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Remarques sur le nouveau remaniement ministériel au Maroc
a
16 février 2006 16:38
trois remarques sur le remaniement ministeriel au Maroc:


- Les mêmes technocrates de l´ère Hassan II sont toujours à la tête des grandes entreprises publiques. Chaque fois qu´il y a un changement a la tete des grands organismes on fait appel au Jokers comme Benhima et Terrab (qui sont connus comme des bourreaux de travail et compétents). Benhima a fait presque le tours des grands organismes du royaume, avec brillance comme l´ONA, l ÓCP, L´agence de Développement du Nord...etc, et Terrab est l´une des chasses de tete les plus réussis a l´ere de Hassan II, ou il a été amèné du MIT (Massuschette Institute of Technology) pour gérer la nouvelle Agence de Regulation des telecoms au Maroc. Il est considéré comme l´un des architectes de la libéralisation réussite des télécoms au Maroc dans la fin des années 90.


- Mustafa Sahel est nomme ambassadeur du royaume auprès des Nations Unis. Est ce que c´est raisonnable de nommer un sécuritaire avec peu d´expérience diplomatique et sans compétences prouvées dans le droit international (a l´inverse de son prédécesseur Mr. Bennouna ) dans un poste très sensible pour le Maroc, surtout en cette periode critique pour le dossier du Sahara? wait & see!


- Mustafa Laraichi, est l´un des grands survivants de l´administration Basri. Il était le "Wali" de la RTM, a l´époque ou la fameuse RTM était sous la tutelle du ministère de l´intérieur. Une personne qui s´est métamorphose avec l´ère nouvelle de la liberté de presse et d´expression au Maroc.



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Nomination d'un nouveau ministre de l'Intérieur
MAROC - 15 février 2006 - PANAPRESS

Le roi Mohammed VI du Maroc a nommé mercredi Chakib Benmoussa ministre de l'Intérieur, en remplacement de Mostapha Sahel, a-t-on appris à Rabat de source officielle.
M. Benmoussa était jusque-là secrétaire général du ministère de l'Intérieur.

Ministre de l'Intérieur depuis 2003, M. Sahel a, quant à lui, été nommé ambassadeur du royaume alaouite auprès des Nations unies, en remplacement de Mohamed Bennouna, élu fin 2005 juge à la Cour internationale de Justice (CIJ).

Mohammed VI a également nommé de nouveaux responsables à la tête d'entreprises publiques. Il s'agit notamment de Mostapha Terrab à l'Office chérifien des phosphates (OCP) et de Driss Benhima à la présidence de la compagnie Royal Air Maroc (RAM).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/06 16:39 par alximo.
t
16 février 2006 16:53
Ils faut juger les gens par leur rendement.
b
16 février 2006 16:55
bonnes remarques je rouve.

ceci dit il y a ere hassan 2 et ere hassan 2. ceux que tu nommes font partie de la generation jeune qui convient plutot au monde de mohammed 6.

sahel aux un? j'ai eu aussi des points d'interrogations. ca me pariat un peu etrange.

puis il y a un jeune technocrate a la tete du ministere de l'interieur. ceci est interessant. visiblement l'accent parait etre mis plus sur la reorganisation bureaucratique et la mise a niveau technique que sur l'aspect securitaire. je prends cela comme une note agreable, apres quelques annees voila le ressort de grand basri, maintenant rendu bete ridicule, donne a un jeune homme.

on remarque aussi que globalement mohammed 6 mise plutot sur la technocratie et les competences que sur la poltique. ce sont des hauts fonctionaires bien sur, mais ils se distinguent surtout par leur formation. bcp soertent d'ecoles et instituts renommes.
z
16 février 2006 17:21
Alximo, d'accord avec toi, surtout en ce qui concerne Sahel, je ne connais pas sa maîtrise du droit international mais ça aurait été utile de nommer quelqu'un d'anglophone, á moins qu'il y ait des raisons derrière la nomination... Pour Terrab, rien à rajouter, l'homme est diplomé de Harvard et ex-chercheur/ex-professeur dans les laboratoires de MIT.


Et bikhir, d'accord avec toi, ce sont tous des technocrates non idéologiques et des gestionnaires qui ont fait leurs preuves, résultats à suivre...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/06 17:22 par zaki7.
a
16 février 2006 18:06
Citation
zaki7 a écrit:
Et bikhir, d'accord avec toi, ce sont tous des technocrates non idéologiques et des gestionnaires qui ont fait leurs preuves, résultats à suivre...

Le problème c´est de choisir ente la technocratie et la démocratie ou bien consillier les 2 systemes.

Miser toujours sur les technocrates est une approche contraire à la démocratie et non viable si le Maroc prône l´ouverture démocratique. a un certain moment il faudra reléguer la gestion des affaires d´etat aux gens issus de formation politiques, sinon la crédibilité du processus démocratique sera mise en question. Deja, l´exécutif marocain est percu comme etant composé de deux gouvernements parallèles : Un "gouvernement technocrate" informel forme de conseillers du roi, qui décide pour les grandes reformes au pays, et un gouvernement formel forme de ministres issues de formation politiques qui exécutent ce que le premier décide!


Il faut se rappeler que la nomination de Driss Jettou comme apolitique et technocrate au poste de premier ministre après les dernières élections, avait fait couler beaucoup d´encre et a masque a un certain degré, le succès des premières élections transparentes au Maroc depuis l´indépendance. La décision royale a été acceptée sous justification qu´il n y avait pas de majorité parlementaire pour former un gouvernement et designer un premier ministre. Pour les élections de 2007, ou on s´attend a une victoire éminente du PJD, la crédibilité du precessus démocratique au royaume sera mise en jeu si un premier ministre ne sera pas désigné de la mojorité.


Certains pro-technocratie arguent que les formations politiques au Maroc manquent de compétences de hauts niveaux pour gérer les choses de l´Etat, mais c´est faux. A mon avis on ne peut pas juger les formations politiques sur ce qu´elles n´ont pas encore fait. Il faut leur donner la chance pour prouver leur compétence dans la gestion des affaires d´Etat, et après le citoyen les jugera sur le leur résultats.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/06 18:06 par alximo.
z
16 février 2006 18:24
les compétences existent même dans les parties, le problème est que les programmes des partis au Maroc sont idéologiques (quand un parti dispose d'un programme...) Un technocrate ou gestionnaire si tu veux est intéréssé par les chiffres et les résultats et non pas par des discussions idéologiques et c'est pour cela que je favorise cette approche. L'idéal aurait voulu qu'il y ait des technocrates et gestionnaires dans les grands partis politiques, malheureusement, un technocrate n'aura pas la patience d'avoir en face de lui un za3im qui réfléchit en slogans.

L'autre raison c'est que l'on a vu ce que l'expérience du tout politique a fait au Maroc pendant des années. Le temps ne permet plus le laxisme, la pression sociale se fait de plus en plus grande et il faut réformer à tout bout de champ. Si ça ne tenait qu'à moi, il faudrait un technocrate à la tête de chaque administration, quelqu'un qui comprenne ce qu'est une obligation de résultats et une optimisation des ressources existantes.

Il suffit de faire le tour des domaines économiques qui se développent et rechercher qui est à la tete de la structure, la majorite écrastante sont des technocrates.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/02/06 18:50 par zaki7.
b
16 février 2006 18:40
il y a des politiciens qui peuvent faire les deux, plus ou moins. hjira par exemple ou elghas meme s'il a un budget des plus maigres. voila deux polticiens qui sont jeunes, extremement motives et qui avancent a coup de chiffres, d'objectifs et meme de vision. il y a aussi nabil benabdallah (pps) qui organise son domaine (medias).

mais il faut dire que pourtant la politique marocaine reste encore dualiste. la majorite des technocrates ne sont pas politises et inversement la majorites des politiciens ne sont pas technocrates. quand je pense a elyazeghi par exemple, voici le genre de politicien je me dis dont le Maroc n'a pas vraiment besoin sur le terrain.

au niveau international la politique est entrain de se technocratiser. les ideologies ont massivement perdu depuis l'effondrement du monde communiste, et ce sont les grande maison de consulting, les grands bureaux d'etude, les methodes scientifiques et rationelles etc. qui prennent le dessus. aucun parti ne peut presenter un programme sans etude. l'ideologie devient comme une cadre ethique global, une sorte de couche meta, un groupe de principes, qui orientent le programme politique, ayant en soi de plus en plus l'allure de projet.

cela est une des raisons pourquoi maintenant tous les partis se ressemblent en europe par exemple, ou pourquoi parfois ceux de la droite proposent des choses qui seraient de la gauche et inversement.

au Maroc la montee de l'islamisme marque un retour en quelque sorte vers l'ideologie et la doctrine, alors que le peuple aussi bien que les elites se depolitisent plutot. nous assistons a ames yeux a une situation interessante a courants dans des directions differentes. il est donc possible qu'on aura des resultats bizarres en 2007, et qui ne s'harmoniseront que la periode apres.

pendant ce temps je trouve que la mise sur ces technocrates est un bon choix. au moins on n'aura pas perdu de temps. jettou etait un choix excellent, parce que justement neutre, bosseur, honnete et interge (a mon avis) et surtout pas dominant. avec lui c'est comme si on avance d'abords, jusqu'a ce que le champs poltique s'organise.

une derniere note, on remarque qu'avec la reforme de la legislation sur les partis le roi reste qd-meme tres interesse par la politique. le fait que c'etait le palais qui poussait et "stressait" les partis pour cette reforme est unpoitn negatif pour la classe politique. elle ne peut se racheter qu'avec une bonne dynamique en 2007



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/06 18:41 par bikhir.
z
16 février 2006 19:14
je ne connais pas hjira mais el gahs, je suis d'accord. Voilà quelqu'un qui avait un ministère avec un manque de moyens latent et il a fait bcp avec peu. Ça reste malheureusement des exceptions. Si les partis se restructuraient et devenaient plus transparents et plus démocratiques, je suis sur que les compétences nationales de tous bords feraient la queue pour participer aux chantiers du pays. Malheureusement encore une fois, les dinosaures ne se bougeront pas à moins que le changement soit "exigé" et encouragé par le palais. D'ici là, rêvons... smiling smiley
b
16 février 2006 20:21
hjira c'est un peu ca par exemple (lis en bas). des chiffres, en progression maitrisee, des objectifs sur lesquels on peut mesurer son action, et une vision realiste.

hors sa jeunesse il a en commun avec elgahs un grand interet pour ce qu'il fait, un grand amour pour la parole et une rhetorique tres enthousiaste.

elgahs est un vrai bidouilleur c'est vrai. le manque de moyen il le tourne en avantage, par exemple l'implication de la sté civile et du tissu associatif dans les projets du pays et par la la fortification des deux cotes.

[www.menara.ma]

habitat: construction de 150 mille logements par an à compter de 2009
(15/2/2006)

Le Maroc ambitionne de construire environ 150 mille logements par an à compter de 2009, a affirmé le ministre chargé de l'habitat et de l'urbanisme, M. Ahmed Toufiq Hjira.

Le Maroc doit aller de l'avant dans le projet de construction de 100 mille logements par an durant les trois prochaines années comme ce fut le cas en 2005, reconsidérer les mécanismes de production et réunir les conditions nécessaires pour parvenir à l'objectif des 150 mille logements par an à compter de 2009, a souligné le ministre dans une déclaration à la MAP, en marge du séminaire sur "l'habitat du plus grand nombre du point de vue social, économique, technique et culturel".

La dynamique que connaît le Maroc en matière d'urbanisme met l'architecte marocain devant un défi de taille, a-t-il dit, rappelant dans ce contexte le programme des villes nouvelles qui seront construites dans les banlieues des grandes agglomérations. Le ministre a déploré la lenteur qui entache l'action du secteur privé pour ce qui est du recours aux nouvelles technologies dans le bâtiment, invitant ses acteurs à s'impliquer dans la politique gouvernementale pour éradiquer définitivement les bidonvilles où logent près de 212 mille familles.
a
17 février 2006 14:13
Citation
bikhir a écrit:
au Maroc la montee de l'islamisme marque un retour en quelque sorte vers l'ideologie et la doctrine, alors que le peuple aussi bien que les elites se depolitisent plutot. nous assistons a ames yeux a une situation interessante a courants dans des directions differentes. il est donc possible qu'on aura des resultats bizarres en 2007, et qui ne s'harmoniseront que la periode apres.

pendant ce temps je trouve que la mise sur ces technocrates est un bon choix. au moins on n'aura pas perdu de temps. jettou etait un choix excellent, parce que justement neutre, bosseur, honnete et interge (a mon avis) et surtout pas dominant. avec lui c'est comme si on avance d'abords, jusqu'a ce que le champs poltique s'organise.


Si des technocrates islamistes (ou a référentiel islamique comme ils aiment se définir) pourront bien gérer les affaires d´Etat avec honnêteté, on ne peut que les encourager. Le PJD turque a fait sortir la Turquie de son marasme politique et économique qui a durer depuis plus d´une décennie, tt en dissipant les craintes de ses allies d´une révolution islamique prétendue a l´avance par ses opposants politiques. Il a reussi, par exemple, a faire avancer le débat de la candidature de son pays a l´UE, que ces predesseurs laiques n´ont pu le faire depuis des decenis.


C´est vrai que les meilleur des approches est d´intégrer les technocrates dans le champs politique, comme cé st le cas dans la plupart des pays démocratiques (surtout en Europe), mais au Maroc c est encore difficile d´arriver a ce but la, pour différentes raisons : La plupart des partis politique ne sont pas transparents et non démocratique dans leur gestion interne (exception fait du PJD!), les vieux za3ims sont toujours a la tête des partis, et Le pouvoir et les autorités méprisent les partis politiques en les dénuant de tt crédibilité, et en même temps on les blâme de ne pas encadrer les jeunes politiquement...c´est un dilemme?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/06 14:14 par alximo.
V
17 février 2006 14:50
juste une petite mini question hors sujet (je vous previens) : pourquoi peace & Love , Nabil9000 , gerbi et autres là ne donnent pas leur point de vue sur ce sujet ?????

sinon pour le remaniement, je trouve que c'est bien fait , à part sahel au nations unis , j'espére qu'il va pas nous faire aussi honte que bennouna , mais il faut quand meme faire attention , un gouvernement composé uniquement de technocrates , c'est pas la meilleur des startagies , ca risquerait de frustrer les parties politiques (qui ne valent rien je dois dire) , de plus les technocrates on souvent un idéalisme qui est vite balayé par les réalités politiques ..... (vous vous rappelez de driss jettou qui voulait visiter al hoceima avant sa majesté , il a vite été remis à sa place ...)


et ...j'attends tjs une intervention de nos cher voisins sur ce remaniement , meme si je dois avouer que ca sera diffciile étant donné que les sites du polisario n'en parle pas .....


amicalement votre winking smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/06 14:50 par Vador.
a
17 février 2006 15:08
incroyable on vas meme porter a l autorité la responsabilité de la non democratie dans la gestion interne des partis.
-et les dirigants de ces partis n ont t il aucune responsabilité eux qui ont faient leurs choux gras en denoncant la dictature du makhzen alors qu eux meme n etait meme pas capable de democratiser un partis fait de militants instruits?

sinon c est le partis qui doit imposé sa credibilité au autorités par son organisation par ces initiatives. il ne merite meme pas le nom de partis si sa credibilité depend de la benediction des autorité .
a
18 février 2006 01:24
Ce n'est pas un remaniement ministériel. Aucun ministre n'a été changé. Pourquoi le sujet s'appel ainsi ?
z
18 février 2006 01:28
ministere de l'interieur...
b
18 février 2006 12:20
ce qu'en dit telquel:

[www.telquel-online.com]

Nominations. Un casting royalement réussi

Neuf nominations, neuf (heureux) coups de théâtre, le mercredi 15 février. Commençons par les ministres. La nomination de Chakib Benmoussa à la tête du ministère de l’Intérieur rappelle bizarrement celle de Driss Jettou, le 19 septembre 2001. Comme à l’époque, c’est un technocrate (celui-ci est en plus un collectionneur de diplômes : Polytechnique, Ponts et Chaussées, MIT, ISCAE) que le roi appelle discrètement à la rescousse, à une année des législatives. La différence est que Benmoussa, jusque là secrétaire général, a eu le temps de prouver au véritable patron “politique” de l’Intérieur, Fouad Ali El
Himma, qu’il avait la rigueur requise pour faire un bon tandem avec lui. Et Mostafa Sahel, ne faisait-il plus l’affaire ? “Il ne faisait plus l’unanimité, surtout”, confie un haut responsable. Il atterrit donc à l’ONU, pour combler un poste d’ambassadeur resté vacant depuis le départ de Mohamed Bennouna à la Cour internationale. Mission expresse : mettre à profit sa connaissance des dessous administratifs de l’affaire du Sahara pour aider au dénouement de l’affaire.

Son confrère, Nabil Benabdellah, a reçu avec stupéfaction l’arrivée de Fayçal Laraïchi à la tête de la Soread 2M. Il en a même balbutié au micro de 2M en commentant ce changement subit. Et pour cause, son protégé, Mustapha Benali, quoique préservant (pour l’instant) son poste de directeur général de la chaîne, n’est plus maître à bord. Si le roi n’a pas mis le ministre de tutelle dans le secret, il a par contre demandé l’avis du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). Ce dernier a plaidé pour “un pôle diversifié et complémentaire” devant aboutir à terme à une holding avec “nomination” d’un président commun aux deux sociétés nationales d’audiovisuel public (SNRT et SOREAD 2M). Mohammed VI n’en attendait pas moins. Il a, donc, tenu compte de l’avis des experts et confié tout de suite à “son” Monsieur audiovisuel, Fayçal Laraïchi, la destinée de tout le pôle public.

Autre surprise de taille, le retour de Mustapha Terrab. Ce cinquantenaire, bardé de diplômes, a claqué la porte de l’Agence nationale de Régulation de télécommunications (ANRT) en 2002, parce que le Palais ne voulait pas le laisser faire son travail avec impartialité. Il y a quelques mois encore, il se plaisait à la Banque mondiale à Washington et voilà qu’il débarque à l’OCP, pour entamer un nouveau cycle de confiance. Son prédécesseur, Mourad Cherif, a été tout aussi surpris par son éviction que son beau-frère, Driss Benhima par sa promotion. Ce dernier, réputé pour ses qualités de “relanceur de projets” est, en effet, promu à la tête de la RAM, en remplacement de Mohamed Berrada, dont on ne connaît pas encore le point de chute.

Que retenir de toutes ces nominations ? Que le roi traque la compétence technique, le dynamisme et le sens de l’éthique. D’ailleurs, même le nouveau wali de Diwan Al Madalim, Mhamed Iraqui, est connu pour être incorruptible. A la bonne heure.
N
19 février 2006 23:00
Il est plus sage de donner son avis sur les actes et non pas sur le remaniement.
i
19 février 2006 23:06
Mustafa Sahel est nomme ambassadeur du royaume auprès des Nations Unis. Est ce que c´est raisonnable de nommer un sécuritaire avec peu d´expérience diplomatique et sans compétences prouvées dans le droit international (a l´inverse de son prédécesseur Mr. Bennouna ) dans un poste très sensible pour le Maroc, surtout en cette periode critique pour le dossier du Sahara? wait & see!

Je trouve cette nomination logique dans une garantie sécuritairesmiling smiley marocaine,auprés des nations unis"d'amérique"smiling smiley
b
19 février 2006 23:25
quand on n'a rien a dire ...

Citation
Nabil9000 a écrit:
Il est plus sage de donner son avis sur les actes et non pas sur le remaniement.
a
22 février 2006 16:30
On en parle encore...

Un article de Jeune Afrique, qui parle de la vraie fin de l´ere Basri avec la nomination du nouveau ministre de l´iterieur, des profils des nouveaux technocrate du pays, mais aussi une remarque imortante (lire la fin de l´article) qui concerne le debat entre la technocratie et la poltique.

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La vraie fin de l’ère Basri
22.02.2006 | 14h24
Plus qu’un changement de génération, le train de nominations auquel a procédé le roi Mohammed VI illustre la volonté de rompre définitivement avec de mauvaises habitudes.
Le changement est d’abord un changement de génération. Ainsi peut-on résumer la doctrine Mohammed VI, ni exprimée ni expliquée par le successeur de Hassan II, mais constamment à l’œuvre dans les nominations successives qui jalonnent le nouveau règne depuis six ans. Les hommes (et les femmes quand elles existent…) appelés à des postes dans la haute administration et les secteurs clés de l’économie correspondent systématiquement à un profil précis : ils sont issus de tous les milieux (et non d’une région ou d’une catégorie sociale), ont à peu près l’âge du roi (42 ans), ont reçu une excellente formation (souvent Écoles des ponts et chaussées, Polytechnique, Massachusetts Institute of Technology, MIT) et ont déjà fait leurs preuves dans leur domaine. Parfois installés en Europe ou aux États-Unis, ils abandonnent des situations confortables pour répondre aux sollicitations du pays.

Le dernier train de nominations auquel a procédé Mohammed VI, le 15 février, illustre encore cette doctrine et lui donne plus d’ampleur. Parmi les promus, certains sont connus. On peut citer Driss Benhima, 52 ans, École des mines, Ponts et Chaussées, qui prend les rênes de la RAM (Royal Air Maroc). Autre grosse pointure, Mostafa Terrab, 51 ans, Ponts et Chaussées, MIT, quitte la Banque mondiale pour diriger l’Office chérifien des phosphates (OCP). Faïçal Laraïchi, 47 ans, Stanford University, est à la tête du holding qui coiffe les deux chaînes de télévision, créé en prévision de l’ouverture programmée du paysage audiovisuel. D’autres apparaissent pour la première fois sous les feux de la rampe, tels Younès Maamar, la quarantaine, qui s’éloigne, lui aussi, de la Banque mondiale pour prendre la tête de l’Office national de l’électricité (ONE), ou encore Fouad Brini, 43 ans, ingénieur issu du privé (Bull France et Bull Maroc), qui prend en charge l’Agence de développement du Nord (ADN)…

Mais il est clair que c’est l’arrivée de Chakib Ben Moussa à la tête du ministère de l’Intérieur qui fait l’événement. À vrai dire, il était déjà dans la place puisqu’il occupait le poste névralgique de secrétaire général du même ministère. Sa désignation en décembre 2002 avait surpris. Cet ingénieur, disait-on, avait davantage le profil requis pour la gestion des choses que pour le gouvernement des hommes. Mais on découvre aujourd’hui qu’elle constituait les prémices d’une transformation en profondeur d’un ministère qui, de par ses objectifs et son fonctionnement, ne devra plus être ce qu’il était. Pour tout dire, Chakib Ben Moussa à l’Intérieur marque la vraie fin de l’ère Driss Basri. Indéboulonnable au temps de Hassan II, celui qui fut ministre pendant vingt-cinq ans (de 1974 à 1999) avait fait de ce département « la mère » de tous les ministères. Non seulement il cumulait l’Information, mais il phagocytait plusieurs secteurs (Finances, Agriculture, Éducation, etc.) et faisait office de véritable Premier ministre.

Mohammed VI a succédé à son père le 23 juillet 1999, mais c’est en renvoyant Driss Basri, le 9 novembre 1999, qu’il a pris pleinement le pouvoir. En l’espace de six ans, Chakib Ben Moussa est le quatrième titulaire de ce poste. C’est dire l’importance de la fonction et le pragmatisme qui caractérise la recherche de l’homme idoine. Le premier successeur de Basri, Ahmed Midaoui, a fait long feu : erreur de casting. Le deuxième est Driss Jettou, sorti par le haut pour devenir Premier ministre. Il avait tout fait pour laisser la fonction à son « compatriote » d’El-Jadida : Mostafa Sahel. Avec Chakib Ben Moussa, la recherche tâtonnante semble achevée. Tout indique qu’on a enfin trouvé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

Ponts et Chaussées, Polytechnique, MIT, le nouveau ministre de l’Intérieur, 48 ans, a derrière lui une carrière riche et variée dans le privé et le public. Professeur au MIT, plus jeune directeur des routes à l’Équipement, président de la zone franche de Tanger, directeur des Brasseries du Maroc… secrétaire général auprès du Premier ministre Abdelatif Filali en 1995, il échut en héritage à Abderrahmane Youssoufi, le chef du gouvernement d’alternance. Son intégrité et sa connaissance des dossiers le destinaient à porter un concours précieux au Premier ministre socialiste. Mais l’entourage de ce dernier, brouillon et accapareur, en décida autrement…

Tous ceux qui l’ont vu à l’œuvre dans les ministères ou les entreprises sont formels : Chakib Ben Moussa n’est pas seulement un fort en thème. Rigoureux, bûcheur, policé, calme, il a toutes les qualités d’un grand commis de l’État. Sous son autorité, le ministère de l’Intérieur pourra rompre définitivement avec les mauvaises habitudes de l’époque Basri, et surtout mettre ses ressources, qui ne sont pas négligeables, au service d’une politique hardie de décentralisation et de modernisation. Avec ce ministère rénové, l’Initiative nationale de développement humain (INDH), l’un des grands desseins du règne, trouvera un instrument privilégié d’efficacité et d’accélération.

Il y a donc un nouveau ministre de l’Intérieur, lequel est toujours flanqué d’un ministre délégué, en l’occurrence Fouad Ali el-Himma, ancien condisciple du roi et l’un de ses plus proches collaborateurs. Comment fonctionnera au sommet le tandem ? Ici, la question paraît plus théorique que réelle. Car d’entrée de jeu les rôles semblent mieux définis que jamais : la gestion, l’administration relèvent du ministre ; les affaires politiques et la sécurité, du ministre délégué. « En vérité, Ben Moussa continuera à faire ce qu’il faisait comme secrétaire général du ministère, explique un observateur. Il ne le fera plus sous l’autorité, au demeurant factice, d’un autre… » et d’ajouter : « L’événement, c’est finalement le départ de Sahel… »

L’explication de la nomination de ce dernier à l’ambassade auprès de l’ONU à New York ne fait pas mystère. On prête au Maroc l’intention de prendre une initiative sur l’affaire du Sahara, susceptible sinon de mettre fin au conflit, du moins d’embarrasser ses adversaires. Il s’agit de l’instauration d’un régime d’autonomie dans les provinces du Sud (Sahara occidental) qui serait généralisé par la suite à l’ensemble du royaume. Cette évolution devant faire l’objet d’un plan présenté à l’ONU, qui mieux que l’ancien ministre de l’Intérieur pourra le défendre ?

Curieusement, tous ces changements, dont la désignation d’un nouveau ministre de l’Intérieur, se sont déroulés en l’absence du Premier ministre Driss Jettou. Plus curieux encore : nul ne s’en est offusqué ni l’a même relevé. Ce qui serait une incongruité ailleurs paraît ici dans l’ordre des choses : c’est le roi qui trace les grandes orientations, procède à toutes les nominations, et le ministère de l’Intérieur, comme tous les ministères de souveraineté, relève de son domaine réservé. On explique que pour être discret Driss Jettou n’en a pas moins de mérites reconnus de plus en plus par tout le monde. « Il s’occupe de la gestion quotidienne du pays, ce qui n’est pas rien. »

En annonçant la nomination d’un nouveau ministre de l’Intérieur, avec son portrait seul à la une, le quotidien indépendant Al-Ahdath Al-Maghribia a publié une chronique dans une rubrique intitulée « Sous ma responsabilité ». Citant Joseph Stiglitz, le Prix Nobel d’Économie, qui compare les technocrates à ces pilotes de guerre qui jettent des tonnes de bombes sans se préoccuper de leurs conséquences au sol, l’auteur s’interroge : « Où est le gouvernement politique ? Où est l’alternance ? » Maroc Soir, proche du Palais, met en vedette le roi recevant le ministre de l’Intérieur sous le titre : « Un nouveau souffle pour l’administration ». Une question essentielle se pose aujourd’hui au Maroc : comment éviter les dérives de la technocratie ? Autre question, non moins essentielle : comment rendre à la politique ses lettres de noblesse et la concilier avec les obligations de résultat et l’efficacité ? Le débat est à peine esquissé. Quelles qu’en soient les conclusions, une chose est sûre, il se déroulera dans une totale liberté.

Hamid Barrada
Source : Jeune Afrique
J
22 février 2006 17:05
Bonjour,
c'est vrai que ce genre d'article confirme l'espoir que nous avons tous pour le Maroc. Pour l'aspect technocrate vs politique, je me demande s'il est important aujourd'hui. C'est vrai que dans une démocratie, le personnel politique (élus, militants, etc ...) a un rôle à jouer. Mais vu l'état lamenentable de nos partis ...

Jihad
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