire à la direction de la santé militaire, retourné au Maroc le 27/04/1992.

· Bayat O. Ahmed Baba Ould Zeigham, (Tribu Ouled Dlim), né en 1958 à Dakhla, ex-responsable adjoint de la représentation du Polisario en Belgique, retourné au Maroc le 22/06/1992.

· Dih O.M’bairik O. Lahraïtani, (Tribu Gnaoua), né en 1956 à Daklhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 19/07/1992.

· El Moussaoui Ahmed O. Mohamed O.Sid Ali, (Tribu Rguibat Ouled Moussa), né en 1971 à Laâyoune, ex-mambre de la troupe armée, retourné au Maroc le 21/09/1991.

· M’hamed O. Abdallahi O. Ahmed, dit Hammad (Tribu Filala), né en 1955 à Dakhla, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 26/06/1992.

· Daadi El Mahfoud O.Ahme Lakhal,dit « Aouita », (Tribu Ouled Dlim), né le 16/12/1963 à Agadir, ex-cuisinier, retourné au Maroc le 12/10/19992.

· Souiyeh Yahdih O. Salek O. Ahmed Salem O. Allal,(Tribu Izerguienne), né en 1968 à Laâyoune, ex membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 06/06/1992.

· El Anzouk Ennajm O. Abdallah O. Mohamed Lamine, (Tribu Ouled Tidrarine), né en 1965 à Marrakech, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 27/09/1992.

· Kharbouch Abderrahim O. El Bachir, (Tribu Izergienne), né en 1966 à Laâyoune, ex-membre de la troupe armée, retourné au Maroc le 15/10/1991.
b
24 mai 2006 21:45
Liste des Tortionnaires du Polisario

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M’Barek Khouna Abdeslam, ( Tribu Rguibet Ouled Moussa), Ex-directeur de la prison « Errachid », actuellement membre de la direction de la sécurité militaire à Rabouni.

Brahim Ahmed Mahmoud Biadillah, dit « GREGOU » ( Rguibet Ouled Cheikh), responsable de la 2ème région militaire du Polisario.

Mohamed Salem Abdelouahad Sanoussi, dit « Salazar », ( Tribu des Tajakant), actuel secrétaire général du ministère du transport.

Khatri Omar, dit « Boudriae », ( tribu Rguibet El Fokra), cadre de la direction de la sécurité militaire.

Abdelouadoud O.Mohamed O. Aamar O.Labyad, dit « Lafriri », (Tribu Ouled Abdelouahed), membre de la sécurité militaire, chargé des milices et de la couverture des activités de al Minurso à Tindouf

Ali Sidi El Mostapha, ( tribu Rguibet Ouled taleb), frère de Brahim Ghali, (ancien ministre de la défense, actuellement représentant du Polisario à Madrid), commerçant évoluant entre les camps de Tindouf et le Nord de la Mauritanie.

Mohamed Yahia Targui, (Tribu Labrabiche), membre de la sécurité militaire.

Sidi Ahmed Al Batal, ( Tribu Rguibat Ahl Lacen Ou Hmad), ex-directeur de la sécurité militaire, actuellement “ministre de l’Information ».

El Bou O. Omar.O. Jouli, ( Tribu Rguibat Souaad),cadre de la sécurité militaire.

Lioua O. Laaroussi O. Azli, ( tribu Ait Lahcen), ex-responsable de l’infirmerie de la prison « Errachid », actuellement membre de la représentation du Polisario à Las Palmas.

Hamma O. Salama O. Ali Salem, ( Tribu Rguibat Ouled Daoud), responsable de la 3ème région militaire.

Ahmed Ould El Bachir Ould Aqmi Omar, dit “Maghadilou”,( Tribu Rghuibat Ouled Moussa), responsable de la Police civile.

Mohamed La,ine O. El Bachir O. Alamine, ( tribu Rguibat Labouihat), cadre de la sécurité militaire.

Brahim O. Sid Ahmed O. El Hassan O. Leili, ( Tribu Toubbalt), ex-directeur de l’école des cadres militaires Chahid Aami.

Bichari Saleh Hmeid, ( Tribu Rguibat), cadre de la sécurité militaire.

Bouicha O. Bahya O. El Mehdi, ( Tribu Rguibat Souaad), cadre de la sécurité militaire.

Taleb Haidar, dit « El Farri », ( Tribu Izerguienne), membre de la sécurité militaire et observateur du Polisario auprès de la CID.

Abdou O. El Bachir O. Errabba, ( Tribu Rguibat El Fokra), cadre de l a sécurité militaire.

El Mahjoub Hmeidi, dit « Lincoln », ( apparenté aux Ait Lahcen), cadre à la 2ème région militaire.

Khandoud Hamdi, ( Tribu Rguibat El Fokra d’Algérie), membre de la représentation du Polisario à Rome.

Moulay O. Omar.O. Bad, ( Tribu Rguibat Souaad), chargé des étudiants sahraouis en Libye.

Seila .O Brahim O El Khalil, ( Tribu Rguibat Oulad Cheikh), membre de la sécurité militaire.

Mohamed Ould Mokhtar Ould Ahnia,dit “ Darbali”, ( Tribu RguibatSouaad), cadre de la sécurité militaire à la 7ème région.

Hamdi O El Mokhtar O Ahnia,dit “Mohamed Ali”,dit " Degaulle", ( Tribu Rguibat Souaad), cadre de la sécurié militaire.

Ajouad Alamine, ( Tribu Oulad Tidrarine), cadre militaire.

Mohamed Ould Ali O Abdeslam, ( Tribu Rguibat Ouled Moussa), membre de la sécurité militaire.

Mohamed Chiaa, ( Tribu Ouled Dlim), membre de la sécurité militaire.

Ali Salem Othmane, ( Tribu Ouled Daoud), membre de la sécurité militaire.

Nafai Hmeidi Souilem Said, ( Tribu Rguibat Sallam), membre de sécurité militaire.

Hmaidi O. Allal Daf, dit “ Zaim”, (bTribu Rguibat Labouihat), membre de la sécurité militaire.

El Hafed Omar El Hafed, ( Tribu Rguibat Ouled Daoud), membre de la sécurité militaire.

Aberrahmane O sidi Brahim O Bouhoum, dit « Mitchel », d’origine mauritanienne, cadre de la sécurité militaire, membre du secrétariat de la présidence.

Souidi Waggag, ( apparenté aux Rguibat Tahalat), « procureur de l’Etat »et responsable de la gendarmerie du Polisario.

Ahmed Salama Breika, ( Tribu Rguibat Souaad), actuel représentant du Polisario au Portugal.

Mohamed Taleb, ( Tribu Rguibat Souaad), membre de sécurité militaire.

Ahmed O Mohamed O lafdil,dit “ Felipe”, ( Tribu Izerguienne), chauffeur du cadre militaire Brahim Ahmed Mahmoud Gregaou.

El Khalil Ahmed Brih, dit « Carlos », ( Tribu Rguibat Souaad), cadre de la sécurité militaire.

Ahmeddou O Bad, ( Tribu Rguibat Souaad), membre de la sécurité militaire à la représentation du Polisario à Madrid.

Adda O Brahim O Hmaiem, ( Tribu Rguibat Ahl Kacem ou Brahim), représentant du Polisario à Barcelone.

Mouilid O Lahcen, ( Tribu Aït Lahcen), cadre de la sécurité militaire à la représentation du Polisario à Las Palmas.

Liste de Sahraouis décédés sous la torture dans les centres

de détention du Polisario

Bouna Ould Al Alem, ( Tribu Ouled Dlim).

Abdelaziz O Haidallah, ( Tribu Laaroussiyine).

Mohamed Mouloud Ould Dardei, ( Tribu Touaber).

Taghra O Babah, ( Tribu Lakdadra).

Lakhal Ould Haideg, ( Tribu Ahl Barik Allah).

Mohamed Ould Lazgham, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Ahmed Fal O Bahaha, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Cheikh O Yara allalh, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Baba Ould Labras, ( Tribu Izerguienne).

Brahim Ould Al Mailas, ( Tribu Rguibat Laayacha).

Mohamed Ould El Kaki, ( Tribu Ouled Ghailam).

Moulay Lahcen O Brahim O Abdallahi, ( Tribu Izerguienne).

El Mahdi O Othmane O Souayeh, (Tribu Izerguienne).

Mohamed O El Fater, dit Maarouf, ( Tribu Yaggout).

Mohamedna O Ahmed Yamour, ( Tribu Ahl Barikallah).

Mohamed El Mokhtar Mohamed Moussa, dit Tfail, ( Tribu Idegheb).

Hamdati Ould Abdelfattah, (( Tribu Ouled Bousbaa).

Mohamed O El Hassan ( Tribu Ouled Bousbaa).

Hmoudi Ould Ahmed Fal, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Ahmed Fal O Mbairik, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Mohamed O Dadah, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Sidi Mohamed o Toumi, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Amman O El Kouri, ( Tribu Lagraa).

Mohamed Cheikh, ( Tribu Ouled Bousbaa).

Mohamed Cheikh O Abdallahi, ( Tribu Izerguienne).

Nadir Moussaoui, ( Tribu Rguibat Ouled Moussa).

El Hanafi Ould Allal, ( Tribu Rguibat Ouled Cheikh).

El Hadi Mohamed O Mohamed Salem, ( Tribu Ouled Tidrarine).

El Mahjoub Ould Abdellahi O Ahmed Meska, ( Tribu Ouled Tidrarine).

El Khalil O Ahmayyen, ( Tribu Ouled Dlim).

Salamtou O El Bou, ( Tribu Ouled Dlim).

El Bourhimi salama, dit Laba, ( Tribu Rguibat Ouled Bourhim).

Essaad Ould Sid Ahmed El Kouri, ( Tribu Ouled Dlim).

M’Barek Ould Bighiden, ( Tribu Aït Baamrane).

Souilem Sbayou, ( Tribu Aït Baamrane).

Hamdi Ali Salem O Mohamed Yahdih, ( Tribu Izerguiennne).

Salem Barka Mahmoud Lallah, ( Tribu Yaggout).

Oinoini Mohamed O Ladraj, ( Tribu Lafouikat).

Mohamed Lamine O Taleb Ahmad Sidi Yahya, ( Tribu Izezguienne).

Bachir Salek El Haïssen, ( Tribu Aït Lahcen).

El Houcine O Mohamed, dit Touri, ( Tribu Oulad Boukarfa).

Abba Ould Ba Ali El Gasmi,( Tribu Lagouassem).

Abd Essalam El Bougarfaoui, ( Tribu Ouled Bou Garfa).

Mohamed Lembarki, ( Tribu Laaroussiyine).

Mohamed Fadel Ould Dalil, ( Tribu Laaroussiyine).

Mohamed Fadel Ould El Khattat, ( Tribu Laaroussiyine).

Mohamed Ali Ould Brahim Ould Ahmed, ( Tribu Lagraa).

Ahmed Ould Haïrach O Lahcen, ( Tribu Aït Oussa).

El Mahjoub O Salem O El Mahjoub, ( Tribu Aït Oussa).

Abdellahi Mohamed Salem Ahmednah, ( Tribu Aït Oussa).

Salem O Mohamed O Brahim, ( Tribu Aït Oussa).

El Bachir O Mbaïrki, ( Tribu Aït Oussa).

Errahel O Laaziz, ( Tribu Yaggout).

Sahel Ould Jakani, ( Tribu Yaggout).

Zaïdal O Beich, ( Tribu Yaggout).

Maalainine O Mamin, ( tribu Yaggout).

Ahmed O Beirouk, ( Tribu Yaggout).

Mouloud O Ahmayad, ( Tribu Torkoz).

Slaïma El Yazid El Abed (Tribu Torkoz).

Lahcen O M’Barek, ( Tribu Aït Bouhou).

Hbibi 0 BarhahO Brahim El Khalil, ( Tribu Rguibat Ouled Cheikh).

Ali O Khatri, ( Tribu Ouled Ghaïlan).

Souidi Mohamed Ould Josef, ( Tribu Ouled Ghaïlan).

Mohamed Lamine O Aamara, ( Tribu Aït Lahcen).

Akbiri O Aalia, (Tribu Ouled Aamani).

Oudda El Bachir, ( Tribu Amgarij).

Mohamed O Sidi O Omar, ( Tribu Rguibat Souaad).

Sidi O Haidoug O Barrak, ( Tribu Izerguienne).

Lahbib O Baaya, ( Tribu Rguibat Labouihat).

El Khalil O Darouich, ( Tribu Rguibat Ouled Moussa).

Brahim O Hassanna O Sid Ahmed ( Tribu Rguiobat Ouled Abdelouahed).

Liste des Sahraouis souffrant de maladies mentales

suite aux tortures subies dans les prisons du Polisario


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Mohamed Bouya Ould Horma Abdelhay, ( Tribu Rguibat Ahl Abdel El Hay).

El Barbouchi Maarouf O Mohamed Salem, ( tribu Rguibat Ahl Abdel El Hay).

Sid Ahmed O Mohamed Abelllahi, ( Tribu Rguibat Ouled Moussa).

Aaouili O Cheikh O Ayna, (Tribu Rguibat Ouled Moussa).

Maarouf O Jouli, (Tribu Rguibat Souaad).

Ghalitou Mint Abbah O Ahmed Baba, ( Tribu Ouled Dlim).

Mohamed O Abdi O Jaaïda,( Tribu Rguibat Souaad).

Afraït O Hasnaoui, ( Tribu Ouled Bou Aîta).

Khatri O.Abd Allahi O. Sayyed, ( tribu Filala).

Fatima Mint Latrach, ( Tribu Laaroussiyyine).

Aïchani Mint Echargui, (Tribu Laaroussyyine).

Hadrami Ould Erouijel, (Tribu Ouled Dlim).

Hamma O Bahya, (Tribu Ouled Dlim).

Kaziza Lahbib Ould Chrif, ( Tribu Izerguienne).

EL Bellali O Khatri O Sidi, (Tribu Rguibat Labouihat).

Ahmed, dit Gringo, (Tribu Aït Lahcen).

Maalainine Mohamed Laghdaf, dit Akhiar Arrajala, (Tribu Ahl Maalainine).

El Kadi Mohamed O Fadli O El Ouali, (Tribu Rguibat Labouihat).
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24 mai 2006 21:46
Une organisation en voie de décomposition
Une organisation en voie de décomposition


Le Front Polisario est-il une simple couverture des ambitions régionales algériennes ?
Etroitement tributaire de l'aide algérienne pour sa survie, le Polisario ne dispose aujourd'hui d'aucune marge de manoeuvre face à Alger. Outre l'implication permanente des « conseillers » algériens dans les opérations militaires avant 1991, de nombreux témoignages accréditent l'utilisation de la carte sahraouie par Alger à des fins politiques qui lui sont propres et n'ont rien à voir avec le sort des populations concernées. Ainsi en a-t-il été, après la mort de El-Ouali Mustapha Sayed, de la désignation de Mohamed Abdelaziz comme Secrétaire général du Polisario et président de la RASD alors que celui-ci n'appartenait pas au cercle très fermé des fondateurs de l'organisation.

La situation des femmes et les accusations de « procréation forcée »
Le Front Polisario poursuivait une politique de « procréation forcée » imposant aux femmes de multiplier les grossesses dans un but évident d'augmentation significative de la population des camps qu'elle contrôle par rapport à la population restée au Sahara occidental.

La situation des enfants envoyés « étudier » à l'étranger et « forcés à travailler ou à se prostituer »
Plus de 5.800 enfants et adolescents sahraouis vivraient actuellement à Cuba, souvent contre la volonté de leurs parents, et sous prétexte de « scolarisation ».
Certains d'entre eux seraient, de surcroît, soumis à un embrigadement politique et à une formation militaire obligatoire en dépit de leur jeune âge (…).
Nous avons rencontré, au Maroc, plusieurs jeunes femmes qui avaient vécu dans les camps du Polisario et avaient été envoyées à Cuba pour y étudier. Trois d'entre elles nous ont fait part du fait qu'elles avaient été " obligées de se prostituer ".

Les accusations de travail forcé
Même s'il n'y a pas de preuves que le Polisario pratique le travail forcé, le fait de « payer » des réfugiés pour leur travail en leur attribuant des vivres et des biens de consommation courants, qui sont eux-mêmes fournis à la direction des camps par des organisations humanitaires et par la communauté internationale au titre de l'assistance humanitaire, est un abus manifeste et constitue une violation des droits élémentaires des réfugiés.

Les accusations de détournement systématique des aides internationales
Le 1er octobre 2000, le Front populaire pour l'indépendance des Canaries (FREPIC AWANAC) publiait un communiqué mettant en cause le conseil municipal de Gran Canaria qui aurait acquis une villa à Arucas au profit de Mohamed Abdelaziz, président de la RASD, pour un montant de 52 millions de Pesetas (312.000 Euros). Les fonds provenaient, d'après le FREPIC, des budgets d'aide destinés aux réfugiés sahraouis (…). Le détournement supposé de l'aide alimentaire repose sur le différentiel qui existerait entre le nombre réel de réfugiés abrités dans les camps de Tindouf et leur nombre officiellement déclaré, et sur la base duquel le volume global de l'aide nécessaire et acheminée sur place, serait calculée (…). Le Polisario déclare depuis des années la présence de 155.000 à 170.000 personnes réfugiées, mais des organisations indépendantes estiment le nombre réel dans une fourchette de 70.000 à 90.000 personnes.
b
24 mai 2006 21:53
Quel avenir pour le Polisario ?
Le Polisario est-il menacé par une dérive islamiste ?
Etant donnée l'emprise totale exercée par les services de sécurité algériens sur le Polisario d'une part et, d'autre part, la culture et la sociologie propres des Sahraouis, la plupart des experts militaires que nous avons rencontrés estiment assez peu probable une dérive islamiste massive au sein du Front Polisario. Néanmoins, certains soulignent que l'APLS étant désormais forcée de recruter dans le Nord du Mali ou de la Mauritanie pour maintenir le niveau de ses effectifs, une « infiltration » du Front par des éléments non-sahraouis d'origine sub-saharienne gagnés par l'idéologie islamiste pourrait être une hypothèse envisageable. Mais les mêmes font remarquer que cette évolution restera probablement marginale, en raison de la mainmise algérienne mais aussi parce que l'islamisme reste cantonné, dans les camps de Tindouf, à une frange de la jeunesse. Seule exception notable : le ministre de la Défense Mohammed Lamine Ould L'Bouhali, que l'on dit gagné à l'idéologie fondamentaliste.

Une dérive terroriste du Polisario est-elle possible ?
Le risque terroriste doit, en tout état de cause, être pris au sérieux dans la zone qui va du Sud Maroc et de l'Algérie au Nord du Tchad et aux confins du Mali, du Niger et de la Mauritanie. C'est d'ailleurs le risque de déstabilisation de cette région, entre autres, sous l'influence d'anciens éléments du GIA et du GSPC algériens descendus du Nord, qui pousse les Etats-Unis et l'Europe à s'intéresser de très près à la sécurité de la zone. Il est très excessif d'en faire, comme l'ont dit ou écrit certains médias depuis environ un an, un « nouvel Afghanistan » où les organisations terroristes seraient « chez elles » et où même Al-Qaïda aurait déployé un « quartier général opérationnel » destiné à propager son idéologie et son combat en Afrique et à frapper le Maghreb et l'Europe.
Mais il n'empêche que toute cette zone est fragile : la faiblesse de l'autorité des Etats due à l'éloignement des gouvernements centraux, l'immensité désertique, les rivalités tribales et ethniques, la pauvreté, l'analphabétisme sont autant de facteurs dangereux qui pourraient favoriser la dissémination d'idéologies radicales et, surtout, la création d'une zone de non-droit, un de ces « espaces gris » qui inquiètent les états-majors et les services de renseignement occidentaux (…). Certains éléments, pourtant, donnent à réfléchir sur l'évolution de l'organisation. Au début 2001, le Polisario avait menacé de s'en prendre au Rallye Paris-Dakar si celui-ci passait par le Sahara occidental. Un haut responsable algérien avait même dû faire le voyage à Tindouf pour calmer les esprits (…). Autre signal à prendre en compte, l'attaque de la caserne mauritanienne de Lemgheity, au printemps 2005 (…). L'action faisait 15 morts et 17 blessés et était revendiquée par le GSPC, qui aurait agi sous la direction de Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier, installé dans le Nord du Mali, au mont Sibita, se serait spécialisé dans les activités de contrebande (carburant, cigarettes et armes) et dirige une petite phalange de combattants, Al Moulatoum. D'après certains témoins, des véhicules du Polisario auraient participé à l'attaque, et les assaillants, ou du moins certains d'entre eux, parlaient hassani, le dialecte parlé en Mauritanie et au Sahara occidental.


La gangrène du crime organisé
L'implication massive d'éléments du Front Polisario dans la criminalité organisée et dans les trafics divers qui prolifèrent dans une zone subsaharienne de moins en moins contrôlée peut avoir un effet déstabilisateur sur l'ensemble de la région. Avec ses milliers de combattants en armes et ses dizaines de milliers de réfugiés parqués dans les camps et vivant dans la misère, le Front Polisario représente aujourd'hui l'une des principales forces avec lesquelles il faut compter dans la région. L'éloignement de toute perspective de participation de l'organisation à un règlement de la question du Sahara occidental et le désespoir qu'il suscite chez les laissés pour compte des camps risque de transformer ceux-ci en desperados qui, n'ayant plus rien à perdre, pourraient se tourner vers la violence, qu'elle soit politique ou criminelle.
b
24 mai 2006 21:55
La tentation terroriste du Polisario
Des jeunes sahraouis se proclamant du Polisario s’apprêtent à commettre des actions terroristes au Maroc. Les séparatistes montrent enfin leur vrai visage.

La tentation terroriste du Polisario



Le dimanche 29 mai 2005, dans une déclaration au quotidien espagnol El Mundo, le militant séparatiste Ali Salem Tamek menaçait ouvertement le Maroc d’actions terroristes. Aujourd’hui, son appel à la violence semble avoir trouvé un écho favorable parmi une certaine frange de la population sahraouie. Selon des tracts distribués dans les rues de Lâayoune et signé par un mystérieux Front Populaire pour la Libération d’Assaquia Al Hamra, Phalanges du martyr El Ouali, l’usage d’actes de sabotages et de terrorisme ne serait plus exclu pour libérer le Sahara de ses «occupants marocains». Le Polisario aurait-il fini par succomber à la tentation terroriste?
Depuis plusieurs mois déjà, un climat de violence règne dans les provinces du sud marocain, qui vivent au rythme des rassemblements sauvages, des émeutes et autres actes de vandalisme attisés et encouragés par les séparatistes du Polisario. Dès le mois de mai 2005, plusieurs attaques aux pierres, puis aux cocktails Molotov ont été perpétrées contre les forces de l’ordre et des bâtiments publics. En juillet 2005, la rumeur de l’explosion d’une bombe artisanale au passage d’une patrouille du GUS n’a été ni démentie, ni confirmée. Pendant le mois d’octobre, le bureau de 2M à Lâayoune a été incendié suite à la diffusion d’un reportage mettant en doute la grève de la faim menée dans la prison de Lâayoune par des militants séparatistes, dont Ali Salem Tamek. Le vendredi 4 novembre, le tapis roulant de 110 kilomètres qui achemine le phosphate des mines de Bouqraa a été saboté. Le vendredi 18 novembre 2005, une aile de l’hôpital Belmahdi de Lâayoune a brûlé sous les flammes d’un incendie criminel.

Ali Salem Tamek.


Dix jours plus tard, un communiqué émanant de l’Association le Sahara Marocain (ASM) est on ne peut plus clair. «D’après des sources crédibles, des attentats aux bombes artisanales sont imminents dans les provinces du sud marocain. Des cellules ont été créées avec une coordination quasi-parfaite entre elles et leur formation a été assurée par des ralliés experts en la matière», prévient ce communiqué. L’ASM ne donne pas d’autres précisions. Toutefois, selon des sources dignes de foi, Les Phalanges du martyr El Ouali, un groupuscule composé essentiellement de jeunes radicaux qui ont baptisé leur mouvement au nom de Mustapha El Ouali, l’ancien secrétaire général du Polisario mort en Mauritanie en 1976, auraient décidé de monter la violence de plusieurs crans. Ils envisagent de recourir à de véritables actions armées. En tête de liste de leurs cibles, les Groupes Urbains de Sécurité (GUS), dont ils réclament le départ. Bien entendu, ils revendiquent également l’indépendance des provinces du sud marocain.
Issus du camp Al Wahda et du quartier Mâatallah à Lâayoune, et assistés par des ralliés polisariens, experts en guérilla urbaine et en maniement des explosifs, ces jeunes opéreraient sans véritable direction. Ils déclarent même désavouer les cadres du Front Polisario, aussi bien au Maroc qu’à Tindouf. Il n’empêche, un autre communiqué de l’ASM informe que «le mercredi 23 novembre, cinq personnes, dont deux ralliés, ont rendu visite au domicile du séparatiste Sidi Ahmed Dadache à Laâyoune pour lui demander qu’il devienne le chef de file de leur Intifada». On ne saura pas si Dadach a accepté ou refusé cette offre. Mais ce qui est sûr, c’est que la démarche de ces jeunes informe sur un revirement inédit dans la stratégie guerrière du Polisario. Le front séparatiste soutenu et abrité par l’Algérie a en effet toujours privilégié la confrontation directe avec les forces marocaines, plutôt que les méthodes de guérilla urbaine. Ce choix dicté par l’Algérie qui, judicieusement, ne veut surtout pas être rangée parmi les pays qui soutiennent des organisations terroristes, n’a pas toujours recueilli le consensus. Au sein même de la direction du Polisario, certaines voix ont, en effet, souvent proclamé le recours à la violence aveugle du terrorisme.
Dans un article daté du 19 mai 2005, le très sérieux Washington Times avait ainsi appelé à ce que «le traitement réservé aux organisations terroristes soit appliqué au front Polisario». Et, dans la même période, en réaction aux menaces proférées par les chefs des séparatistes, comme Ali Salem Tamek, de mener des actions terroristes, l'ONG américaine, Le Conseil US pour les prisonniers marocains dans les camps de Tindouf (ACMP), avait lancé un appel similaire aux autorités de Washington pour inclure le Polisario dans la liste des organisations terroristes.Tout récemment, un long rapport de 80 pages, diffusé par le European Strategic Intelligence and Security Center (ESISC), une organisation qui n’a jamais été tendre avec le Maroc, mettait en garde contre une très probable réorientation terroriste du front Polisario. “Aujourd’hui, la nature de l’évolution du Polisario fait naître de nouvelles craintes: celles de voir certains de ses combattants et de ses cadres se tourner vers le terrorisme, l’islamisme radical ou la criminalité internationale. Cette évolution menacerait la stabilité de toute l’Afrique subsaharienne et, donc, la sécurité de plusieurs États africains et, à terme, celle de l’Europe”, peut-on lire dans le préambule de ce rapport qui appelle la communauté internationale à prendre en charge la dérive et le reclassement des anciens combattants du Polisario pour éviter qu’ils ne se tournent vers le terrorisme.
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24 mai 2006 21:56
"le polisario, une organisation terroriste et criminelle" (ONG américaine)


L'Algérie ne doit plus maintenir sur son territoire "une organisation terroriste et criminelle qui menace la sécurité et la stabilité de ses voisins et de la région'', a affirmé le Conseil Américain pour les Prisonniers Marocains (ACMP). Dans une lettre adressée à M. Peter Van Walsum, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, l'ACMP rappelle que l'Algérie, qui est profondément impliquée dans cette question, "continue de le démentir malgré les preuves à charge".

L'ACMP appelle également la communauté internationale à veiller à ce que les personnes séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie "soient dotées de papiers d'identité et de documents de voyage pour pouvoir circuler librement à travers les frontières".

"L'Algérie est en outre appelée à démanteler l'infrastructure répressive du gang du polisario pour garantir la stabilité et la paix" dans la région, a poursuivi l'ACMP, exprimant sa grande préoccupation au sujet du drame des Marocains détenus dans les camps de Tindouf en Algérie et des conditions désastreuses de leur détention.

L'ONG déplore le maintien de cette détention forcée orchestrée par les forces de sécurité algériennes et le polisario, un gang terroriste et criminel soutenu par l'Algérie. Cette situation terrible a duré plus de trente ans et risque de perdurer si la communauté internationale n'oeuvre pas sérieusement et honnêtement à y mettre fin, écrit l'ONG.

L'organisation, qui milite pour la libération des Marocains détenus dans les camps de Tindouf assure qu'une issue à cette question est possible, rappelant la libération en août dernier des détenus marocains grâce à l'intervention de l'administration américaine et de l'envoyé du président Bush, le sénateur Richard Lugar.

Soulignant que le "polisario est en état de métastase et se transforme en gang mafieux s'engageant dans tous les types de crimes internationaux et organisés" et menaçant la sécurité de toute la région, l'ONG met en cause l'Algérie dans cette situation dégradante et souligne qu'il n'existe aucune justification acceptable à ''la pratique illégale et moralement répréhensible de séparer des milliers de jeunes enfants de leurs parents pour les envoyer, à travers les ports et les aéroports algériens à Cuba pour y subir l'endoctrinement et d'autres formes de pratiques dégradantes".

Condamnant avec force la destruction de l'identité et le déracinement perpétrés à l'encontre des milliers d'enfants innocents et sans défense, l'ACMP tient l'Algérie pour responsable légalement et moralement" pour toutes les exactions, crimes de guerre, crimes contre l'humanité et autres graves violations des droits de l'homme qui se poursuivent sur un territoire sous son contrôle et sa souveraineté".
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24 mai 2006 22:03
Pour voir clair sur les connexions entre les le Polisario et les groupes terroristes qui opèrent au Sahara Voilà le point de vue d'un spécialiste en géopolitique, Aymeric Chauprade ! Et il n'est pas marocain. L'entretien a été réalisé l'année dernière et


L'inquietante connexion Polisario Algérien et Al Qaïda
pour voir clair sur les connexions entre les le Polisario et les groupes terroristes qui opèrent au Sahara
Voilà le point de vue d'un spécialiste en géopolitique, Aymeric Chauprade ! Et il n'est pas marocain. L'entretien a été réalisé l'année dernière et publié dans la vie éco.

Vous decouvrirez que le Polisario, faute de base populaire, essaye par tous les moyens de se transformer en relai pour al Qaïda ! C'est très inquiétant pour l'Algerie d'abord et pour le maroc, ainsi pour l'ensemble de la région !
Bonne lecture ! Mais à lire jusqu'au bout ! Bon bref !!

L’inquiétante connexion Polisario-Al Qaïda
L’essoufflement politique et militaire, conjugué à l’arrivée d’une génération intégriste, pousse le Polisario vers l’islamisme radical.
Rejeté par sa base, le Polisario ne peut plus se proclamer mouvement de libération nationale et se radicalise donc pour survivre.

L’exposé d’Aymeric Chauprade a fait l’effet d’une bombe. Lors d’une conférence organisée au début du mois à l’Université de Genève sur la mutation en cours au sein du Polisario, M. Chauprade a affirmé que l’évolution de la formation séparatiste serait en train de la faire basculer vers l’islamisme radical et le terrorisme.
Aymeric Chauprade est professeur de géopolitique à la Sorbonne, directeur des études à l’Ecole de Guerre de Paris, rédacteur en chef de la Revue française de géopolitique et directeur de collection aux éditions Ellipses à Paris. Son dernier ouvrage, paru en 2003, s’intitulait: Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire.
Le sens de l’évolution du Polisario décrit par M. Chauprade est inquiétant et préoccupant pour la sécurité du Maroc, de toute la région du grand Sahara et, au-delà, de l’Europe. Que dit M. Chauprade ? Sous l’effet conjugué d’une impuissance politique et militaire croissante et de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération de militants imprégnés d’intégrisme, le Polisario basculerait à terme vers l’islamisme radical et le terrorisme.
Une mutation accélérée par la transformation en cours de ce que M. Chauprade appelle «l’arc intégriste du Sahara» en base arrière du réseau Al Qaïda, dont 500 à 600 vétérans de l’Afghanistan seraient déjà installés dans ce que d’autres appellent les «zones grises du Sahara».
Du coup, cette région de l’Afrique verrait, selon le commandement Europe (Eucom) de l’armée américaine, dont la responsabilité opérationnelle s’étend à une grande partie de l’Afrique, «une nette augmentation de son importance stratégique».
Les autorités marocaines sont interpellées, dès à présent, pour rester très attentives à cette mutation de l’organisation séparatiste du Polisario et à se prémunir contre les risques d’une évolution dont le danger dépasse de loin, par les risques de connexions avec le terrorisme international, l’ancienne configuration idéologique et politique du Polisario. L’inquiétante connexion Polisario-Al QaïdaL’essoufflement politique et militaire, conjugué à l’arrivée d’une génération intégriste, pousse le Polisario vers l’islamisme radical. Rejeté par sa base, le Polisario ne peut plus se proclamer mouvement de libération nationale et se radicalise donc pour survivre.L’exposé d’Aymeric Chauprade a fait l’effet d’une bombe. Lors d’une conférence organisée au début du mois à l’Université de Genève sur la mutation en cours au sein du Polisario, M. Chauprade a affirmé que l’évolution de la formation séparatiste serait en train de la faire basculer vers l’islamisme radical et le terrorisme. Aymeric Chauprade est professeur de géopolitique à la Sorbonne, directeur des études à l’Ecole de Guerre de Paris, rédacteur en chef de la Revue française de géopolitique et directeur de collection aux éditions Ellipses à Paris. Son dernier ouvrage, paru en 2003, s’intitulait: Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire. Le sens de l’évolution du Polisario décrit par M. Chauprade est inquiétant et préoccupant pour la sécurité du Maroc, de toute la région du grand Sahara et, au-delà, de l’Europe. Que dit M. Chauprade ? Sous l’effet conjugué d’une impuissance politique et militaire croissante et de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération de militants imprégnés d’intégrisme, le Polisario basculerait à terme vers l’islamisme radical et le terrorisme. Une mutation accélérée par la transformation en cours de ce que M. Chauprade appelle «l’arc intégriste du Sahara» en base arrière du réseau Al Qaïda, dont 500 à 600 vétérans de l’Afghanistan seraient déjà installés dans ce que d’autres appellent les «zones grises du Sahara». Du coup, cette région de l’Afrique verrait, selon le commandement Europe (Eucom) de l’armée américaine, dont la responsabilité opérationnelle s’étend à une grande partie de l’Afrique, «une nette augmentation de son importance stratégique». Les autorités marocaines sont interpellées, dès à présent, pour rester très attentives à cette mutation de l’organisation séparatiste du Polisario et à se prémunir contre les risques d’une évolution dont le danger dépasse de loin, par les risques de connexions avec le terrorisme international, l’ancienne configuration idéologique et politique du Polisario.


La Vie éco : Lors d’une récente communication à Genève, vous avez parlé d’une «mutation» en cours du Polisario. En quoi consiste-t-elle ?

Aymeric Chauprade : Je voudrais d’abord faire une remarque d’ordre général. Depuis quelques années, on observe qu’un certain nombre de mouvements identitaires locaux (séparatistes), qui avaient, du temps de la guerre froide, adopté le marxisme-léninisme comme idéologie transnationale, changent de référentiel idéologique et optent pour l’islamisme radical.

En d’autres termes, c’est ce dernier qui constitue, aujourd’hui, la nouvelle idéologie révolutionnaire transnationale, contestant l’ordre mondial et l’hégémonie des grandes puissances capitalistes.
La mutation du Polisario s’inscrit dans ce cadre. En raison d’une impuissance militaire et politique croissante et, surtout, de l’arrivée dans ses rangs d’une nouvelle génération imprégnée d’islamisme lors de son passage dans les universités algériennes, ce mouvement est à la recherche d’un nouveau souffle logistique et idéologique. Cette nouvelle génération l’a trouvé dans l’islamisme radical.

Comment êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Il y a déjà un élément, fort peu relaté par les médias occidentaux, celui de l’arrestation par les services de sécurité mauritaniens, à la mi-janvier 2004, de Baba Ould Mohamed Bakhili, membre actif du Polisario. Il a été arrêté en train de voler de grandes quantités d’explosifs dans les dépôts de la Société nationale mauritanienne de l’industrie minière (153 bouteilles de produits très inflammables et 12 kilomètres de fil qu’on utilise pour les explosions télécommandées).
Pour les experts, ce n’est pas ce genre de matériel qui est utilisé par la guérilla ou par les forces militaires classiques. Cela sert plutôt à fabriquer des bombes pour un autre usage : des attentats terroristes. La question qui se pose ici est la suivante : le Polisario avait-il l’intention de passer à l’acte ou cherchait-il à vendre ces produits volés à des groupes radicaux islamistes présents dans les régions frontalières poreuses du Grand Sahara ?

Cela voudrait dire que le Polisario a déjà tissé des relations avec ces groupes islamistes radicaux...

On peut même parler d’une certaine complémentarité entre des franges du Polisario (la nouvelle génération intégriste), le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat - la plus importante organisation islamiste radicale algérienne qui s’est illustrée dans des trafics d’armes et l’enlèvement de touristes européens) et des éléments islamistes radicaux, essentiellement des vétérans d’Afghanistan à la recherche de relais.
Leur nombre atteindrait, selon les experts du renseignement, 500 à 600 vétérans qui se baladent, après la chute du régime des Talibans, dans cette vaste zone que j’appelle «l’arc intégriste du Sahara». Un arc (au sens géométrique du terme) qui s’étend du Sud du Maroc et de l’Algérie au Nord du Tchad, en passant par les confins du Mali, du Niger et de la Mauritanie.
Certains faits attestent indirectement l’existence de telles relations. A ce titre, on peut citer l’activisme américain, qui s’est manifesté à travers la mise en œuvre de l’Initiative Plan Sahel. Son objet est de fournir l’entraînement et l’équipement, notamment en communications, à quatre pays : le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger. Un dispositif qui s’est étendu à l’Algérie, à la Tunisie et au Maroc, établissant ainsi un pont entre le sud du Sahara et le Maghreb.

Bien évidemment, les Etats-Unis profitent de la lutte contre l’islamisme radical pour accroître leur influence dans cette région. Il y a donc le prétexte, mais la réalité est incontournable. Une réalité qui préoccupe tous les pays de la région. Tout autant que la France et les Etats-Unis.

Vous parlez de complémentarité. De manière plus explicite...

D’une part, la dynamique transnationale de l’islamisme radical (Al Qaïda) a besoin de relais locaux. S’appuyer sur les éléments actifs du Polisario lui serait utile, ne serait-ce que pour déstabiliser un pays modéré comme le Maroc. D’autre part, pour le Polisario, l’intérêt résiderait dans un nouveau souffle à la fois financier (revenus du trafic d’armes) et idéologique (islamisme radical en tant qu’idéologie transnationale contestataire).

Quelle serait l’ampleur de cette mutation du Polisario ?

Pour ne pas être trop schématique, je dirais que nous assistons à une reconversion lente et progressive d’un mouvement séparatiste partisan de l’autodétermination d’un territoire en un mouvement islamiste radical.
Prenons un exemple de ce type de reconversion. La ville de Tidal, au nord du Mali, était le fief d’un mouvement dit de libération nationale touareg. Elle est devenue aujourd’hui une plaque tournante des trafics d’armes, de véhicules volés, de candidats à l’émigration clandestine et, en même temps, un fief du prosélytisme islamiste radical. On voit ainsi des photos de Ben Laden un peu partout dans les magasins.
Une évolution identique est en cours au sein du Polisario. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que tout ce mouvement est devenu une filiale d’Al Qaïda, mais on peut penser, raisonnablement, que dans les années à venir, si le problème du Sahara n’est pas réglé, ce mouvement risque de se transformer complètement en mouvement islamiste radical rattaché à Al Qaïda.

Les éléments de cette nouvelle génération du Polisario sont-ils représentés au sein de sa direction ?

Ce que l’on sait à coup sûr c’est que la direction historique de ce mouvement n’est plus là. Il y a donc une nouvelle situation. Mais, à mon avis, LA question qu’il faudrait se poser est celle de savoir quel sera, à l’avenir, le rôle des services algériens au sein du Polisario. On sait que, jusqu’à présent, c’étaient ces services qui contrôlaient ce mouvement et le manipulaient. Mais on ne peut exclure que le Polisario puisse s’autonomiser de l’emprise algérienne pour tomber sous celle d’un parrainage islamiste radical.

Quels sont, à votre avis, les risques d’une telle mutation pour la sécurité des pays de la région et pour le reste du monde ?

Vous savez, l’Afrique subsaharienne est très fragile et très pauvre. C’est un terreau d’implantation facile pour l’islamisme transnational radical. Ce serait une base arrière à partir de laquelle il rebondirait vers le Maroc, le Maghreb et, de là, vers l’Union européenne. C’est d’autant plus préoccupant que cet «arc intégriste du Sahara», dont j’ai parlé, est très difficile à contrôler, où les réseaux de trafics en tout genre font la loi. Il est donc facile pour des réseaux islamistes radicaux qui ont beaucoup d’argent d’acheter toutes les complicités dont ils ont besoin et de faire de ces zones leur base arrière.

Le Polisario se transformant en filiale d’Al Qaïda... est-ce un risque réel ?

Je suis convaincu que le Polisario n’a plus de base populaire. De ce fait, il peut de moins en moins se proclamer comme mouvement de libération nationale. De plus en plus, ce sera un mouvement de radicaux qui va s’inventer une cause beaucoup plus transnationale et adopter l’idéologie et les méthodes d’action de l’islamisme radical
b
25 mai 2006 01:06
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a défendu mardi devant les députés la politique du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero concernant le conflit du Sahara, relevant «qu'aucun autre gouvernement» espagnol n'a fait autant pour résoudre ce conflit.

Le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que le Parti Populaire (PP, opposition) et les communistes de la Gauche Unie (IU), «exagèrent» quand ils qualifient le conflit du Sahara de «point noir» dans la politique étrangère du gouvernement espagnol.

«Il se peut que les résultats ne soient pas à la hauteur des attentes, mais les efforts de ce gouvernement ont en fait le plus actif, le plus engagé et le plus dédié à trouver des solutions définitives» pour ce conflit, a souligné le ministre. M. Moratinos a invité les détracteurs de son gouvernement à en juger par «le nombre de visites, d'initiatives, de propositions et de résolutions» entreprises par la diplomatie espagnole depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir en avril 2004.

«Sincèrement, il n'y a pas eu un autre gouvernement» qui a fait autant, a-t-il dit. Le chef de la diplomatie espagnole a, par ailleurs, annoncé une prochaine visite en Espagne de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu au Sahara, le diplomate hollandais Peter Van Walsum.
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