Cinq jeunes femmes âgées de 13 à 18 ans sont impliquées dans une affaire d'extorsion de fonds et d'actes de tortures et de barbarie, qui s'est déroulée la semaine passée à Saint-Amand au préjudice d'un homme de 43 ans. --------------------------------------------------------------------------------
Celui-ci, qui vit seul, est fragilisé par une maladie pour laquelle il est en arrêt de travail. Il aurait hébergé les cinq jeunes femmes - une majeure et quatre mineures - qui auraient frappé à sa porte mercredi soir dernier vers 23h. Le lendemain matin, elles lui auraient volé 500€ avant de soumettre cet homme à un véritable calvaire pendant plusieurs heures dans le but d'obtenir son code de sa carte bleue. Allongé sur un lit, la victime a fait l'objet d'estafilades et de scarifications réalisées avec un couteau et des morceaux de verre. Il a également été frappé à coups de pieds et de poings, notamment au visage. L'homme n'a pas cédé, et leur a délivré de faux codes.
Les adolescentes ont fini par quitter son logement en début d'après-midi en l'enfermant à clef. Elles ont été arrêtées en fin d'après-midi après avoir été dénoncées par une commerçante de la ville, qui les avait surprises en train de voler de l'argent dans sa caisse. Ce n'est que le lendemain, quand la victime des actes de barbarie a alerté les secours, que les policiers ont fait le rapprochement avec ces adolescentes. L'homme a été hospitalisé à Valenciennes : son préjudice a été estimé à huit jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Originaires de Denain et Valenciennes, ces jeunes filles sont apparemment déjà connues des services de police pour des faits de vols et/ou de violences. Trois étaient placées en foyer par décision judiciaire, d'où elles étaient en fugue au moment où les faits ont été commis. "Elles sont désoeuvrées, agressives et ont un penchant marqué pour l'alcool malgré leur jeune âge", explique une source policière. Elles auraient reconnu les faits, en expliquant ces actes par une consommation excessive d'alcool. L'aînée du groupe, qui avait déjà été hébergée chez cet homme, aurait eu l'idée d'y emmener ses camarades car "elle savait qu'il y avait de l'argent à gagner", selon cette même source.
Les cinq filles ont été mises en examen pour extorsion aggravée en réunion, précédée, accompagnée et suivie d'actes de torture et de barbarie. Quatre d'entre elles, dont celle qui est majeure, ont été placées sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Sequedin et à la prison pour mineurs de Quiévrechain. La cinquième a été remise en liberté sous contrôle judiciaire et doit être placée dans un foyer.
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