Selon Johnny Hallyday, Nicolas Sarkozy approuve son exil fiscal
"Il m’a dit : ’Ecoute Coco, t’avais envie de le faire, tu l’as fait, t’as bien fait’" Pour Johnny Hallyday, pas de doute, le président de l’UMP soutient pleinement son exil fiscal. Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Matin Dimanche, le 24 décembre, le chanteur estime que la polémique provoquée par son départ pour la Suisse "ne fait pas de mal" à Nicolas Sarkozy.
Installé depuis mercredi dans son chalet de Gstaad, une station de ski huppée de l’ouest du pays, Johnny Hallyday maintient son soutien au candidat à l’investiture UMP. "Je suis de son côté et je crois sincèrement qu’il est le seul à pouvoir faire avancer les choses", affirme-t-il, espérant que la controverse "fera réfléchir les Français" au sujet de la fiscalité.
"CETTE POLÉMIQUE A ÉTÉ LANCÉE PAR LA GAUCHE"
Interrogé par Le Matin qui lui demande s’il payera 200 000 ou 300 000 euros d’impôts en Suisse, Johnny Hallyday assure que ce sera "davantage"."Ca va quand même faire une différence énorme avec la France", assure le chanteur, qui précise qu’il est taxé à hauteur de 72 % dans l’Hexagone. Selon la presse, Johnny était en 2005 le chanteur français le mieux payé, avec un revenu de 6,65 millions d’euros. En Suisse, il a négocié avec les autorités un "forfait fiscal", un dispositif destiné à attirer les grandes fortunes et dont bénéficient plus de 3 000 étrangers installés dans le pays."Il est clair que cette polémique a été lancée par la gauche. Mais vous verrez qu’au bout du compte ça la desservira", pronostique la rock star. Mais selon le Journal du Dimanche, Johnny pourrait s’ennuyer terriblement à Gstaad. "Hallyday voulait la paix, il l’aura, royale et mortellement ennuyeuse", écrit l’hebdomadaire, soulignant le caractère "authentique" mais "minuscule" de la station de la Suisse alémanique, située à 1 050 mètres d’altitude. "Johnny va s’ennuyer comme un rat mort", prédit le rédacteur en chef du Matin de Lausanne dans le JDD. Le chanteur jure qu’il ne s’ennuira pas et que Genève n’est pas si loin "quand on a envie de s’amuser". "Ici, ce n’est pas une prison. Il y a plein de choses à faire, du ski en hiver, du motocross en été. J’ai aussi beaucoup d’amis. Et de toute façon, je ne vis pas six mois par an en France. Mes disques, je les enregistre aux Etats-Unis, je suis toujours en voyage à gauche et à droite", dit-il.
Après l’annonce du départ de "l’idole des jeunes", le président de l’UMP avait estimé que cette décision révélait l’existence d’un problème fiscal en France. "Un pays où tant de nos artistes, de nos créateurs, de nos chercheurs, où tant de gens se disent qu’il faut partir, c’est bien qu’il y a un problème", avait observé M. Sarkozy. La candidate socialiste à l’élection présidentielle, Ségolène Royal, avait en revanche estimé que Johnny Hallyday devrait "donner l’exemple" en payant ses impôts en France et revenir sur sa décision.