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Réportage samedi 18/03 sur arte sur le maroc
a
17 mars 2006 13:26
Pour info pour ceux qui sont passionné d'histoire :

[www.france5.fr]

Bonne journée à tous
m
17 mars 2006 16:24
salam
ca va parler de quoi?
a
17 mars 2006 19:15
Merci beaucoup arabella. Justement j'ai lu un article sur ce documentaire et je ne connaissais pa le jour de diffusion. MERCI !!!

Hier sur la chaine parlementaire il y a eu aussi un documentaire : Maroc-france . Un sujet avec des images d'archives et inédite sur les relations de ces deux pays. Interessant dans l'ensemble.

rachid
r
17 mars 2006 20:19
Le Maroc et la Tunisie célèbrent en 2006, à quelques jours d'intervalle, le cinquantenaire de leur indépendance. Une occasion unique de s'intéresser à l'histoire contemporaine de ces deux pays et de revenir sur les principaux événements qui ont mené à la victoire du nationalisme. S'inscrivant dans le contexte du "travail de mémoire", les deux documentaires de Frédéric Mitterrand plongent le téléspectateur dans un passé commun et permettent de mieux comprendre les liens complexes qui unissent la France à ses anciennes colonies.


Interview de Frédéric Mitterrand, auteur et réalisateur des deux films

Pourquoi avez-vous souhaité réaliser ces deux documentaires ?
Frédéric Mitterrand : Je m'intéresse à l'histoire, et notamment à l'histoire contemporaine. Je suis soucieux de comprendre la société dans laquelle j'évolue. L'indépendance du Maroc et celle de la Tunisie sont survenues au même moment. Si elles marquent la fin d'une époque, elles sont également le début d'autre chose. Elles ouvrent un nouveau chapitre. Ces indépendances ont été à la fois un moment de l'histoire française et un moment de l'histoire de ces deux pays. Il était donc pour moi très important qu'une chaîne du service public témoigne de la considération que notre pays porte au Maroc et à la Tunisie, surtout à une date si importante pour eux.

Quelle est l'ambition de ces films ?
F. M. : Ces documentaires se veulent pédagogiques, parce que la France, selon moi, méconnaît son histoire coloniale. La guerre d'Algérie a tout écrasé sur son passage avec le million de rapatriés, le déchirement passionnel et la persistance de liens souvent complexes avec l'Algérie contemporaine. On a tendance à penser que les mouvements d'indépendance en Tunisie et au Maroc ont été moins douloureux. Or, ils ne se sont pas faits sans difficultés. Il y eut beaucoup d'allers-retours, d'impasses et de morts. L'embrasement généralisé n'était pas loin.

Présentez-vous ces deux histoires de façon uniquement chronologique ?
F. M. : Non, nous avons également tenu à nous replonger dans l'atmosphère de l'époque. La France était alors très préoccupée par la perte de l'Indochine et le début de la guerre froide. Il est évident que la prise de conscience de l'opinion a été capitale dans l'évolution des événements. On a pu remarquer que le clivage droite-gauche avait été transcendé par cette grande question de société.

Qu'est-ce qui distingue ces deux documentaires ?
F. M. : L'histoire de ces deux pays est très différente. Au Maroc, la marche vers l'émancipation s'est faite dans un souci de modernisation et de restauration. La Tunisie a connu, elle, une véritable révolution. Les revendications nationalistes ont en effet coïncidé avec la création d'un Etat moderne et d'une république semi-laïque.

Vous vous appuyez sur de nombreuses images d'archives...
F. M. : L'essentiel des images d'archives que nous avons retrouvées sont françaises. Le regard porté sur la Tunisie et le Maroc est donc très marqué. La vision colonialiste est à la fois enchantée (les Français apportent la civilisation à une population très pauvre...) et cosmétique (beaucoup d'images insistent sur la beauté des costumes traditionnels, sur les personnages officiels...). On remarque également que le peuple est étrangement absent, réduit à des clichés. Bref, nous avons des kilomètres d'images qui ne correspondent pas à la réalité de ces femmes et de ces hommes. Dans les années 50, pourtant, du fait de l'aggravation de la situation et grâce au développement des sources d'information, le regard se fait plus objectif. Le peuple apparaît enfin. Quant à nous, nous avons eu la chance de pouvoir récupérer des archives privées. On y voit les mêmes choses, mais autrement.

Qui sont les personnes qui interviennent dans les films ?
F. M. : Ce sont des témoins de cette histoire, des militants ou des personnes dont les propos nous intéressent. Ils apportent des anecdotes éclairantes. Ils aident à incarner les repères historiques par leur expérience et à reconstituer l'atmosphère de l'époque. Ils complètent le récit et font progresser l'action.

Propos recueillis par Isabelle Ducrocq


Deux films, deux pays

Un Printemps 56 : l'indépendance du Maroc
16 novembre 1955. A l'aéroport de Rabat, une foule nombreuse s'apprête à accueillir sous les acclamations le roi Mohammed V, de retour chez lui après deux ans d'exil. Cet événement marque la fin de trois décennies de lutte pour l'indépendance. C'est sur ces images emblématiques d'une population en liesse prête à suivre son roi sur le chemin de la liberté enfin acquise que s'ouvre le documentaire de Frédéric Mitterrand. Tout au long du film, des documents d'archives et des témoignages de militants nationalistes ou de Français du Maroc enrichissent le récit et permettent de remonter le temps pour retracer d'une manière claire, précise et très visuelle une partie de l'histoire marocaine.


Un Printemps 56 : l'indépendance de la Tunisie
Attribuée en 1878, lors du congrès de Berlin, en guise de "lot de compensation" à une France encore traumatisée par la perte de l'Alsace-Lorraine, la Tunisie n'a jamais eu l'importance stratégique de sa voisine algérienne. Ce n'est donc que trois ans plus tard que la France se décide à prendre possession de ce petit territoire que Gambetta définit comme l'"annexe nécessaire" de l'Algérie. Mais l'emprise française sur la Tunisie va être rapidement contestée. La revendication nationaliste se fait sentir dès 1907, avec le mouvement des Jeunes Tunisiens. Dans les années 30, la lutte pour l'émancipation sera incarnée par un homme dont la destinée se confondra avec celle de son pays : Habib Bourguiba. Après la Seconde Guerre mondiale, émeutes populaires, attentats nationalistes et antinationalistes se succèdent, jusqu'à ce que la fin du conflit indochinois et l'insurrection algérienne viennent favoriser l'accession de la Tunisie à l'indépendance.

Page réalisée par Isabelle Ducrocq et Beatriz Loiseau

Diffusion :
Première partie : samedi 18 mars 2006 à 23:20 (câble, satellite et TNT), dimanche 19 mars à 16:00 (hertzien et TNT).
Deuxième partie : samedi 25 mars à 23:20 (câble, satellite et TNT), dimanche 26 mars à 16:00 (hertzien et TNT).
 
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