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Revoltes et effet boomerang ?
A
13 mai 2011 20:22
Les indicateurs boursiers sont au vert, de l'espoir dans l'air, alimenté par la fuite de capitaux des pays arabes vers les bourses européennes et occidentales. Un retour de papier, d'une inflation jadis occultée, dynamise virtuellement l'économie, s'accompagnant d'un flux de migrant, qui remet en question la libre circulation dans l'espace de Schengen.
Des migrants qui témoignent de la baisse d'activité, d'un chômage croissant, d'une perte de pouvoir d'achat, de la dévaluation des monnaies dans les pays d'origine.
Bilan, les commandes des pays arabes, sont en chute libre, freinant les exportations des pays européens et autres, ralentissant la reprise.
Seul le secteur de l'armement sera être bénéficiaire dans la mesure où le régime de Kadafi ne s'écroule pas trop vite, ménager le bouc et le choux oblige ...
Un effet boomerang, une réplique des secousses du monde financier se profile, quels en seront les effets sur les économies ?
X
13 mai 2011 20:55
Fa inna ma'a al-'usri yusran, inna ma'a al-'usri yusran.

La "révolution" a des conséquences immédiates inévitables, la peur de l'inconnu n'incite pas les investisseurs à faire du zèle. Un dictateur, c'est prévisible : on n'a jamais la patte assez bien graissée quand les multinationales du monde entier se bousculent au portillon. La démocratie, ça peut donner de mauvaises idées. Imaginez qu'un de ces futurs dirigeants Arabes ait l'idée toute Arabe de faire des appels d'offre. Transparents qui plus est. Pire, imaginez qu'il refuse un "Qahwa" (le café Arabe est l'un des plus chers du monde. D'ou le prestige de la variété "Arabica".) Ce serait tout de même fort de café.

Quant aux indicateurs au vert, j'ai quand même un doute. Si tu fais fais référence aux rodomontades du second couteau de Matignon, il a une nouvelle fois enfumé les français. Il faut dire qu'il a de qui tenir. 1% de croissance, dont 0,7% liée aux stocks de production reconstitués...Pas de quoi pavoiser...Enfin bref.

Pour les pays Arabes, la facture risque d'être salée. L'Egypte à perdue 2,2 milliards de $ de recettes touristiques depuis janvier.
Il faut dire qu'avec les événements, il n'y a pas fool dans les rues de Zamalek ni dans les cafés d'Héliopolis.

A part ça, il parait que DSK (le socialiste qui roule en Porsche, pendant que des milliers de français dorment sous des porches) à des costumes à 35 000 euros. Et dire qu'on cherche des poux à Moubarak pour ses piteux costumes à 12 000 $ pour la simple raison qu'il avait la fantaisie de faire coudre les rayures à son nom ! S'il aime les rayures, il appréciera sans doute son nouvel habit de prisonnier.

La Tunisie, usine à esclaves écervelés (dixit Sarkozy) est sinistrée car elle tirait elle aussi ses recettes de l'or blanc (tourisme).
Le Maroc pensait profiter du malheur des pays frères pour attirer les touristes dans son arène mais hélas, trois fois hélas, un jeune écervelé fit regretter à notre pays sa mise sur ce cheval improbable et indocile qu'est le touriste. Cet âne, jaloux des purs sang, à sans doute confondu l'Argana et l'Arqana.

Les Algériens quant à eux tètent toujours du lait en poudre reconstitué à la mamelle des généraux, qui subventionnent la potion magique comme l'Arabie saoudite, premier producteur de pétrole, subventionne...L'essence. L'Algérie, c'est la vache à lait des officiers.

Le fou de Tripoli n'est pas en bien meilleure posture, les AK47 et les Orgues de Staline ne peuvent pas grand chose contre les missiles indiens à 1 million de $/pièce. "Géronimo" , 10 ans de traque, 3 000 000 000 de dépenses de la part de l'Oncle Sam, exécuté par l'Oncle Ben's "communiste Musulman kenyan", de deux balles dans la tête. Et avoir contre lui un chef de guerre qui se prend pour Napoléon en Égypte n'aide sûrement pas. Périr à cause d'un président qui entre en guerre parce que les enquêtes d'opinion le donnent à 20%, il n'y a pas de quoi se prendre pour le Roi du Désert, rahimahullah.


A part ça, le Maroc va bien. Officiellement. Notre armée va rejoindre sa mère partie patrie, la Péninsule Arabique. Nos officiers feront le chemin inverse de 'Uqbah. S'ils sont envoyés par un Fihri, ils ont bonne chance d'être bien reçus par les Hashémites. Qu'on ne mette pas de "al-Liwaa' Bou Na3na3" en porte parole ou le déshonneur sera immédiat. Que l'on se souvienne de cet ambassadeur pakistanais recalé par la chancellerie saoudienne parce que son patronyme, nom que la pudeur me retient de prononcer ici, plaçait une partie de son anatomie (l'héritage paternel) en situation de faire de l'ombre à ses hôtes.

Est-ce que le Conseil de Coopération du Golfe pourra venir mater nos Peaux Lézariens?

Excuse moi du HS.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 13/05/11 21:22 par Rastapopûlos.
A
13 mai 2011 22:27
Les jeunes ne savent plus distinguer entre un Khail, un 3aoud, un Jawad, un Hissan, un Kaidar ... L'impact des crises financières et politiques conséquent aux révoltes est différent, les pétroliers ont tiré profit, les non-pétroliers en subissent les contre-coups. Les économies européennes profitent dans l'immédiat, mais il faut s'attendre à court terme à un renchérissement des matières premières pour contre-carrer la dégradation des termes d'échange, s'accompagnant d'une nouvelle bulle financière .. En fait les bulles sont devenues des ballons de volley-ball de haute volée ....



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/05/11 11:14 par Abdoualhaq.
l
13 mai 2011 22:29
Ces révolutions sont une catastrophe économique pour les pays Arabes. Une guerre n'aurait pas pu faire plus de dégâts dans la destruction de l'appareil productif naissant de ces pays et pas seulement les grandeurs macroéconomiques. Est-ce que l'Irak s'est relevé depuis bientôt une décennies de son occupation?

Des fonds gelés et probablement perdus à jamais (il faudrait d'ailleurs que les banques suisses et autres nous donnent un ordre de grandeur de ces capitaux)
une fuite de l’épargne nationale, fuite bien sur en devise
une chute vertigineuse des investissement
Fatalement une dévaluation anormale de la monnaie
tout va bien

Mais celui qui tiendra bon en sortira plus fort
prions pour le Maroc

Pour le reste de la planète qu'est-ce que la crise financière passée a impliqué pour les peuples? les africains n'ont pas plus/moins faim qu'avant la crise, les américains du sud ont juste des fins de mois un peu plus difficiles que d'habitude, la chine continue de faire des taux de croissance à deux chiffres (jusqu'à quand?) et les "démocraties" occidentales continuent à vouloir faire paraitre l’enrichissement des financiers et maitres de ce monde moins injuste à coup de slogans et en distribuant des miettes à la populace.....
الزيت يخرج من الزيتونة والفاهم يفهم لغات الطير إلى ما تخرج كلمته ميزونة يحجرها في ضميره خير
X
13 mai 2011 23:52
En parlant de développement économique, la Tunisie est un bon exemple.

Ben Ali, sous l'injonction de ceux qui assuraient l'inamovibilité de son séant sur le trône, à voulu moderniser son pays. Il a donc libéralisé l'économie, favorisant l'implantation de multinationales fortes consommatrices de main d'oeuvre. Moyennant commissions, bien évidemment. Il fallait bien financer le train de vie de Laila. Enfin bref.

Parallèlement, Ben Ali, que Dieu l'avilisse, à mis en place une politique éducative des plus évoluées. Son misérable pays était même cité en exemple : la Tunisie, c'est bien, car les femmes ne sont pas voilées. Que des hommes soient torturés ou exécutés, peu importe. Les femmes ne sont pas voilées.

Économie basée sur la main d'œuvre d'assemblage + développement du l'éducation et du lumpen diplomariat = chute du tyran.

Parce que quand tu instruits ton peuple, il cherche à comprendre. S'il travaille, il a moins de temps pour réfléchir. Mais s'il ne travaille pas, il à largement le temps de prendre conscience de son malheur.

Il a creusé sa propre tombe.


Je ne connais aucun pays qui ait un modèle de développement économique stable et efficace. Les pays Arabes sont soit des économies de rente, soit tes villages touristiques.
A
14 mai 2011 12:09
En lisant Rasta, une question vient à l'esprit, pourquoi le décollage économique n'a pas eu lieu en Tunisie ?
On peut accuser le pilote, mais si l'avion n'a même pas pu prendre l'air ?
Notre manie de la surcharge, trop de monde à bord ? .... Le planning familial à réduit en vain le nombre de voyageurs, les femmes se sont délesté de leurs voiles et les hommes de leurs khandjars, djellabas et turbans, rien n'y fait ?
Notre manie d'acheter au prix fort des carcasses prétendues volantes bonnes pour la casse ?
Le fait de n'avoir pas su faire le plein d'essence et d'essentiel ?... L'enseignement comme disait Mao, c'est d'apprendre à pêcher, plutôt que d'apprendre à consommer du poisson, un bon argument pour vendre des cannes à pêche made in china, gardant pour lui la science de la fabrication, limitant le know-how ?
Le vent du Nord n'est-il pas aussi bon porteur qu'on le crois, bien que l'appareil pointe du nez en sa direction ?
Un vent du Nord, qui cycliquement souffle en rafales et rafles financières, balayant croissances, développements et richesses ?...
Est-ce un problème du aux mécaniciens au sol, ces éternels bricoleurs qui passent leur temps à chercher les outils, au lieu de s’atteler à la mise en route ?
Non, indubitablement c'est une question de chainon toujours manquant, dans la chaine de production, tantôt le facteur humain, tantôt les moyens financiers, tantôt les infrastructures, tantôt l'absence de coordination, pour finalement se rendre compte de l'absence de tour de contrôle, d'aiguilleurs du ciel et de piste de décollage ....
de l'HS on revient à nos moutons
@lmajdoub
les africains n'ont pas plus/moins faim qu'avant la crise,
Vrai, si ce n'est que le fruit de la croissance qu'ils escomptaient, a été cueilli par d'autres, entrainé par le vent du Nord sous d'autres cieux, "du sur place" alors que lorsqu'on est si bas dans l'échelle on ne devrait que remonter et réaliser une amélioration ...
Les chinois ont appris a smatcher les bulles financières au ras du filet, en retour à l'envoyeur. Quand aux démocraties occidentales, elles gonflent les ballons de baudruche en prévision de la prochaine crise et bulle financière.
l
14 mai 2011 18:00
La Tunisie ne pouvait pas faire autrement. Comment demander à un petit pays sans ressources énergétiques coincé entre deux pays à économie dirigiste de faire autrement que le tourisme de masse et les zones franches?
le marché tunisien ne permet même pas au secteur des ventilateurs bou farfara d'atteindre une taille critique. comment leur demander de faire dans la technologie de pointe ou rivaliser avec General Motors moulat 100 ans d'histoire et de savoir faire. Il faut être réaliste.
La Tunisie n'a pas non plus de bijoux de famille à vendre comprendre par bijoux de famille le pétrole, ce patrimoine national que d'autres pays arabes ne savent que le mal vendre.
Fin de l'HS

@ Abdoualhaq (joker? blageur?)

Pourquoi le bambou chinois et l'Acajou brésilien résiste si bien au vent du nord? question de taille surement n'est-ce pas?

j'avais lu quelque part qu'un marché intérieur de 250 millions d'individus au moins est nécessaire pour permettre d'amortir les chocs venant de l’extérieur d'où la nécessité de se grouper en blocs régionaux pour ceux qui n'atteigne pas ce chiffre.

vous comprenez le piège dans lequel se trouve un pays comme la Tunisie? et par extension tout le Maghreb et le monde arabe?
Et tout ça à cause de ce maudit pétrole qui monte à la tête de certains et qui fait qu'on dirige un pays comme on dirige une épicerie avec un bilan, des entrés et des sorties toute en ignorant que l'économie est d'abord une dynamique.
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X
14 mai 2011 19:37
Oui, il y a ce problème de la taille critique puisque la consommation intérieure est un des leviers essentiels du développement économique.

Les petits pays n'ont pas beaucoup de choix : soit ils deviennent des paradis fiscaux et des centres de finance (Princupautés européennes, Dubaï), soit des lieux de tourisme de masse (République Dominiquaine et autres îles, Tunisie...), soit ils deviennent des usines à main d'oeuvre bon marché (Roumanie, Tchéquie...).

Le problème de la Tunisie, justement, c'est que les emplois crées produisent peu de valeur ajoutée. Alors que Ben Ali voulait faire des tunisiens le peuple Arabe le plus éduqué. Beaucoup de tunisiens d'un certain niveau ont quitté leur pays. Les Autres se sont tournés les pouces, jusqu'à la révolution.

Pourtant, la transition démographique de la Tunisie semble être passée, ce qui n'est pas le cas d'un pays comme l'Egypte dont la population active augmente d'un million par an (impossible à adsorber).

Les pays rentiers comme les pays du Golfe ne sont pas confrontés à ce genre de choix mais leur chute n'en sera que plus terrible.


Cela dit, je suis persuadé qu'une autre crise financière viendra ramener les pays à plus homogénéité. Il y aura tôt ou tard un retour à "l'économie réelle", débarrassé de son aspect totalement irrationnel, la "finance".
Ce jour-là, on se souviendra pourquoi Allah a interdit l'usure.
A
14 mai 2011 22:59
@lmajdoub,
blagueur, te salues et partage ton point de vue, la théorie des grands nombres étayant la finalité de la construction européenne, mettant du même coup, en relief les exceptions sur lesquelles il est bon de s'arrêter : Japon, les pays émergents et certains pays asiatiques ou encore Israël.
Le problème n'est pas celui de la compétence des cadres, mais de l'organisation de la société autour d'activités à très fortes valeurs ajoutées, comme le souligne Rasta, et une très grande réactivité des entreprises qui interagissent entre elles. Chez nous, les entreprises se spécialisent vers l'exportation, sans générer un tissu conjonctif de sous-traitance entre elles, peu de recherche en développement et peu de moyens financiers alloués. L'office des changes a joué un rôle certain, en gênant par un formalisme suspicieux, la création de succursales et de représentations à l'étranger, de bureaux qui peuvent suivre la concurrence, les prix, les tendances et réagir, nouer des relations avec les donneurs d'ordres et les services d'achat. Les entreprises israéliennes sont à ce titre sont très bien introduites au niveau des centrales d'achats.
Le secteur bancaire ne joue pas son rôle dans nos pays, ne finançant pas la mise à niveau et la transformation des entreprises, se tenant à une politique d'usurier, ne prêtant qu'aux riches. Avec la crise, il a réduit "les engagements" et s'est mis en stand buy...
J'ai des amis qui vont régulièrement en Chine ou en Asie et tous font part du dynamisme des petites entreprises "à géométrie variable" qui fabriquent des gammes de produits, pendant trois mois, et lorsqu'on les revisite, elle ont complétement changé la nature de leurs productions. Par ailleurs lorsqu'elles s'attaquent à un créneau, elles optimisent la rentabilité de ce dernier. Veille technologique, commerciale, économique sont des termes à redécouvrir chez nous ... En attendant, dans le monde arabe au gré de la crise et des révoltes conséquentes, les balances commerciales sont mises à rude épreuve, la balance des paiements s’alourdissant du fait des augmentations de salaire, le secteur de l'immobilier comme celui du tourisme ou encore le volume des marchés publics sont sérieusement ébranlés, accompagnant une perte de pouvoir d'achat. En conséquence, un sur-renchérissement des importations, une dévalorisation relative des exportations, et un gap qui s'élargit au profit immédiat de l'Europe. Cependant il est probable que la baisse des commandes des pays du monde arabe pourrait impacter en feedback, négativement et sur le long terme l'économie européenne ?
a
15 mai 2011 00:30
Salam,

Tout ce sérieux pour des économies de sauvages... L'économie des sociétés préhistoriques.
A
16 mai 2011 12:17
Un article paru ce jour commence a lever le voile tout en minimisant les effets:
Googleactualités
avec le nivellement, le renchérissement de l'un génère l'appauvrissement de l'autre ..
l
16 mai 2011 13:36
salam Abdoualhaq,

Les exceptions dont tu parle ne sont pas de bonne exemple.

Le Japon malgré son insularité a fait sa révolution industrielle il y a plus d'un siècle, Il ne s'est jamais trouvé en situation de sous-développement. De la féodalité il est passé à la croissance moderne tout comme la France, Grande Bretagne....En fait, on ne peut parler de sous-développement que quand il y a "des pays développés" avec une croissance "moderne", ce n'était pas la cas du Japon.

"Certain pays asiatiques", je crois que tu parle des dragons du sud-est asiatique. Il faut savoir que c'est grâce à la constitution d'un bloc régional A.S.E.A.N. que ces pays se sont peu à peu industrialisé. Le commerce extérieur de ces pays est à majorité destiné aux autres membres de cette unions économique (je crois que c'est autour de 70%) . Et même la chine c'est un pays qui commerce en majorité avec ses voisins d'Asie. L'idée est simple, gagnons en qualité en commerçant entre nous avant de se lancer sur le reste du monde.

Quand à Israël, je crois que c'est une partie d'occident au moyen orient, la comparaison ne serait pas pertinente à mon sens.

Sur le Reste je suis tout à fait d'accord avec toi.

Rastapopûlos

Il faut dire que la finance islamique telle qu'elle fonctionne maintenant ne constitue pas une alternative, et elle n'a en général rien d'islamique.
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A
16 mai 2011 14:35
Je tenais à souligner que la condition population > 250 millions, est favorisante, certainement nécessaire dans l'état actuel et dans l'avenir, et que ce n'est en aucun cas une condition suffisante. Pour preuve les petits pays Suisse, Israël ... La Grèce, le Portugal sont des contre-exemples vu qu'ils font partie de grands ensembles et trainent la patte ...
c
16 mai 2011 19:41
on est en 2011 et certains croient encore à la fée croissance? perplexe
surprenant.......
A
16 mai 2011 19:49
Ouais tous ceux qui sont dans les bidonvilles ... Le Tiers-monde, la croissance pour eux se situe dans la décroissance des parts de gâteaux des riches ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/05/11 19:50 par Abdoualhaq.
c
16 mai 2011 21:39
si c'etait si simple et juste un effet de vase communiquants......
je ne crois pas une seconde que tu sortes des bidonvilles. la question sociale n'est pas ta tasse de thé.
tu parles de production de biens à forte valeur ajouté et tutti quanti. mais quand tu t'interesses au debat agitant les forums altermondialistes ou des milliers d'acteurs de la société civile, d'ong, de syndicalistes, de paysans, d'assos en tout genre se rencontrent, on n'en est plus du tout.
les enjeux, c'est deja l'eau. pas mal de conflits en perspective, nottamment au moyen orient.
ensuite, il y a la souverraineté alimentaire des peuples qui est bafouée partout
par la privatisation du vivant & les paysans vu comme un marché captif par les semenciers et aures géants de l'agrochimie, par l'accaparement des terres arables par des multinationales, fonds de pensions, chine, arabie saoudite etc.....qui achetent en ce moment meme des millions d'hectares soit pour assurer la securité alimentaire de leur population, soit parce c'est un investissement rentable.
par les exportations subventionnés qui ruinent les fillieres locales.
qui parlent des millions de paysans expulsés par la monoculture industrielle en indonesie ou au bresil? et il faudrait de la "croissance" pour ces déracinés vivant dans les bidonvilles des megapoles du tiers monde?
je parle meme pas de l'energie qui va devenir un probléme ni du rechauffement climatique qui va perturber pas mal (entre autres) le monde agricole, des mers vidées...etc
il faut revenir aux fondamentaux. se loger, se nourir, la santé, l'education.
s'il fallait assurer au monde le niveau de vie de l'auropéen de l'ouest moyen, il nous faudrait 6 planetes. alors arrétons avec de se mentir avec la croissance. ici comme ailleurs.
A
16 mai 2011 23:59
La Terre est ronde, et les ressources de toutes natures, eau, pétrole, uranium, charbon, animales, halieutiques, agricoles, mêmes celles dites renouvelables (éoliennes, bio-masse) sont limitées et le problème est celui de la distribution de ses ressources.
Le social a été un créneau ou j'ai été amené à étudier, satisfaire dans une certaine mesure, les revendications ouvrières et à partager les problèmes à travers les avances. Le social est indissociable du syndical qui lui est subordonné au politique. Comme il est indissociable de l'humanité et du droit de vivre "honorablement" du produit du Travail. Au Maroc, quasi chaque parti à son "syndicat", mais deux grands syndicats en concurrence, se dégagent sur la place, "avec un délégué pour 50 ouvriers", qui font de la surenchère au détriment des entreprises. Quel est celui qui rapportera le plus : le panier des revendications est donc toujours bien rempli et souvent dépasse de loin les moyens des entreprises. L'ignorance joue aussi son rôle, pour les ouvriers l'entreprise est toujours riche.
La croissance n'est pas une utopie, entre le recyclage des déchets, ferrailles, verre, les produits de substitution et de synthèse, une industrie véritablement écologique respectueuse de la nature, de profonds changements technologiques notre planète suffit dans le cadre d'une gestion optimale et responsable.
Par exemple, le support électronique s'est substitué au support papier, diminuant la consommation de papier épargnant relativement les forêts.
Croissance ne veut pas dire augmentation indéfinie de la consommation, car il y a des "sauts technologiques qualitatifs" qui modifient les profils de développement. De l'ampoule transistor au semi-conducteur, les matières premières, les process, les coûts énergétiques changent pour deux produits industriels qui remplissent la même fonction.
Pour nous, la croissance est non seulement nécessaire, mais vitale pour tous les laissés pour compte.
c
17 mai 2011 09:04
je ne crois pas en un progrés permettant d'eviter les échéances qui se pointent à l'horizon. ou plutot si j'y ai cru à un moment donné, ce n'est plus le cas.
il est de toute instance que nous reduisions notre impact sur la planete. le support électronique n'est pas plus ecologique que le papier. les metaux rares, le mode de production...etc induisent de la pollution. j'habite au coeur de la plus grand foret d'europe. sa bonne gestion permet de l'exploiter sans qu'elle recule. au contraire, elle gagne en superficie. par contre, on déforeste pour trouver metaux precieux et faire pousser soja et autres dont l'industrie de la viande a besoin.
on pourra pas donner de la viande 3 fois par semaine à l'humanité. qu'en pensent les fonds de pension qui investissent l'industrie agro alimentaire? le recyclage n'est pas le remede miracle. si chine et inde veulent s'equiper de 200 millions de vehicules à moteur suplémentaires, on fait comment?
le capitalisme est comme un vélo. s'il s'arrete, fait du sur place, il tombe.
pour ce qui est du syndicalisme, c'est simple. il y a une lutte pour le partage de la richesse produite entre ce qui va au travail et ce qui va au capital. hors, quoi que tu en dises, la part allant au capital s'accroit. le cout du travail baisse. c'est un rapport de l'oit de 2010 qui le dit. le rapport de force, ce ne sont pas les travailleurs qui l'ont. encore moins au maroc qu'en france. les exemples de luttes ou la repression contre les grevistes a été féroce ne manquent pas. difficile donc, de reprocher aux travailleurs des revendications ubuesques. c'est la simple justice sociale qui est réclamée.
alors bien sur, coté occidental il va falloir etre honnete et faire comprendre aux travailleurs que si l'essentiel (sante education, logement) doit etre défendu et amélioré, il va falloir revoir certains de notre mode de conso qui ne sont pas tenables. hors, avec des politiques démagos qui promettent le "retour de la croissance", il est difficile de faire entendre un discours plus réaliste et moins attirant sur de nombreux points. les petites phrases démagos, les raccourcis simplistes, ça passe mieux dans les medias qu'un discours réaliste et pédago. surtout quand on dispose au mieux de 5 minutes d'antenne.
A
17 mai 2011 09:53
Il est de tout instance pour les pays pauvres d'augmenter les prix de leurs exportations, de leurs matières premières pour tenir compte de l'inflation européenne, de l'évolution des salaires et des niveaux de vies, même d'être en quadrature avance.
Le capitalisme n'est pas en cause, c'est les magouilles des dirigeants, du système monétaire et financier, des banquiers, d'un système que l'on entretient car il est au service de l'exploitation du Tiers-monde dont il pompe les richesses au gré des cotations bidons ...
Du coté occidental, il faudra comprendre que déstabiliser des régions entières pour presser le citron, c'est un impérialisme révolu.
c
17 mai 2011 14:30
mais le capitalisme, c'est l'equilibre es ventres vides, la loi du plus fort, la mise en concurence des travailleurs de tout les pays.
meme au maroc des entreprises textiles ont été délocalisées en chine. on est toujours l'arabe de quelqu'un.
l'idee d'un capitalisme à visage humain ou respectant des regles, c'est le vieux reve des socialos et des sociaux democrates. ça n'a pas marché. une secheresse reduit la production céréaliere? speculons sur les cours. et tant pis pour les émeutes de la faim dans les pays pauvres. les cours sont trop bas? reduisons la production. et tant pis si des centaines de millions "d'insolvables" crevent la dalle.
une voiture presente un defaut de conception dangereux? calculons le nombre d'accident possibles, les indemnités que l'on sera condamné à verser et voyons si la somme est inferieure ou superieure au cout d'un rappel de la serie.
dans le premier cas, on ne fait rien. (général motors au millieu des années 90).
tiens tu parlais d'ecologie, du recyclage et du papier. une entreprise x fabrique du papier. elle le donne à une des filliales située... de l'autre coté de la rue. cette filliale recupere le papier, le broie et le recycle. resultat, un papier recyclé écolo et pas cher (pas de frais de collecte, pas d'agent blanchissant polluant vu que le papier n'a pas été utilisé).
je pourai multiplier les exemples sur des pages. le capitalisme c'est des conflits, une capacité à faire du fric avec n'importe quoi et à n'importe quel cout humain, c'est la privatisation du vivant, de l'eau, de l'air bientot.
faire une distinction entre "occident" vs reste du monde ne tient pas. tout est imbriqué. si l'opep fait monter le prix du petrole, cela occasionnera une crise, un ralentissement de l'economie mondiale. hors les emirs ont investis leur fric partout.
si les etats unis se cassent la figure, que fera la chine avec ses coffres pleins de bons du tresor us? à qui elle refourguera ses produits? ce n'est ps d'une mise en concurence, de competition à l'echelle mondiale dont nous avons besoin pour aborder les enjeux auxquels fera face l'humanité mais de partenariat, d'echanges solidaires.
le mode de vie de l'européen de l'ouest, à fortiori celui de l'americain moyen, ne sont pas tenables et jamais l'africain et l'asiatique moyens ne pourront y accéder en masse. ce n'est tout simplement pas possible. de plus en plus il va falloir faire avec les ressources et possibilités locales. on vit encore dans le mirage.
je suis surpris de te voir en defenseur du modele liberal. le capitalisme n'est pas neutre. il impose sa culture anglo saxonne, son organisation du travail, sa langue, ses codes.
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