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Les recommandations mineure
I
25 octobre 2006 13:51
salam alaykoum,



La recommandation mineure



14 août 2006 Sounna


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Question de Abou Al-Quassim Al-Maghribi


premiere partie



Le cheikh de l’islam, l’imam, l’héritier des prédécesseurs (as-salaf), le modèle des successeurs [1](al-khalaf), le plus savant de ceux que j’ai rencontré dans les pays de l’orient et de l’occident : Taquiyou ad-din Abou Al-Abass "Ahmed Ibn taymiyyah", a eu la bonté de me recommander ce qui (me permettra) de suivre sur lequel je puisse me baser en ce qui est de la science du hadith et également dans le domaine des autres sciences religieuses, et d’attirer mon intention sur le meilleur des œuvres pieuses après ce qui est obligatoire, et qu’il me mette en évidence ce qui est le plus profitable parmi les moyens de subsistance, puis que tout ceci soit de manière résumée et concise, qu’Allah, Le très Haut, le protége, et que le salut du Très Généreux soit sur lui, ainsi que sa miséricorde et ses bénédictions.


⇒ Il (Ibn Taymiyyah) répondit alors : "La louange est pour Allah seigneur des mondes. Pour ce qui est de la recommandation, alors sache qu’il n’y a pas de recommandation plus bénéfique que celle d’Allah et de son messager, pour celui qui l’appréhende et s’y conforme, Le Très Haut a dit :


"Nous avons certes enjoint à ceux auxquels avant vous le Livre fut donné, tout comme à vous-mêmes ‹Craignez Allah !›" [2]


Et le prophète (Sal Allah alayhi wa salam), a recommandé Mou`adh lorsqu’il l’envoya au Yémen, il lui dit alors : "Oh Mou`adh : Crains Allah ou que tu sois, et fais suivre les mauvaises actions par les bonnes actions, elles les effacent, et comporte toi avec les gens d’un comportement vertueux" [3]. Mou`adh occupait auprès du prophète (Sal Allah alayhi wa salam) un rang élevé, il lui avait dit : "Oh Mou`adh, par Allah, je t’aime" [4] et il le plaçait derrière sa monture [5]. Il a été rapporté à son sujet : "qu’il est le plus savant de la communauté en ce qui concerne le licite et l’illicite" [6] et "qu’il sera ressuscité devant les savants d’un pas" [7]. Parmi son mérite, le prophète (Sal Allah alayhi wa salam) l’envoya comme transmetteur de sa parole, prêcheur, enseignant, mufti et juge auprès des gens du Yémen.


Il le comparait à Ibrahim (Abraham) l’ami proche d’Allah, que la paix soit sur lui, et Ibrahim était un imam pour les gens. Ibn Mass`oud, qu’Allah l’agrée, disait : "Mou`adh est une communauté, adorateur permanent d`Allah, un pur monothéiste et il n`était pas des polythéistes" ; le comparant ainsi à Ibrahim.

Ensuite, il (le prophète) (Sal Allah alayhi wa salam) lui a recommandé cette recommandation, ce qui nous enseigne qu`elle est globale et qu’elle est bel et bien ainsi pour celui qui la comprend. Et avec cela, elle est l’explication de la recommandation coranique. Son aspect global s`explique par le fait que l`adorateur d’Allah doit s’acquitter de deux droits :


Le droit d’Allah, soit-il exalté.
Le droit de ses serviteurs.


Le droit qui est en sa faveur (Allah), sera en partie impérativement incomplet, ceci advient par le délaissement d’une obligation ou l’accomplissement d’une interdiction. Le prophète (Sal Allah alayhi wa salam) dit : "Crains Allah ou que tu sois" cette parole a un sens global, puis dans l’expression "ou que tu sois" on trouve la concrétisation du besoin de l’homme qu’il a de la crainte (d’Allah) que ce soit dans l’intimité ou publiquement. Puis il (Sal Allah alayhi wa salam) dit : "Et fais suivre les mauvaises actions par les bonnes actions, elles les effacent", le docteur, lorsque le malade absorbe une substance nocive, lui prescrit ce qui le guérit. Le péché est pour l’homme une chose prédestinée. La personne clairvoyante est celle qui accomplit continuellement des bonnes actions afin qu’elles effacent ses mauvaises actions.


Le terme "mauvaises actions" est (dans le hadith) cité avant (le terme "bonnes actions"winking smiley, il est mis en avant et même si c’est un complément d’objet direct car ce qui est voulu (par le sens du hadith) c’est l’effacement des mauvaises actions, non l’accomplissement des bonnes actions. Cela rentre donc (quant au sens) dans la lignée de la parole prophétique concernant l’urine du bédouin : "videz sur elle (l’urine) un récipient rempli d’eau" [8].


Il incombe que les bonnes actions soient de même nature que les mauvaises actions, car l’effacement en est que plus accentué. Les conséquences des péchés sont éliminées par certaines choses [9]


1. Le repentir [10] (at-tawba)


2. La demande de pardon sans repentir. Allah peut certes, dans ce cas, lui pardonner répondant ainsi à son invocation et même s’il ne s’est pas repenti. Et si le repentir et la demande de pardon sont regroupés alors cela est parfait.


3. Les bonnes œuvres qui expient (les péchés) : soit ces expiations sont déterminées (par la loi) comme ce que doit expié celui qui a un rapport sexuel durant la journée du mois de ramadan ou comme ce que doit expié celui qui s’est engagé, de par une formule [11]


, de s’abstenir d’avoir un rapport sexuel avec son épouse, comme ce que doit expié celui qui accomplit certaines interdictions durant le pèlerinage ou délaisse certaines obligations, ou celui qui tue un gibier (durant l’état de sacralisation). Cela doit être expié par des expiations déterminées qui sont de quatre espèces :


Le sacrifice animal (al-hadî).
L’affranchissement d’un esclave (al-`itqou).
L’aumône.
Le jeûne.


Quant aux actes expiatoires globales comme l`a dit Houdhaifa à Omar : "L’épreuve de l`homme liée à sa famille, à ses biens, à son enfant est expiée par la prière, le jeune, l`aumône, la recommandation du bien et l`interdiction du mal". Le coran et les hadiths authentiques indiquent cela en ce qui concerne les cinq prières, la prière du vendredi, le jeûne, le pèlerinage et le reste des actes dont on dit à leur sujet : "Celui qui dit cela et accomplit ceci, il lui sera pardonné ou il lui sera pardonné ses péchés antérieures". Ils (les textes) sont nombreux pour celui qui cherche dans les sounans et plus particulièrement ce qui a été rédigé (sous le thème) des "actes méritoires".


Sache que la préoccupation de cela est ce dont l’homme a le plus besoin, car l’homme, lorsqu’il atteint l’âge de la puberté et particulièrement dans notre époque et ce qui y ressemble, qui sont des époques de décadence qui ressemblent, sous certains aspects à l’époque de l’ignorance (préislamique). L’homme qui grandit entouré de gens de science et de religion, il se peut qu’il soit souillé de ce qui est propre à l’époque de l’ignorance de plusieurs choses, alors que dire d’un autre que lui !?


Dans les deux authentiques, d`après le prophète, (Sal Allah alayhi wa salam), qui dit dans ce hadith qui nous est rapporté par Abou Sa`id, qu’Allah l’agrée : "Vous suivrez les faits et gestes de ceux qui vous ont précédé leur ressemblant comme se ressemble la plume d’une flèche avec une identique à elle, et jusqu’au point ou s’ils rentreraient dans le trou d’un lézard vous y seriez rentrés. Ils (les compagnons) dirent : "O prophète d’Allah ! Les juifs et les chrétiens ? Il dit : "qui d’autre (qu’eux) ?" [12]


Cette information (le contenu du hadith) est confirmée par la parole d’Allah, Le Très Haut :


"Ils jouirent de leur lot [en ce monde] et vous avez joui de votre lot comme ont joui vos prédécesseurs de leur lot. Et vous avez discuté à tort et à travers comme ce qu’ils avaient discuté" [13]


Ce hadith possède des versions différentes d’autres rapporteurs parmi les compagnons [14] qui se trouvent parmi les (hadiths) authentiques et les acceptables (hissane) [15].


Ce point (la similitude) est présent chez certaines personnes de la religion ayant un statut particulier [16], comme l’a dit plus d’un d’entre les prédécesseurs, et parmi eux Ibn `Ouyaynah [17], car certaines personnes qui appartiennent à la science se sont vus éprouvés par ce qui est propre aux caractéristiques des juifs, et certaines personnes qui appartiennent à la religion [18] se sont vus éprouvés par ce qui est propre aux caractéristiques des chrétiens.


Et ceci est observé par celui qui a une (saine) compréhension de la religion avec laquelle Allah a envoyé Mohammed, (Sal Allah alayhi wa salam), puis qui la compare à la situation des gens.


Et si cela est ainsi, alors celui dont Allah a ouvert sa poitrine à l’islam et qui par conséquent est sur la lumière de son seigneur et qui après avoir été mort est enfin revivifié [19] par Allah qui lui octroie une lumière avec laquelle il (guide) ses pas parmi les gens, s’apercevra de manière inéluctable des états (présents dans cette communauté) propre à la période de l’ignorance et de la voie des deux communautés : ceux qui ont encouru la colère d’Allah et les égarés : les juifs et les chrétiens, il se rendra même compte qu’il est touché lui-même par certains (de ses états).


Ce qui est le plus profitable pour les gens particuliers (de science) et le commun des musulmans, la science qui leur permet de purifier leurs âmes des perditions et qui est de faire suivre les mauvaises actions par les bonnes actions. Les bonnes actions sont tout ce qu’Allah appelle à (exécuter) par l’intermédiaire de la langue du sceau des envoyés et qui concerne les œuvres, les mœurs, les caractères louables (à suivre…).




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[1] Le terme khalaf est un antonyme du terme salaf, ce sont ceux qui ont succédé aux pieux prédécesseurs, qui sont venu après eux temporellement. Le cheikh est donc un modèle pour eux car il a hérité de leur science authentique en conformité avec les bases du coran et de la sunna.

[2] Sourate Les femmes – verset 131

[3] Hadith acceptable (Hassan) : rapporté par Ahmed et Tirmidhi et authentifié par Al-Albani dans le sahih al-djaami` (hadith 97).


[4] Rapporté par Ahmed, Abou Dawoud, A-Nassai et autres, et authentifié par Al-Albani dans sahih al djaami` (hadith 7969). (NDT)


[5] D’après le célèbre hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim ou le prophète (sal Allah alayhi wa salam) ; a enseigné à Mou`adh le droit d’Allah sur ses créatures et qui est donc la base de cette religion : L’unicité (at-tawhid). (NDT)


[6] Rapporté par Abou Nou`aim dans son livre hiliyatou al-awliya et authentifié par Al-Albani dans a-silsilatou as-sahihah (hadith 1436). (NDT)


[7] Rapporté par Abou Nou`aim dans son livre hiliyatou al-awliya et A-Tabari et Ibn Sa`d et authentifié par Al-Albani dans a-silsilatou as-sahihah (hadith 1091).


[8] Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.


[9] C’est ce qu’on appelle "ce qui empêche l’exécution de la menace", elles sont aux nombres de dix comme nous le rappelle le cheikh, lui-même, dans madjmou` al-fatawa (10/45, 46). Elles sont (en résumé) :


le repentir.
la demande de pardon.
les bonnes actions expiatoires.
l’invocation faite par les croyants pour leurs frères qu’ils soient vivants ou morts.
ce que les croyant offrent à leurs frères (vivants ou morts) comme actions pieuses (comme faire une aumône pour lui ou accomplir un pèlerinage en sa faveur etc..)
l’intercession du prophète (Sal Allah alayhi wa salam) le jour du jugement (et l’intercession des intercesseurs de manière plus générale).
l’épreuve des malheurs qui atteint l’homme de son vivant et qui ont pour résultat l’effacement des péchés.
le châtiment de la tombe
les dures situations que vivent les croyants durant le jour du jugement (comme le passage sur la passerelle, les comptes rendus entre les hommes etc…)
la miséricorde du plus clément des miséricordieux. :


[10] L’une des meilleures définitions du repentir est celle de Ibn al-Quayim (madaridjou as-salikine 1/99) : "Le repentir est, dans sa réalité, le regret de ce qui a précédé dans le temps passé, se débarrasser (du péché) dans le temps présent, la détermination de ne plus y revenir dans le temps futur". Si le péché est relié à une injustice envers l`homme, alors cette injustice devra être réparée dans la mesure du possible pour que ce repentir soit accepté.


[11] Qui est de dire : "elle (mon épouse) est par rapport à moi comme le dos de ma mère". Cette formule a pour signification l’engagement à ne pas s’approcher de sa femme, c’est à dire s’abstenir de tout rapport sexuel et même, pour certains savants comme Abou Hanifa et Malik, s’abstenir de toute jouissance que ce soit un rapport sexuel ou non, jusqu’à que la personne expie. Après l’expiation l’homme peut donc de nouveau entretenir des rapports avec sa femme. C`est ce que l’on appelle "a-zhihar", ceci n’est donc pas considéré comme un divorce (contrairement à l’époque préislamique), il suffit donc d’expier pour annuler cet engagement, l’expiation de cela est citée dans les versets suivants :

"Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères, puis reviennent sur ce qu’ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant de n`avoir aucun contact [conjugal] avec leur femme. C’est ce dont on vous exhorte. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Mais celui qui n’en trouve pas les moyens doit jeûner alors deux mois consécutifs avant de n`avoir aucun contact [conjugal] avec sa femme. Mais s’il ne peut le faire non plus, alors qu’il nourrisse soixante pauvres. Cela, pour que vous croyiez en Allah et en Son messager. Voilà les limites imposées par Allah. Et les mécréants auront un châtiment douloureux." (Sourate La discussion ; verset 3 et 4).


[12] Ce hadith se trouve dans les deux authentiques (Al-Boukhari et Mouslim) et cette version ou est cité le terme qoudha qui est : les plumes d`oiseaux qui se trouvent en fin de la flèche, se trouve dans le mousnad de l`imam Ahmed.


[13] Sourate Le repentir ; verset 69


[14] Ce terme qui est au pluriel : chawahid et dont le singulier est : chaahid, signifie dans les règles conventionnelles du hadith : un hadith qui témoigne d’un autre quant à sa signification et son sens mais dont la version est, dans les cas les plus fréquents, différentes et dont le rapporteur de parmi les compagnons est différent également.


[15] "Hissane" est le pluriel de hassan et qui désigne le degré d’authenticité du hadith comme cela est connu dans les règles conventionnelles du hadith, donc le cheikh veut dire par ceci que ce qui témoigne de ce qu’il nous a informé se traduit par des hadiths authentiques en degré ou acceptables, et le tout est pris en compte par les gens du hadith et de la jurisprudence et représente une preuve législative dans le dogme et la jurisprudence.


[16] Le cheikh désigne par le terme "al-khassah" les gens de science et du prêche car il ont une positon par rapport à la religion qui est différente du commun des musulmans de par leur science, leur responsabilité, leur compréhension, leur apport etc…


[17] Il est le grand rapporteur de hadith, le mouhadith du hijaz en son temps : Soufiane ibnou `Ouyayna ibnou abi `imrane, il est né à Koufa en l’an 107 de l’hégire et mort à la Mecque en l`an 198. Il fait partie des rapporteurs des deux cheikhs (Al-Boukhari et Mouslim). Sa parole, comme cela est rapporté dans a-tabaqate al-koubra (1 – 67,68) de Ibn Sa`d est la suivante : "Ceux qui ont dévié de nos savants ont une similitude avec les juifs et ceux qui ont dévié de nos ascètes ont une similitude avec les chrétiens".


[18] Par ce terme "religion" le cheikh veut dire : ceux qui sont des gens de l’adoration mais dont l’adoration est basée sur l’ignorance comme c’est le cas des chrétiens et ceci est en accord avec la parole de Ibn `Ouyayna lorsqu’il cite les ascètes, et l`exemple de ce genre de personnes dans la communauté musulmane : les soufis.


[19] Ici, la mort est celle du coeur, de l’âme. Cette mort est traduit par l’absence de la guidance d’Allah et de sa lumière.


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25 octobre 2006 19:09
salam alaykoum,


Voici la 2ème partie.


La recommandation mineure (2ième partie)



3 octobre 2006 Sounna

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Deuxieme partie


Le cheikh de l`islam a dit :



" Ce que tu as demandé en ce qui concerne les meilleures actions après les obligations : ceci diffère en fonction des catégories de gens pour ce qui est propre à leur capacité et leur emploi du temps, il n’est donc pas possible de donner une réponse complète et détaillée correspondante à tous (à la fois).


Mais ce qui fait pratiquement unanimité [1] chez les savants qui ont la science en Allah et en son ordre [2] : le constant rappel (dhikr) d’Allah est la meilleure occupation du serviteur de manière générale et c’est ainsi que le hadith de Abou Hourraira rapporté par Mouslim l`indique : " Ceux qui se sont distingués (des autres) (les) ont devancé "Qui sont ceux qui se sont distingués (al-moufarridoune) Ô Prophète d`Allah ? Ceux qui se rappellent beaucoup Allah et celles qui s’en rappellent" .


Et également ce qu’a rapporté Abou Dawoud [3] d’après Abou Dardaa, qu’Allah l’agrée, le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a dit : Ne vous indiquerai-je pas le meilleur de vos actes et le plus pure auprès de votre souverain, le plus élevé en degré, et meilleur pour vous que de donner de l’or et de l’argent, et mieux que de rencontrer vos ennemis, au moment ou vous frappez leur cous et ou ils frappent vos cous [4]" Ils dirent "Bien entendu Ô envoyé d’Allah !" Il dit : "le rappel (dhikr) d`Allah".


Les preuves du coran, de la foi, de ce que nous observons, de ce dont nous avons information et de ce que nous méditons sont, à propos de cela, nombreuses.



Et le moins que puisse faire le serviteur est qu’il cite de manière constante les invocations héritées de l’enseignant du bien et l’imam des pieux (c'est a dire Muhammad sal Allah alayhi wa salam ), que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, comme les invocations prononcées à une heure précise comme le début de la journée et à sa fin, au moment de se coucher dans son lit, au moment de se réveiller de son sommeil, après les prières, et comme les invocations restreintes [5] comme ce que l’on dit au moment de manger, de boire, de s’habiller, d’avoir un rapport sexuel, au moment de rentrer dans une habitation ou dans la mosquée ou dans les toilettes et au moment de sortir de ces endroits-ci, au moment (de la présence) de la pluie, du tonnerre et bien d’autres encore. Il a certes été composé des livres (à ce sujet) intitulés : "les oeuvres de la journée et de la nuit" [6].



Puis, être assidu au rappel général (d`Allah) et le meilleur : "Il n’y a pas de divinité méritant l’adoration si ce n’est Allah"


Dans certaines situations qui se présentent le reste du rappel comme : "pureté à Allah et la louange à Allah et Allah est le plus grand et il n’y a pas force et pas de puissance sinon en Allah"


est (dans ces cas) meilleur.



Puis il faut savoir que tout ce que la langue prononce et tout ce que le cœur œuvre [7] de ce qui rapproche d’Allah comme l’apprentissage de la science et de son enseignement, comme la recommandation du bien et l’interdiction du mal, (tout) ceci fait partie du rappel d’Allah. C’est donc pour cela que celui dont l’activité est l’apprentissage de la science utile, et ceci après l’accomplissement des obligations, ou s’assoit dans des cercles ou l’on apprend la religion ou qu’il enseigne ce qu’Allah et son prophète ont nommé fiqh, tout ceci est également du meilleur rappel d’Allah.Et donc, d’après ce qui a précédé, si tu observes avec précision, (tu t’apercevras) qu’il n y a pas une grande différence entre les premiers (les prédécesseurs) dans leur parole concernant le meilleur des actes.



Le serviteur dont l’affaire lui est confuse devra consulter (son seigneur) par la consultation légiférée, et personne n’a regretté d’avoir consulté Allah, Le Très Haut. Et qu’il redouble de cela (la consultation) et des invocations, car cela est la clé de tous les biens. Et qu’il ne s’empresse pas en disant : "j’ai invoqué (Allah) et sans même une réponse (à ma requête)", puis qu’il cherche les heures propices comme la fin de la nuit, après les prières, au moment de l’appel à la prière, au moment de la tombée de la pluie etc…



Pour ce qui est des moyens de subsistance les plus profitables, alors avoir la pleine confiance en Allah (tawakkoul) et être totalement sûr qu’il nous suffit dans cela, et avoir la meilleure des pensées envers lui. Car il incombe à celui qui est préoccupé par ce qui est de sa subsistance qu’il s’en remette à Allah et qu’il l’invoque, comme il, pureté à Lui, l’a dit dans ce qui est rapporté de son prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) : "Vous êtes tous affamés sauf celui que je nourris alors demandez moi votre subsistance je vous nourrirai, Ô mes serviteurs, vous êtes tous dénudés sauf celui que je vêtit alors demandez moi vos vêtements je vous vêtirai" [8] et selon ce qui est rapporté par Tirmidhi d’après Anas, qu`Allah l’agrée, Il dit que le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a dit : " Que chacun de vous demande à son seigneur tous ses besoins jusqu`à la lanière de sa sandale lorsqu’elle se coupe, s’il ne facilite point cela alors ce ne sera point facilité" [9]. Allah a certes dit dans son livre :


"Et demandez à Allah de Sa grâce" [10]


Et, pureté à Lui a dit :


"Puis quand la Salat est terminée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez de la grâce d’Allah" [11]



Et ceci (la recherche de la faveur d’Allah), même si c’est à propos de la prière du vendredi, sa signification est également présente dans l’ensemble des prières, et c’est pour cela, et Allah est plus savant, que le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a ordonné celui qui rentre dans la mosquée de dire : " Ô mon seigneur, ouvre moi les portes de ta miséricorde"



et au moment d’en sortir de dire : " Ô mon seigneur, je te demande de par ta grâce" [12]


. certes, le khalil (Ibrahim "Abraham"winking smiley, que la paix soit sur lui a dit :


"Recherchez votre subsistance auprès d’Allah. Adorez-Le et soyez-Lui reconnaissants" [13]


Ceci est un ordre et l’ordre implique l’obligation, donc la demande d’aide d`Allah et de s’en remettre à lui en ce qui concerne la subsistance et autre est un très grand fondement.



Puis il incombe à l’homme de prendre l’argent avec une bonté, générosité d’âme (avec indifférence), afin que la bénédiction y soit présente, et il ne la prend pas avec démesure et avidité. Bien au contraire, l’argent doit être auprès de lui comme le rang des toilettes [14] : Il en a certes besoin mais sans que cela n’occupe une place dans son cœur, et que sa démarche envers cela (l’argent) soit comme la démarche qu’il entreprend pour réparer les toilettes. Et dans le hadith élevé au prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) et rapporté par Tirmidhi [15] et d’autres : "Celui dont la vie d’ici-bas devient sa préoccupation la plus importante, alors Allah dispersera ses affaires et disséminera ses biens [16], et il n’obtiendra de cette vie d’ici-bas uniquement ce qui lui a été prescrit. Celui dont la vie de l’au-delà devient sa préoccupation la plus importante, Allah rassemblera pour lui ses affaires et placera la prospérité dans son cœur et cette vie d’ici-bas lui viendra malgré elle".


Certains prédécesseurs disaient : "Toi tu as besoin de la vie d’ici-bas et tu as plus besoin de ta part de l’au-delà, donc si tu débutes par ta part dans l’au-delà, elle passera par ta part dans cette vie d’ici-bas alors elle s’agencera parfaitement". Allah, Le Très Haut a dit :


"Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. Je ne cherche pas d’eux une subsistance ; et Je ne veux pas qu’ils me nourrissent. 58. En vérité, c’est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l’Inébranlable"
[17]


Pour ce qui est de designer une activité bénéfique par rapport à une autre dans le domaine de l’industrie, du commerce, de la maçonnerie, de l’agriculture ou autre, alors ceci diffère d’une personne à une personne et je ne connais pas dans cela une chose ayant un caractère général, mais s`il apparaît devant une personne une orientation, alors qu`il consulte Allah, Le Très Haut, à ce sujet par le biais de la consultation acquise de l`enseignant du bien r car il s`y trouve une bénédiction dont on ne peut se faire une idée. Puis (en fonction de) ce qui lui a été facilité il ne se chargera pas d`une autre (activité) sauf s`il lui advient de cette propre activité une répugnance (karâhah) religieuse [18].



Pour ce qui est des livres scientifiques sur lesquels tu t’appuies, ceci est un vaste point et diffère également en fonction du pays ou l’homme a grandit, il se peut qu’il lui soit facilité une science, une méthode d’apprentissage ou une école de cette science dans son pays, qui, dans un autre pays, ne lui sera pas facilité.



Pourtant ce qui englobe le bien est que l`on demande l`aide d’Allah, pureté à lui, dans notre apprentissage de la science héritée du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ), car c’est elle qui mérite d’être appelée "la science", et ce qui est en dehors de cet science : soit c’est une science mais sans être utile ou soit ce n’est pas une science et même si on la dénomme ainsi. Et si c’est une science utile alors dans l’héritage du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) se trouve obligatoirement ce qui la compense, soit en étant pareille ou meilleure encore.


Puis, que sa résolution soit la compréhension des objectifs du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) pour ce qui est de ses obligations et de ses interdictions et le reste de ses paroles. Si, ensuite, son cœur s’apaise à propos de cela, (c’est à dire que l`ordre ou l`interdiction ou l`information) est bel et bien la signification du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) alors il ne devra dévier de cela dans ce qui est de sa relation entre lui et Allah et entre lui et les hommes, si cela est possible.


Qu’il produise l’effort de s’accrocher dans chaque porte des portes de la science à un fondement hérité du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ). Et si confusion il y a, à propos d`un point dans lequel les gens ont divergé, alors qu’il invoque (Allah) par ce qui est rapporté par Mouslim dans son authentique, d’après `Aicha, qu’Allah l’agrée, le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a dit lorsqu’il se levait afin de prier durant la nuit :


" Ô mon seigneur, seigneur de Jibril (Gabriel) et de mîkâil et de Israfîl, créateur des cieux et de la terre, connaisseur de l`invisible et du visible, tu juges entre ses serviteurs sur quoi ils divergent, guide moi à propos de ce quoi divergent (les gens) vers la vérité avec ton accord, tu guides qui tu veux sur le droit chemin"


Allah a certes dit dans ce que son prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a rapporté de lui : " Ô mes serviteurs, vous êtes tous égarés sauf celui que j’ai guidé, alors demandez moi la guidance, je vous guiderez" [19]


Pour ce qui est de la description des livres et des auteurs, elle a été entendue de nous durant le cours dispensé d’après ce qu’Allah a facilité [20]. Et il n’y a pas un livre, pour ce qui est des ouvrages ordonnés suivant des chapitres, plus profitable que "l’authentique de Mohammed Ibn Ismaël al-Boukhari" [21], mais, lui seul, ne contient pas toutes les bases de la science, donc la connaissance des autres hadiths est impérative, ainsi que les paroles des gens du fiqh et des gens de science dans les points qui sont propres à la science de certains savants. La communauté a certes rassemblé de manière complète toutes les catégories de la science, donc celui dont Allah illumine le cœur, il le guide de par ce qu’il obtient de cette science. Et celui dont Allah le rend aveugle [22], la quantité de livre ne le font qu`accroître en incertitude et égarement, comme le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) a dit à Labîd al-ansari [23] : "La Thora et l`Evangile ne sont-ils pas chez les juifs et les chrétiens ? Qu`est ce que cela leur a apporté ?" [24]


Nous demandons à Allah, l`Immense, qu`il nous pourvoie la guidance et la constance, et qu`il nous inspire notre droiture, qu`Il nous protége du mal de nos âmes, et de ne pas laisser dévier nos coeurs après qu`il les aie guidés ; et qu`il nous accorde sa miséricorde. C’est Lui, certes, le Grand Donateur. Les éloges sont à Allah le seigneur des mondes, et que ses prières soient sur le plus noble des envoyés.




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[1] Nous traduisons ainsi le terme employé par le cheikh qui est "al-idjma`" : le consensus. Le consensus est l’une des quatre sources principales et fondamentales de la législation islamique après le coran et la sunna et avant l’analogie (al-quiyass). Sa définition du point de vue religieux est la suivante : "l’accord des moudjtahidinnes (savants qui ont atteint le degré de l’effort d’interprétation) à n’importe quelle époque, après la mort du prophète (Sal Allah alayhi wa salam ), à propos d’une loi juridique".


[2] Ceci comprend les obligations et interdictions religieuses.


[3] Ce hadith est rapporté par l’imam Ahmed dans son mousnad, par Tirmidhi, par Ibn Madja. Il est authentifié par l’imam Albani (al-michkate – 2269).


[4] C`est à dire au moment de l`affrontement avec les armes, au moment le plus dur du combat.


[5] Les invocations se divisent en deux catégories : générale et restreinte :


générale : qui se prononce à tout moment sans restriction.

restreinte : qui se prononce lors :

a.d’une situation précise comme lorsqu’on se vêtit d’un nouveau habit.
b.d’un temps précis comme en début et fin de journée.
c.d’un endroit précis comme lorsqu’on rentre dans la mosquée.


[6] À titre d`exemple :


"`amal al-yaoumi wa a-leilah" de l`imam a-Nassai.
"`amal al-yaoumi wa a-leilah" de l`imam Ibnou a-Sunni.
"al adhkaar" de l`imam a-Nawaoui.
"al-kalam a-tayib" : " du cheikh lui-même (Ibn taymiyyah).
"al-waabil a-sayyib" de Ibn al-Quayim.
"tashih a-dou`a" de Bakr abou zayd.


[7] Le terme employé par le cheikh traduit les actions du Coeur comme l’amour, la pleine confiance, l’espoir, la croyance et autres.


[8] Rapporté par Ahmed et Mouslim et Tirmidhi d`après Abou dhar, qu’Allah l`agrée.


[9] Rapporté par Tirmidhi et Tabarani et Ibnou Hibane, ce hadith est faible (voir da`ifou a-tirmidhi 735 et a-da`ifa 1362).


[10] Sourate les femmes verset 32


[11] Sourate Le vendredi verset 10


[12] Rapporté par Mouslim.


[13] Sourate l’araignée verset 17


[14] Dans certains de ses livres (comme dans "al-`ouboudiya"winking smiley, le cheikh de l’islam compare l’argent à un coussin sur lequel on s’appuie ou à un âne que l’on monte.


[15] Authentifié par Albani dans sahih al-djami` (hadith 6510).


[16] Le terme désigne la profession d’un homme, son salaire, le bien de sa vie de manière générale etc… nous le traduisons ici par "biens" terme général et qui englobe tout cela, car l’homme lorsqu’il délaisse l’ordre d’Allah, Allah le délaisse et lui fait perdre ses biens.


[17] Sourate Qui éparpillent verset 56 à 58


[18] Cette répugnance peut avoir un caractère prohibé, comme tout travail faisant appel à l’usure (a-riba) et autre gagne-pain crapuleux, ou un caractère détestable comme un emploi qui tend à confusion, lorsque l’on regarde certains aspects extérieurs reliés à ce dernier.


[19] Le hadith est celui qui a précédé, hadith Abou dhar, qu’Allah l’agrée.


[20] Allusion du cheikh faite à un cours qu’il a dispensé avant cette recommandation et portant sur le sujet cité.


[21] Connu sous le titre de "sahih al-Boukhari", "l’authentique de Boukhari" et son titre complet est "al-djami` a-sahih al-mousnad min hadith rassoulillahi wa sounanihi wa ayâmihi".


[22] Allah, Le Très Haut dit :


"Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais, ce sont les coeurs dans les poitrines qui s’aveuglent" (Sourate le pèlerinage ; verset 46)


[23] C’est ainsi écrit dans le texte original et la correction de cela est : Ziyad Ibn Labîd al-Ansari. Le hadith est rapporté par Tirmidhi (2653) et a-Dârimi (246) et authentifié par l`imam al-Albani (sahihou a-Tirmidhi).


[24] Le prophète (Sal Allah alayhi wa salam ) dit à propos du coran dans le hadith rapporté par Mouslim : "Le coran est une preuve pour toi ou contre toi".


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Source :

Version du texte tirée du livre madjou` al-fatawa


Auteur :

Cheikh de l’islam Abou Al-Abass Ibn Taymiyyah


Traduction : Traduction et notes de bas de page par Abdelmalik Abou Adam al-fransi - le 29/08/1427 à Joubail, Royaume d’Arabie saoudite -

www.sounna.com







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