Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum
Il est inutile d'essayer de détourner le sens des choses.
Tel on le voit dans cette invocation, que le Prophète lui-même la lui enseignée :
« Ô mon Dieu ! Je Te prie et m’oriente vers Toi par Ton prophète , le prophète de la miséricorde. O Muhammad ! Je m’oriente par toi à Allah pour qu’Il exauce mon vœux . Mon Dieu fait qu’il intercède en ma faveur ».
Ben Hounayf dit alors : « Par Allah, nous n'étions pas encore séparés et nous n'avons pas attendu longtemps avant que l'homme revienne auprès de nous et il avait retrouvé la vue comme s'il n'avait jamais subi un mal auparavant.
L'aveugle a bien fait du tawassul par le Prophète, sur lui le salut et la paix, qui tout en ayant invoqué Dieu au profit de l'aveugle, ceci ne nie pas ce tawassul, par lui (s.s.p.), sachant que ce tawassul, fait de l'aveugle par le Prophète, s'est fait en son absence, physique, et la preuve c'est la parole du compagnon Ben Hounayf : « avant que l'homme revienne auprès de nous »
Sachant que ce même compagnon, d'après ce qui a rapporté par At-Tabaraniyy dans ses deux Mou'jam –As-Saghîr et Al-Kabîr– d'après le compagnon 'Outhman Ibnou Hounayf qu'un homme voulait voir 'Outhmân Ibnou 'Affâne. Mais 'Outhmân ne l'avait pas encore reçu et ne lui avait pas encore réglé son affaire. Il a alors vu 'Outhmân Ibnou Hounayf et s'est plaint à lui de cela. Alors, celui-ci lui a dit : "Va à l'endroit où on fait le woudou', fais le woudou', accomplis deux rak'ât puis dis ces paroles :
"Ô Allah, je Te demande et je m'adresse à Toi par notre Prophète Mouhammad le Prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad je m'adresse par toi à mon Seigneur pour mon affaire pour qu'elle me soit réglée". Puis va le voir, j'irai avec toi.
"Ô Allah, je Te demande et je m'adresse à Toi par notre Prophète Mouhammad le Prophète de la miséricorde. Ô Mouhammad je m'adresse par toi à mon Seigneur pour mon affaire pour qu'elle me soit réglée". Puis va le voir, j'irai avec toi.
L'homme est alors parti faire ce qu'il lui a dit. Puis, il est allé à la porte de 'Outhmân. Le portier est alors venu, l'a pris par la main et l'a fait entrer près de 'Outhmân Ibnou 'Affâne qui l'a fait asseoir sur son tapis de prière et il lui a dit : « Quelle est ton affaire ? » Il lui a alors rappelé son affaire et 'Outhmân Ibnou 'Affâne lui a alors réglée cette affaire en lui disant: « Je ne me suis effectivement rappelé de ton affaire que maintenant ».
Puis cet homme est sorti de chez lui et a rencontré 'Outhman Ibnou Hounayf. Il lui a dit : « Que Allâh te récompense en bien. Il ne m'a réglé mon affaire et ne m'a reçu qu'après que tu lui ais parlé de moi ». Alors, 'Outhmân Ibnou Hounayf lui a dit : "Par Allâh, je ne lui en ai rien dit, mais j'ai été témoin d'une chose qui s'est passée au temps du Messager de Dieu... et lui a raconté ce qui s'est passé avec l'aveugle.
At-Tabaraniyy a dit dans son Mou'jam : « Le hadith est sahîh (authentique)».
Al-Bukhârî a également rapporté que 'Omar Ibnou l-Khattâb a fait le tawassoul par Al-'Abbâs, l'oncle paternel du Prophète, en disant :
« Ô Allah nous faisons le tawassoul à Toi par l'oncle de Ton Prophète. Donne-nous la pluie ».
Il a été rapporté aussi par al-Bukhârî et Muslim que :
« Trois personnes ont demandé à Allâh par leurs bons actes ». Il s'agit de trois personnes qui étaient restées dans une grotte parce qu'un rocher en avait bloqué la sortie. Ils ont alors chacun invoqué Allah par des actes de bien qu'ils avaient fait, et chaque fois, le rocher s'écartait un peu, jusqu'à ce qu'ils aient pu sortir sain et sauf. C'est par la cause du tawassoul que Allâh les a délivrés.
Ces personnes ont donc invoqué Allah par des actes de bien qu'ils avaient fait. On peut donc à plus forte raison invoquer Allâh par la meilleure des créatures, c'est-à-dire par le Prophète Mouhammad salla l-Lahou 'alayhi wa sallam.
Et il a été rapporté par la-Bukhârî dans son livre al-adabu al-mufrad que 'Abdou-llâh, le fils de 'Oumar Ibnou l-Khattâb [celui en faveur duquel le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait confirmé qu'il était vertueux] a dit :
« Ô Mouhammad » (« yâ Mouhammad ») lorsque sa jambe s'était presque paralysée [et ceci en l'absence, physique, du Prophète, sur lui le salut et la paix].
Il est également rapporté de Dâwoud Ibnou Abî Sâlih qu'il a dit : "Marwân –c'est-à-dire Marwan Ibnou l-Hakam– est arrivé un jour et a trouvé un homme posant son visage sur la tombe du Prophète. Il lui a alors dit : "Sais-tu ce que tu es en train de faire ?!". Quand il est arrivé auprès de lui, il a vu qu'il s'agissait de Abou 'Ayyoub. Abou 'Ayyoub lui répondit : "Oui, je suis venu pour le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et je ne suis pas venu pour la pierre. J'ai entendu le Messager de Allah dire :
"Ne vous tourmentez pas pour la religion si ceux qui s'en chargent en ont la capacité. Mais tourmentez-vous pour elle si ce sont ceux qui n'en ont pas la capacité qui s'en chargent" [rapporté par Ahmad et At-Tabarânî dans Al-Kabîr et Al-'Awsat].
Comme il a été rapporté un hadith, dans lequel il est dit qu'un homme est venu, lors d'une sécheresse à l'époque du khalifa Omar, à la tombe du Prophète, demandant au Prophète de demander la pluie pour sa communauté.
Ce hadith a été rapproté par al-Hafidh al-Bayhaqî, par al-hâfidh Ibn Hajar al'Asqalânî, dans son commentaire, « Fat-h al-Bârî » sur sahîh al-Bukhârî, et aussi dans son livre « al-içâbah fi tamyîz al-sahâbah », déclarant que sa chaîne de transmission est sahîh (authentique), de même par Ibn kathîr (à deux reprises), dans son livre « al-bidâya wa al-nihâya », déclarant également que sa chaîne de transmission est sahîh, par al-Dhahabî dans son livre « siyari a'lâmi al-nubalâ' », par le hâfidh Taqiyyu al-dîn al-Subqi dans son livre « chifâ' al-asqâm ».
De même il a été rapporté que les compagnons faisaient du tabarrouk (demande de bénédiction), qui est une sorte de tawassul, par les restes (âthâr) du Prophète, sur lui le salut et la paix, tel c'est rapporté dans ces hadiths.
Muslim a rapporté, dans son sahîh, du mawla de Asmâ' bint (fille) Abu Bakr :
« Asmâ' nous a présenté une tunique longue (joubbah), dont l’encolure était ornée de brocart et les emmanchures ourlées, puis elle a dit : « C’est la joubbah du Messager de Allah (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) ; elle se trouvait chez ‘A-ichah. Je l’ai récupérée lorsqu’elle est décédée. Le Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) la portait. Nous la trempons dans l’eau pour les malades et recherchons par elle la guérison ».
Muslim rapporte aussi de Anas Ibn Mâlik :
« Une fois accomplis le lancer à Jamrah (Al-’Aqabah) et l’égorgement de son offrande, le Prophète salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam, lors de son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tête. Celui-ci l’a rasée puis il a appelé Abou Talhah Al-Ansari et lui a donné les cheveux. Ensuite, le Prophète a tendu au barbier la partie gauche de sa tête et lui a dit : « Rase ». Il a donc rasé. Le Prophète a donné les cheveux à Abou Talhah et lui a dit : « Distribue-les aux gens » »
Dans son livre « Siyari A’lâmi al-noubalâ' » (tome 11 page 212 de cette édition), Adh-Dhahabi a dit :
« ’Abdou l-Lah ibnou Ahmad (le fils de l’imam Ahmad ibnou Hanbal) a dit: J’ai vu mon père (l’imam Ahmad ibnou Hanbal) prendre un cheveu de ceux du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam), il l’a mis dans sa bouche puis l’a embrassé. Et je suis sur de l’avoir vu le mettre sur ses deux yeux, et l’avoir mélangé avec de l’eau, d’avoir bu cette eau en recherchant la guérison par cela.
Et je l’ai vu prendre le bol du Prophète, le laver dans un puits, puis boire dedans. Je l’ai vu boire de l’eau de Zamzam en recherchant la guérison et s’essuyer les mains et le visage avec elle.
Je dis (c’est Adh-Dhahabi qui parle) : Où est le déni de Ahmad dans cela, il fut rapporté que ‘Abda l-Lah demanda à son père au sujet de quelqu’un qui touche le pommeau du minbar du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et touche le mur de la chambre Honorée du Prophète (salla l-Lahou ‘alayhi wa sallam) et Ahmad Ibnou Hanbal répondit : « Je ne vois aucun mal dans cela », Que Allah nous protège des égarements des khawarij et de [leurs] innovations»
Le tawassoul est permis selon l'Unanimité des savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ'ah. Il a été pratiqué au temps du Messager de Allah salla l-Lahou 'alayhi wa salâm, et c'est un acte qui est encore pratiqué par les musulmans jusqu'à nos jours.
Aussi, le tawassul par le Prophète (s.s.p.), par sa personne, par sa place auprès de Dieu, c'est quelque chose de bien rétabli, et cette place restant inchangeable, en cas de présence ou d'absence (physique), de vie ou de mort (physique).