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Rome sous l'emprise de la haine
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2 juin 2008 21:22
Dirigée par un postfasciste, la capitale italienne a été le théâtre de violences contre des étrangers.

Libération.fr : samedi 31 mai 2008

Après l’attaque, à la mi-mai, d’un camp de nomades dans la banlieue de Naples, c’est au tour de Rome de connaître la fièvre xénophobe et à la brutalité politique. A seulement trois jours d’intervalle, deux épisodes de violence viennent en effet alimenter la crainte d’une vague d’agressions dans la capitale italienne et ont fait monter d’un cran le climat de tension après l’élection le 28 avril de Gianni Alemanno, un postfasciste, au fauteuil de maire et le retour de la droite dure et berlusconienne aux affaires du pays quinze jours plus tôt.

Samedi dernier, le quartier populaire du Pigneto a ainsi été le théâtre d’une chasse à l’immigré. Aux cris de «sales étrangers» et de «bâtards», une vingtaine de jeunes couverts de foulards - l’un orné, semble-t-il, d’une croix gammée - ont effectué un raid punitif contre un commerçant originaire du Bangladesh qui a été blessé à coups de bâton. Lors de l’assaut, les vitrines de plusieurs boutiques tenues par des étrangers ont également été cassées.

Mardi, c’est une bataille rangée entre des militants d’extrême gauche et plusieurs activistes néofascistes à l’université de la Sapienza à Rome qui a ravivé le spectre des années 70 - lorsque les groupuscules radicaux se déclaraient la guerre avant de sombrer dans le terrorisme. Découvrant que les jeunes membres des collectifs antifascistes recouvraient leurs affiches d’autres manifestes, quatre militants de Forza Nuova sont partis à l’assaut.

Au terme de la rixe, à coups de bâtons et de barres de fer, les policiers arrivés sur les lieux ont procédé à six interpellations et relevé quatre blessés.

La gauche dénonce «un climat délétère qui alimente l’intolérance et la xénophobie», alors que la majorité sortie des urnes en avril a fait campagne sur la tolérance zéro contre l’immigration clandestine et que certains responsables, de la Ligue du Nord se sont laissés aller à des déclarations racistes. A l’inverse, la droite invite à ne pas politiser les incidents, d’autant que le chef de l’expédition dans le quartier du Pigneto, qui a été interpellé jeudi, porte un tatouage du Che sur le bras et affirme être «ni de droite ni de gauche». Dario Chianelli a assuré qu’il s’agissait d’un règlement de compte personnel avec le commerçant et soutenu que «la politique et le racisme n’avaient rien à voir». Il a néanmoins prétendu qu’il ne connaissait pas les «jeunes qui étaient avec [lui]». «C’est une erreur de nier et de sous-estimer le sale climat actuel», a répondu Walter Veltroni, le leader de l’opposition qui considère que «la majorité de centre droit minimise le risque». Ce cas «démontre que la xénophobie a ouvert une brèche à gauche», s’inquiète le vert Paolo Cento.

De son côté, le nouveau maire de Rome, Gianni Alemanno joue alternativement au pompier et au pyromane. Il a ainsi immédiatement et fermement condamné les attaques et promis que la ville participera à l’indemnisation des commerçants : «le raid et l’agression sont d’une gravité inouïe», a-t-il commenté. «Les coupables devront être punis de manière exemplaire.» Mais, dans le même temps, il s’en est pris à la gauche accusée de vouloir instrumentaliser l’affaire à des fins politiques. A propos des violences à la Sapienza, il a stigmatisé des «affrontements entre imbéciles hors du temps et de l’histoire».

Mais le même Alemanno a également proposé de nommer plusieurs rues de la capitale d’après des hommes politiques du siècle dernier, parmi lesquels son ancien mentor Giorgio Almirante, ex-membre de la République sociale de Saló (Etat fasciste du centre et du nord de l’Italie fondé par Mussolini) et fondateur du néofasciste Mouvement social italien (MSI). Rappelant les collaborations, en 1942, de ce dernier à la revue antisémite La défense de la race, la communauté juive de Rome a vivement critiqué cette initiative. Tout en louant l’engagement démocratique d’Almirante après-guerre, le président (Alliance nationale, ex-MSI) de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, qui a abjuré le fascisme, a par ailleurs condamné les articles dans lesquels Almirante affirmait que «le racisme doit être la nourriture de tous […]. Autrement nous finirons par faire le jeu des métis et des juifs». «Je dis sans hésitation que ce sont des phrases honteuses», a commenté Fini.

Son lieutenant, Gianni Alemanno, qui porte toujours une croix celtique au cou, n’a pourtant pas abandonné son projet de lui attribuer une rue. Il a simplement concédé «qu’il cherchera une confrontation claire afin d’obtenir le consensus de la communauté juive pour consacrer une via Almirante». Avant de rectifier : "Nous n’avons jamais pensé déléguer la question à la communauté juive, c'est moi qui décide
l
2 juin 2008 22:08
j'ai entendu qu'un militant d'extreme droite aurait été blessé grievement lors d'une rixe avec de jeunes militants de gauche.ptdr
c'était à prevoir. les nazillons se sentent soutenus, autorisés à casser de l'étranger.
il n'y a qu'un langage qu'ils comprennent: la barre de fer ou le manche de pioche.
heureusement qu'il y a aussi en italie des jeunes de gauche combattifs.
 
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