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Saint Coran rédigé avec le sang de Saddam Hussein
D
22 décembre 2010 10:54
Salam,

J'apprends cette info et je ne sais pas trop quoi en penser :
Rédigé avec le sang de Saddam Hussein, le livre sacré est resté caché pendant sept ans. Les responsables doivent-ils l'exposer ou le détruire?
[www.lexpress.fr]
w
23 décembre 2010 16:27
Salam

Après les armes de destructions massive, on nous sort le sang en quantité massive moody smiley

Ce sera quoi la prochaine fois ?

To be continued
27 décembre 2010 11:32
Qu'on brûle cette abomination une bonne fois pour toute... Et aprés on en parle plus...

C'est quoi ce délire...
A
27 décembre 2010 16:15
Est-ce que le sang était propre, après tout ce qu'il s'injectait comme produits dans ses veines?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 28/12/10 16:22 par ALI1955.
w
27 décembre 2010 17:15
Salam

C'est du pure fantasme, je n'y crois pas un instant.

En fait je pensais à la tours de trente deux étages construit avec les os d'un seul individu. Scandaleux trouvez pas ?
On ne respecte même plus les morts et leurs os. moody smiley
l
27 décembre 2010 17:43
Pas étonnant, un dictateur mégalomane qui se prend pour Dieu ce n'est pas une nouveauté.

S'il est attesté par des analyses Adn qu'il s'agit bien de son sang, il faut au contraire garder ce livre dans un coffre comme preuve historique mais ne surtout pas en faire un objet de culte en l'exposant.
w
27 décembre 2010 17:52
Salam

Assurbanipal


Je pense toujours à notre Irak aimée, notre Mésopotamie.

Pourquoi ne pas parler du sang Irakien, qu'à fait coulé les armes de destruction massive americaine ?

Peut on pardonner la barbarie des usa sur nos sœurs et frères d'Irak ?
Nous sommes témoins et l'histoire n'oublie pas.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/12/10 18:11 par wakrim.
h
27 décembre 2010 21:30
je vois pas a quoi elle sert ce genre d'infos !!!

il faut pas faire comme express, lepoint, lemonde, figaro .... on s'en fout de ce genre de connerie, ça nous interesse pas...
assalam o alykoum
p
30 décembre 2010 13:54
Salam!

c'est pas une info inutile. Si elle est vraie, ça veut dire certaines choses concernant Saddam.
écrire du Coran avec du sang, c'est une pratique de sorcier.
c
30 décembre 2010 21:13
ils parlent de 20 litres de sang. c'est n'importe quoi. vous imaginez le nombre de transfusions nécessaires à l'operation?
saddam n'etait pas musulman, bassiste ou qui sait quoi d'autre. il etait saddamiste. si un coran commandé par lui a été écrit avec du sang, c'était certainement pas avec le sien.
J
31 décembre 2010 03:45
Salama alikoum,

Cette information s’appelle un canular :

définition

Voici quelques exemples de canulars bien connus (et pour certains transmis par les médias) :

- Le dahu, un animal imaginaire, dont la chasse était organisée dans certaines communautés villageoises aux dépens des naïfs et aux visiteurs de passage (citadins ou étrangers d'autres régions).
- Entre les deux guerres, on aurait fait une quête à l'École Polytechnique au bénéfice de la famille du Soldat Inconnu. Beaucoup auraient donné.
- Dans le domaine journalistique, certains articles sont des canulars de la part des auteurs ou de leur source. Ainsi, un journal belge a titré que la fellation diminuait de manière significative les risques de cancer du sein chez la femme, preuves et chiffres à l'appui, avec citations de scientifiques américains d'un grand laboratoire. Le lendemain, l'« information » était dans toutes les revues de presse. Un francophone aurait pu repérer le canular car les noms des scientifiques étaient du style G. Melabèz ou Georges P. Rophonde
- En septembre 2005, l'imitateur Gérald Dahan se fit passer pour Jacques Chirac, alors Président de la République française, et demanda à Raymond Domenech et Zinedine Zidane de mettre la main sur le cœur lors de l'hymne national précédant le match France–Irlande.
- En octobre 2006, un documentaire sur le chanteur belge imaginaire Chris Conty est diffusé sur Canal+. Il est étayé par une biographie inventée de toutes pièces, des témoignages de personnes connues, des sites web (dont Wikipédia), des sites de ventes en ligne, et reprise par des médias complices du canular.
- Le 13 décembre 2006, à une heure de grande écoute, la RTBF annonça, au cours d'une émission spéciale, que la Flandre avait fait sécession et que, par conséquent, la Belgique n'existait plus.




Morale de l'histoire !

Ne pas croire tout ce qu'on raconte
" Lorsqu'on voit toujours les mêmes personnes, (...) elles finissent par vouloir transformer notre vie. "
D
3 janvier 2011 19:42
Salam,

Je crois pas que ce soit un canular, j'en avais déjà entendu parler juste après la guerre.

La question que je me pose, et que se posent certainement aussi les Irakiens, c'est que faire de ce Coran ? Peut-on le détruire ?
A
3 janvier 2011 22:34
Citation
coldman a écrit:
ils parlent de 20 litres de sang. c'est n'importe quoi. vous imaginez le nombre de transfusions nécessaires à l'operation?
saddam n'etait pas musulman, bassiste ou qui sait quoi d'autre. il etait saddamiste. si un coran commandé par lui a été écrit avec du sang, c'était certainement pas avec le sien.

Bass n'est pas une religion, ni une secte, c'est un parti politique crée par La Syrie et l'Irak, il est toujours le parti du gouvernant syrien, mais plus en Irak! Et la religion saddamiste n'existe pas bon plus, et ça n'a jamais existé!

Et Saddam était musulman sunnite, il croyait aussi à la magie et à la sorcellerie, ce qui le rendait parfois très paranoïaque.
Le sang avec qui il avait ordonné l'écriture du sang était à 100% le sien, un coran s'écrit à la main en plusieurs mois, donc, il avait le temps de se faire transfuser son sang en plusieurs fois, ce n'est pas compliqué!
c
4 janvier 2011 00:31
Citation
ALI1955 a écrit:

Bass n'est pas une religion, ni une secte, c'est un parti politique crée par La Syrie et l'Irak, il est toujours le parti du gouvernant syrien, mais plus en Irak! Et la religion saddamiste n'existe pas bon plus, et ça n'a jamais existé!

toi, t'es vraiment le futé du forum. ptdr
ce que voulais dire, c'est que saddam, comme tout dictateur megalo ne pensait qu'à sa petite personne et son pouvoir.
as tu compris cette fois?


Et Saddam était musulman sunnite, il croyait aussi à la magie et à la sorcellerie, ce qui le rendait parfois très paranoïaque.

tu le connaissais bien visiblement. tu es sorti avec une de ses soeurs? il croyait surtout à la repression et au clientelisme. et en bon staline aux petits pieds, se mefiait de tout et de tous. c'est ce qui arrive à tout les dictateurs. c'est la solitude du pouvoir sans partage. il s'est mis à jouer les bons croyants uniquement pour rester accroché au pouvoir

Le sang avec qui il avait ordonné l'écriture du sang était à 100% le sien,

tu as fait l'analyse génétique?

un coran s'écrit à la main en plusieurs mois, donc, il avait le temps de se faire transfuser son sang en plusieurs fois, ce n'est pas compliqué!

en plusieurs fois? mais mon pauvre, un etre humain ne contient que 5/6 litres de sang.
comment peut on etre aussi naïf? et comment peut on admirer une telle ordure? le staline d'iraq n'a pas hesité à gazé femmes et enfants kurdes. c'est ça un un bon sunnite? allez, redescends sur terre.
A
4 janvier 2011 12:38
Citation
coldman a écrit:
Citation
ALI1955 a écrit:

Bass n'est pas une religion, ni une secte, c'est un parti politique crée par La Syrie et l'Irak, il est toujours le parti du gouvernant syrien, mais plus en Irak! Et la religion saddamiste n'existe pas bon plus, et ça n'a jamais existé!

toi, t'es vraiment le futé du forum. ptdr
ce que voulais dire, c'est que saddam, comme tout dictateur megalo ne pensait qu'à sa petite personne et son pouvoir.
as tu compris cette fois?


Et Saddam était musulman sunnite, il croyait aussi à la magie et à la sorcellerie, ce qui le rendait parfois très paranoïaque.

tu le connaissais bien visiblement. tu es sorti avec une de ses soeurs? il croyait surtout à la repression et au clientelisme. et en bon staline aux petits pieds, se mefiait de tout et de tous. c'est ce qui arrive à tout les dictateurs. c'est la solitude du pouvoir sans partage. il s'est mis à jouer les bons croyants uniquement pour rester accroché au pouvoir

Le sang avec qui il avait ordonné l'écriture du sang était à 100% le sien,

tu as fait l'analyse génétique?

un coran s'écrit à la main en plusieurs mois, donc, il avait le temps de se faire transfuser son sang en plusieurs fois, ce n'est pas compliqué!

en plusieurs fois? mais mon pauvre, un etre humain ne contient que 5/6 litres de sang.
comment peut on etre aussi naïf? et comment peut on admirer une telle ordure? le staline d'iraq n'a pas hesité à gazé femmes et enfants kurdes. c'est ça un un bon sunnite? allez, redescends sur terre.

1 Un bon musulman sunnite ne doit pas pratiquer la magie et la sorcellerie. Donc il n'est pas un bon sunnite.
2- On peut écrire des centaines de pages avec son propre sang en quelques mois de transfusion, on écrit sur un papier, on ne l'asperge pas . Le contenu d'un encrier peut rédiger des dizaines de pages (sic)
3- et comme il est très croyant en sorcellerie, il ne va pas demander le sang d'un autre pour l'aider à faire ses vœux. sûrement sataniques.
4- je n'ai pas parlé de la personnalité de Saddam, qui un grand dictateur , qui a très mal géré le pays, et qui s'était fait avoir par plus sataniques que lui, Buch et ses sionistes qui avaient saisis l'occasion pour détruire l'Irak, le berceau de l'histoire, piller sa richesse, et tuer des centaines de milliers de civils devant le monde entier, juste pour liquider Saddam
. Plus criminel que Buch et ses condors au 2ème siècle , tu n'en trouvera pas, en se basant sur le nombre de morts en Afghanistan en Palestine, au Liban, en Irak, et bien d'autres pays.
Ont-ils trouvé Ben Laden? non! et entre-temps, il sort un CD tous les mois, qu'il envoie à la presse pour narguer son monde.
E
4 janvier 2011 20:11
Les vrais ennemis de l'Irak n'etaient pas Bush ni les sionistes . Ce sont les pays Arabes qui ont arme et finance Sadam a rentre en guerre avec l'Iran . Une fois la guerre terminee avec l'Iran , ces memes pays Arabes ont trahis et poignarde Sadam derriere le dos par financier les USA et la Grande Bretagne pour le liquider lui et son regime qui etaient une grande puissance et menaces pour les traitres de la region .
Maintenant ils jouent la meme role de laches . Ils font appel une autre fois aux ETATS UNIS ,Israel et leurs alliers a frapper et detruire l'Iran comme ils l'ont fait avec l'Irak .

L'Iran fait peure au pays Arabes .
« On ne peut pas faire confiance aux Iraniens », observe le roi d’Arabie saoudite, Abdallah bin Abdelaziz, en mars 2009, devant le conseiller de la Maison Blanche pour l’antiterrorisme, John Brennan. « L’objectif de l’Iran est de causer des problèmes », l’Iran est « aventurier dans un sens négatif », « que Dieu nous préserve de leurs péchés », poursuit-il, selon un compte-rendu américain obtenu par WikiLeaks et examiné par Le Monde.

Des diplomates américains rapportent d’autres propos du roi Abdallah, invitant à « couper la tête du serpent », auquel il compare l’Iran. Parmi les documents obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, un télégramme daté du 11 février 2010 souligne que « le roi saoudien a dit au général [américain] [James] Jones que si l’Iran parvenait à développer des armes nucléaires, tout le monde, dans la région, ferait de même ».

« Ce programme doit être stoppé », insiste pour sa part le roi de Bahrein, Hamad Al-Khalifa, à propos du dossier nucléaire iranien, le 1er novembre 2009, en recevant le général David Petraeus, alors commandant en chef du Centcom, qui a en charge la région. « Le danger de le laisser se poursuivre est supérieur à celui de le stopper ».

« MBZ », DANS LES TÉLÉGRAMMES AMÉRICAINS

Cette inquiétude arabe n’a cessé de grandir au rythme du programme nucléaire de la République islamique. Cela vaut tout particulièrement pour les riverains du Golfe dont certains ont pu avoir, ou ont encore, des contentieux territoriaux avec l’Iran, qu’il s’agisse de Bahrein, revendiqué par le passé par l’Iran, ou bien des Emirats arabes unis, qui contestent la souveraineté de l’Iran sur trois îles situées dans le détroit d’Ormuz. Les pays arabes redoutent à la fois l’ambition décuplée que donnerait à Téhéran le statut de puissance nucléaire et la riposte que susciterait toute initiative militaire destinée à entraver ce projet. De nombreux documents font état de leur souci d’acquérir des armements américains. Les télégrammes diplomatiques américains attestent de ce climat général avec cependant quelques nuances, car tous les émirats de la région n’entretiennent pas les mêmes relations avec leur puissant voisin.

Mohammed bin Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, pilier de la Fédération des Emirats arabes unis, est plus déterminé. Lorsque le chef des états-majors américains, l’amiral Mullen, fait part au prince (« MbZ », dans les télégrammes américains) de son doute sur l’efficacité d’opérations seulement aériennes contre les sites iraniens, il s’exclame: « il faudrait alors des troupes au sol ». « MbZ », écrit un diplomate, le 9 février 2010, « considère que la logique de guerre domine la région, et cette lecture explique sa quasi-obsession de renformer les forces armées » de l’émirat.

Le 14 février 2010, l’émir du Qatar, qui partage un champ gazier stratégique avec l’Iran, adresse un conseil au sénateur américain John Kerry. « En se basant sur 30 années d’expérience avec les Iraniens, l’émir conclut la réunion en disant qu’il ne faut croire qu’un mot sur cent qu’ils prononcent », note un document américain. « Ils nous mentent, et nous leur mentons » : c’est ainsi que le premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim Al-Thani, décrit la relation entre son pays et l’Iran, lors d’un entretien avec le vice secrétaire américain à l’énergie, Daniel Poneman, le 10 décembre 2009.

« NE CROYEZ PAS UN SEUL MOT QU’ILS PRONONCENT »

Le 13 février 2010, le premier ministre du Qatar reçoit à son tour John Kerry. Il « affirme que Mahmoud Ahmadinejad [le président iranien] lui a dit : « nous avons battu les Américains en Irak, la bataille final sera livrée en Iran », relate un document américain. Le président de l’Egypte, Hosni Moubarak, « éprouve une haine viscérale pour la République islamique », écrit un diplomate basé au Caire, en février 2009, « il les traite de ‘menteurs’« , et prévient : « ne croyez pas un seul mot qu’ils prononcent ». Le 21 avril 2009, devant l’amiral Mullen, le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleyman, constate que l’Iran « est très actif en Egypte », « l’Iran doit ‘payer un prix’ pour ses actions », retranscrit un diplomate.

En Jordanie, souligne un télégramme américain, en avril 2009, « la métaphore la plus couramment utilisée par des officiels en parlant de l’Iran est celle d’une pieuvre étendant ses tentaticules », qui doivent être « coupées ». Le président de la Chambre haute du Parlement, Zeid Rifai, « prédit que le dialogue avec l’Iran ne mènera nulle part », dit un document, qui le cite ainsi: « bombardez l’Iran ou vivez avec un Iran nucléaire, les sanctions, les carottes, les incitations, n’ont pas d’importance ».

Cette obsession de la menace iranienne partagée par la quasi-totalité des pays de la région qui ont en outre officiellement sous-traité leur sécurité aux Etats-Unis depuis l’invasion de l’Irak par Saddam Hussein, en 1990, se combine avec une autre crainte, exprimée explicitement par les responsables jordaniens, celle d’un rapprochement historique américano-iranien qui rabibocherait Téhéran et Washington aux dépens de ses alliés arabes. La demande du prince héritier d’Abou Dhabi que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) soit associé aux tentatives de négociations avec l’Iran traduit à sa manière le sentiment inconfortable d’être le spectateur d’une pièce qui s’écrit ailleurs.

Natalie Nougayrède et Gilles Paris

Lemonde.fr
E
5 janvier 2011 00:04
Citation
El Gitano a écrit:
Les vrais ennemis de l'Irak n'etaient pas Bush ni les sionistes . Ce sont les pays Arabes qui ont arme et finance Sadam a rentrer en guerre avec l'Iran . Une fois la guerre terminee avec l'Iran , ces memes pays Arabes ont trahis et poignarde Sadam derriere le dos par financier les USA et la Grande Bretagne pour le liquider lui et son regime qui etaient une grande puissance et menaces pour les traitres de la region .
Maintenant ils jouent le meme role de laches . Ils font appel une autre fois aux ETATS Unis ,Israel et leurs alliers a frapper et detruire l'Iran comme ils l'ont fait avec l'Irak .

L'Iran fait peure au pays Arabes .
« On ne peut pas faire confiance aux Iraniens », observe le roi d’Arabie saoudite, Abdallah bin Abdelaziz, en mars 2009, devant le conseiller de la Maison Blanche pour l’antiterrorisme, John Brennan. « L’objectif de l’Iran est de causer des problèmes », l’Iran est « aventurier dans un sens négatif », « que Dieu nous préserve de leurs péchés », poursuit-il, selon un compte-rendu américain obtenu par WikiLeaks et examiné par Le Monde.

Des diplomates américains rapportent d’autres propos du roi Abdallah, invitant à « couper la tête du serpent », auquel il compare l’Iran. Parmi les documents obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, un télégramme daté du 11 février 2010 souligne que « le roi saoudien a dit au général [américain] [James] Jones que si l’Iran parvenait à développer des armes nucléaires, tout le monde, dans la région, ferait de même ».

« Ce programme doit être stoppé », insiste pour sa part le roi de Bahrein, Hamad Al-Khalifa, à propos du dossier nucléaire iranien, le 1er novembre 2009, en recevant le général David Petraeus, alors commandant en chef du Centcom, qui a en charge la région. « Le danger de le laisser se poursuivre est supérieur à celui de le stopper ».

« MBZ », DANS LES TÉLÉGRAMMES AMÉRICAINS

Cette inquiétude arabe n’a cessé de grandir au rythme du programme nucléaire de la République islamique. Cela vaut tout particulièrement pour les riverains du Golfe dont certains ont pu avoir, ou ont encore, des contentieux territoriaux avec l’Iran, qu’il s’agisse de Bahrein, revendiqué par le passé par l’Iran, ou bien des Emirats arabes unis, qui contestent la souveraineté de l’Iran sur trois îles situées dans le détroit d’Ormuz. Les pays arabes redoutent à la fois l’ambition décuplée que donnerait à Téhéran le statut de puissance nucléaire et la riposte que susciterait toute initiative militaire destinée à entraver ce projet. De nombreux documents font état de leur souci d’acquérir des armements américains. Les télégrammes diplomatiques américains attestent de ce climat général avec cependant quelques nuances, car tous les émirats de la région n’entretiennent pas les mêmes relations avec leur puissant voisin.

Mohammed bin Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, pilier de la Fédération des Emirats arabes unis, est plus déterminé. Lorsque le chef des états-majors américains, l’amiral Mullen, fait part au prince (« MbZ », dans les télégrammes américains) de son doute sur l’efficacité d’opérations seulement aériennes contre les sites iraniens, il s’exclame: « il faudrait alors des troupes au sol ». « MbZ », écrit un diplomate, le 9 février 2010, « considère que la logique de guerre domine la région, et cette lecture explique sa quasi-obsession de renformer les forces armées » de l’émirat.

Le 14 février 2010, l’émir du Qatar, qui partage un champ gazier stratégique avec l’Iran, adresse un conseil au sénateur américain John Kerry. « En se basant sur 30 années d’expérience avec les Iraniens, l’émir conclut la réunion en disant qu’il ne faut croire qu’un mot sur cent qu’ils prononcent », note un document américain. « Ils nous mentent, et nous leur mentons » : c’est ainsi que le premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim Al-Thani, décrit la relation entre son pays et l’Iran, lors d’un entretien avec le vice secrétaire américain à l’énergie, Daniel Poneman, le 10 décembre 2009.

« NE CROYEZ PAS UN SEUL MOT QU’ILS PRONONCENT »

Le 13 février 2010, le premier ministre du Qatar reçoit à son tour John Kerry. Il « affirme que Mahmoud Ahmadinejad [le président iranien] lui a dit : « nous avons battu les Américains en Irak, la bataille final sera livrée en Iran », relate un document américain. Le président de l’Egypte, Hosni Moubarak, « éprouve une haine viscérale pour la République islamique », écrit un diplomate basé au Caire, en février 2009, « il les traite de ‘menteurs’« , et prévient : « ne croyez pas un seul mot qu’ils prononcent ». Le 21 avril 2009, devant l’amiral Mullen, le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleyman, constate que l’Iran « est très actif en Egypte », « l’Iran doit ‘payer un prix’ pour ses actions », retranscrit un diplomate.

En Jordanie, souligne un télégramme américain, en avril 2009, « la métaphore la plus couramment utilisée par des officiels en parlant de l’Iran est celle d’une pieuvre étendant ses tentaticules », qui doivent être « coupées ». Le président de la Chambre haute du Parlement, Zeid Rifai, « prédit que le dialogue avec l’Iran ne mènera nulle part », dit un document, qui le cite ainsi: « bombardez l’Iran ou vivez avec un Iran nucléaire, les sanctions, les carottes, les incitations, n’ont pas d’importance ».

Cette obsession de la menace iranienne partagée par la quasi-totalité des pays de la région qui ont en outre officiellement sous-traité leur sécurité aux Etats-Unis depuis l’invasion de l’Irak par Saddam Hussein, en 1990, se combine avec une autre crainte, exprimée explicitement par les responsables jordaniens, celle d’un rapprochement historique américano-iranien qui rabibocherait Téhéran et Washington aux dépens de ses alliés arabes. La demande du prince héritier d’Abou Dhabi que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) soit associé aux tentatives de négociations avec l’Iran traduit à sa manière le sentiment inconfortable d’être le spectateur d’une pièce qui s’écrit ailleurs.

Natalie Nougayrède et Gilles Paris

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