Le corps de Stacy sera autopsié cet après-midi BELGA
Mis en ligne le 28/06/2006 - - - - - - - - - - -
Les autorités ont déployé depuis le début les grands moyens pour retrouver les deux enfants, soucieuses d’éviter le fiasco policier et judicaire provoqué il y a 10 ans par l'affaire Dutroux.
Le corps de Stacy Lemmens, découvert mercredi matin près d'une ligne de chemin de fer, sera autopsié mercredi après-midi, a indiqué la juge d'instruction en charge du dossier, Pascale Goossens.
Mme Goossens a quitté les lieux de la découverte du corps mercredi vers 14H00. Elle a précisé qu'un seul coprs avait été découvert. Sans l'autopsie, la date de la mort ne peut encore être datée avec certitude mais la mort n'est pas récente, a souligné la juge.
Les fouilles, en vue d'éventuellement retrouver sur place le cadavre de Nathalie Mahy, n'ont pas encore débuté, a-t-on précisé de même source.
Les parents des deux fillettes ne sont pas présentes sur les lieux de la découverte du corps.
Christiane Granziero, la mère de Stacy Lemmens, a fait un malaise lorsqu'elle a appris la découverte du corps de sa fille. Elle a dû être hospitalisée.
Selon une source proche de l’enquête, «il semblerait qu’il s’agisse de la petite Stacy », 7 ans, disparue en même temps que Nathalie, 10 ans, dans la nuit du 9 au 10 juin, à l’issue d’une braderie organisée dans le quartier populaire de Saint Léonard à Liège.
Aucun responsable n’a confirmé immédiatement cette découverte, après plus de deux semaines de fouilles intensives menées par la police belge dans tout le quartier, bouclé mardi à la mi-journée.
Joint par téléphone, le commissaire chargé de la cellule disparition de la police fédérale, Alain Remue, s’est refusé à tout commentaire, de même que le procureur général de Liège, Cédric Visart de Bocarmé. Ce dernier a cependant indiqué qu’une conférence de presse était prévue pour 17h00.
Le corps a été découvert vers 10h30 lors de fouilles réalisées entre la voie ferrée et des habitations du quartier Saint Léonard par les enquêteurs mercredi matin.
Depuis le lancement de l’enquête dans la nuit du 9 au 10 juin, la police n’a arrêté qu’un seul suspect, Abdellah Ait Oud, un homme déjà condamné pour des viols sur mineures et qui était présent à un café à proximité duquel les petites filles avaient joué avant leur disparition.
Ce Marocain de 38 ans s’était présenté de lui-même à la police trois jours plus tard, et avait été inculpé pour enlèvement et séquestration bien qu’il ait nié les faits lors de plusieurs interrogatoires.
Son appartement avait été perquisitionné et des traces de sang et de sperme y ont été prélevées pour vérifier l’éventuelle présence d’ADN des fillettes.
Les résultats préliminaires n’avaient cependant rien révélé, et le parquet attend toujours les résultats définitifs.
Le suspect a encore été longuement interrogé mardi, et a encore démenti toute implication, selon la RTBF.
Le corps découvert mercredi a été retrouvé «à quelques pas » seulement de son domicile.
Les autorités ont déployé depuis le début les grands moyens pour retrouver les deux enfants, soucieuses d’éviter le fiasco policier et judicaire provoqué il y a 10 ans, également à Liège, par l’affaire du pédophile Marc Dutroux.