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A.R.B. s'en va suivre le chemin du Messie
N
21 décembre 2010 23:30
édito de l'avant dernière semaine de décembre intitulé Fin de cycle
---

C’est vrai, la situation du Maroc semble figée. Mais il ne faut pas cesser de combattre, ni d’espérer…

2010 est une année ronde, et elle touche à sa fin. L’heure est au bilan de ce que je vis, personnellement, comme une fin de cycle. Un cycle qui a commencé par un fol espoir, et qui s’achève par… heu… comment dire ? Plutôt qu’un jugement global, mieux vaut procéder à un tour d’horizon. Un dernier pour la route.


Pouvoir. Il y a 10 ans, le roi Mohammed VI avait 37 ans. L’élite des “quadras”, fraîche et enthousiaste, était avide de s’engager aux côtés d’un souverain dont elle partageait l’âge et les convictions. Cette génération a aujourd’hui la cinquantaine. Elle a pris du ventre et perdu des illusions. Certes, elle a été largement associée au pouvoir : au gouvernement, à la tête des offices publics et parapublics… Mais selon quels mécanismes, quelles modalités ? La reconduction de l’allégeance, voire une certaine forme de clientélisme. Le mérite, aussi ? C’est l’impression qu’on avait au début. Depuis, à force de voir valser les responsables au bon gré de l’entourage royal, à force de constater, bouches bées, les brutales OPA dudit entourage sur le monde politique, économique et même, depuis peu, culturel, médiatique et sportif… le doute a fini par s’installer, puis par s’enraciner. Il en faudra beaucoup pour l’extirper.

Economie et société. Aucun doute là-dessus, le Maroc s’est physiquement métamorphosé pendant la décennie écoulée. Et avant tout grâce à l’impulsion de Mohammed VI, cela ne fait aucun doute non plus. Le royaume s’est couvert d’autoroutes flambant neuves, de ports, aéroports et gares ultra-modernes, d’hôtels ultra-chics, de résidences ultra-chères et de logements ultra-économiques… Saluons donc comme elle le mérite la grande réussite royale de cette décennie : l’infrastructure. Mais quid de la superstructure ? Au sens marxien, ce terme englobe les institutions, la justice, les valeurs citoyennes… Bref, tous les déterminants profonds des rapports sociaux. Se sont-ils améliorés, comme le promettait la “nouvelle ère” ? Pas vraiment, non. Par ailleurs, les Marocains bénéficient-ils d’un meilleur service public qu’il y a 10 ans ? Non plus. La corruption est toujours ce qu’elle était, si elle n’a pas empiré. Idem pour l’éducation, l’administration, les services sociaux… En un mot, le Maroc des années 2000 a sur-investi dans la forme et sous-investi dans le fond - le fond humain, le seul qui compte vraiment.

Libertés et démocratie. Cette dernière, c’est un fait, n’est toujours pas au rendez-vous. Soyons honnêtes : c’est moins la faute du Palais que celle de la classe politique. En ratant l’opportunité historique du changement de règne, elle s’est émasculée toute seule avant, finalement, de se faire dévorer toute crue. En deux ans (2008-2010), les partis historiques ont perdu la dernière chose qui leur donnait encore du pouvoir : leurs bastions territoriaux. Seuls restent les islamistes, mais ils ne font clairement pas le poids face à leur nouveau et tout-puissant adversaire makhzénien. La liberté d’expression, elle, a beaucoup progressé pendant 6, 7, 8 ans… avant de vaciller, puis de chanceler sous les coups de boutoir. Quelques rares voix indépendantes existent encore, et continueront sans doute à exister. C’est une des dernières soupapes, et le Pouvoir a la sagesse de la laisser fonctionner. La société marocaine est une cocotte minute. Aussi épais soit son couvercle, il faut bien la laisser siffler… Quant aux libertés individuelles, elles sont loin d’être assurées, mais au moins, la conscience de leur nécessité se développe. Sauf qu’elle se heurte à un obstacle quasi insurmontable : le socle religieux du Pouvoir. Tant que ce socle existera, la liberté de l’individu restera étouffée par les contraintes de la collectivité. Parce que l’individu n’est soutenu que par une poignée d’associations, de journaux et de blogs, tandis que la collectivité est protégée par la Loi, émanation d’un système politico-religieux surpuissant et inébranlable.

Nous en sommes là, en cette fin 2010. Est-ce à dire que l’espoir est éteint, qu’il est désormais vain de combattre ? Non, cent fois non. Les situations les plus figées finissent toujours par évoluer. Le Maroc n’est pas seul au monde, et ne peut échapper au mouvement du monde. Or le monde – et en particulier le Tiers-Monde, auquel nous appartenons – bouge vite. D’une manière ou d’une autre, il se développe, il se démocratise, il se sécularise. Quelles que soient les résistances, le Maroc finira, lui aussi, par suivre ce chemin. Tôt ou tard, volontairement ou sous la pression. Voilà pourquoi il ne faut jamais cesser d’espérer. Les acteurs changent mais le combat, toujours, continuera.

signé A.R.B., TelQuel
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puis moi

ebranler l inebranlable semble vain mais le partant A.R.B. ne desespere pas pour autant de voir le maroc se seculariser a la vitesse grand V. espere t il peut etre un choc salvateur venant de l exterieur ? et son depart annonce imminent pour l Oncle Sam ? la promesse d un retour en Force ?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/12/10 09:54 par casatoulouse.
C
22 décembre 2010 08:42
Citation
casatoulouse a écrit:
édito de l'avant dernière semaine de décembre intitulé Fin de cycle
---

C’est vrai, la situation du Maroc semble figée. Mais il ne faut pas cesser de combattre, ni d’espérer…

2010 est une année ronde, et elle touche à sa fin. L’heure est au bilan de ce que je vis, personnellement, comme une fin de cycle. Un cycle qui a commencé par un fol espoir, et qui s’achève par… heu… comment dire ? Plutôt qu’un jugement global, mieux vaut procéder à un tour d’horizon. Un dernier pour la route.


Pouvoir. Il y a 10 ans, le roi Mohammed VI avait 37 ans. L’élite des “quadras”, fraîche et enthousiaste, était avide de s’engager aux côtés d’un souverain dont elle partageait l’âge et les convictions. Cette génération a aujourd’hui la cinquantaine. Elle a pris du ventre et perdu des illusions. Certes, elle a été largement associée au pouvoir : au gouvernement, à la tête des offices publics et parapublics… Mais selon quels mécanismes, quelles modalités ? La reconduction de l’allégeance, voire une certaine forme de clientélisme. Le mérite, aussi ? C’est l’impression qu’on avait au début. Depuis, à force de voir valser les responsables au bon gré de l’entourage royal, à force de constater, bouches bées, les brutales OPA dudit entourage sur le monde politique, économique et même, depuis peu, culturel, médiatique et sportif… le doute a fini par s’installer, puis par s’enraciner. Il en faudra beaucoup pour l’extirper.

Economie et société. Aucun doute là-dessus, le Maroc s’est physiquement métamorphosé pendant la décennie écoulée. Et avant tout grâce à l’impulsion de Mohammed VI, cela ne fait aucun doute non plus. Le royaume s’est couvert d’autoroutes flambant neuves, de ports, aéroports et gares ultra-modernes, d’hôtels ultra-chics, de résidences ultra-chères et de logements ultra-économiques… Saluons donc comme elle le mérite la grande réussite royale de cette décennie : l’infrastructure. Mais quid de la superstructure ? Au sens marxien, ce terme englobe les institutions, la justice, les valeurs citoyennes… Bref, tous les déterminants profonds des rapports sociaux. Se sont-ils améliorés, comme le promettait la “nouvelle ère” ? Pas vraiment, non. Par ailleurs, les Marocains bénéficient-ils d’un meilleur service public qu’il y a 10 ans ? Non plus. La corruption est toujours ce qu’elle était, si elle n’a pas empiré. Idem pour l’éducation, l’administration, les services sociaux… En un mot, le Maroc des années 2000 a sur-investi dans la forme et sous-investi dans le fond - le fond humain, le seul qui compte vraiment.

Libertés et démocratie. Cette dernière, c’est un fait, n’est toujours pas au rendez-vous. Soyons honnêtes : c’est moins la faute du Palais que celle de la classe politique. En ratant l’opportunité historique du changement de règne, elle s’est émasculée toute seule avant, finalement, de se faire dévorer toute crue. En deux ans (2008-2010), les partis historiques ont perdu la dernière chose qui leur donnait encore du pouvoir : leurs bastions territoriaux. Seuls restent les islamistes, mais ils ne font clairement pas le poids face à leur nouveau et tout-puissant adversaire makhzénien. La liberté d’expression, elle, a beaucoup progressé pendant 6, 7, 8 ans… avant de vaciller, puis de chanceler sous les coups de boutoir. Quelques rares voix indépendantes existent encore, et continueront sans doute à exister. C’est une des dernières soupapes, et le Pouvoir a la sagesse de la laisser fonctionner. La société marocaine est une cocotte minute. Aussi épais soit son couvercle, il faut bien la laisser siffler… Quant aux libertés individuelles, elles sont loin d’être assurées, mais au moins, la conscience de leur nécessité se développe. Sauf qu’elle se heurte à un obstacle quasi insurmontable : le socle religieux du Pouvoir. Tant que ce socle existera, la liberté de l’individu restera étouffée par les contraintes de la collectivité. Parce que l’individu n’est soutenu que par une poignée d’associations, de journaux et de blogs, tandis que la collectivité est protégée par la Loi, émanation d’un système politico-religieux surpuissant et inébranlable.

Nous en sommes là, en cette fin 2010. Est-ce à dire que l’espoir est éteint, qu’il est désormais vain de combattre ? Non, cent fois non. Les situations les plus figées finissent toujours par évoluer. Le Maroc n’est pas seul au monde, et ne peut échapper au mouvement du monde. Or le monde – et en particulier le Tiers-Monde, auquel nous appartenons – bouge vite. D’une manière ou d’une autre, il se développe, il se démocratise, il se sécularise. Quelles que soient les résistances, le Maroc finira, lui aussi, par suivre ce chemin. Tôt ou tard, volontairement ou sous la pression. Voilà pourquoi il ne faut jamais cesser d’espérer. Les acteurs changent mais le combat, toujours, continuera.
---

ebranler l inebranlable semble vain mais le partant A.R.B. ne desespere pas pour autant de voir le maroc se seculariser a la vitesse grand V. espere t il peut etre un choc salvateur venant de l exterieur ? et son depart annonce imminent pour l Oncle Sam ? la promesse d un retour en Force ?

Salam akhi Casatoulouse,

Merci pour ta description (fiable puisque tu la vis)
A
22 décembre 2010 12:03
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]
C
22 décembre 2010 15:39
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]

Eh! bien désolé pour toi mais il n'est pas éternel car toute âme goutera à la mort.

ps: et puis arrête la brosse
22 décembre 2010 16:10
Citation
Choukran. a écrit:
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]

Eh! bien désolé pour toi mais il n'est pas éternel car toute âme goutera à la mort.

ps: et puis arrête la brosse[/quote

ça te gêne tant que ça , qu'un marocain soit fière de son ROI et prie pour lui ???
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
V
22 décembre 2010 19:20
la vivre et laisser vivre ....

merci pour l'article casatoulouse

Citation
demha a écrit:
Citation
Choukran. a écrit:
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]

Eh! bien désolé pour toi mais il n'est pas éternel car toute âme goutera à la mort.

ps: et puis arrête la brosse[/quote

ça te gêne tant que ça , qu'un marocain soit fière de son ROI et prie pour lui ???
c
22 décembre 2010 20:46
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]


et un bon km de langue rapeuse, un! ptdr
N
23 décembre 2010 10:00
Citation
Choukran. a écrit:

Salam akhi Casatoulouse,

Merci pour ta description (fiable puisque tu la vis)

wa 3alaykoum salaam. tu veux peut etre dire les dernieres lignes ?

Citation
Vador a écrit:
la vivre et laisser vivre ....

merci pour l'article casatoulouse

dou rien
A
26 décembre 2010 18:54
Citation
coldman a écrit:
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]


et un bon km de langue rapeuse, un! ptdr

C'est autre chose que ton Nain de Sarko. qui joue avec tout le monde, ministres, journalistes, pensions, roms, et j'en passe..
Il ne dirige pas, il divise.
l
27 décembre 2010 11:45
Citation
ALI1955 a écrit:
Citation
coldman a écrit:
Citation
ALI1955 a écrit:
Nous avons un Roi Sa Majesté Mohammed VI, qui est aussi un homme d'affaire très contentieux et très généreux pour son peuple et l'évolution de notre grand Maroc, que Dieu nous le garde pour toujours.[[/b]


et un bon km de langue rapeuse, un! ptdr

C'est autre chose que ton Nain de Sarko. qui joue avec tout le monde, ministres, journalistes, pensions, roms, et j'en passe..
Il ne dirige pas, il divise.



Il faut croire que le roi du Maroc et Sarkosy ont des points communs pour passer des vacances de Noel ensemble...
 
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