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Rien a changé toujours les mêmes qui exploitent les peuples sans défense au...
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4 novembre 2006 15:12
Documentaire René Vautier
samedi 4 novembre 2006

Rien a changé toujours les mêmes qui exploitent les peuples sans défense au nom du profit !

[www.dailymotion.com]

Résistant maquisard, militant communiste et cinéaste engagé, René Vautier était un précurseur du cinéma militant. En 1950, il filme "Afrique 50", premier film anticolonialiste en France, et le présente en dépit de la censure française qui lui confisque une grande partie des ses bobines. Dans ce court documentaire, Vautier se consacre aux conditions de vie dans les villages des colonies françaises d’Afrique occidentale. Le film fut - évidemment - saisi et interdit et Rene Vautier emprisonne.

"Je suis parti pour la Ligue de l’enseignement, où certains avaient senti la nécessité d’apporter des images neuves venant d’Afrique après le discours de De Gaulle : " La France se donne pour tâche d’amener les populations dont elle s’occupe à se gérer elles-mêmes ". On se disait : " Il faut voir." Je suis parti, pas plus anticolonialiste que ça, et c’est là-bas, voyant les choses et discutant avec les gens que, sympathisant à leurs côtés au vieux sens grec " souffrir avec ", je m’apercevais qu’effectivement le gars ne pouvaient pas me donner grand chose, n’ayant eux-mêmes pas de quoi manger. Là, se fait la cassure avec ceux qui vis à vis des autres sont des nantis. Ils vous apparaissent de l’autre côté d’une barrière que vous avez franchie. Et vous êtes avec d’autres, qui s’accrochent aussi à vous pour vous dire " parles en notre nom ; fais-nous connaître ". Une confiance à ne pas trahir, qui fait aussi la joie de vivre. Effectivement, autour de tous ces ennuis avec Afrique 50, j’ai vécu dans la joie", raconte Vautier

Afrique 50 commence comme un documentaire de « Connaissance du monde », un de ces petits films qui tournaient dans les cinémas pour les enfants des écoles. Un film ethnologique comme il y en avait tant à l’époque. (...) Pourtant, jamais les élèves de la métropole ne l’ont vu. Afrique 50 est un documentaire semi-clandestin, interdit d’écran, pour n’avoir pas répondu aux règles du décret de 1934, signé du ministre des Colonies de l’époque, Pierre Laval. (...) Dans un livre(...) Dans un livre de mémoires paru en 1998 [Caméra citoyenne, Ed. Apogée] René Vautier raconte l’extraordinaire saga d’Afrique 50, sa première œuvre. Jeune diplômé de l’IDHEC, il part en Côte d’Ivoire tourner des images pour le compte de la Ligue de l’enseignement, destinées aux élèves des lycées et collèges de France, afin de montrer comment vivent les villageois d’Afrique occidentale française. Dès son arrivée, Vautier tourne tout naturellement sa caméra 16 mm vers des galériens noirs qui manœuvraient à bras les énormes vannes d’une écluse du barrage de Markala-Sansanding. Il demande à un ingénieur - blanc, bien sûr ! - pourquoi le fonctionnement des vannes de ce barrage, qui fournissait de l’électricité dans toute la région, n’était pas électrifié. Celui-ci répond en riant : les nègres coûtent moins cher ! Vautier s’insurge, les ennuis commencent. Il rompt immédiatement avec la délégation menée par les représentants du gouverneur et part seul tourner le film qu’on lui avait commandé - « la vie du paysannat africain » - au nez et à la barbe de la gendarmerie coloniale qui le recherche dans toute l’Afrique de l’Ouest. Au terme d’un périple de plusieurs mois, il réussira, grâce à la solidarité d’Africains (dont quelques-uns sont devenus ensuite de prestigieux dirigeants de l’indépendance, Houphouët-Boigny, N’Krumah, Sékou Touré...) et, en France, de pêcheurs bretons, de juges et de douaniers, à rapatrier les bobines du film. C’est enfin par un subterfuge à la caserne de gendarmerie de Reuilly à Paris qu’il sauvegardera un quart des pellicules. En 1951, Vautier est condamné à un an de prison par le tribunal de Bobo-Dioulasso, sous le motif de treize inculpations. ( www.humanité.fr )

Le petit blanc à la caméra rouge

Un film de Richard Hamon Produit par Jean-François Le Corre 52’ / vidéo / 16 : 9

Tourné en Afrique de l’Ouest en 1949 par un très jeune homme à peine sorti d’une école de cinéma, censuré en France de 1950 à 1990, Afrique 50 est, dans l’histoire du cinéma français, le premier film ouvertement anticolonialiste. Cette attaque en règle de la politique africaine de la France, à une époque où la métropole tentait en vain de renouveler sa relation à l’Afrique coloniale, fut un brûlot, que le gouvernement français tenta d’étouffer par tous les moyens. C’est aussi le premier film de René Vautier qui réalisera en 1971, Avoir vingt ans dans les Aurès, une autre oeuvre emblématique de la représentation de la politique française en Afrique.

Par son retentissement, Afrique 50 a joué un rôle important dans l’émergence des idées anticolonialistes dans la France de l’après-guerre. En retraçant l’histoire mouvementée du tournage du film entre le Sénégal, le Mali et la France, en re-situant Afrique 50 dans le contexte historique et politique de l’époque, Le Petit Blanc à la caméra rouge mettra en évidence l’importance historique du film de René Vautier.

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