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La Science peut-elle s’obtenir à partir des livres?
17 mars 2012 13:46
Afin d’acquérir la Science, il est absolument essentiel de se placer sous l’expertise d’un professeur qualifié (Sheykh). Ne pas le faire entraîne généralement un égarement absolu. En fait, cela [ndt : la transmission orale] a été l’usage des Prophètes (Anbiyâ) et de nos pieux prédécesseurs (as-Salafs as-Salih).


Note : Le but des citations qui vont suivre est de démontrer que la simple étude de livres constitue une erreur et que cette méthode est dénuée de l'assistance divine. L'idéal serait d'étudier les livres en question sous la tutelle d'un Savant. En aucun cas, l'intention n'est celle de rabaisser les ouvrages de Shari'ah.

Durant l'époque des Tabi'ine, chaque fois que quelqu'un prétendait avoir n’importe quelle connaissance, il était interrogé au sujet de la personne auprès de qui il l’avait apprise.

Muhammad Ibn Sirine a dit : « Méfiez-vous des livres car ceux d'avant vous ont été induits en erreur par les livres »

Les Salaf avaient l'habitude de dire aux gens : « Et qui est votre Savant, ou bien où sont vos Savants et ils détestaient celui qui n'avait pas de Savant et qui prenait sa science directement dans les livres »

Il a été rapporté que les Salaf disaient aussi : « Celui qui entre seul dans la connaissance, en sortira seul »

Imam Adh-Dhahaabi a déclaré à propos de Ali Ibn Rizwan : « Il n'a pas eu d’enseignant (sheykh). Au lieu de cela, il a prit sa science uniquement à partir des livres. Il est l'auteur d'un livre sur l'acquisition d'une compétence ou d’un métier uniquement par la lecture de livres dans lequel il déclare que cela est plus approprié pour l'élève. Mais c'est faux. »

Ibn Butlan a dit : « Il est interdit et détesté par les Salaf de faire cela (prendre la science uniquement des livres), parce que ce qui peut se produire, pour une personne qui est un débutant dans la recherche de la Science, c’est qu’elle peut facilement confondre un mot avec un autre (en raison de l'arabe de l’époque dans lequel il n’y avait pas de symboles pour les voyelles). Le Savant qui est fermement ancré dans sa connaissance sera en mesure de prendre des livres (et de comprendre ce que l'élève ne peut pas) et l'étudiant lui permettra de lire le livre et de lui expliquer »

As-Safadeee a déclaré : « Pour cette raison, les Ulémas ont dit ne pas prendre de Science d'une personne qui l'a acquise à partir des livres »

Hafiz Khatib al-Baghdadi, le célèbre Muhaddith du 5ème siècle, affirme dans son livre " Taqyidul 'Ilm " : « Beaucoup de savants de l'époque classique ont - à l'approche de la mort - soit eux-mêmes détruits leurs livres, soit ont ordonné qu’on le fasse. Cela était dû à la crainte que ces ouvrages puissent finir entre les mains d'ignorants qui ne comprendraient pas ses verdicts et ne feraient qu’en prendre le sens apparent ». Il a ensuite rapporté plusieurs épisodes, d’érudits classiques, l’ayant fait. Parmi eux : l’Imam Abeda al-Salmani, l’Imam Shu'bah ibn Hajjaj, l’Imam Abu Qilabah et l’Imam Eesa ibn Younous.

Les Imams Muhammad ibn Sirine, Hakam ibn Atiyyah et Waki Ibnul Jarrah ont tous déclaré que la cause première de l'égarement des Banu Israël était les livres qu’ils avaient hérités de leurs ancêtres.

L'Imam al-Awzaa'iee a déclaré : « La Science était sublime aussi longtemps qu'elle était obtenue de la bouche des savants. Mais quand elle s’est retrouvée dans les livres, son Noor (lumière divine) a disparu ».



L'Imam ash-Shafi'i disait:


« Oh, mon frère,
Tu ne pourras jamais acquérir la Science,
Sans ces six choses,
L'intelligence, le désir, la pauvreté,
le Séjour, la tutelle d'un Maître,
ainsi qu’une longue période régulière (d'étude sous sa direction) »




Source: www.sunnisme.com




Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/03/12 13:47 par ThaLionH.
Le beau sans le vrai est une illusion sans âme. [center](๏̯͡๏)[/center] [ Que Dieu bénisse celui dont l'avatar assassin est l'idée. MERCI ]
f
17 mars 2012 23:07
Assalam alaikoum

Assalam alaikoum

Si les livres étaient suffisants, il n'y aurait pas besoin des prophètes, et des guides qui sont venus après eux.

Les livres de médecine vous expliquent bien les traitements des maladies, mais si vous n'avez pas de médecin traitant pour donner la dose nécessaire à votre état, le remède vous fera plus de mal que de bien.

Les gens instruits sont comme celui à qui on apprend à lire les lettres détachées d'un nom, puis à les lier, sans en comprendre le sens. Ces gens là s'arrêtent à ce que les professeurs leur ont fait apprendre, et ne peuvent aller au-delà des lettres, là où il y a en chacun une voix de l'esprit qui vit dans le coeur.

« Parfois elle nous parle et parfois nous l'écoutons, mais très souvent nous ne l'écoutons pas. Ce n'est pas que la voix est faible; c'est notre ouïe qui est distraite ou qui est sourde. Si une personne bien instruite laisse de côté la voix de l'instruction pour écouter celle du cœur, elle trouvera sans doute un Maître plus subtil que le maître qui lui a donné l'instruction. Ce dernier vous dira peut-être : « tout ce que contient votre livre n'est que de l'encre », sans intention de critiquer l'instruction ou de brûler les livres, mais pour lever le grand voile qui vous sépare de le vérité spirituelle. Et si la personne instruite est raisonnable, elle reconnaîtra qu'elle n'est pas arrivée, par son instruction, à la limite au-delà de laquelle on ne peut plus avancer. Elle n'a pas encore atteint la limite du savoir car il y a toujours évolution, toujours progrès. La découverte d'hier semble enfantine aujourd'hui : la vie évolue et dépasse l'instruit. Il y a donc une science supérieure, il y a donc un Maître plus savant que notre instruction. Ce Maître, dont nous sommes les élèves bons ou mauvais, est plus fort que nous, plus instruit que nos professeurs d'université, parce qu'il a l'Esprit des lettres, il a l'Intelligence.
Qui est ce Maître qui a l'Intelligence ? C'est celui qui dit : " tout est encre." Lorsqu'on croit que tout est encre, on peut accepter la tache parce qu'elle est encre. A ce stade, on peut tout écrire avec l'encre, même la tache. Car la tache est aussi de l'écriture mais elle n'est lisible que pour ceux qui l'acceptent.

Nous connaissons tous le droit chemin mais nous n'avons pas la force de le suivre. Nous n'avons pas le courage d'aller chercher la Vérité là où elle se trouve, et c'est là qu'intervient le rôle du guide.
Le premier miracle qu'on doit rencontrer chez un vrai guide, c'est, en le fréquentant, de sentir pénétrer la force qui fait battre son cœur. Quelqu'un peut être bien instruit, cherchant à faire du bien, mais il ne pourra jamais transmettre la lumière de la révélation puisqu'il ne l'a pas.
Aujourd'hui, il n'y a plus de prophètes qui apportent des livres sacrés, mais Dieu ne nous a pas abandonné pour autant. Il a envoyé des remplaçants qui, certes, n'ont pas de nouveau livre, mais qui ont en eux la force pour faire vivre dans le cœur du monde la parole divine. C'est là la différence entre un prophète et un murshid. Le prophète reçoit le Livre de Dieu et a la force de Le faire vivre, tandis que le murshid ne reçoit pas le Livre : il n'a que la force de Dieu pour Le maintenir vivant dans le cœur des hommes, s'ils le fréquentent.
Au fond ce ne sont pas le Livres qui nous manquent, ce qui nous manque c'est la force de les réaliser. Nous avons besoin de celui qui nous les fera vivre par le cœur. Il nous faut donc fréquenter celui qui a la force de Dieu en lui, pour nous maintenir en vie. »



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/03/12 23:07 par faqir.
 
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