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Ségo-Sarko au Moyen Orient
s
9 décembre 2006 20:54
par Leila


La course aux bonnes grâces d’Israël


Comme au jeu de l’oie, tous les ténors, candidats aux présidentielles françaises, se croient obligés de passer par la case Israël.

Chacun d’entre eux ne tarit pas d’éloges à l’endroit du Grand Israël et n’hésite pas un instant à lui tresser des lauriers. Chacun d’entre eux surenchérit pour lui offrir plus et s’attirer ses bonnes grâces.

Fort inspiré, Sarkozy fut le premier à accomplir son « obligation » du « pèlerinage aux lieux saints » en décembre 2004 juste après son sacre à la tête de l’UMP, il fut reçu avec faste par Sharon, et en retour, Sarko tint un discours de fermeté et promit : que s’il est élu président, il enterrera ce qu’il reste de la mythique « politique arabe de la France ».

Imitant son alter ego Umpiste, Ségo entreprit en décembre 2006, dès son investiture aux présidentielles par le Parti socialiste, son voyage « initiatique » dans la région et ne tarda pas à proclamer avec insistance son total soutien à la politique israélienne.

Le couple Ségo-sarko est persuadé qu’un vote juif, si tant est qu’il existe, est nécessaire pour accéder à la présidence.

Dans sa quête désespérée pour décrocher le diplôme de bonne conduite , Sarko ne rate, en aucun cas, les dîners annuels du Crif. Il est par ailleurs bien reçu et copieusement acclamé même par les mouvements sionistes dits de « gôche » tel le Hachomer Hatzaïr. Bref, Sarko est « un homme de charisme, de vision, de courage, de dynamisme » (sic !) comme, aime bien le décrire, David Harris, directeur du American Jewish Committee et en guise de récompense, le centre Simon-Wiesenthal lui attribua un prix en 2003. Au cours de la "cérémonie de bénédiction" des 1200 nouveaux émigrants juifs français, qui vont effectuer leur "alya" (installation définitive en Israël), M. Zeev Boïm, ministre israélien de l’intégration, a fait état de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, le matin même « Je l’ai remercié pour sa défense d’Israël et lui ai transmis les félicitations d’Ehoud Olmert. (M.) Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l’agression. Il m’a demandé : "De combien de temps l’Etat d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ?" Je lui ai répondu : "Une semaine à dix jours ». a affirmé M. Boïm

« Sarkozy est le candidat naturel des électeurs juifs » déclara un jour le très sarkozyste Christian Estrosi au quotidien israélien Haaretz et pour bien se distinguer de Ségo, François Fillon, conseiller politique de Sarko, dénonça, dans un excès de zèle, les supposées gaffes de la candidate socialiste lors de son séjour au Liban et à Gaza, en faisant bien entendu allusion à la « passivité » de Royal lors du discours tenu par un député du Hezbollah à l’assemblée nationale libanaise, et à propos du Hamas qu’elle n’a pas rencontré mais qu’elle a quant même hésité à le faire. Ces deux faits semblent être, aux yeux des Sarkozystes, l’ultime hérésie qui mérite selon eux le « bûcher » !


Ségo vole au secours de Goliath

Au cours de son pèlerinage, Ségolène n’a pas hésité à être plus royaliste que le roi ; elle est allée jusqu’à dénier à l’Iran son droit inaliénable au nucléaire civil, revendication qui va au-delà des espérances et des rêves d’ Israël et des Etats-Unis, « l’Iran ne devait pas être autorisé à acquérir une capacité nucléaire aussi bien pour des usages civils que militaires » a-t-elle affirmé d’ailleurs « Le premier ministre israélien m’a lui-même félicitée pour cette prise de position » s’enorgueillit benoîtement la candidate socialiste.


Oubliant l’exode du peuple palestinien, son exil, la destruction et la mort qui ont accompagné la création de l’Etat d’Israël, oubliant les drames que vit depuis presque soixante ans ce peuple martyr et oubliant aussi le déracinement de millions de juifs arrachés à leurs terres ancestrales et parqués dans ce ghettos nommé Israël, madame Royal félicite « Ceux et celles qui sont revenus (en Israël) et qui ont reconstruit les racines en portant, malgré tout cela, les forces de vie sont les véritables héros de notre temps » Faut-il en rire ...ou en pleurer de ces déclarations ?


S’enfonçant encore plus dans le ridicule, elle trouve légitime la construction du mur de la honte en Cisjordanie "Quand c’est nécessaire pour la sécurité, une construction est justifiée", ose-t-elle déclarer, elle ajouta sans rire "encore faut-il que les choses se passent en bonne entente.".


Position qui, bien évidemment, va à l’encontre de la décision de la cour de justice internationale de La Haye, qui a condamné la construction de ce mur. La candidate de « gauche » ignore sans doute que cet édifice enferme un peuple, annexe une bonne partie des terres palestiniennes et s’accapare d’une large partie de ses ressources hydriques.


Ségolène Royal qui a justifié les survols des positions de la Finul par des appareils israéliens « les survols qui subsistent sont liés à un certain nombre de faits ou d’événements qui les justifient (...), ces survols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël » ne fait que dévoiler la stratégie ambiguë de la France dans cette affaire.


L’opinion publique arabe, certes passive mais pas stupide, ne croit pas un instant à la crédibilité de ce spectacle guignolesque franco-israélien et pense qu’avant tout, l’armée française est au Liban pour désarmer le Hezbollah et réaliser ce que l’armée israélienne, aidée par les Etats-Unis, n’a pu obtenir par les armes durant l’été 2006 et que toutes ses pseudo-oppositions aux survols ne sont en fait que poudre aux yeux afin de se donner une image d’impartialité aux yeux des pays arabes.


Epilogue

Loin de leur prétendu rôle de modérateur qu’ils sont censés tenir, nos deux sionismophiles incitent, au contraire, Israël à plus d’intransigeance et l’absolvent de ses crimes, passés, présents et futurs. Ségo la candidate-éponge, prête à pomper les idées qui lui font défaut du bon peuple, et Sarko le démago, pour qui, demain on rase gratis font tout pour plaire à Israël et à son allié indéfectible, l’Amérique. Ils souhaitent par-dessus tout coller à la vision israélienne et à la politique américaine.


On peut parier sans grand risque que le (ou la) prochain(e) élu (e) sera un Blair-bis prêt a faire siennes les solutions néo conservatrices foireuses censées résoudre les conflits du moyen orient et du monde.


Leila
siryne
s
9 décembre 2006 20:59
Ségo et Sarko, mais où donc est la différence ?


par Laurence Kalafatides



Durant la campagne pour l’investiture du PS, on découvrit les "débats participatifs", pléonasme réservé aux réunions des fan-clubs de Ségolène. Puis on eu droit aux "débats" façon PS où les candidats, plantés devant des pupitres, déversèrent leurs monologues sans rien échanger entre eux, pas même un regard. Il faudra s’habituer à ce que le Bébête Show déborde les frontières nationales.


C’est de Jerusalem qu’est arrivée la nouvelle ségoniaiserie, ville d’où la Présidente de Charente-Poitou nous a infligé sa conception du dialogue. S’exprimant au sujet du mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie, la touriste politique française s’est contentée de réduire le problème à une question de tracé " Quand c’est nécessaire, je crois qu’effectivement une construction est sans doute justifiée. Encore faut-il que les choses se fassent dans une bonne entente ( sic !) et qu’en particulier le problème du tracé de ce mur puisse être résolu." On ignore si elle a invité, une fois qu’elle serait installée à l’Elysée, palestiniens et israéliens à un "dialogue participatif" dans un "café Ségolène" afin que ceux-ci puissent résoudre leur "petit malentendu", dans une bonne entente, cela va de soi. Mais peut-être que d’ici là un de ses multiples conseillers l’aura informé que ce mur fut déclaré illégal en 2004 par la Cour Internationale de Justice de La Haye.


Une chose est certaine, durant son séjour au proche orient, la candidate aura multiplié les signes d’allégeance envers Tel Aviv et Washington. Les survols menaçants répétés des positions de la FINUL par l’armée israélienne ? "Je sais que ces survols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël" justifie-t-elle, nonobstant qu’il s’agit d’une violation de l’espace aérien du Liban. A un autre moment, celle qui se targue d’écouter tout le monde, refusera de discuter avec des représentants du Hamas : " Le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas, les choses sont très claires." Peu lui importe au fond la victoire de ce parti aux élections législatives et ses 132 députés démocratiquement élus, il lui suffit de réciter son bréviaire anti-terroriste.


Peu lui importe également la lente agonie de la Palestine, sa population terrorisée et affamée, ses maisons rasées, l’embargo sur les médicaments, le massacre de Jenin. Peu lui importe enfin le bombardement massif de la population civile libanaise et le massacre de Cana. Ségolène aura tenu fièrement à "saluer les efforts de paix du gouvernement israélien."


Mais le clou du spectacle fut indéniablement sa fracassante déclaration sur l’Iran " Je considère que là se trouve le plus grand danger pour la sécurité d’Israël et du monde, et qu’il ne faut pas laisser l’Iran accéder au nucléaire civil." W.Bush dut rosir de plaisir en entendant de tels propos, lui qui jusqu’ici s’était retenu de proférer un tel propos irresponsable.


Durant ces quelques mois de pré-campagne nous avons pu mesurer à quel point les discours de Ségo & Sarko étaient identiques. Que ce soit au sujet de la sécurité, de l’éducation, de l’économie, de l’environnement, de l’immigration, du travail, de la recherche, de l’Europe, de la stigmatisation de mai 68... ce qu’énonce l’un est presque instantanément repris par l’autre, un peu à la manière des Dupont-Dupond. Il ne restait plus que la politique étrangère sur laquelle ils auraient pu marquer quelque différence. Nicolas Sarkozy, "l’ami américain", à peine élu patron de l’UMP s’étant rendu en Israël pour "saluer les initiatives de paix d’Ariel Sharon." on aurait pu s’attendre à un peu de modération de la part de Ségolène lors de son récent périple. Il n’en fut rien.


Les états majors de l’UMP et du PS vont avoir fort à faire pour gérer ce cas de gémellité. Comment vont-ils s’y prendre pour donner quelques tonalités à ce paysage politique devenu monocolore ? La vraie fausse polémique, alimentée par des Jeanne d’Arc de l’UMP chargées de faire dire au député du Hezbollah ce qu’il n’avait pas dit, a permit de mettre en scène une parodie de débat. Tandis que l’on se chamaillait sur rien, on masquait que l’on était d’accord sur l’essentiel. Il est à craindre que les autres épisodes du feuilleton seront de la même facture.


Si par malheur le second tour de l’élection présidentielle mettait face à face Ségo & Sarko alors la campagne présidentielle serait réduite à un débat vestimentaire entre les adeptes de la jupe et ceux du pantalon. Il est temps que d’autres voix se fassent entendre.

Laurence Kalafatides
siryne
s
9 décembre 2006 21:10
Une rebuffade de Ségolène Royal


par Daniel Ben Simon

in Ha’aretz (version anglaise)

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de toute reproduction, à condition de respecter son intégrité et de mentionner auteurs et sources.

Ce fut un moment particulièrement embarrassant. Le décor : la réception de l’Hôtel King David, à Jérusalem. Les acteurs : le porte-parole de Ségolène Royal, Julien Dray, et un représentant du CRIF, l’organisation parapluie de la communauté juive de France. « Je n’ai rien à vous dire ! », lança un Dray ulcéré au représentant juif stupéfait. « Vous avez vendu votre âme à l’autre camp ; vous n’avez rien à faire ici. Retournez chez votre pote Nicolas [Sarközy] : c’est lui, votre propriétaire ! »

Le représentant du CRIF tentait de convaincre Dray, en y mettant toute son énergie, que son organisation est en train d’adopter une position de stricte objectivité [sic] en ce qui concerne la compétition électorale en France. Mais Dray est resté inflexible : « Vous allez payer très cher votre racolage unilatéral », se mit-il à hurler. « Ségolène sera président(e) ( ?), et vous allez devoir vous mettre à genoux, quand vous souhaiterez qu’elle vous reçoive ! ! »

Cet incident s’est produit dimanche matin, quelques minutes avant la conversation qu’allait avoir Royal avec des journalistes au sujet de ce qu’elle considéra comme une visite réussie en Israël. Dray, influent parlementaire du parti socialiste, exprimait la colère qui s’était accumulée dans le camp royaliste à l’encontre de la communauté juive, et en particulier contre l’organisation dirigée par Roger Cukierman [Cookie, pour les intimes : le CRIF... ndt] Que les juifs en tant que communauté organisée aient juré allégeance au candidat de la droite, Sarközy, c’est un secret de polichinelle. A la moindre occasion, Sarközy les rencontre et les consulte. A chaque opportunité, ils manifestent leur enthousiasme pour lui, afin de bien montrer qu’ils le soutiennent dans sa course à la présidence.

C’est la raison pour laquelle Royal n’a pas accepté une invitation à rencontrer les responsables du CRIF, au cours des derniers mois écoulés. C’est aussi la raison pour laquelle elle a ignoré [royalement !] leur existence quand elle a décidé, à la dernière minute, d’aller faire un tour en Israël, et c’est enfin la raison pour laquelle le porte-parole du PS [Juju Dray] a eu vis-à-vis du représentant du CRIF l’attitude qu’on adopte généralement vis-à-vis d’un pestiféré.

Par le passé, des dirigeants français qui avaient l’intention de venir en visite officielle en Israël emmenaient dans leurs bagages un représentant du CRIF, afin de démontrer leur accointances avec les juifs. Royal est venue en Israël avec sa propre cour, et elle a laissé les responsables du CRIF dans leurs bureaux, à se ronger les sangs. Ceux-ci, dans un premier temps, l’avaient snobée, voyant en elle un électron libre venu se perdre dans une bataille de titans. Par la suite, tandis qu’elle commençait à monter en puissance, ils envoyèrent des estafettes dans son camp, afin d’étudier les conditions d’une trêve, voire plus si affinités. Quand Ségolène battit à plate couture les mecs de son camp, dès le premier tour [des primaires du PS], les responsables du CRIF prirent conscience qu’ils avaient misé sur le mauvais cheval. S’étant remis du choc de la victoire de Ségolène, ils n’en demeuraient pas moins convaincus que leur alezan, Sarközy, la coifferait au poteau, les doigts dans les naseaux. Mais aujourd’hui, les derniers sondages montrent une course extrêmement serrée, avec un léger avantage pour [la pouliche] Royal.

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu ; qu’allons-nous faire ? Ils essaient de négocier une retraite élégante et de signaler au camp de Royal que les juifs, en réalité, n’ont pas encore décidé de qui, à leurs yeux, est le candidat préférable. Il est toutefois possible que le racolage du CRIF en faveur de Sarközy ait d’ores et déjà créé une profonde crise de confiance avec le camp royaliste...

C’est toujours ainsi que les choses se passent, dès lors que la France est confrontée à des décisions majeures : les juifs font de leur mieux pour sembler neutres. Dans une tentative désespérée de ne pas être confondus avec les forces politiques dirigeantes, ils se sont toujours efforcés d’adopter une politique de portes ouvertes dans leurs contacts avec les deux principaux partis politiques français [l’UMP et le PS, ndt]

Récemment, toutefois, ils ont été piqués par un vif désir de rivaliser avec l’American Israel Public Affairs Committee [AIPAC : le principal lobby pro-israélien, aux Etats-Unis, ndt]. Depuis des années, ce lobby américain se dresse, tel une fortification défendant les faucons israéliens. Les caciques de la droite sont fêtés en héros, à ses conférences, tandis que les personnalités de gauche quémandent - en vain - l’égalité de traitement en la matière.

Les responsables du CRIF ont donc franchi un pas, et ils n’ont pas tardé à comprendre qu’il y avait un prix à acquitter. « Il ne nous était encore jamais arrivé de ne pas avoir d’excellents rapports avec une personnalité clé dans le staff électoral d’un quelconque candidat », a reconnu une haute personnalité de l’organisation. C’est la raison pour laquelle ils tentent d’effectuer un pèlerinage en direction de Julien Dray, dans l’idée que celui-ci leur débroussaille une piste vers le cœur de la candidate... Toutefois, Dray, juif déclaré et partisan fanatique d’Israël, et dont le frère exerce la médecine ici [en Israël, ndt], leur a carrément tourné le dos.

Rien d’étonnant, par conséquent, que les premiers à lancer des accusations contre Royal à la veille de sa visite en Israël aient été les responsables du CRIF. Alors que les cercles officiels israéliens ont passé l’éponge sur les gaffes de la candidate au Liban, y voyant les erreurs d’une novice, les responsables du CRIF l’ont attaquée pour avoir osé rencontrer un député du Hezbollah. Le CRIF a publié une déclaration de condamnation absolument abracadabrantesque, dans laquelle il rappelait à Royal que l’organisation chiite est responsable de massacres de masse et que sa chaîne de télévision propage l’antisémitisme. Dans une guerre, tout fait ventre - et les deux camps aiguisent leurs couteaux, en prévision d’une poursuite des combats...

Cette situation n’est pas « bonne pour » les juifs de France, ni pour Israël, ni pour les relations entre les deux pays. [C’est dommage...], le CRIF avait acquis son prestige en s’étant montré un pont enjambant largement les eaux tumultueuses de la vie politique française. C’est la raison pour laquelle les sages du pays, quel que soit leur camp, se donnaient la peine d’accepter la moindre de ses invitations à s’afficher devant ses membres, car ils savaient que l’organisation juive était une institution française qui s’élevait au-dessus de la mêlée politicienne...

Mais il y a encore un autre risque inhérent à cette situation. Quand l’alliance entre les juifs et le candidat de la droite à la présidentielle sera un fait coulé dans le béton, les électeurs de culture musulmane se rallieront massivement à la candidate socialiste, afin de faire contrepoids aux juifs.

Dans exactement la même mesure où les juifs attendent un renvoi d’ascenseur pour leur soutien à Sarközy, les musulmans attendront un échange de bon procédés pour leur soutien à Royal.

Si cela se produit effectivement, la distance entre les deux communautés, dont il faut être conscient qu’elles sont déjà en froid, pourrait encore s’accentuer.

Reprise d’article.
siryne
 
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