Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Réconciliation peut être avec le Rif
A
6 mai 2005 19:55
AL HOCEIMA, Maroc (AP) -- La population berbère du Rif, région montagneuse et traditionnellement rebelle au pouvoir de Rabat, était invitée mardi soir à témoigner de l'arbitraire de l'Etat marocain à son encontre, dans le cadre d'un processus de «réconciliation» nationale.
A l'initiative de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), une dizaine de Rifains victimes ou parents de victimes ont témoigné à Al Hoceima (600 km au nord-est de Rabat) de la terrible répression en 1959 de la révolte d'inspiration républicaine qui avait suivi l'indépendance du Royaume en 1956. Ces témoignages publics devaient être théoriquement retransmis par la télévision marocaine.
L'audition a démarré avec plusieurs heures de retard en raison de la présence de plusieurs dizaines de militants de la cause berbère qui ont scandé des slogans identitaires et hostiles aux limites de la mission de l'IER. «Le Rif ne vous appartient pas!», «les tortionnaires devant la justice!», «non à cette opération de marketing!», ont repris en choeur les militants rifains obligeant les membres de l'IER à faire évacuer la salle et à reporter de cinq heures les auditions des victimes.
«C'est l'apprentissage difficile de la démocratie», a déclaré à l'agence Associated Press (AP) Driss el Yazami, membre de l'IER et de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).
L'écrasement militaire de cette rébellion, qui avait fait entre 5.000 et 8.000 morts, avait été menée par le prince Moulay Hassan, fils du sultan Mohammed V. Celui qui fut intronisé en 1961 sous le nom de Hassan II avait été assisté dans cette répression par le colonel Mohamed Oufkir qui devait devenir l'homme lige du futur souverain.
Plusieurs témoignages font également état de «viols collectifs» tandis que ce soulèvement sanglant avait marqué un long divorce entre le pouvoir central et le Rif, une région enclavée et ignorée par les projets de développement du Palais royal jusqu'à la mort de Hassan II et l'intronisation de son fils Mohammed VI en 1999.
Mise en place en 2004 par Mohammed VI, pour «réconcilier les Marocains avec leur histoire», l'IER, dirigée par l'ancien dissident Driss Benzekri, a déjà organisé une demi-douzaine d'auditions publiques depuis décembre 2004.
«Ces auditions sont particulières car, en plus des témoignages des violences subies, elles visent à réintégrer les populations rifaines dans la communauté nationale marocaine» a déclaré à l'agence AP Driss el Yazami.
Cette initiative de témoignage de victimes de l'arbitraire d'Etat, accompagnée d'une indemnisation financière, est inédite dans le monde arabo-musulman. Elle a été saluée à ce titre par plusieurs capitales occidentales (Washington, Paris, Londres et Madrid) alors que le Maroc est engagé dans «un authentique processus de démocratisation», selon Mohammed VI. AP
k
7 mai 2005 12:08
Je cite:
«Le Rif ne vous appartient pas!»

Le loup est dans la bergerie.
A
7 mai 2005 12:19
Voila une citation qui aurait mériterée d'être retenue, si elle était plustôt destinée aux tortionnaires et non aux victimes !!


Tu auras peut être plus de chance dans l'élection du bachelor sur général !
c
7 mai 2005 12:39
bien dit amar
k
7 mai 2005 13:35
Si c’était un message destiné aux seuls tortionnaires je n’aurais aucun mal à l’accepter, mais de là à accepter des racistes aux idées mêlées de haine venir perturber les travaux d’une commission sensée mettre la lumière sur les crimes des tortionnaires je ne peux l’accepter.
Le congrès mondial amazigh est une organisation criminelle et extrémiste qui prône la ségrégation raciale.

 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook