Une nouvelle compagnie au Gabon. Le ministre des Transports gabonais et le PDG de la Royal Air Maroc se sont réunis le 24 février à Libreville et ont signé le pacte des actionnaires d’Air Gabon International, créant ainsi une nouvelle compagnie sur les cendres d’Air Gabon.
La compagnie privée devrait commencer ses activités à la fin du premier semestre 2006 avec une flotte de deux appareils issues de la flotte de la compagnie marocaine : Un B757-200 et un B737-200. Elle assurera le transport de passagers et de fret entre Libreville, la capitale, et les marchés en France et dans divers pays africains, dont le Maroc, l’Afrique du Sud, le Congo Brazzaville et l’Angola.
Air Gabon International est née de la volonté du gouvernement gabonais de se délester d’Air Gabon, rongée par les difficultés financières. La compagnie avait interrompu ses vols plusieurs mois car sa flotte était clouée au sol, en panne. Le gouvernement avait repris une partie de ses dettes et endossé le coût de l’affrètement d’un A330-200 de Star Airlines au mois de septembre pour que la compagnie continue à voler. Mais il avait décidé de la privatiser et l’appel d’offres était lancé.
La proposition Royal Air Maroc a été retenue. La compagnie marocaine va se partager la nouvelle compagnie avec l’Etat du Gabon, seul autre actionnaire et minoritaire, et poursuivre ainsi le développement de son réseau et de ses partenariats avec les compagnies aériennes africaines. Elle a par exemple déjà une participation de 51% dans Air Sénégal International.
Trafic Nord-Sud : Montée en puissance de la RAM (2/28/2006)
La compagnie Royal Air Maroc (RAM) ne cesse de monter en puissance et est en train de «conquérir une part importante du trafic Nord-Sud», souligne lundi le journal français «Le Figaro Economie».
Le vide laissé par «Air Afrique», qui a déposé le bilan, le 7 février 2002, a été comblé par l¹émergence de quelques nouvelles compagnies et surtout par «la montée en puissance» de la RAM, relève le quotidien dans un article intitulé «Les nouvelles ambitions des compagnies aériennes africaines». Pour devenir «le transporteur majeur de l¹Afrique francophone», la compagnie marocaine a créé un «hub» puissant à Casablanca et rassemble les passagers venus des métropoles européennes, ajoute-t-il, faisant remarquer que des vols quotidiens repartent aussi vers onze capitales africaines.
En 2007, la RAM a prévu de s¹étendre au-delà de l¹Afrique francophone en desservant le Ghana, la Guinée et le Nigeria, signale-t-il, soulignant que sa flotte se développe en conséquence avec 24 nouveaux moyen-courriers et cinq Boeing 787 pour desservir l¹Amérique du Nord, soit 2,15 milliards de dollars d¹investissement en dix ans.
Après avoir relevé que l¹autre axe de développement du transporteur marocain porte sur l¹exportation de son savoir-faire en investissant dans de nouvelles compagnies africaines, la publication estime que la RAM «en verrouille le contrôle grâce à une participation de 51 %, comme elle l¹a fait avec «Air Sénégal International» (500.000 passagers en 2005).
«L¹expérience est un succès» et «Air Sénégal International» est devenue, en quatre ans, «la première compagnie d¹Afrique de l¹ouest», précise le journal, indiquant qu¹après «Air Gabon International» qui devrait être opérationnelle cet été, la RAM a également répondu à l¹appel d¹offres pour «relancer Air Cameroun, un marché qui intéresse aussi l¹Afrique du sud».
«Air CEMAC», un partenariat avec les Etats de la communauté économique et monétaire d¹Afrique centrale, «pourrait également voir le jour», relève-t-il, faisant observer qu¹au total, l¹Afrique représente 20 % du chiffre d¹affaires de la RAM.
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