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Au royaume de M6, une démocratisation en trompe l'oeil
a
23 mai 2006 21:47
A défaut de pouvoir entendre Hassan II, la justice française interroge son ombre. Le magistrat parisien Patrick Ramaël a questionné hier Driss Basri, l'ex-homme lige du souverain défunt sur la disparition fin octobre 1965 de l'opposant Mehdi Ben Barka. Plus de quarante ans après les faits, il est peu probable que la vérité surgisse de l'audition à titre de témoin de celui qui fut durant trente ans les «yeux» et les «oreilles» de Hassan II. Mais sa convocation a valeur de symbole.

En dépit des promesses d'un Mohammed VI soucieux de purger un passé parfois sordide, l'affaire Ben Barka demeure une énigme où se mêlent injustice et impunité. Rouverte après la montée sur le trône de Mohammed VI, elle semblait partir sur de nouveaux rails avec la levée du secret défense en France et l'engagement des autorités marocaines à collaborer loyalement aux investigations.

Le juge Ramaël a cependant déchanté. En décembre, son déplacement au Maroc a tourné à la Berezina. En dépit d'un accord entre les ministères français et marocains, Rabat a multiplié les obstacles pour empêcher le magistrat de mener à bien sa commission rogatoire internationale. Une situation aujourd'hui dénoncée par un curieux retour de manivelle par Driss Basri, l'homme qui incarnait, selon la gauche marocaine, les années de plomb et avait été débarqué par Mohammed VI pour signifier la rupture avec les vieilles pratiques. L'ex-ministre de l'Intérieur a bien sûr beau jeu après des décennies de silence royal de s'indigner du «manque de sérieux et de sagesse» de Rabat et de l'«offense» faite à la famille de la victime. Reste que le mur dressé au Maroc pour endiguer l'enquête laisse perplexe.

A priori, le bilan de l'opération de transparence et de démocratisation engagée par le royaume chérifien paraissait pourtant largement positif. Plusieurs décisions spectaculaires ont même permis au Maroc d'être présenté comme un modèle pour le Maghreb et un cas unique dans les pays arabes. En dépit de dérapages dans le traitement des prisonniers de la mouvance islamiste, Mohammed VI a toujours accordé au respect des droits de l'homme une attention inhabituelle dans la région.

Quarante jours après son intronisation en 1999, il rapatrie Abraham Serfaty, le plus ancien exilé politique, lève l'assignation à résidence du cheikh Yacine, le guide spirituel de Justice et Bienfaisance, un puissant mouvement islamiste interdit, et renoue avec les Rifains, une population marginalisée sous Hassan II. Séduite, la famille Ben Barka rentre au pays.

En 2003, Mohammed VI impose avec le code de la Moudawana l'égalité – dans les textes au moins – entre hommes et femmes. Puis il crée l'Instance équité et réconciliation (IER), un institut chargé de régler le passif des années de plomb. Dirigé par Driss Benzekri, l'IER enquête sur les emprisonnements arbitraires et la torture, dédommage les victimes et organise un grand déballage public.

Réformateur sur les droits de l'homme, Mohammed VI a plus de réticences lorsqu'il s'engage sur le terrain des institutions politiques. Inquiet de la poussée des islamistes légaux du Parti de la justice et du développement (PJD), il a imposé au PJD de tout faire pour ne pas gagner les derniers rendez-vous électoraux. Comparable au parti d'Erdogan, qui a su en Turquie se faire accepter par l'armée, le PJD s'était plié à l'oukase mais il n'est pas dit qu'il récidive pour les législatives de 2007. Considéré par une partie de l'opinion comme la seule alternative politique crédible face une gauche sans ressort, il se déclare prêt à gouverner. Selon un sondage de l'International Republican Institut (IRI), un organisme proche de la Maison-Blanche, un raz-de-marée vert pourrait déferler l'an prochain sur le pays.

Mohammed VI acceptera de laisser les islamistes qui ne lui sont pas pourtant fondamentalement hostiles gouverner que s'ils lui sont totalement soumis. S'ils résistent, le découpage des circonscriptions, le scrutin uninominal et quelques artifices devraient permettre d'éviter le pire à l'heure du verdict des urnes. Car le roi, qu'il s'agisse des élections, de la gouvernance ou du dossier du Sahara occidental, veut rester l'unique maître du jeu. C'est qu'à défaut d'être un leurre, la transition démocratique marocaine, tant vantée, repose sur un malentendu.

Depuis sept ans, il n'a jamais été question de revoir le partage du pouvoir qui reste concentré dans la main d'un seul homme désigné par Dieu. Descendant, selon la tradition alaouite, du Prophète, Mohammed VI cumule les rôles. Personne inviolable et sacrée, il est Amir al-Mouminine (commandeur des croyants) et guide politique, il est acteur et arbitre, médiateur et ultime recours. Enfin, il est grâce à son immense fortune le patron du pays dans le sens économique du terme.

Argent, pouvoir, religion : Mohammed VI s'inscrit dans la tradition familiale. Formé par Hassan II, il reprend à son compte, avec son style, les recettes de son père en les adaptant à l'époque. Le processus de démocratisation a ainsi débuté, non pas en juillet 1999 après l'intronisation du jeune Mohammed VI mais sous Hassan II au début des années 90 au lendemain de l'effondrement du bloc communiste. Mohammed VI, lui, a simplement donné un coup d'accélérateur au début de son règne. Mais son objectif demeure de donner plus de liberté dans le cadre d'une monarchie autocratique. L'administration royale cherche à chaque fois qu'il procède à des saupoudrages à mieux se pérenniser et assurer sa survie. Cette obsession de verrouiller de façon autoritaire le système peut a priori surprendre puisque l'idée monarchique ne paraît pas menacée. Mohammed VI est respecté par ses sujets et un large consensus entoure le trône dont la légitimité semble acquise.

La gestion du périlleux dossier des prochaines élections législatives permettra, peut-être, de dire si le roi qui n'a pas eu à subir d'épreuve de vérité est prêt à plus d'audace. Sent-il le pays prêt pour le jeu démocratique ? Les blocages apparus dans le traitement de l'affaire Ben Barka font craindre une réponse négative.

* Grand reporter au service Etranger du Figaro.
s
24 mai 2006 17:32
Si le même le figaro qu'on ne saurait soupçonner d'être un journal progressiste devient critique c'est que le groupe dassault (avion mirage) cherche à décrocher des contrats au bled, la concurrence doit être rude. C'est un moyen comme un autre de montrer au Makhzen une certaine capacité de nuisance. Bien que l'article soit fondé, je doute de la sincèrité du figaro, à suivre
m
24 mai 2006 17:53
Ilbachir,

pour ton information le mot Makhzen est banni du langage marocain. Si tu es Marocain tu devras le savoir parce qu'il est relatif aux années de plomb.

Cependant, continue ! Ton argumentation est bonne et lucide. Ma remarque vient seulement corriger l'erreur. Nous refusons ce terme parce qu'il a fait trop de mal et nous tentons de l'exorciser pour vivre une ère meilleure. Je l'espère.

Sans rancune

mag3
a
24 mai 2006 23:06
c'est juste pour vendre des avions alors !!!
l
25 mai 2006 09:03
plutot des soumarins zek
a
25 mai 2006 21:45
sinon le Maroc c'est une vraie démocratie !!!
T
25 mai 2006 23:53
Citation
mag3 a écrit:
Ilbachir,

pour ton information le mot Makhzen est banni du langage marocain. Si tu es Marocain tu devras le savoir parce qu'il est relatif aux années de plomb.

Cependant, continue ! Ton argumentation est bonne et lucide. Ma remarque vient seulement corriger l'erreur. Nous refusons ce terme parce qu'il a fait trop de mal et nous tentons de l'exorciser pour vivre une ère meilleure. Je l'espère.

Sans rancune

mag3

pas du tout!!!!
le mot makhzen date de la colonisation bien avant les années de plomb,ça veut dire "magazin"
a l epoque les colons avaient coupé le maroc en 2 il y avait d un coté, le maroc util "bled makhzen"(rabat,casa,marakech...) c etait les marocains émancipé (dans le sens docil), ceux qui ce sont vue inculquer la civilisation, ils soutenaient la france en fideles serviteur et gardaient assiduement le butin pillé, et de l autre coté,le maroc inutile "bled saiba" (le rif,et toute la chaine cotiere du nord) ceux la c etait les barbares,les demies sauvages,decidement pas assez mure pour la civilisations,trop hardis,comment leurs confiances,c est qu ils auraient pus se rebellers ces sauvages.....
w
26 mai 2006 15:07
Citation
mag3 a écrit:
Ilbachir,

pour ton information le mot Makhzen est banni du langage marocain. Si tu es Marocain tu devras le savoir parce qu'il est relatif aux années de plomb.

Cependant, continue ! Ton argumentation est bonne et lucide. Ma remarque vient seulement corriger l'erreur. Nous refusons ce terme parce qu'il a fait trop de mal et nous tentons de l'exorciser pour vivre une ère meilleure. Je l'espère.

Sans rancune

mag3
C est vraiment drole!
Notre "honorable leader" elyazghi l a aussi dit: le makhzen est mort! vous le croyez?
Comment appeler les sinistres troupes que Mr laanikri appelle les GUS et que les marocains appellent CROATIA? ce sont les nouveaux mokhazni du makhzen moderne!
C est joli de rever mais quand le jour se leve sur le reel que faire?
Sans espoir!
b
28 mai 2006 04:26
ah les GUS eux c grave meme les annimaux sont plus eduqué que les GUS il y a 2 semaines je me suis fait tabassé pendant 2 heure par les GUS pour la simple raison que j'ai reclamé un truc qui etait dans mon droit pour la simple raison que j'ai dit a un GUS qui poussé les gens ta pas le droit de me poussé il etait 8 et en ma tabassé pendant 2 heure
t
28 mai 2006 14:21
Citation
bourazzouq a écrit:
ah les GUS eux c grave meme les annimaux sont plus eduqué que les GUS il y a 2 semaines je me suis fait tabassé pendant 2 heure par les GUS pour la simple raison que j'ai reclamé un truc qui etait dans mon droit pour la simple raison que j'ai dit a un GUS qui poussé les gens ta pas le droit de me poussé il etait 8 et en ma tabassé pendant 2 heure

...pendant 2 heures ?????? tu es encore vivant ? n9esse fikhrate.
b
28 mai 2006 16:21
temsamane ecoute je te jure plus meme de deux heure et en aller meme me mettre un mautif sur le dos pour que je reste en taule et un des GUS a noté mon adresse et il ma dit qui il va me tué un jours je te jure sur ma tete et il ma dit ça devant des dizaines de personne
t
28 mai 2006 17:05
depuis que les GUS sont là, on se sent en securité. quand je vais avec mes amis faire du sport dans la ceinture verte du côté de hay elfath, à 5heures du matin, on les croise. peut être qu'il y a qques dépassements, mais en général il font un bon boulot.
avant pour avoir la police il fallait attendre des heures .maintenant c plus le cas.
si ce que tu dis est vrai et que tu as des témoins, tu déposes une plainte.le maroc a changé.ce n'est pas celui des années 70 ou 80.
a
28 mai 2006 17:24
on parle de la democratiszation au maroc et bourazouq nous sort un fait divers,derriere la casquette du GUS IL Y A UN ETRE HUMAIN ,si tu a été savaté pendant deux heures c est que tu a fait quelque chose qui les a enervés car on ne frappe pas pendant deux heure si on est pazs enervé .

sinon arretez de nous sortir des faits divers qu on ne peut verifier pour parler de discussions aussi serieuse que la democratie au maroc,personnelement je m en fout de ta vie.
b
30 mai 2006 02:59
temsamane ecoute tu ma dit de deposé plainte et ben ecoute en effet j'ai deposé plainte et meme j'ai prie l'un des meilleurs avocat de rabat et rien ça na rien donné puisque dejà rien que pour deposé plainte contre eux c le parcours du combattant ...... et apres quand tu depose plainte en te dit c bon ton dossier sera prie en consideration mais a chaque fois que tu reviens en dit votre dossier na pas encore etait bien traité ....
antitout au sujet de ce que j'ai dit oui c un fait divers mais quand la police s'en prend au citoyien a plusieurs repriSe et a plein de citoyien d'ailleurs ça ne devient plus une democratie c pk j'ai ecris sa dans ce poste ecoute ce qui se passé dans les année de plomb dans les comissariat se passe encore aoujord'hui alors si tabassé les gens t'appel ça une democratie et en faite ta dit que j'ai fais quelque chose pour merité ça oué j'ai fais quelque chose c que je marché dans la rue y avait une foule de gens qui voyait ce qui se passe par ce que y avait une bagare ou je sais pas quoi les gus ont commencé a poussé violament les gens vue que je suis pas tres fort physiquement quand il ma poussé je suis tombé alors quand je me suis relevé je lui est dit exactement vous n'avez pas le droit de me poussé et chaque marocain present a le droit de saVoir ce qui se passe et par ce que j'ai dit ça ils m'ont massacré mais en faite la preuve que je n'avais pas tort c que le comissaire de police en personne et venue me presenté ses excuses quelque jours apres avoir Deposé plainte pour essayer de regler le probleme et il ma meme suplier de ne pas aller plus loin dans la plainte
a
30 mai 2006 11:19
Ne retires pas la plainte Bourazzouq, s'il existe une possibilité de sanctionner ces crapules, faut pas se gêner et laisses tomber les excuses, c'est trop facile.
Utilises aussi les conseils d'associations ou d'organismes qui défendent les droits et libertés individuelles.
N'écoutes pas ces "lâches" compatriotes qui ont toujours le réflexe de prendre parti pour le régime et ses forces de l'ordre.
z
30 mai 2006 11:47
Parfait, se le commissaire a peur de la loi et ne veut pas que tu portes plainte de crainte de repercussions, cela prouve que le judiciare devient independant dans le pays. Tu as parle des annees de plomb, je vois tres mal un scenario ou un quelconque policier ou commissaire te presente des excuses, tu aurais "disparu" en moins de 2. Il y a donc du progres. Il faut comprendre que les bavures il y en a dans toutes les democraties, la difference entre un pays democratique et un autre qui ne l'est pas, c'est la possibilite de recours et de porter plainte pour reparer le prejudice. Tu as des temois et des preuves et tu as la loi de ton cote, aujourd'hui au Maroc tu peux faire valoir ton droit, portes plaintes, c'est mon conseil..

Citation
bourazzouq a écrit:
temsamane ecoute tu ma dit de deposé plainte et ben ecoute en effet j'ai deposé plainte et meme j'ai prie l'un des meilleurs avocat de rabat et rien ça na rien donné puisque dejà rien que pour deposé plainte contre eux c le parcours du combattant ...... et apres quand tu depose plainte en te dit c bon ton dossier sera prie en consideration mais a chaque fois que tu reviens en dit votre dossier na pas encore etait bien traité ....
antitout au sujet de ce que j'ai dit oui c un fait divers mais quand la police s'en prend au citoyien a plusieurs repriSe et a plein de citoyien d'ailleurs ça ne devient plus une democratie c pk j'ai ecris sa dans ce poste ecoute ce qui se passé dans les année de plomb dans les comissariat se passe encore aoujord'hui alors si tabassé les gens t'appel ça une democratie et en faite ta dit que j'ai fais quelque chose pour merité ça oué j'ai fais quelque chose c que je marché dans la rue y avait une foule de gens qui voyait ce qui se passe par ce que y avait une bagare ou je sais pas quoi les gus ont commencé a poussé violament les gens vue que je suis pas tres fort physiquement quand il ma poussé je suis tombé alors quand je me suis relevé je lui est dit exactement vous n'avez pas le droit de me poussé et chaque marocain present a le droit de saVoir ce qui se passe et par ce que j'ai dit ça ils m'ont massacré mais en faite la preuve que je n'avais pas tort c que le comissaire de police en personne et venue me presenté ses excuses quelque jours apres avoir Deposé plainte pour essayer de regler le probleme et il ma meme suplier de ne pas aller plus loin dans la plainte
l
30 mai 2006 13:15
en effet, un commissaire qui craint la loi, cela fait certes plaisir..
l
30 mai 2006 13:17
..reste les magistrats...
 
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