Thuir. Qui est «Sarah», la patiente mystérieuse de l'hôpital psy ?
Publié le 01/09/2013 à 06:59, Mis à jour le 01/09/2013 à 07:51 | 9 «Je m'appelle Sarah Mastouri, j'ai 30 ans, on m'a volé mes papiers»./Photo DR, HP Thuir
Connaissez-vous «Sarah» ? L’hôpital psychiatrique de Thuir vient de lancer un appel à témoins pour identifier cette patiente, une jeune femme, peut-être amnésique, qui se présente sous une identité qu’aucune enquête n’est venue corroborer. Elle dit s'appeler Sarah, née en Algérie le 4 juillet 1984
Admise fin janvier dans cet établissement, désorientée et sans papiers d’identité, la jeune femme affirme s’appeler Sarah Mastouri, être née en Algérie le 4 juillet 1984. Elle a par ailleurs donné à l’équipe soignante des éléments très précis de sa biographie : elle serait arrivée en France à l’âge de trois mois en vue d’une adoption qui ne s’est pas réalisée, puis aurait grandi de foyer en foyer.
Mais toutes les démarches de l’établissement pour confirmer ses dires et l’aider ainsi à renouveler ses papiers et entamer une réinsertion ont été infructueuses.
Contactés tour à tour, l’assurance maladie, le Pôle emploi, le ministère des Affaires étrangères, le consulat d’Algérie n’ont pas trouvé de trace de la jeune femme dans leurs archives. Les recherches sur les empreintes digitales de la jeune femme n’ont rien donné.
Impossible donc, en l’état, de confirmer que Sarah, comme elle l’affirme, a bien passé son bac scientifique à Perpignan, avant de poursuivre des études de sociologie à Lyon. Victime d'une agression à Perpignan ?
Selon elle, elle se serait réveillée à l’hôpital de Perpignan fin juillet 2012, après avoir été victime d’une agression au cours de laquelle ses papiers d’identité ont été dérobés. Sans papiers et sans toit, elle aurait ensuite été hébergée dans plusieurs foyers avant d’être admise à l’hôpital de Thuir, seul établissement psychiatrique public des Pyrénées Orientales.
L’appel à témoins «est une démarche ultime», explique le docteur Philippe Raynaud, chef de pôle à l’hôpital de Thuir.
«Elle est sur le point de quitter l’établissement mais comment l’aider à se reconstruire sans aucune base solide ? Comment l’accompagner si elle n’a pas d’existence légale, pas de couverture sociale, ne peut trouver un travail ou louer un logement ?», a-t-il ajouté. Le but de cet appel à témoin est de l’aider à retrouver son acte de naissance, qui lui permettra de faire établir de nouveaux papiers.
Ouvert il y a 42 ans, l’hôpital de Thuir accueille 500 patients (psychiatrie générale, infanto-juvénile et spécifiques aux toxicomanies). C’est dans cet hôpital qu’a été créé un étonnant prix littéraire, le «Prix Folire», parrainé par Patrick Poivre d’Arvor, et dont les jurés sont les patients de l’établissement.
L’histoire de «Sarah» ferait un bon début de roman, si elle parvient à résoudre son inexistence administrative.
Si vous reconnaissez cette jeune femme, contactez la police des frontières au 04 68 55 72 00 ou la gendarmerie de Thuir au 04 68 53 02 22.
Bonjour, ce n'est malheureusement pas la première fois qu'un hôpital psychiatrique compte parmi ses patient des gens sans papiers dont l'identité reste inverifiable. C'est pour contribuer à sa recherche que tu as ouvert le post?
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