Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Les reporters privés du théâtre de la guerre
w
4 janvier 2009 18:27
REPORTAGE

L'envoyé spécial de Libération, tout comme ses confrères, a été interdit par la police israélienne de pénétrer dans la bande de Gaza où Tsahal est entré hier samedi. Par souci de sécurité, avance l'armée de l'Etat hébreu.

JEAN-PIERRE PERRIN (notre envoyé spécial à Gaza)
A la frontière entre Israël et la bande de Gaza, cet après-midi.


Si proche, si loin... La guerre n'est qu'à quatre ou cinq kilomètres mais il est interdit de la voir de plus près. Le moindre chemin de terre conduisant en direction de Gaza est contrôlé par une police israélienne des plus vigilantes qui menace de «prison» et même de «menotter» quiconque ose s'approcher de l'enclave palestinienne contre laquelle s'acharne depuis plus d'une semaine l'aviation israélienne et où sont entrées hier soir les forces terrestres.

Faute de pouvoir s'approcher, les journalistes sont contraints de regarder le théâtre des combats depuis quelques tertres. De temps à autre, des salves de l'artillerie partent depuis des batteries invisibles derrière un couvert de bosquets. Dans le ciel, les hélicoptères de combat enveloppés de leures thermiques tirent aussi à distance sur les villes palestiniennes qui concentrent la plus forte densité de population au monde. Après chaque salve, d'épaisses fuméees montent, tantôt noires, tantôt blanches.

Parfois, partent aussi en direction de Gaza des chars et d'énormes bulldozers qui attestent que l'offensive terrestre a bien commencé. Les forces israéliennes auraient même coupé dans le nord l'enclave palestinienne en deux.

Mais les milliers de soldats engagés, de même que les dizaines de blindés, ne cassent pas pour autant l'impression que la guerre est là sans être vraiment là, en tout cas que l'armée israélienne cherche à la cacher autant que faire peut aux journalistes, ne se donnant même pas la peine d'invoquer des raisons de sécurité.. Différence considérable de traitement avec les roquettes du Hamas: quand l'une d'elle, l'armée israélienne s'emploie à lui donner cette fois la publicité maximum.

«On se bat depuis plusieurs heures dans la bande de Gaza. Les forces israélienne sont entrées par le nord et le sud mais ne pas entrées dans la ville elle-même. Les hélicoptères ont lâché des tracts et les F-16 ont fait des passages au-dessus des quartiers qui doivent être attaqués pour signifier à la population qu'elle devait prendre la fuite», indiquait hier dans la nuit Sébastien, un responsable humanitaire français, qui a pu entrer dans la Gaza peu avant le début de l'offensive.

Du côté israélien, à quelques kilomètres des bombardements, la circulation sur les routes est proche de la normale. «Simplement, ceux qui n'ont pas de raison de quitter leur maison, évite de prendre leur voiture», note un chauffeur de taxi.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook