Je ne sais pas si je suis sur le bon forum, ni même si ce que je vais écrire aura un écho mais, peu importe, une trace écrite me permettra de mettre en page la situation psychologique dans laquelle je me trouve.
En réalité, cette situation ne me concerne pas directement, elle s'est imposée à moi, et j'ai eu un réflexe qui tend à éveiller mes doutes et ma perplexité.
Marion, une amie, est la source de cette interrogation. Elle a 27 ans, c'est une fille plutôt simple et agréable, conciliante. Elle n'aime pas vraiment les conflits, une tendance à les fuir. Elle recherche depuis des années l'homme qui saura lui apporter une relation paisible, un homme calme, réfléchi. Bref, la norme qualitative à laquelle aspire tout femme de son age, ou presque.
Problème, depuis des années, elle ne cesse d'accumuler l'inverse. Je ne vais pas détailler sa vie, surtout sans son accord, mais me contenter de faire un petit bilan.
Elle a connu des violences, physiques, des coups et bousculades. Elle a vécu et soutenu un homme qui a fait de la prison. Grâce à elle, bien endoctrinée à mon gout, il pouvait vivre dignement de son argent. De son soutient. De sa fidélité. Ce même homme a été violent, lui aussi. L'a trompée, s'est moqué. A une période où ils étaient plus ou moins séparés, a même tenté de la violer.
Après du temps, des larmes, et le soutient de son entourage, elle a réussi à l'évincer.
Bref, son passé est rempli de relations ratées. De haine et de peine.
Venons en au fait. Depuis quelques années, elle a trouvé un gars qui semblait être, enfin, un homme respectueux, réfléchi. Un renouveau, quelqu'un capable de lui apporter le bonheur qu'elle mérite, depuis trop longtemps.
Au début, tout allait bien. Bien qu'il ait un train de vie plutôt original, hors de la norme, aucun a priori, gentil, poli, intéressant, intéressé. Je me suis même surpris à l'apprécier, au fil du temps, des soirées. Aimer sa présence. Rire avec lui. Bref, tout roule.
Puis, une fois, je l'ai senti plutôt insistant quant à Marion, sur un sujet quelconque. Du genre à couper la parole, ne pas la laisser exprimer son point de vue, hausser un peu le ton. Une deuxième fois, légèrement plus poussée. A mépriser ses actions, son comportement, sa personnalité. Insister, revenir dessus après le fameux silence du -malaise-.
Déjà, à ce stade, j'ai échangé quelques mots avec ma copine qui ressentait cette même gène, cette impression de mépris, de rabaissement. Ce ton, cette insistance.
Connaissant son passé, et son vécu, je trouvais ça si malsain de sa part.
Et ce soir, il y'a quelques heures maintenant, je n'ai pas su me retenir.
Mise en situation :
"Marion - Oui, je sais pas, il ne veut plus faire un enfant depuis quelques temps... Lui - Non.. je sais pas, je te sens encore trop gamine. Marion - Bah.. non, j'ai 27 ans, je suis assez.. Lui - Non, t'es encore trop stupide à mon gout. ... Marion - Bah, j'ai déjç vécu des choses, j'ai voyagé, me suis retrouvée seule, j'ai su gérer.. Lui - C'est pas la version que j'ai entendu, t'étais toute perdue, en pleure ect. Façon sans tes parents t'es perdue, tu fais quoi, tu vas à la boulangerie, tu reviens, youhou... Marion - Non, je suis partie à la réunion ect, j'ai toujours reussi à m'en sortir.. Lui - bah fais plus de voyages alors parce que là.."
Bref, à l'écrit ça n'a pas la même dimension qu'en direct, et encore, je ne suis pas certain d'avoir énoncé les mots les plus violents.
Un mépris, un ton, un bâchage. La rabaisser devant ses amis. Ridiculiser sa vie, son passé.
Je n'ai pas pu me taire, une fois encore. Je lui ai dis que je le trouvais dur, surtout devant nous. Que c'était de l'humiliation inutile, infondée. Il s'est emporté et a préféré partir, avec pour arguments : "tu t'immisces dans notre couple, je suis pas bien en ce moment, et c'est peut-être ça qui va être la cause de notre séparation. la goute d'eau ect..'
Bref, il a tenté de me culpabiliser. Échec évident, je ne suis pas elle.
En revanche, dès son départ, Marion a commencé à se sentir coupable.
"J'aurais peut-être pas du dire ça aussi" Elle n'avait rien dit. "Il est pas bien en ce moment aussi.." L'excuser. "C'était pas forcément méchant". Relativisme.
Ma copine trouve ma réaction fondée. Mais je suis un homme nuancé, et forcément, ce conflit aura des conséquences.
Je voulais un/des avis extérieurs.
De mon regard, cela semble prendre le chemin d'une domination, d'une soumission. D'abord les mots, le mépris. Puis les coups. Je ne supporte pas cette perspective.
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