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Rastapopûlos a écrit:
Contentons-nous simplement de dire que ce jeune tentait de faire comprendre à cette pauvre femme qu'il était dans son intérêt personnel – tant d'un point de vue physique que psychologique - de lui remettre l'objet sur lequel il avait jeté son dévolu. Certes, il le disait en des termes un peu plus fleuris et d'ailleurs, il parlait un langage tellement étrange que je ne comprenais pas tout ce qu'il disait. Je cru cependant comprendre qu'il exprimait un désir ardent d'avoir une relation intime avec cette dame –et même avec sa « race »- si celle-ci s'entêtait à crier et à se débattre. Le projet de ce jeune homme n'eut pas l'heur de la gréer, à en juger sa réaction. Je pu tout de même saisir quelques bribes de phrases baragouinés par cet individu qui ponctuait chacune de ses envolées lyriques par des références à une célèbre marque de chaussures de sport griffée d'une virgule. Il dénonçait aussi avec virulence les mœurs corrompus de cette femme, qu'il qualifia à plusieurs reprises de« femme dévergondée de mauvaise vie » et même de « péripatéticienne ». Mon Dieu, je n'avais jamais entendu autant d'insultes de ma vie !
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Rastapopûlos a écrit:
Merci pour vos commentaires.
@Hadès,
Je ne prétends pas que ce texte puisse avoir quoi que ce soit d'autobiographique. Mais je ne prétends pas non plus qu'il ne l'est pas. Tout ça pour ne rien dire en fait.
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Rastapopûlos a écrit:
Merci pour vos commentaires.
@Hadès,
Je ne prétends pas que ce texte puisse avoir quoi que ce soit d'autobiographique. Mais je ne prétends pas non plus qu'il ne l'est pas. Tout ça pour ne rien dire en fait.
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Rastapopûlos a écrit:
La pauvre femme se débattait et s'accrochait à son sac à main avec une obstination à la limite du ridicule. On eut dit que celui-ci contenait tous les trésors de la terre. Je ne comprendrai jamais ce fétichisme et cet attachement sans borne que manifestent les femmes envers leur sac à main. Encore un mystère féminin qui défie la raison.
Je retroussai mes manches, en marchant d'un pas ferme et déterminé mais je décidai rapidement, dans un éclair de lucidité, qu'il serait plus avantageux de les ramener à leur place. Un tel geste aurait pu être interprété par ce gaillard comme une volonté personnelle d'en découdre et il me fallait éviter toute prise de risque inutile. Je ralentissais la cadence de mes pas et je sondai d'un bref coup d'œil la configuration des lieux au cas ou la suite des événements tournerai en ma défaveur. La fuite devait être envisagée, quoi qu'avec les enjambés de cet homme, elle ne devrait faire que retarder de quelques secondes ma mise hors d'état de nuire.
Il ne me virent pas m'approcher - trop occupés qu'ils étaient à se quereller - et ne me remarquèrent qu'une fois arrivé à leur hauteur. Les cris n'avaient en rien diminués en intensité, bien au contraire, ils avaient redoublé et la bonne femme était dans un état d'excitation avancé alors que le jeune homme se faisait toujours plus menaçant. Aux cris d'orfraie répondaient les menaces et le jeune homme leva même la tentacule qui lui servait de main au dessus du visage de cette femme, lui promettant, selon ses termes, de là « battre comme monnaie ». Je trouvai l'expression heureuse. Il faut dire qu'il avait une main à faire de l'ombre à n'importe quel visage et qu'une joue qui en faisait connaissance s'en trouvait forcément marquée à vie.
« Lâcherez-vous enfin mon sac à main, engeance de canaille ! » s'écriait la bonne dame. « Ah ça par exemple ! En voilà un barbare ! Mais lâchez moi, malotru ! Au secours ! Que l'on me vienne en aide !»
Et elle se débattait, vociférait, comme prise d'un accès de démence, se cramponnant aux sangles de son sac à mains qui, ce n'est pas peu de le dire, était maintenant doublement griffé. On aurait dit qu'elle avait le diable au corps ou quelle était atteinte du syndrome Gilles de la Tourette, qui pousse ceux qui en sont atteint à piler les autres d'injures et d'insanités. Cette manifestation d'hystérie féminine continua bien quelques instants pendant que le jeune homme, lui, restait impassible et étrangement silencieux. Un comportement dont la femme aurait pu s'inspirer au lieu de s'agiter dans tous les sens. Mais le manque de modération est un des traits caractéristiques des dammes.
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Hadès a écrit:Citation
Rastapopûlos a écrit:
Merci pour vos commentaires.
@Hadès,
Je ne prétends pas que ce texte puisse avoir quoi que ce soit d'autobiographique. Mais je ne prétends pas non plus qu'il ne l'est pas. Tout ça pour ne rien dire en fait.
Ne seriez-vous pas adepte du "je ne suis ni pour, ni contre bien au contraire" de Coluche ?
Bonne journée.
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Rastapopûlos a écrit:
Très drôle Pppeyna (drôle de pseudo). Tu veux voir du sang et des larmes...Honte à toi.