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jam2008 a écrit:
Des partenaires sans réel partenariat
«Le ministère de la culture n’a pas les moyens suffisants pour sauvegarder le château de mer portugais » C’est ce que confirme Mr. Noureddine Assafssafi, délégué de ce ministère à Safi.
Dés lors, chaque fois qu’il y a problème dans ce monument, la délégation envoie une dépêche au Wali de sa majesté, sollicitant son intervention. Ce dernier, en tant que dépensier, contact les différents conseils; régional, provincial et municipal.
Si l’un d’entre eux a réservé, par chance, une petite parcelle dans son budget à la restauration des sites historiques, dans ce cas une commission se réunit pour faire une estimation des dépenses envisageables. Un appel d’offre est lancé pour qu’une entreprise de bâtiment, qui ne connaît rien en restauration de ce genre d’édifice, prenne la relève
Le chef du (D.P.E), en tripotant une chemise très volumineuse, témoignant de l’importance du dossier portant l’inscriptionŒ’château de mer portugais’’, assure, sans équivoque, que cette affaire dépasse, et de loin, la compétence et le budget d’un seul ministère.
Et pour cause, le bur
eau d’étude Œ’ Conseil Ingénierie et Développement’’ (C.I.D), situé à Rabat, avec la collaboration d’un autre portugais ont estimé que pour remettre en état ce vieux château et le restaurer de façon efficace et irrévocable, il faut disposer, au bas mot, de la coquette somme de 100 milliards de dirhams.
Mr. Mohamed. Asshaimi, chef du service conservation des édifices communaux à la municipalité a réaffirmé, les dires du délégué culturel, qu’il y a effectivement, quelques fois, un certain partenariat, qui reste timide, entre le conseil municipal et ŒŒles gens’’ de la culture, par exemple en ce qui concerne l’entretien de la grande muraille portugaise. Le responsable du D.P.E, par contre, s’est mis dans tous ces états, quand il a entendu le mot. Selon lui, quel genre de ŒŒpartenariat’’ peut-il y avoir avec un ministère qui a, bien longtemps, adopté comme stratégie de licencier, petit à petit, ses ouvriers et ces techniciens et de suivre comme tactique celle de la sous-traitance. Même que la mairie pour profiter de son expérience et non de son savoir, car elle n’en a aucun dans le domaine de la restauration des sites archéologiques, a pris sous sa tutelle, cette main-d’¦uvre, pour l’employer lors des petites actions de rénovation.
Vaines sont les interventions
Le C.I.D a proposé, pour venir à bout de ce problème de détérioration du site, trois variantes:
1-Construction d’une digue adhérente longeant la falaise.
2- Création d’une plage artificielle.
3- Solution mixte qui englobe les deux solutions précédentes.
Enfin de compte, on n’a pu retenir que la première proposition. Elle est la moins coûteuse et ne demandera que la rondelette somme de 250 millions de dirhams. La première, quant à elle, se chiffrera à plus de 900 millions de dirhams.
Mr. Al-âalami, en affichant une lettre envoyée au ministère de la culture, durant l’année 2002, les prévenant des graves éboulements survenues au sein, même, des fondations du château nécessitant une intervention immédiate, a certifié que la promesse de verser “la somme“ de 60 000 miles centimes, leur a été donnée sans qu’ils en touchent le moindre sou.
Alors, le conseil de la province et celui de la région ont consacrés la somme de 128 millions de centimes dans une opération d’urgence qui a était, de tout point de vue, sans aucun effet. Cela n’a rien de surprenant si l’on sache que, selon le C.I.D, une simple intervention de colmatage nécessite, pas moins, de 13 millions de dirhams.
Résultat, les grosses pierres utilisées, seulement, pour construire un pont d’ accès, sous le château, à certains endroits des fondations nécessitant des réparations, plus que pressantes, sont entrain de servir, maintenant, de balles de base-balls aux vagues. Elles martelant, sans relâche, ces mêmes soubassements qu’on a voulu restaurer. Ce qui prouve, encore une fois, qu’une bonne intention, sans savoir est sans moyens adéquats, donne, diamétralement, le contraire de ce qui a était prévu.
« Elle existe une caisse noire où atterrit l’argent puisée dans les recettes des monuments historiques du royaume, laquelle caisse est sous l’ordre, directe et exclusif, du vizir de la culture » information soufflée par nombre de responsables tournant dans la sphère de ce dossier.
Peut être que, le prochain ministre de la culture sera un natif de Safi. Peut être, aussi, que dans un geste de reconnaissance et de solidarité envers sa région, il mettra la main dans la caisse et contribuera, comme l’ont déjà fait d’autres à l’égard de leurs patelins, au sauvetage du patrimoine architectural et historique de cette ville.