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Retraites
S
19 décembre 2006 13:54
RETRAITES : Ces régimes spéciaux auxquels on ne touche pas !


Il est question aujourd’hui encore de remettre en cause les acquis sociaux, entre autres celui de faire valoir ses droits à la retraite après 37 ans et demi de cotisation, que les salariés de certaines entreprises ont obtenu parce que leurs conditions de travail présentaient une pénibilité et une dangerosité qui rendaient la plupart d’entre eux dans l’impossibilité d’accomplir leur tâche à moins de s’exposer à des ennuis de santé.

Si l’on considère que les postiers, les agents d’EDF, les cheminots sont des privilégiés et qu’il faut leur supprimer ces modestes avantages, il nous paraît au contraire nécessaire d’en faire bénéficier toutes les autres catégories de salariés du privé comme du public.

Parallèlement, il faudra aussi interroger ceux qui votent les lois, nos députés et sénateurs, qui, eux, ont des régimes spéciaux bien plus avantageux.

En effet, à l’Assemblée nationale, les années de travail comptent double. Un mandat de cinq ans est assimilé à dix années d’activité. Pour financer ce régime de retraite très favorable, les députés versent 20% de leur indemnité avec cependant 5% de prime par enfant. Pour peu que l’élu(e) ait quatre enfants, comme Madame Royal par exemple, faites les comptes.

Quelques chiffres.

Ainsi, après un premier mandat de cinq ans, un député perçoit une retraite mensuelle de 1581 euros ; pour un sénateur ( mandat de neuf ans ), la retraite est de 2827 euros.

Après un deuxième mandat de 5 ans, il peut prétendre à une retraite mensuelle de 3162 euros et après un troisième à 4743.

On conçoit qu’ils n’envisagent pas d’arrêter trop tôt et qu’ils s’accrochent à leur fonction.

Mais comme rien n’est trop beau, les députés peuvent cumuler leurs pensions avec celles provenant d’autres activités et autres mandats tels que maire, conseiller général ou régional, ministre...

Donc on voit que députés de droite comme certains de gauche qui ont accompagné depuis des années les politiques libérales de l’Etat et du patronat en votant des lois scélérates, ont plus de droits que les salariés du public ou du privé.

Alors, rêvons un peu. Un député peut prétendre à sa retraite à l’âge de 55 ans, un sénateur à l’âge de 53ans, et a donc dès ce moment, des revenus suffisants pour vivre convenablement et pourrait faire, comme un bon nombre de retraités des autres professions qui travaillent gratuitement dans les associations, des prestations bénévoles en abandonnant ces indemnités qui participent elles aussi au trou de la sécurité dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies.

Ne serait-ce pas là un geste citoyen qui pourrait en suggérer d’autres et qui montrerait que faire les lois dénote une volonté d’œuvrer pour le bien de tous ?

Je rêve donc, mais je garderai les pieds sur terre en 2007.

article paru dans "LE PATRIOTE DE L’ARIEGE"

[altermonde-levillage.nuxit.n]...

Source : [bellaciao.org]
 
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